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Cycle Aventuriers de la science tome 1 sur 3
EAN : 9782253148470
379 pages
Le Livre de Poche (01/04/2000)
3.66/5   2271 notes
Résumé :
L'homme descend du porc ! C'est moins chic que le singe évidemment et les partisans de la théorie classique qui butent toujours sur le problème du chaînon manquant ne sont pas prêts à accepter cette hypothèse. Ils vont d'ailleurs jusqu'à assassiner le professeur Adjémian, père de la théorie porcine pour l'empêcher de divulguer ses travaux. Mais une courageuse journaliste va tenter de résoudre une double énigme : celle du meurtre du professeur et celle de la naissanc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (100) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 2271 notes
D'où venons-nous ?
Voici la grande question à laquelle s'est confronté notre cher Bernard Werber.
Dans ce livre qui combine thriller paléontologique et roman d'aventure, il remonte aux origines de l'Homme.

L'enquête commence suite au meurtre du Pr Adjemian, scientifique réputé pour ses recherches sur le fameux « chaînon manquant ». Ce décès prématuré l'empêche de révéler au monde sa grande découverte sur le secret de l'humanité.
Passionnés par le sujet, Isidore Katzenberg journaliste et Lucrèce Nemrod, stagiaire dans le même domaine, vont tenter ensemble de percer le mystère.

C'est une enquête pleine de rebondissements dans laquelle Werber nous entraîne. Mais pas seulement.
Comme à son habitude, il alterne les chapitres courts de son histoire principale avec une autre histoire parallèle. Pour cette seconde histoire, il nous emmène au fin fond de l'Afrique de l'Est il y a 3,7 millions d'années. Nous suivons alors l'existence de IL, un petit primate africain et mâle dominant qui vit avec sa horde.
J'ai aimé les petites transitions subtiles que l'auteur faisait parfois entre les deux histoires.
L'enquête avec notre binôme de journalistes nous emmène à travers des décors bien variés. Que ce soit pour des courses poursuites en pleine ville, en passant par une usine high-tech d'abattage de porcs, pour finalement atterrir en Tanzanie. Leur périple va les amener à faire des rencontres où chacun explique sa théorie sur nos origines. Nombreuses sont fantasques et peu crédibles, mais ces croyances sont très souvent liées à la culture et aux conditions de vie du personnage, ce que j'ai trouvé assez intéressant.
L'ensemble est parsemé de petites touches d'humour que j'ai également apprécié.
Notre duo de journalistes est plutôt attachant : entre Isidore qui ressemble à un gros nounours zen et Lucrèce une rousse fougueuse et bagarreuse. Tout semble les opposer mais pourtant, ils sont plutôt efficaces.
Par contre, j'ai trouvé le dernier tiers du livre vraiment rocambolesque et un peu lassant.
Enfin, Werber parvient à mettre un lien entre ses deux histoires avec une grande perspicacité. En définitive, on comprend pourquoi il décrivait depuis le début le cheminement de IL, ce petit primate qui semblait être un animal parmi tant d'autre, et pourtant...

