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4,05

sur 352 notes
Ma dernière lecture : La maison des jeux, tome 1 : le Serpent de Claire North que je ne vous résumerai pas pour que vous ressentiez le même plaisir et la même surprise que moi en découvrant cette novella, la 36e parue dans la collection Une Heure Lumière chez le Belial.

A propos de laquelle j'ai terriblement envie de vous donner mon avis tout de même...

Mais, avant, il faut que je vous parle de l'état d'esprit dans lequel je me suis procuré ce livre.

Il y a une bonne semaine, j'ai dû m'avouer une chose : je n'ai pas beaucoup de temps pour lire en ce moment. N'en déplaise aux jolis pavés dans mal PAL que j'ai commencé et que je peine à poursuivre. Et qui vont donc devoir encore attendre un peu...

En parallèle, j'ai vu passer des critiques sympathiques sur des textes courts et je me suis dit : pourquoi pas, même si, jusqu'à présent, je n'étais pas convaincue par le format de la novella que je considérais comme trop limité pour développer une histoire...

Je me suis procuré le roman de Claire North, séduite par l'idée d'une collection complète dans laquelle je pourrais piocher en cas de coups durs comme en ce moment...

Et finalement...

Passé la découverte du mode de narration qui m'a tenu un peu à distance au début, j'ai été réellement transportée par ce récit de 150 pages, qui a pour cadre la Venise du début du XVIIe siècle. Une intrigue efficace et prenante qui trouve la place pour laisser des éléments en suspens. Ce qui m'a poussée à acheter le tome 2 et 3 dans la foulée...

Me voilà donc réconciliée avec le format de la novella !

Plus qu'une chose à vous dire : "Jouez, et tous les mystères seront révélés."
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Rendez-vous immanquable, cette nouvelle sortie de la collection "Une heure lumière" a été une très grosse surprise.

Premier volume d'une trilogie "La maison des jeux", "Le Serpent" est nous plonge au coeur d'un jeu de plateau grandeur nature, de coups bats stratégiques, sous le regard de la mystérieuse et mystique Maison des jeux. La partie est tout simplement palpitante, on ne peut pas s'arrêter tant on veut connaître le prochain coup, la finalité de cette partie.

Le narrateur nous conte cette histoire, conscient d'être un observateur extérieur omniscient et nous invite à l'accompagner dans ses observation. Nous sommes des joueurs observant l'échiquier d'une petite partie dans la grande.

Petit coup de coeur, "Le Serpent - La maison des jeux" est une excellente lecture ! Je serais pour suivre le prochain jeux et surtout découvrir les oeuvres de Claire North !
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Troisième excursion dans les univers de Claire North et j'ai d'ores et déjà envie de dire qu'une tendance se dégage très clairement : celle de l'originalité. Il y a une patte Claire North, quelque chose qui fait que ses romans, tous ceux que j'ai lus en tout cas, sont atypiques et souvent intrigants. le serpent, premier tome d'une trilogie de novellas, ne fait pas exception à la règle, loin de là. Nous sommes dans un genre de thriller fantastique qui prend place à Venise au XVIIe siècle, et où l'on assiste à un jeu politique grandeur nature.

Thene est une jeune femme mariée de force à un époux addict aux jeux. Il l'entraîne régulièrement à la Maison des Jeux, un établissement mystérieux où il dilapide toute sa fortune. Petit à petit, pour passer le temps, elle se met à jouer à son tour et elle se découvre vite un talent pour cela. Tant et si bien qu'elle finit par attirer l'attention de la Maîtresse des Jeux de la Haute Loge. C'est un cercle privé où les enjeux sont bien plus importants et les gains bien plus élevés que ceux de la Basse Loge. Invitée à participer à une partie grandeur nature dont le plateau est tout bonnement Venise elle-même, elle va devoir faire en sorte que sa pièce maîtresse, son roi, soit élue au poste convoité de tribun. Pour cela, elle dispose de pions, de vraies personnes, qu'elle peut manipuler à sa guise…

Il y a de l'idée ! Je dirais même qu'elle est excellente, cette idée, et voir la manière dont Thene joue ses cartes en véritable stratège est assez bluffant. L'intrigue nous permet de découvrir Venise et sa culture, des figures aristocratiques ou religieuses aux enfants des rues, ses canaux, ses ruelles obscures, etc. … L'atmosphère est très réussie, l'ambiance pleine de mystère. Thene est un personnage intéressant : elle est posée, calme et discrète, presque effacée, et pourtant dotée d'une intelligence hors du commun qui va lui permettre de rivaliser avec les autres joueurs, dont les cartes sont pourtant meilleures que les siennes. Bientôt, elle s'interroge : n'est-elle pas elle-même la pièce de quelqu'un ?

