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3,66

sur 2313 notes
Vous pensiez que l'homme descend du singe, de l'agile orang-outang ou du rusé chimpanzé ? Mes pauvres amis, les théories fumeuses de Darwin vous ont ramolli le cervelet...

Un épiderme rose tendre, des poils cours, des oreilles pointues. Ca ne vous rappelle rien ? Si, si, nos ancêtres étaient bien des phacochères !! La faute à qui ? Rien de moins qu'à un primate zélé et zoophile par-dessus le marché ! Piètre ascendance… qui expliquerait notre décadence ?

Quoi ? Vous avez dit une farce ? Sacré Bernard, avec ton air d'intello et ta réputation d'érudit, tu as bien failli nous avoir. Y'a pas à dire, on a eu chaud ! N'empêche, ces ressemblances…
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Est ce les fourmis qui font fourmiller les idées dans sa cervelle? Ou comme beaucoup de génies et de poètes, il attrape les idées et les pensées qui fusent des milliards de cerceaux dans la noosphère , pour restituer en fiction ce que la science a peut être déjà découvert...mais qui révélé perturberait les consciences et les religions....ou bien c'est juste un roman d'anticipation....
En plus de passer un bon moment à la lecture de ce livre...on réfléchi...et s'il avait raison le bougre!!!.....Euh... bah faisons comme avant....quand on savait pas....
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Le professeur Adjemian, paléontologue de renom, est assassiné alors qu'il s'apprêtait à révéler au monde la découverte du fameux «chaînon manquant » entre le singe et l'être humain. Sa voisine et jeune journaliste, Lucrèce Nemrod, va se lancer, avec l'aide d'Isidore Katzenberg, un ancien reporter de renom vivant reclus, de faire la lumière sur cette affaire.

En choisissant de s'attaquer à ce mythe du chaînon manquant (car c'est bien ce qu'est devenu, avec les progrès de la science ce concept darwinien de la « forme de transition »), Bernard Werber place son roman sous le signe de l'ambigüité. Nul doute que l'ex-journaliste qu'il est ne saurait ignorer les avancées scientifiques et le fait que la théorie d'un chaînon manquant a été abandonnée même par les darwiniens purs et durs, ce qui ne l'a pas empêchée de s'ancrer durablement dans l'imaginaire collectif. Voilà qui tombe bien puisque c'est bien d'imaginaire qu'il est question dans ce défi et dans le nom du groupe d'auteurs dont nous parlons.

De fait, sous prétexte de réfléchir ou de faire réfléchir le lecteur à la question de savoir d'où vient l'Homme, Werber lance ses personnages dans une enquête qui les amène à se confronter à diverses théories en la matière – la plupart particulièrement tirées par les cheveux, de l'arrivée d'extraterrestres sur Terre à un ancêtre phacochère – qui sont celles des différents suspects. le lecteur se trouve donc dans une espèce d'entre-deux, entre théories scientifiques ou pseudo-scientifiques et une action située dans un monde contemporain mais où les personnages évoluent dans une autre réalité : l'héroïne se promène en side-car avec un casque en cuir d'aviateur de la première guerre mondiale, son acolyte vit dans un château d'eau dans le réservoir duquel évoluent des dauphins, une visite dans une usine de charcuterie nous entraine à la rencontre d'une machinerie digne des Temps Modernes…
Et l'auteur de pousser si loin la théorie du chaînon manquant qu'il alterne les chapitres mettant en scène Lucrèce Nemrod et d'autres, situés en Afrique de l'Est il y 3.7 millions d'années, dont le héros n'est autre que LE chaînon manquant. La théorie de Werber étant ici qu'un seul individu a pu être à l'origine de l'espèce humaine. Théorie qui n'a rien de scientifique et qui est prétexte pour l'auteur à faire écho aux aventures de Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg et à se glisser – assez maladroitement parfois, nous y reviendrons – dans la peau du primate préhistorique.

