Wilhem avait ouvert en 1836 des cours pour les adultes, afin de former des ténors et des basses; il réussit pleinement; en 1839 le nombre des élèves s’élevait à 570 et ces cours continuèrent à fonctionner à côté de l’enseignement dans les écoles; les deux institutions concouraient aux réunions générales de l’Orphéon.
En 1835, dans un rapport sur l’introduction du chant dans les écoles communales de Paris, Boulay de la Meurthe disait: «La musique employée dans l’éducation manquait en France. Enseignée dans les écoles primaires, elle s’acclimatera sous son beau ciel; elle accroîtra son patrimoine intellectuel et moral, avec d’autant plus de promptitude qu’elle convient mieux à l’heureux caractère de la nation. Déjà même cette influence morale qu’elle exerce n’est plus pour nous un problème: témoin les résultats obtenus dans quelques écoles où l’enseignement du chant a été jusqu’ici pratiqué.» Un peu plus loin le rapporteur ajoutait; «En France, il est vrai de le dire, il n’y a ni justesse de l’oreille, ni justesse de la voix. Ces vices tiennent à l’absence de l’enseignement du chant dans l’instruction primaire.»