Autre particularité, le style, puisque l'histoire est écrite à la première personne du pluriel. Comme si le narrateur nous prenait sous son aile, nous, lecteurs, et nous emmenait avec lui de gondoles en alcôves, assister à tout ce que font Thene et ses pièces, nous reléguant au rang d'espion, de voyeur au minimum. C'est assez étonnant comme procédé, mais pourquoi pas ? Seul bémol, l'émotion. À force de garder la tête froide, Thene en devient un peu trop impassible. J'aurais aimé davantage partager son étonnement, ses doutes, ses craintes, même si cela ne collait pas vraiment avec l'atmosphère mystérieuse choisie par l'autrice.

Quoi qu'il en soit, ce premier tome est une curiosité qu'il convient de découvrir. J'ai bien l'intention de me laisser tenter par la suite pour en apprendre plus sur la Maison des Jeux et la réelle portée de toutes les parties qui y sont disputées.

“Tout est hasard. La nature est hasard. La vie est hasard. La folie des hommes est de chercher des règles là où il n'y en a pas, d'inventer des contraintes là où aucune n'existe. Tout ce qui compte, c'est le choix.”
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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Premier volume de la maison des jeux, le serpent nous emmène dans une Venise du XVIIème siècle, au sein d'un établissement de jeux assez mystérieux. Nous voilà plongés dans une vaste partie de rois à la veille de la nomination d'un nouveau Doge. Complots politiques et diplomatiques, ruse et tactique sont au programme de ce volume haletant, aux décors presque scéniques. Thene, personnage central, se révèle particulièrement fine, froide et excellente joueuse, comme si le jeu dévoilait sa véritable personnalité muselée par sa vie médiocre aux côtés de son mari tout aussi médiocre.

De la maison des jeux, on ne sait pas grand chose. Tout au plus qu'une basse-loge et une haute-loge réunissent des joueurs de talent et que la seconde n'en sélectionne que la crème pour jouer à un tout autre niveau. le Serpent reste assez évasif sur ce point, le temps que le lecteur apprenne, au même rythme que Thene, les règles du jeu et l'envers du décor.

La manière dont le narrateur nous invite à regarder ce jeu en train de se dérouler m'a donné l'impression que Claire North s'amusait beaucoup. Nous sommes alors spectateurs, et un dialogue narrateur-narrataire se noue tout au long de la novella, en parallèle d'une narration omnisciente et au présent. Comme si nous assistions en temps réel à ce défi lancé.
Cela crée un suspense et une immédiateté nous tenant en haleine durant le jeu. J'ai senti que ce narrateur s'amusait lui-même de ce qu'il se déroulait.

Un premier volume que j'ai englouti avec grand intérêt, qui ouvre littéralement les portes d'un univers qu'on devine beaucoup plus vaste et retors que ce que l'on imagine. Un premier tome parfait dans le positionnement, suffisamment captivant pour se laisser prendre au jeu, mais n'en disant pas trop non plus pour nous donner envie de se ruer sur la suite...
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Les pièces vont et viennent, seul le jeu est éternel.

La Maison des Jeux apparaît en tout lieu et à toute époque. Si la Basse Loge permet de gagner ou perdre des fortunes, les rares à accéder à la Haute Loge jouent des souvenirs, des talents ou des années de vie. Les pions y sont de véritables gens, les cartes des personnes à manipuler.
Thene, femme bafouée dans la Venise de 1610, pourra y accéder si elle gagne le Jeu des Rois, si elle arrive à faire élire son pion comme tribun.

