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Un grand coup de coeur pour ce roman : dans la réserve indienne de Rosebud, les Lakotas vivent un peu coupés du monde. Ils ont leurs écoles, leur hôpital, leurs restaurants ... tout en faisant partie des Etats-Unis bien sûr (la malbouffe est bien là pour le prouver!)
Parqués sur des réserves lors de l'expansion des colons américains, ils ont vu leurs terres annexées, et se sont vus confinés dans des espaces peu fertiles et parfois réduits à la famine, lorsque les bisons ont été exterminés.
Et aujourd'hui, ils ont perdu une grande partie de leurs traditions, même si certains essaient de leur faire survivre, et sont à nouveau abandonnés par le gouvernement : les autorités de la réserve n'ont que peu d'autorité et les forces de police et de justice n'interviennent que dans des cas extrêmes.
Alors on trouve des "hommes de main", comme Virgil Wounded Horse, qui met des raclées à ceux qui le méritent : les violeurs, voleurs, dealers, ... Mais quand son neveu Nathan (le fils de sa soeur qu'il élève depuis le décès de cette dernière), est mêlé à un trafic de drogues, la situation devient plus tendue pour cet homme quelque peu désabusé.
Une plongée passionnante dans une réserve amérindienne et dans le passé peu glorieux des Etats-Unis, des personnages attachants, forts et généreux ... J'adore!

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Lorsque les autorités sont défaillantes à faire régner la justice sur la réserve indienne de Rosebud (Dakota du Sud), vous pouvez compter, moyennant rétribution, sur Virgil Wounded Horse. Il se chargera de flanquer les raclées vous permettant d'obtenir réparation. Il est ainsi engagé pour s'occuper du cas d'un type suspecté de faire entrer des drogues dures sur la réserve...

J'ai été plutôt séduit par ce roman, même si l'on ne peut être que réservé sur le principe qui fonde l'activité de Virgil, se faire justice soi-même. Faut bien reconnaître toutefois que les roustes infligées par Virgil se justifient généralement pleinement... si le rythme est parfois un peu lent, le témoignage sur la vie actuelle des indiens lakotas est intéressant, et les personnages sont globalement attachants. Tout ceci est à confirmer dans l'opus suivant...
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Roman écrit par un Amérindien, ce livre restitue avec réalisme le quotidien de la vie des Lakotas, tribu appartenant au groupe ethnique des Sioux. Situés dans le Dakota du Sud, État sécessionniste en 2007 qui a proclamé la République lakota, les Lakotas ici présentés souffrent - comme tous les Amérindiens - du délaissement imposé par les colons américains, qui - comme l'un d'entre eux m'a dit dans un autre lieu - « leur ont promis une terre pour y vivre mais ne leur ont laissé qu'une terre pour y mourir », tant les ressources naturelles minimales (eau et terre) y sont insuffisantes.

Les abus, les exactions, les crimes ne déclenchent aucune réaction efficace du gouvernement d'État, si bien que la justice se fait à l'Indienne, par l'action d'hommes de main tels que le personnage principal, Virgil Wounded Horse. Ce dernier donne des « leçons » à tout criminel signalé dans la tribu, et à sa façon devient le justicier par excellence.

Jusqu'au moment où il est directement concerné car son neveu, dont il a la charge, s'est fait piéger par des trafiquants de drogue. Nous découvrons la rivalité de deux clans criminels : les trafiquants d'héroïne et ceux de cachets de produits chimiques. Nathan, le neveu, se retrouve au milieu d'une rivalité qui le dépasse et qui a pour finalité d'introduire le commerce de la drogue dans la communauté lakota.
Virgil, aidé de son ex-compagne Marie, va essayer à la fois de protéger Nathan, et d'éradiquer ce fléau que des extérieurs (ou pas) voudraient insinuer dans le peuple lakota, ce qui aurait des effets aussi ravageurs que ceux de l'alcool, fléau connu des tribus amérindiennes.

Enquête de police, règlements de comptes, violence physique alternent avec des moments plus délicats mais il n'en reste pas moins que l'approche de cette ethnie passe beaucoup par des faits révoltants. Les rites et traditions lakotas cohabitent, apparemment plutôt bien, avec le monde moderne. Il n'en demeure pas moins que peu de membres de la communauté parviennent à faire de vraies études, à obtenir un rôle social important. Et quand cela se produit, il est remarquable que l'intérêt de la communauté prime toujours. (L'auteur lui-même est devenu avocat, engagé dans la défense des intérêts de son peuple).

A noter un intéressant retour sur le massacre de Wounded Knee (1890 : l'armée américaine piège les Lakotas dont 153 seront tués, notamment femmes et enfants) dont on peut retrouver le récit dans le livre « Enterre mon coeur à Wounded Knee » de Dee Brown, traduction de Nathalie Cunnington). Dans ma chronique d'alors, je regrettais l'absence d'informations sur le quotidien des Indiens lakotas. Lacune comblée par « Justice indienne » : les deux livres se complètent très bien.

