Les meurtriers vont et viennent, mais la communauté, elle, reste, et les gens auront toujours besoin de manger, de se loger, de travailler et de pouvoir se fier à quelqu’un. Il y a bien un loup dehors, comme tu disais, mais nous nous divisons en chasseurs et en bergers. Se serrer les coudes, c’est le seul moyen de maintenir le bateau à flot.
- J'ai beaucoup de mal à croire qu'il existe d'autres adolescents comme moi.
Je finis mon bol et me levai.
- D'ailleurs, ça me ficherait un peu les jetons.
Une attention particulière à l’hygiène trahit aussi l’âge : en général, les jeunes tueurs sont plus négligés, plus impulsifs, alors que les vieux ont tendance à se montrer plus méticuleux.
Quand il arrive une tuile, soit tu essaies d’y remédier, soit tu t’en laves les mains, et quand tu décides d’agir, en général la situation empire avant de s’améliorer
Nous enseignons aux gens comment vivre dans le droit chemin et accomplir de bonnes actions, alors avec un peu de chance nous n’aurons jamais à nous soucier des démons.
Trouver un meurtrier, c’est simple : outre les preuves matérielles comme les empreintes digitales, les traces de pas et l’ADN, il existe aussi une montagne de preuves psychologiques.
A quoi bon sauver la vie de quelqu’un si cette personne compte de toute façon se suicider ?
Comme nous étions la seule entreprise de pompes funèbres de la ville, nos affaires dépendaient de la mort de nos amis et de nos voisins. C'est une manière originale de gagner sa vie, je le concède. Originale, mais pas morbide.
Au diable les démons ! Après tout, le nombre de victimes importait peu puisqu'on se trucidait nous-mêmes.
Ainsi, cinq jours après le meurtre, alors que j'avais analysé les reportages télé une centaine de fois, épuisé les pistes et que je trépignais d'obtenir davantage d'informations, le FBI apporta le cadavre à ma porte.
Je fais le plus beau métier du monde.