La narration se fait déroutante avec ce «nous» mystérieux, observateur, qui semble espionner Thene et la partie qui est jouée. Sans être trop complexe, le style est recherché et lance quelques effets de manche efficaces.

On se laisse complètement prendre à ce jeu empli de suspense, à échafauder des plans pour remporter la partie, à vouloir voir gagner Thene, tant c'est intelligemment bien fait.
Intrigues de cour, alliances politiques inattendues, manipulations, machinations retorses ou actions plus franches et brutales, chacun adopte une stratégie et des méthodes différentes tout en essayant d'avoir trois coups d'avance sur ses adversaires pour remporter la partie.
De coups de maîtres en coups fourrés, les révélations et les retournements de situation aptes à tout chambouler donnent du rythme et une efficacité redoutable, sans oublier de développer son personnage.

Thene est attachante de par son vécu, par sa volonté de s'en sortir, son désir de liberté dans cette partie qu'est la vie - truquée par et pour les hommes ; mais elle nous attache à elle surtout par son humanité, sa ruse et son intelligence du jeu.
Les autres personnages qui gravitent autour d'elle, pièces ou non, sont méprisables, charismatiques, inquiétants ou bien mystérieux, mais sont tous esquissés avec talent.

La Venise historique s'offre comme plateau de jeu, un décor fait de palais somptueux, de ruelles crasses, de canaux étroits et de ponts privés. On se rend compte de sa richesse, de sa puissance, mais aussi de ses travers et dérives.
C'est presque un monde sous cloche, dont les parois se resserrent à mesure de l'avancée du jeu, étouffant plus la paranoïa augmente et le dénouement approche.

Le récit ouvre aussi sur quelque chose de plus grand. Deux forces opposées, presque divines, qui régissent le monde, qui font et défont les grands événements de l'Histoire. La Maîtresse des Jeux et l'Oiseau. L'ordre des stratagèmes contre le chaos du hasard.
Le tout reste encore bien mystérieux, capté par bribes d'information.

Si c'est le premier tome d'une trilogie, le texte se suffit amplement à lui-même.
La suite annonce de nouveaux personnages, à une autre époque et en d'autres terres, pour des tomes indépendants liés entre eux par la Maison des Jeux, et les terribles parties qu'elle lance.
Que l'on a hâte de s'y perdre ! Car on miserait gros pour rester un peu plus dans la partie.
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Cette novella se situe dans un Venise alternatif, en 1610. On y trouve la Maison des Jeux où les amateurs de jeux (forcément !) viennent se détendre. Mais l'établissement comporte un niveau secret, la Haute Loge, bien plus dangereux que le « casino » officiel où ne se gagne que de l'argent. Là, dans cette zone ésotérique, on s'affronte pour le pouvoir, la maitrise du monde, la vie, etc. Les pions y sont des individus puissants manipulés par les joueurs dans des buts souvent obscurs. Thene, épouse d'un mari ayant dilapidé sa fortune au jeu, est ainsi invitée à entrer dans la Haute Loge et à démontrer ses talents. Peu à peu, elle monte les échelons de cette étrange organisation.
Catherine Webb, alias Claire North, s'est signalée avec la dystopie 84K puis le gros succès LES QUINZE PREMIERES VIES D'HARRY AUGUST. Elle propose cette fois une trilogie de romans courts centrés sur la mystérieuse « Maison des jeux » et dont LE SERPENT constitue le premier volet. le thème est relativement classique : une organisation secrète fait tourner, incognito, les rouages du monde. Pas mal d'auteurs s'y sont déjà essayer mais Claire North ne démérite pas avec cette vision pleine de mystère.
Le roman utilise également la figure classique du nouveau venu, ou plutôt de la nouvelle venue, qui découvre, avec le lecteur, les tenants et aboutissants de cette mystérieuse Maison. le procédé du Candide. Mais ici l'héroïne ne l'est pas vraiment : au contraire elle se montre froide, implacable, manipulatrice et, surtout, bien décidé à emporter la victoire.
Au terme du récit, nous ne saurons pas tout non plus de cette Maison, on peut même affirmer que l'intrigue propose plus de questions qu'elle ne fournit de réponses. Mais, après tout, il existe deux suites à venir dans la même collection Une Heure Lumière.
Avec LE SERPENT, l'autrice avance par petites touches et ne dévoile que l'essentiel afin de donner envie de continuer la lecture sans abattre ses cartes d'un coup. Pari gagné pour ce premier tome fort réussi.