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A propos de "Justice indienne", Tommy Orange a déclaré : "Une merveille. Une brillante méditation sur le pouvoir et la violence, et la preuve de l'ampleur que peut prendre un roman noir. David Weiden est une nouvelle voix puissante." Ainsi adoubé par ce grand écrivain arapaho et cheyenne, David Weiden, membre de la Nation Lakota Sicangu, signe une entrée remarquée sur la scène littéraire américaine avec ce premier roman.

Au fil des pages, nous suivons Virgil Wounded Horse, un justicier improvisé qui règle comme il le peut les crimes commis sur la réserve de Rosebud. La police fédérale n'intervient sur ce territoire que pour les meurtres et que la police tribale n'a simplement aucun pouvoir alors que la violence règne et que l'alcool et les drogues se répandent, en particulier auprès d'une jeunesse en perdition. Etant une grande amatrice de littérature autochtone, je n'ai rien découvert sur la vie dans les réserves mais je trouve que l'auteur fait un très bon choix en mêlant le portrait de cette Amérique à une affaire policière. J'espère que cet angle permettra à des lecteurs pas forcément attirés par le sujet de découvrir une partie de l'histoire des Premières Nations.

Car au-delà de la misère et du racisme, "Justice indienne", comme beaucoup de romans d'auteurs amérindiens, porte le signe d'une incroyable force et d'une inépuisable résilience. Je suis toujours émue à la lecture de ces écrivains qui montrent qu'une guérison est possible par un retour aux traditions, et je suis convaincue que le monde entier devrait s'inspirer de ce cheminement et des solutions qu'il apporte puisque, comme le dit le personnage principal : "Mitakuye oyasin, nous sommes tous reliés."
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Il y a des romans qu'on imagine sans peine se développer en une longue série de romans. Ou adaptés en série télévisée, se réinventant à chaque saison. Justice Indienne m'a fait cet effet-là.

Certes, l'intrigue de ce roman noir, avec cet homme de main / justicier autoproclamé qui botte des culs et qui se retrouve à vouloir démanteler un réseau de trafiquants de drogue qui sévit dans son « chez lui », n'est pas des plus originales.
Elle manque de quelques surprises, de retournements inattendus, ou d'un grain de folie pour transformer cette excellente lecture en coup de coeur.
Mais l'ensemble reste diablement efficace, accrocheuse et cinématographique. On y plonge à chaque fois avec un réel plaisir et le roman est sacrément difficile à lâcher.
On lit ce bouquin comme on regarde une excellente mini-série HBO, en espérant que ce ne soit que le début de quelque chose d'encore plus ambitieux.

Mais la vraie force, l'originalité de Justice Indienne, sa vraie voix, réside dans l'aspect extrêmement important qui aborde la culture lakota. Dans la réalité de ce qu'est être Lakota de nos jours.
Le racisme et l'assimilation forcée. Les traditions perdues, comme la perte de sens dans sa vie. Une langue oubliée, où la plupart ne savent au mieux que balbutier quelques mots, et n'en comprennent à peine plus.
L'obésité et l'alcoolisme galopants. La drogue qui pénètre les réserves.
La vie dépouillée dans ces fameuses réserves, les traités trahis par le gouvernement. le système judiciaire raciste. le manque de moyen de la police tribale et le paternalisme colonial qui sévit toujours, leur retirant la compétence d'enquêter sur les affaires criminelles. le désintérêt manifeste, l'indifférence et le mépris des autorités fédérales pour les crimes qui s'y passent et restent donc impunis, les coupables toujours en liberté – d'où le besoin de justiciers autoproclamés. de Virgil Wounded Horse.
La colère boue dans les veines, le désespoir aussi parfois. Mais la joie et la liberté également.

Si le roman se suffit à lui-même, on espère comme Louise Erdrich que ce n'est que le premier tome d'une longue série, tant on aimerait retrouver les personnages qui peuplent la réserve Rosebud.
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Nous partons pour les Etats-Unis, et plus précisément le Dakota du Sud. Les indiens Lakotas vivent dans la réserve de Rosebud. Ils sont la proie de discriminations de la part des autorités fédérales, qui refusent notamment d'instruire la plupart des crimes commis dans les réserves. du fait des moyens très limités de la police tribale, les seuls recours offerts aux victimes sont des justiciers autoproclamés qui, en échange de quelques billets vont se charger de les venger. Virgil Wounded Horse est justement l'un d'eux. Il va devoir enquêter sur une affaire de trafic de drogue qui va l'impliquer, lui et ses proches, beaucoup plus qu'il ne l'aurait pensé au départ. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous révéler toute l'intrigue.