Sur le fond, donc, l'auteur développe en effet un « imaginaire » qui lui est propre et est même sa marque de fabrique, mêlant un vernis scientifiques avec divers messages à tendance philosophico-existentielle qui ne sont pas sans évoquer les biscuits chinois et donc, se veulent rassembleurs dans le sens où chacun pourra finalement y trouver ce qu'il veut. Si on peut reprocher cette naïveté ou pseudo-naïveté à l'auteur – les passages sur les pensées profondes de IL, le primate africain, sont parfois terriblement lourds, notamment lorsqu'il rencontre l'amour – force est de reconnaître qu'elle permet de laisser assez souvent place au propre imaginaire du lecteur, amené à élaborer ses propres théories (pour peu qu'il le désire et qu'il n'ait pas non plus envie d'aller trop loin).
On pourra sans doute lui reprocher ses raccourcis concernant les théories sur l'origine de l'homme et sa philosophie un eu simpliste, mais il convient par ailleurs de ne pas perdre de vue l'aspect « grand public » du roman et le fait qu'il ne s'adresse de toute évidence pas aux scientifiques, aux philosophes ou au théologiens, même si on peut censément se demander ce qu'en tirera le lecteur, en espérant que ce ne sera en l'occurrence qu'un bon moment de divertissement et pas une idée définitive de la théorie de l'évolution.

Sur la forme, on continue après la lecture de plusieurs romans des auteurs de la Ligue de l'Imaginaire, de s'étonner des choix des noms des personnages, à ceci près que, ici au moins, le côté constamment décalé est clairement assumé, l'auteur ne manquant par ailleurs pas d'un certain humour.
Du côté de l'écriture, le style est relativement sobre et sans grande recherche, ce qui permet de limiter les approximations et/ou curiosités lexicales ou grammaticales qui émergent parfois (« elle engouffra une cigarette », p.132 « le ventre de IL commence à gargouiller, mécontent de ne pas être assouvi », p. 143). L'action est d'évidence privilégiée avec bien sûr toutes les licences que s'accorde l'auteur en la matière (l'arme sortie de nulle part, l'accumulation d'heureuses coïncidences…) qui passent cependant relativement bien du fait que le vernis scientifique évoqué auparavant, et dont pourrait se prévaloir le roman, est clairement contrebalancé par le décalage assumé des personnages et des actions qui, de toute évidence, sont placés dans un monde proche du notre, avec un léger ancrage dans le réel, certes, mais clairement imaginaire.

Au final, le père de nos pères est un livre qui se laisse plutôt bien lire, au moins pendant les deux premiers tiers ; la dernière partie, qui accumule les rebondissements et joue sans finesse sur le registre sentimental apparaît plus indigeste. Bref, un honnête divertissement pour peu que l'on ne cherche rien d'autre.

Bernard Werber, le père de nos pères, Livres de Poche, 2002.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Amusant !

Clairement pas mon préféré faut dire que la deuxième partie du roman est plutôt insipide, il faut attendre le final pour retrouver le peps du début. N'empêche, le fond mérite réflexion et l'auteur du coup ne démérite pas en nous donnant quelques pistes même si certaines sont pour le moins farfelues.

Une plume toujours aussi vive et colorée, des personnages surprenants, un rythme soutenu notamment par l'alternance entre le présent et le passé très lointain de l'humanité, et à nouveau cette façon bien particulière à l'auteur de nous mettre face à la question primordiale que nous nous sommes tous posée ;-)

