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John Wayne Cleaver tome 1 sur 3

Élodie Leplat (Traducteur)
EAN : 9782355840708
272 pages
Sonatine (14/04/2011)
3.55/5   686 notes
Résumé :
John Wayne Cleaver est un jeune homme potentiellement dangereux. Très dangereux. Jugez-en plutôt : garçon renfermé, pour ne pas dire sociopathe, il vit au milieu des cadavres à la morgue locale, tenue par sa mère et sa tante, il a une certaine tendance à tuer les animaux et, depuis son plus jeune âge, il nourrit une véritable passion pour les tueurs en série. Ainsi, son destin semble tout tracé. Mais conscient de son cas, et pas spécialement excité à l'idée de deven... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (151) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 686 notes
John Wayne Cleaver est un adolescent de 15 ans. Normal? Pas tout à fait. Il est fasciné par la mort et les serial-killers dont il ne tarit pas d'éloges et qui restent pour lui son sujet de dissertation préféré. Il faut dire que l'environnement dans lequel il a grandi n'est pas des plus gais: sa maman et sa jumelle travaillent dans un funérarium. Enfant un peu solitaire, sociopathe selon son psychologue, il est incapable de ressentir la moindre émotion et se fixe des règles strictes afin de ne pas sombrer dans la violence ou encore le meurtre, certain d'être un serial-killer en devenir. Mais, voilà qu'un jour, on leur apporte le corps du garagiste. le pauvre a été assassiné dans d'affreuses conditions. de plus, John se rend compte que le tueur a emporté avec lui le rein de ce pauvre homme. La petite ville de Clayton commence à s'inquiéter lorsqu'un second meurtre sordide se produit, mettant toute la population en émoi, sauf John qui se rend bien vite compte qu'un tueur en série rode dans la ville et que celui-ci l'intrigue plus qu'il ne l'effraie. Commence alors pour lui une véritable chasse à l'homme, bien décidé à démasquer ce meurtrier ...

Première partie d'une trilogie consacrée à John, ce polar foncièrement singulier nous fait entrer dans l'esprit et les pensées de ce jeune garçon à l'allure sympathique, malgré ses penchants et ses vices. Avec un début largement prometteur qui annonce un polar somme toute classique, Dan Wells change de registre et se dirige vers le surnaturel. Un peu déroutant au début mais on se laisse prendre au jeu du chat et de la souris. Atypique, parfois glauque, souvent étrange, avec un suspense et une tension allant crescendo et une écriture concise et ciselée, cette première partie étonnante laisse présager une suite inattendue.

Je ne suis pas un serial-killer... c'est toi qui le dis, John!
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L'humour décapant, cynique et macabre de Dan Wells est la pièce de voûte de ce roman.

La thématique du tueur en série en devenir qui lutte contre ses pulsions dévorantes afin de s'empêcher de passer à l'acte, assez originale, est exploitée avec intelligence par l'auteur américain.
Ce petit manuel du jeune sociopathe en puissance qui refuse de donner libre cours à son côté sombre permet à l'écrivain de distiller ses connaissances sur le sujet et de susciter des questions tout en ponctuant les scènes très réalistes de l'univers des thanatopracteurs, avec en prime un humour morbide pince sans rire irrésistible.

Les réflexions du personnage principal sur le monde qui l'entoure, sur la notion du bien et du mal et sur toutes ses stratégies pour maîtriser et contenir le « monstre » qui l'habite sont un véritable régal.
L'intrigue, très caustique, surprend en permanence.

Lorsque sans crier gare le fantastique fait irruption, je dois avouer que j'ai eu du mal à masquer ma surprise et une certaine déception. Je misais sur une analyse pure et dure des affres de la lutte contre les sombres penchants et j'espérais voir se développer la relation patient/psy, voire même à assister dans les premières loges à la naissance d'un serial killer.
Le côté fantastique est tombé comme une douche froide, une sorte de solution de facilité qui a compromis sans aucun doute la poursuite de la lecture et a ôté pas mal de charme à une idée de départ novatrice et alléchante.
Deux tomes complètent la suite de cette trilogie.

Je me laisse le temps de la réflexion.


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J'avoue être perplexe même si ce roman ne m'a pas déplu. Eh bien oui, je l'avoue, je n'ai jamais regardé la série Dexter (oui je sais…) donc ça ne m'a pas spécialement interpellée. L'humour de Dr House, ça oui, et ça me parait du coup « appétissant ».

Cependant pour moi, je me lançais dans la lecture d'un thriller tout ce qu'il a d'ancré dans la réalité. Un truc vraisemblable quoi, voire très « classique ». Et c'est le cas pour le premier tiers du livre. le duel psychologique entre le héros et lui-même est très intéressant. On s'attache à cet ado qui cherche à être le plus « normal » possible mais qui en fait ne ressent aucune empathie pour personne, un sociopathe.