Bref, mis à part quelques passages très tirés par les cheveux, cette lecture était agréable mais sans plus. Ce n'est pas le roman que je recommanderais pour découvrir l'auteur. Ceci dit, ce n'est que mon avis.
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Mon préféré de Werber
Avant même la trilogie des dieux, l'Empire des anges ou encore le récit plus bancale, moins intéressant Nos amis les terriens.
Ce qui m'a plu, c'est le fond du sujet qui nous pousse à nous interroger sur nos rapports aux animaux. L'auteur entraîne ses héros dans la quête des origines de l'humanité et nous amène sur une description de l'élevage intensif porcin des plus cruelles. le porc, sous sa plume, devient un animal presque sacré, lui, qui en France, est le premier animal sacrifié sur l'autel du profit (au sens de l'argent et du goût). A peu de chose près et voilà que l'auteur a failli faire de lui l'ancêtre, le père géniteur de l'humanité. Bien sûr cette théorie scientifique est farfelue mais, elle sert aussi de prétexte pour revoir un ensemble de théories sur les origines de l'être humain qui, elles, sont soit fondées (Darwin, Lamarck), soit supposées (les météorites). Sur ce sujet, j'ai apprécié la scène sur la visite de la ferme-usine où le duo d'enquêteurs, profite d'une occasion, l'arrivée des manifestants, pour semer la panique à bord du vaisseau "Eluant" et libérer, en partie, des porcs.
Le tandem des 2 héros fonctionne bien. Katzinberg, un solitaire étrange au flair redoutable, relie les indices et remonte la piste ; Lucrèce Nemrod, en orpheline audacieuse qui manie l'art du combat, repousse ses adversaires. Face à eux, Lucien Eluant, l'industriel du porc déploie son arsenal technologique pour préserver ses intérêts financiers avec la complicité d'autres, de scientifiques notamment qui sont plutôt partagés entre les 2 clans. Mais le véritable héros de l'histoire, c'est sans doute "Il", cet hybride entre singe et porc avec qui on partage son parcours et son ressenti. Et n'oublions pas que c'est un personnage-animal.
L'intrigue, elle, est bien menée. L'auteur part d'une enquête criminelle qui évolue vers la recherche scientifique et, comme à son habitude, il mêle humour et pédagogie, imaginaire et culture sur un rythme trépidant. C'est une quête qui nous est ici contée, un jeu de piste qui va de la France à l'Afrique. On voyage sur terre, peut-être, mais on voyage quand même : du domicile de la victime à un laboratoire, d'un musée à une ferme-usine, de la forêt Tanzanienne à une salle de cirque etc...C'est une oeuvre rocambolesque, vivante et animée.
Mais c'est là aussi, je dirai, son principal défaut : Werber tend à en faire trop dans l'enchaînement des péripéties. La scène de traque entre les héros et leur mystérieux adversaire homme-singe (qui d'ailleurs, à chaque fois, n'a pas la même identité), elle revient, je ne sais plus combien de fois (3 si ce n'est 4 fois). Il faut ajouter aussi qu'il y a de nombreuses coïncidences invraisemblables qui parfois, dérangent. Par exemple, perso, je n'ai pas compris à partir de quel indice Katzinberg et Nemrod se retrouvent en Tanzanie ou encore, la résolution de l'enquête sur la mort d'Adjemian, est trop tirée par les cheveux.
Mais, je le répète, le sujet de fond est la force de cette oeuvre. Rare en littérature, bien vu, actuel, il nous pousse à une vraie réflexion (sensée et utile) tout en conservant sa dimension romanesque.
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Un thriller paléontologique... pourquoi pas?! En tous cas celui-ci est réussi et se dévore! C'est un vrai plaisir que de suivre la sympathique équipe de Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg, qui, Darwins en herbe, enquêtent sur un meurtre mais aussi, accessoirement, sur l'origine des espèces.

Quelle imagination ce Werber! C'est un régal! Dans "Le père de nos pères", on retrouve son écriture simple mais efficace et surtout sa fameuse habitude de mêler fiction et réalité en alternant les chapitres qui servent à l'intrigue et ceux qui fournissent des informations théoriques, ici sur les différentes théories de l'évolution. Inutile de préciser combien ce procédé ajoute au plaisir de lire, car s'évader dans de la pure science-fiction tout en apprenant véritablement quelque chose sur notre terre et notre espèce, c'est vraiment délectable!

J'ai beaucoup apprécié cette lecture et j'ai été particulièrement charmée par la révélation finale pleine d'humour et la créativité de Werber!
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La quatrième de couverture nous promettait un thriller paléontologique. Que nenni, c'est une enquête et une quête sans plus.
Un paléontologue qui avait trouvé l'explication de la genèse de l'humanité a été assassiné. On suit alors en alternance l'enquête sur sa disparition et la quête d'une horde de primates.
Ces histoires de recherche du chaînon manquant vont se rejoindre malgré les 3,7 millions d'années d'écart.

