Face à eux, les auteurs institutionnels font à leur tour apparaître leurs personnages : jeunes hommes romantiques, philosophes ténébreux, écrivains moralisateurs, femmes hystériques, poètes mélancoliques, soldats en uniforme, amants cachés dans le placard, maîtresses en porte-jarretelles, vagabonds dépressifs.
La réaction ne tarde pas à arriver : Jules Verne fait surgir son calamar géant, Lovecraft son Cthulhu, Asimov un robot, Frank Herbert un ver géant, Mary Shelley sa créature de Frankenstein, Bram Stoker son Dracula, Tolkien une dizaine de hobbits, Pierre Boulle des singes à cheval armés de fusils.
A peine réveillé, l'écrivain Gabriel Wells bondit de son lit. Il a enfin trouvé la première phrase de son prochain roman. Une question simple qui ouvrira le livre sur le décès du narrateur.
« Qui... m'a... tué ? »
On dit : « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ». On devrait ajouter : « Si les morts pouvaient continuer à vivre encore un peu en profitant de ce qu’ils ont compris à leurs derniers instants »…
il faut d’abord aider ses amis avant de s’occuper de ses ennemis.
il y a pire que mourir : être oublié.
Croire ou ne pas croire n’a aucune importance, ce qui est intéressant c’est d’imaginer, de rêver et d’écouter de jolies histoires qui donnent à réfléchir.
Ce n’est pas grave d’échouer, cela participe au contraire à la construction de l’individu, car chaque échec nous apprend quelque chose.
La vie humaine est courte et on a intérêt à en rentabiliser chaque seconde.
La vérité, finalement, n’est qu’un point de vue.
A quoi ça sert de vivre si on ne peut pas décider quand on s'arrête ? C'est ça le progrès ?