Là-dessus, se greffent de mystérieux crimes aux allures de rituels assez incompréhensibles. Mais ce n'est pas la police qui va mener l'enquête, non, c'est notre adolescent fasciné par les serials killer. le premier à émettre l'hypothèse qu'il s'agit de l'un d'eux. Fort de sa connaissance du sujet, il veut démasquer et surtout défié le coupable. Tout va toujours bien jusque-là.

Et puis… ça bascule vers la sci-fi, le fantastique. Et moi, je cherchais à me raccrocher à l'univers du réel. J'ai donc trouvé une explication plausible à cette escalade de situation invraisemblable. Je n'y croyais pas ; Tout allait avoir une explication « logique » genre l'ado délire…

Quand même après avoir accepté ce côté fantastique, je me suis surprise vers la fin à tourner les pages à tour de bras pour voir si mon hypothèse (que je trouvais pas mal) allait se vérifier. Bah non… là, le livre a perdu sa dimension psychologique pour moi, puisqu'il pouvait arriver absolument n'importe quoi sans que cela ne paraisse « bizarre ».

La dernière phrase m'aurait semblé prometteuse sans ce côté irrationnel. Ma curiosité n'ira pas jusqu'à lire le second tome de la trilogie (y aura-t-il un « fils » dans le troisième tome, Lol), mais je comprends parfaitement que cela plaise à un certain public dédié, pour peu que l'on sache à quoi s'attendre…