Un roman d'aventure sous forme de thriller où le héros reste le primate qui sommeille en nous. Une lecture rapide et assez distrayante ma foi :-)
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Un roman qui ne m'a pas transporté, si vous n'avez jamais lu Bernard Weber je vous déconseille celui-ci en premier vous risqueriez d'être déçu…
Je n'ai pas aimé les différents personnages et finalement la paléontologie m'a également peu intéressée.
A chaque chapitre on change d'époque d'un côté les pensées d'un primate vieux de 3,7 millions d'années et de l'autre notre époque avec l'enquête sur l'assassinat d'un paléontologue.
Cela permet de garder un certain rythme dans l'histoire qui je trouve traîne tout de même un peu en longueur alors que le roman fait un peu moins de 400 pages.
Au final j'ai trouvé le tout un peu « bancal ».
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Excellent épilogue pour ce roman d'anthropo-science-fiction, à la recherche de nos origines... Dans le pur style de B. Werber, ravira les fans.
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Le père de nos pères est un drôle d'objet. D'un côté une enquête sur la mort du scientifique qui a percé l'origine de l'humanité. D'un autre une quête, celles d'hommes et de femmes du paléolithique.
L'alternance des deux récits, très "werberien" est réussie et le rythme toujours juste et équilibré entre les deux. Werber ne nous prend pas pour des imbéciles et nous pousse à la réflexion tout au long de ce récit qui nous oblige à penser ce que nous avons été été et sommes devenus.
Malgré ces qualités indubitables, le père de nos pères manque un peu de punch et de rebondissements. à prétendre jouer dans la cour des "thriller" il en oublie les indispensables fondements du genre : du suspense.
On s'ennuie un peu pas moments et c'est bien dommage. Pas le meilleur Werber.
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Si l'histoire est originale, le traitement reste du Werber, rien de surprenant rien d'inédit non plus et c'est dommage car je sais qu'il peut mieux faire. Après avoir lu « Les fourmis » et « Les thanatonautes », rien ne me surprend dans ce roman, j'ai été pris dans l'intrigue, j'ai aimé sa vision de nos origines et sa théorie sur celle-ci mais rien ne m'a permis de me dire, ça c'est une excellente réflexion.
Sa théorie, pour y revenir rapidement, est trop tirée par les cheveux et ça ne colle pas avec ce que j'aime lire de cet auteur, dans Les fourmis par exemple j'ai trouvé le roman bien documenté et surtout crédible alors que dans celui-ci c'est trop abracadabrantesque pour être appréciable selon moi. Werber aime bien poser beaucoup de questions pour y répondre mais ça me laisse surtout l'impression de ne pas pouvoir penser par moi-même et être enfermé dans sa vision. Dans l'univers de la fiction, je lui préfère de loin un Demain les chiens de Simak qui lui aussi pose de nombreux questionnement mais laisse place à l'imagination du lecteur.
L'enquête qui mène à la découverte du chaînon manquant de l'humanité est bonne et j'ai aimé l'alternance entre les passages modernes et la vie il y a 3,7 millions d'années, cela m'a permis de remettre en perspective et en contexte le livre. La lecture n'était pas si horrible, ça se lit bien, l'auteur sait mettre du rythme et de l'humour dans son récit, il sait captiver son auditoire mais n'a pas réussi à le rendre crédible à mes yeux. Dommage, beaucoup de bonnes idées mais l'exécution me laisse sur le carreau.
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Un roman sur l'origine de l'Homme avec au final une théorie qui surprend mais qui fait réfléchir!Les deux personnages sont lancés dans une enquête qui leur fera découvrir le chainon manquant dans l'évolution de l'Homme des primates jusqu'à l'Homme "moderne". Un très bon Werber !
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Un très très bon livre, où tout, du scénario au descriptions en passants par de petites informations (cf la citation de Castabea), est travaillé par l'auteur afin de nous maintenir du début à la fin collé à ce livre, qui traite pourtant d'un thème qui en rebuterait plus d'un: l'anthropologie.
Un point faible cependant: au fur et à mesure que l'on approche de la fin, certains détails se font de moins en moins réaliste. Dans un livre qui est clairement un thriller/policier, ça peut casser l'ambiance...
En tout cas, on apprend des chose, et surtout, on réfléchit.
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