« Justice indienne » est un roman à la tonalité assez sombre. Sa peinture de la vie des indiens Lakotas dans leur réserve met bien en évidence tout à la fois la pauvreté, les mauvais traitements de la part des autorités fédérales et l'effacement progressif de leurs traditions. L'auteur revendique d'ailleurs avoir intégré dans son intrigue des évènements historiques et contemporains réels pour nous proposer un tableau fidèle de sa perception de la vie dans une réserve, aussi bien concernant l'existence de justiciers autoproclamés que les défaillances des autorités fédérales. le livre constitue un véritable hymne dédié aux indiens Lakotas, leur histoire, leur mode de vie et leurs traditions. Sa progression suit un rythme relativement lent, avec quelques longueurs par moments. Cependant, le dernier tiers du livre vient conférer à l'ensemble sa cohérence et transcender l'histoire et le parcours de Virgil Wounded Horse. Un homme qui devra réussir à réconcilier traditions ancestrales et modernité pour accomplir sa mission, et par là même trouver comment se définir en tant que Lakota dans l'Amérique du 21ème siècle.

En bref, une peinture sombre mais pas dénuée de motifs d'espoir de la vie des indiens Lakotas pour une très belle découverte que vous prendrez certainement beaucoup de plaisir à parcourir.
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Une lecture très intéressante, assez noire, avec aussi pas mal d'action. On s'intéresse à la tribu Lakota, dans une réserve indienne du Dakota du Sud. Il y règne la loi du plus fort, la corruption et diverses addictions. Il n'y a pas de travail, peu d'avenir pour les jeunes et beaucoup de racisme. Les indiens sont tiraillés entre l'attrait de la modernité et le respect de leurs traditions ancestrales. le choix n'est jamais gagnant. C'est très sombre mais l'action fait que la lecture n'est jamais pesante, même si la réalité décrite est terrible. Les personnages sont bien campés et attachants. Je verrai bien une suite, pourquoi pas, que je lirai avec plaisir.
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Merci à Gallmeister et à Babelio pour ce partenariat.
Justice ? Quelle justice ? On peut être en droit de se le demander en lisant ce livre.
Que l'on commence par le début ou par la post-face, on fait le constat que la justice n'existe pas pour les indiens – pas le fameux système légal américain, tant vanté. La police tribale ? Elle a très peu de moyens, trop peu. Quant à ceux qui pourraient enquêter, eh bien, la réponse est le plus souvent « non » – parce qu'ils ont mieux à faire, parce que ce sont des histoires d'indiens, voire de simples histoires de violences conjugales.
Virgil est un justicier. Quelqu'un qui règle avec ses poings ce que la loi, la justice, la police n'a pas pu régler. de tels hommes existent réellement, comme le précise l'auteur à la fin de son livre, ce sont simplement les statistiques qui manquent pour signifier l'ampleur du phénomène.
La soeur de Virgil est morte, aussi élève-t-il son neveu Nathan seul. Son point faible ? Oui, c'est ce que j'ai pensé, surtout quand Nathan fait une surdose de drogue, quand la vie du jeune homme n'a plus tenu qu'à un fil et que Virgil a découvert que des dealers ne cherchaient qu'à inonder la réserve avec une nouvelle drogue. La surdose de Nathan n'est que le début de l'affaire. J'ai aimé le rythme du récit, qui nous fait partager les espoirs et les peurs de Virgil – pas pour lui, non, pour ceux qui l'entourent. J'ai aimé ce livre qui dresse un état des lieux de ce qui se passe dans les réserves, de la manière dont ses habitants sont traités par ceux qui se considèrent comme plus américains qu'eux. Il nous parle des violences ordinaires subies dès l'enfance, de la précarité, du manque de solidarité. Il nous parle aussi de la culture indienne, de personnes absolument lumineuses telles Jerôme. J'ai à peine évoqué Mary. Elle a vécu une courte histoire d'amour avec Virgil, elle en a vécu une autre encore plus courte avec Rick, un des dealers. Son obsession ? Faire tout ce qui est possible pour que la vie des Lakota soit meilleure – et quand je lis certains faits, j'ai l'impression que l'action ne se passe pas de nos jours, qu'il est impossible que toute une communauté vive dans une telle précarité. Mary qui ne lâchera pas Virgil dans sa quête pour sauver Nathan, quoi qu'il dût lui coûter.
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Un livre que j'ai repéré depuis sa sortie, et qui me tente énormément !
Réserve amérindienne de Rosebud, au nord-est des États-Unis. Virgil Wounded Horse est un homme solitaire, élevant seul son neveu Nathan après que la mère du jeune homme soit décédée. Virgil vit de petits travaux, et mène en parallèle une « carrière » de justicier. Car il faut savoir que le système légal américain refuse bien souvent d'enquêter sur la plupart des crimes ayant lieu dans les réserves, et la police tribale dispose de très peu de moyens... Alors, lorsque certaines personnes ont besoin d'aide, elles peuvent faire appel à Virgil – qui règle souvent l'affaire avec ses poings.
Virgil aurait pu vivre de cette manière encore longtemps. Mais tout va dérailler le jour où Nathan va mettre son nez dans une histoire de drogue mais surtout lorsqu'un notable de la réserve – et père d'une ancienne petite-amie de Virgil – va lui demander d'enquêter sur une des personnes vivant dans la réserve est soupçonnée d'y introduire de la drogue...
Justice indienne est un livre qui m'attirait, à cause de sa couverture mais surtout à cause des thèmes abordés dans le résumé.
Après lecture, je dirais tout simplement que Justice indienne est un roman captivant. Plusieurs thèmes m'intéressait, mais celui qui m'a passionné en premier lieux, c'est la question des natifs amérindiens. David Heska Wanbli Weiden est lui-même un membre de la Nation Lakota Sicangu, diplômé de l'Institute of American Indian Arts... Dans son roman, il va aborder en premier lieu les ravages de la drogue au sein des réserves, mais aussi les problèmes de violences, de chômages et de corruption. Justice indienne apporte une vision brute et nécessaire de la vie difficile et du fonctionnement des réserves. C'est un cri d'alarme nécessaire ! La manière dont sont gérées les réserves est un aspect très important, que ce soit entre l'abandon par le système américain, les conseils tribaux aux pouvoirs limités malgré les demandes répétées pour du changement et la violence qui ne fait que croître. Alcool, drogue, suicide, mortalité infantile, nourriture de mauvaise qualité...
Outre les problèmes rencontrés par les natifs amérindiens, David Heska Wanbli Weiden nous fait découvrir leur vie, culture et les aspects méconnus. Nous découvrons plusieurs membres de différentes tribus, même si ma tribu Lakoa est particulièrement mise en avant. Je salue le travail de David Heska Wanbli Weiden et Justice indienne, où nous pouvons découvrir cette culture passionnante, sans clichés ou le prisme déformant des Européens.
En plus de cette plongée dans la culture amérindienne, David Heska Wanbli Weiden nous livre une histoire policière brutale et intéressante. Virgil Wounded Horse se lance sur les traces de la drogue, rencontrant petits trafiquants et gros dealers, et le tout forme peut-être une intrigue parfois un peu convenue, mais toujours intéressante !
L'histoire policière en elle-même est bien faite, mais je conseille particulièrement Justice indienne pour les personnes souhaitant s'immerger dans la culture amérindienne.