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Venise 1610, alors que Thene accompagne son ivrogne de mari à la Maison des jeux, elle découvre l'existence d'une Haute Loge, à l'entrée scrupuleusement gardée, une loge qui permet de participer à des jeux d'une toute autre nature, des jeux dont les pièces sont des êtres de chair et de sang, le plateau... des villes entières, des empires qui s'affrontent et les mises... des talents, des années de vie. Pour obtenir des réponses, et peut-être sa liberté, Thene devra être mise à l'épreuve.

Incroyable découverte ! J'ai adoré le style de l'autrice, empli de finesse et de quelques touches d'humour cinglant, J'ai adoré l'ambiance de cette Venise du XVIIe, entre ruelles obscures, canaux malodorants, palais des doges et hôtels particuliers. Cela m'a donné envie de me plonger dans l'histoire si particulière de cette cité-état dont je ne connais finalement pas grand chose.

L'utilisation régulière de la 1er personne du pluriel m'a beaucoup plu, à la fois parce qu'elle entretient un mystère certain mais aussi parce qu'elle donne à l'histoire l'aspect d'un conte, d'une légende un peu effrayante que l'on se raconte en chuchotant au coin du feu. Je me suis d'ailleurs lu plusieurs passages à voix haute, ce qui m'a permis à la fois de savourer le style de l'autrice et de me mettre pleinement dans cette ambiance.

Il y a définitivement quelque chose de très cinématographique dans les scènes, dans les dialogues, d'un peu théâtral, digne d'une tragédie grecque. Cela apporte beaucoup de charisme aux personnages tout en leur donnant un côté impalpable, irréel. Cela m'a beaucoup plu mais je peux comprendre les retours de certains lecteurs qui n'ont pas pu s'attacher aux personnages et à Thene surtout.

Bref... Gros coup de coeur pour moi !
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On n'est jamais déçu par cette collection. Je dirai même qu'on a souvent de bonne surprises, telle que celle-là, une novella qui se déroule au milieu de Venise au XVIIe siècle, dans lequel nous assistons à une sorte de partie d'échecs grandeur nature.
Originale et bien écrite, la lecture aurait méritée de ne pas être coupée pour en profiter pleinement. Mention spéciale à la narration qui nous immerge encore plus dans le coeur de l'action.
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Une très belle découverte dans ce premier tome de la Maison des Jeux. Utiliser Venise au XVIIe siècle me semble être un bon cadre pour commencer cette trilogie. Les intrigues politiques qui sont présenté sont bien mené. Et évidemment, l'utilisation de métaphore avec le jeu (pion, carte, etc...) est plutôt bien utilisé. Enfin, ce petit effet fantastique qui plane autour du roman fonctionne beaucoup sur moi.
J'ai beaucoup aimé ce premier tome !
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Ah, douce et cruelle Maison des Jeux, comme je ne suis pas certaine de vouloir croiser ta route un de ces jours ! Car là-bas, on ne joue pas pour de l'argent ou pour l'honneur, mais on joue pour installer une nouvelle politique, on y joue des années, on y joue nos vies.
Nous sommes à Venise, au XVII è siècle. L'ambiance est feutrée, l'intérieur est réchauffé par un feu de bois. Dehors, le brouillard envahi le champs de vision, on ne distingue plus les canaux. Et on murmure, on complote l'avenir de la cité.
A l'aide de seules cartes de tarot qu'on a attribuées à Thene, elle doit se débrouiller pour remporter la partie. Sauf que j'ai une question pour elle : est-ce que tu sais vraiment dans quoi tu t'en engagée ?! Connais-tu les règles du jeu auquel tu joues ?
Tout en questionnements, on y va tête baissée, on apprendra sur le tas, et on sera de tout coeur avec elle pour qu'elle gagne, afin qu'on sache, enfin, dans quoi on a mis les pieds !
Très original, ce tome 1 n'appelle qu'à la suite.
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