Le livre n'est pas mauvais en soi, pas du tout même, mais je n'ai pas adhéré… dommage (pour moi ?)
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Clayton County, une petite ville des plus banales de l'Amérique profonde. Rien d'exceptionnel ne s'y passe jamais. Aucune célébrité n'y réside. Peu de raison donc d'y voir débarquer la presse nationale. Ce n'est qu'après que le cadavre du garagiste y fut découvert -il était dans un sale état, éventré et ses organes soigneusement empilés à côté- que les gens commencèrent à en parler. Mais le premier à voir réellement quelque chose d' interpellant dans ce meurtre fut John Wayne Cleaver, un adolescent dont la mère et la tante tiennent le funérarium local. Régulièrement, John venait en aide à sa famille pour l'embaumement des corps. Or celui du garagiste présentait une anomalie à laquelle le médecin légiste n'avait accordé que peu d'attention : il lui manquait un rein. Décrit par son psy comme un sociopathe (soit une personne qui n'éprouve aucun sentiment, aucune empathie, même envers les membres de sa famille), John est une jeune homme solitaire et...passionné par les tueurs en série. Lorsqu'il en parle à son psy, c'est en termes peu rassurants : 'Je crois que le destin veut que je devienne un tueur en série...et ce que je veux, c'est éviter d'en devenir un'. Et c'est ainsi que John se trouve perpétuellement en lutte contre lui-même, contre son instinct qui le pousserait parfois à trucider sa mère ou à serrer le cou délicat de sa jeune et jolie voisine. Parmi les maigres armes dont il dispose dans cette lutte, se trouvent les règles qu'il a lui-même mises en place. L'une d'elles consiste à complimenter les gens qui l'énervent plutôt que d'entrer en conflit direct avec eux. Une autre veut qu'il s'oblige à éviter tout contact avec les animaux, afin de ne plus leur faire de mal, attitude qu'il a pu avoir dans son enfance.
Quelques temps après le meurtre du garagiste, une autre corps est découvert et, lorsqu'il est amené au funérarium, John se rend compte qu'il lui manque un bras. Dès lors, toute la science qu'il a pu accumuler concernant les tueurs en série lui paraît bien inutile, car ce genre de meurtre ne correspond à aucun 'profil' qu'il a étudié jusqu'à présent : il semble bien que le tueur 'prélève' les organes et membres, comme si, pour quelque obscure raison, il en avait besoin.
Si, dans ces cinquante premières pages, 'Je ne suis pas un serial killer' se présente comme un roman policier que l'on pourrait qualifier de classique, passé cette frontière, il nous envoie vers d'autres territoires, de ceux que Stephen King, Dan Simmons ou Robert McCammon empruntent régulièrement. Voilà, vous l'avez compris : au coeur d'un univers aussi réaliste que peut l'être une petite ville banale des Etats-Unis, Dan Wells se fait fort d'introduire un élément surnaturel, auquel on ne peut faire autrement que d'adhérer illico presto tant tout autour de lui nous paraît sensé et crédible. A l'image de ses illustres aînés cités ci-dessus, Wells met en scène si pas un enfant, en tous cas un jeune adolescent, personnage central et moteur principal de l'intrigue. Doté d'une personnalité toute particulière et qui donne son titre au roman (ou plutôt à la série, puisqu'il s'agit ici du premier tome d'une trilogie), John, à l'inverse de ce qu'il éprouve pour ses contemporains, suscite assez rapidement l'empathie de la part du lecteur, touché par son combat permanent contre lui-même et par son...humour omniprésent. Car, loin de se prendre au sérieux, le jeune homme porte sur ses actes et sur ceux du tueur qu'il traque un regard toujours légèrement décalé, teinté d'une dérision bienvenue, même lorsqu'il voit le tueur agir (ça gicle) ou lorsqu'il aide sa mère au funérarium (ça gicle moins, ça coule). Si l'on voulait donner une idée de l'ambiance régnant dans ce roman, la meilleure comparaison qui vienne à l'esprit serait celle de la série télé 'Dexter', dans laquelle la lourdeur de certaines scènes sanglantes se voient toujours contrebalancées par un humour ravageur. le personnage de Dexter s'astreint d'ailleurs également à des règles pour ne pas trucider n'importe qui et, autre point de rapprochement, l'acteur qui l'incarne tenait auparavant le rôle d'un...thanatopracteur dans une autre formidable série, « Six feet under ». Mais la comparaison s'arrête là, puisqu'ici, l'intrigue bascule clairement dans le fantastique, ce qui détonne d'ailleurs dans les publications habituelles des éditions Sonatine. Détonne, mais sans faire baisser le niveau, puisqu'avec ce premier tome, Dan Wells nous entraîne dans une histoire au final classique, mais dont le traitement et le soin porté aux personnages la rendent attachante et que l'on n'a pas envie de lâcher avant la dernière page. Dernière page qui apporte donc bien un point final à cette première 'aventure' de John Wayne Cleaver : il ne faudra pas voir la parution du tome suivant pour le connaître, rassurez-vous. Ce qui n'empêche : on l'attend déjà avec impatience.
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Un titre accrocheur, un 4ème plein de promesses, il ne m'en fallut pas plus pour mettre ce livre dans mon caddie. Seul petit doute : « Si vous aimez Dexter… Vous aimerez Dan Wells. » - ELLE. Je n'aime pas Dexter, alors…
Je ne suis pas un serial killer ou les débuts difficiles de DW. Ce texte est long et ennuyeux… presque à mourir, du moins à laisser le livre dans un coin. Je continuais malgré tout, en me disant dans ma tête, quelle pâle copie d'esprits criminels. Trop de détails, tue le détail et me laisse de marbre. Heureusement, quelques rebondissements pas trop mal placés et surtout les trois derniers chapitres m'ont sauvé du désastre annoncé. Je ne sais pas si Mr Monster trouvera grâce à mes yeux, l'avenir le dira.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
" Je souris parce-que je suis en train de m'imaginer tes tripes.
- Quoi?"
Il eut un rictus.
" Ah, tu me menaces, mon gros! Tu crois que tu me fais peur sale mioche?
- Un diagnostic clinique a établi que j'étais un sociopathe. Tu sais ce que ça veut dire?
- Ça veut dire que t'es timbré.
- Ça veut dire qu'à mes yeux tu as autant de valeur qu'une boite en carton. Tu n'es qu'une chose: un déchet que personne n'a encore pris le temps de jeter. C'est ça que tu veux entendre? "
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Mrs Anderson était morte.
Rien de spectaculaire, la vieillesse, voilà tout : un soir, elle était allée se coucher et ne s'était jamais réveillée. Aux infos, ils avaient parlé d'une mort paisible et digne, ce qui, certes, techniquement n'était pas faux, toutefois les trois jours qu'il avait fallu pour se rendre compte qu'on ne la voyait plus depuis un bout de temps retirait beaucoup de dignité à la situation. (p.11)
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- Mon père installait des pièges dans le jardin contre les écureuils, les taupes, ce genre de bêtes, et chaque matin mon boulot c'était d'en faire le tour et de défoncer avec une pelle tout ce qui n'était pas encore mort. A l'âge de sept ans, j'ai commencé à les découper pour voir à quoi elles ressemblaient à l'intérieur, mais j'ai arrêté quand je me suis mis à étudier les tueurs en série. Vous avez entendu parler de la triade Macdonald ?
- Trois caractéristiques qu'ont en commun 95% des tueurs en série, répondit-il. Enurésie nocturne, pyromanie et cruauté envers les animaux. Effectivement, tu présentes les trois, je le reconnais.
(p.36-37)
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(...) pour la première fois, je me vis comme me voyait ma mère : non pas comme un malade mental, un voyeur, ni un meurtrier, mais comme un garçon triste et seul. Je m'effondrai alors dans ses bras et compris, pour la première fois depuis sept ans, que j'étais capable de pleurer.
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J’avais envie de la cogner. De cogner les murs, les paillasses, le fermier mort étendu sur la table et de prendre le trocart pour le balancer dans la sale tronche de ma mère, histoire de lui aspirer le cerveau…
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