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Dans la réserve indienne de Rosebud, dans le Dakota du Sud, où vivent les Indiens Iakotas, l'état n'intervient pas dans les enquêtes de la plupart des crimes, et la police locale a peu de moyens. Les pires abus restent souvent impunis. Virgil Wounded Horse, qui élève seul son neveu Nathan, est devenu justicier et venge les victimes selon leur demande. le père de son ex compagne le charge d'une mission : traquer des trafiquants de drogue, qui commencent à introduire de l'héroïne dans la réserve. Un problème qui le touche d'autant plus que son neveu vient d'être victime d'une overdose.

Virgil et Nathan n'en ont pas fini avec la drogue. On découvre dans le casier du jeune homme, au lycée, une importante quantité de morphiniques. Suspecté de faire partie d'un réseau, Nathan est incarcéré, et ne doit sa libération qu'à condition de coopérer avec la police en se faisant passer pour un acheteur auprès des dealers. Contraint et forcé, Virgil joue le jeu et mêle sa propre traque au travail des autorités. Roman social tout autant que thriller, le récit fait la part belle aux conditions de vie des Indiens dans la réserve – dont il ne fait pas oublier qu'on leur a confisqué leurs terres pour les parquer dans un territoire réduit ; la population est pauvre et s'alimente mal, au point qu'un chef vient assurer des formations pour rééduquer les habitants et leur apprendre à cuisiner avec les produits locaux ; on tâche de perpétuer les traditions et on pratique des rituels que Virgil a rejetés jusqu'à ce qu'il redécouvre le pouvoir de la sagesse des anciens. L'homme est une sorte de mercenaire, qui n'hésite pas à faire usage d'une violence extrême puisqu'on le paie pour cela, mais pas seulement. Virgil n'est pas une brute : si on a recours à lui, c'est bien à cause de la faillite des autorités. La justice indienne traditionnelle, qui consiste à refuser de frapper celui qu'on a vaincu, est certes à l'opposé de celle que pratique Virgil, mais il agit faute d'une justice efficace et équitable, et même si on ne partage pas cette idée de se substituer à un système pénal, on ne peut que partager la colère de l'homme face à l'impunité des criminels. Vaste question, qui donne à ce récit une dimension politique et morale très intéressante.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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