Comme pour ma première lecture de Werber (voir les fourmis), j'ai été d'abord séduit par le point de vue initial plutôt original mais me suis ennuyé ensuite sans pouvoir dire pourquoi. le style n'est pas folichon, mais c'est plutôt dans la construction avec un problème de rythme que se trouve le "blême", habitués que je suis aux effets thriller, ce que ce roman n'est pas.
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"Qui sommes-nous? Où allons-nous? D'où venons-nous?"
Ces questions, soulevées par les principaux courants philosphiques, théologiques et même dans Les poèmes d' Homère sont au coeur de le Père de nos pères, roman (à mi-chemin entre l'enquête policière et la théorie de l'évolution) pétillant d'humour de Bernard Werber (dont le célèbre roman le jour des fourmis a obtenu le Grand prix des lectrices de Elle et le grand prix du livre de poche 1995), qui bien que farfelu,quant à certaines hypothèses, n'en donne pas moins à réfléchir (puisqu'il s'intéresse à la race humaine et son fameux "chainon manquant").
Le professeur Adjemian "sommité scientifique" est retrouvé assassiné dans sa baignoire,alors qu'il s'apprêtait à révéler au monde le résultat de ses recherches. Lucrèce Nemrod, journaliste-stagiaire d' hebdomadaire,ex-cambrioleuse catcheuse "à la grâce naturelle", culottée et obstinée,va enquêter avec Isidore Katzenberg surnommé le "Sherlock Holmes scientifique", un obèse "solitaire et inquiet" adepte de la non-violence, jusqu'en Tanzanie pour découvrir qui a tué le savant, qui tue encore pour s'approprier le secret et qui est le père de nos pères.
Les chapitres alternent la vie dans la savane du premier humain poilu de poilu(entre dangers,chasse,cueillette,survie,prédation,moeurs,rencontre de l' Autre...) avec les aventures de Lucrèce et Isidore (de rencontres scientifiques, en enlèvement,perquisition,incendie,interrogatoire musclé,visite d'usine d'abattage,voyage,tremblement de terre...et amour bien sûr).Les transitions glissent d'une époque à l'autre: les incendies, les odeurs...sont mis en parallèle.
J'ai apprécié l'ironie mordante (ex: les Masais accroupis sur la terre battue de leur hutte regardent à la télé un épisode de Dallas),l'humour et la créativité de Bernard Werber (ex: Lucrèce se présente: "Je m'appelle Lucrèce. Lucrèce Nemrod" identique à celle de James Bond) qui laissent penser que l'auteur a du s'amuser tout seul en écrivant. J'ai apprécié la mise en avant des rivalités entre chercheurs ou arrivistes(qui sonnent juste): l'astronome,le primatologue,l'ingénieur,la chirurgienne,le géologue...les acrobates. J'ai apprécié a dénonciation des maltraitances animales (la mort à 30000 volts, l'enfermement,le gavage,la prise d'antibiotiques..).
Bernard Werber revisite Adam et Eve dans un paradis aux poursuites infernales !A lire!
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Citations et extraits (105) Voir plus Ajouter une citation
- [...] Ce sont vous autres, Occidentaux, qui compliquez toujours tout. Vous aussi, vous êtes mal éduqués. Vous éduquez vos enfants dans le mensonge et cela presque dès leur naissance. Aux bébés, vous donnez des tétines afin qu’ils prennent un morceau de plastique pour un téton de femme et, en guise de ce qu’ils croient être du lait maternel, vous les nourrissez avec du lait en poudre synthétique.
- Ce ne sont là que des petits mensonges, fit Lucrèce.
- Ah oui ! se récria le Masai. Et vos mariages, alors? Vous vous mariez, vous promettez « pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Comment pourrait-on supporter qui que ce soit pendant près de soixante ans ? En s’allongeant, la durée de vie a rendu le mariage obsolète. Chez nous, quand un homme et une femme s’unissent, l’officiant dit : « Vous vous mariez pour le meilleur et pour le pire... jusqu’à ce que l’absence d’amour vous sépare. » C’est plus logique.
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Seul l’être humain est inadapté à la terre. Tous les autres animaux y sont adaptés. Chaleur, lumière, communication, tous les autres animaux gèrent parfaitement leurs conditions de vie. Les baleines sont capables de communiquer à plusieurs kilomètres alors que pour les humains, à quelques mètres à peine, l’opération devient déjà difficile. Dans la nature, les animaux sont aptes à passer l’hiver sans problème alors qu’au-dessous de 10 degrés, un humain nu meurt. On dit les animaux « bêtes » parce qu’ils ne développent pas de technologies. Mais, en réalité, eux n’en ont pas besoin puisqu’ils sont naturellement adaptés à cette planète.
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Jadis, en Chine, le porc était l’animal familier favori des enfants. À l’epoque, les Chinois engraissaient les chiens pour les manger et apprivoisaient les porcs comme bêtes de compagnie. Un jour dans le Sseu-tch’ouan, la maison d’un garçonnet prit feu. L’enfant fonça à l’intérieur pour tenter de sauver son ami porcelet. Mais celui-ci était déjà mort, asphyxié par la fumée, et il le trouva à moitié carbonisé. L’enfant voulut tout naturellement le serrer une dernière fois contre lui mais la graisse en fusion qui s'écoulait du corps lui brûla les mains. Alors, pour calmer sa douleur, l’enfant porta ses doigts à sa bouche et constata que... cette graisse avait, ma foi, fort bon goût. La nouvelle se répandit. Les Chinois se mirent à cuire à la broche leurs porcs apprivoisés et c’en fut fini dans le monde de la carrière du cochon en tant qu’animal de compagnie.
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IL reste de longues heures à observer la fourmilière. IL tente de voir ce qui se passe s’il arrache une patte à une exploratrice. Le spécimen est récupéré et rapporté par les autres. Deux pattes ? Il est rapporté. Six pattes ? Il est encore rapporté. IL conclut donc que tant qu’il reste un petit espoir de guérison, l’individu est sauvé par le groupe.
Le mode de fonctionnement social des fourmis est visiblement très différent de celui des rats. On ne tue ni les faibles, ni les malades, ni les vieux.
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Le passé n'intéresse plus personne. Les gens achètent les dernières nouveautés et écoutent les prévisions météorologiques pour la semaine suivante. C'est le futur qui les préoccupe. Le passé c'est démodé. Les antiquaires font faillite. Les généalogistes ferment boutique. Les voitures d'occasion ne se vendent plus. À peine ridés, les vieux sont vite cachés dans des hospices. Vraiment, qui peut encore s'intéresser au passé?
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