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Citations sur La boîte de Pandore (237)

Tant qu'on est vivant, toutes les contrariétés ne sont que des péripéties dans le flux de la vie
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Pour celui qui est habitué aux mensonges, la vérité semble toujours suspecte
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D'abord ils seront tondus pour produire de la laine. Ensuite, quand ils ne seront plus assez rentables, ils seront envoyés à la boucherie pour finir sur des étals sous forme de gigots et de côtelettes.
Mais d'ici là, il faut garder le troupeau au calme, pour qu'il fournisse de la bonne viande tendre. Il faut qu'ils ne se doutent pas des enjeux qui les dépassent.
Toutes les révoltes, qu'elles soient punk, rock, gothique, anarchiste, communiste, skinhead, sont récupérées pour faire vendre des produits, musicaux ou vestimentaires.
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Dires-leur que le totalitarisme peut prendre tous les aspects pourvu qu'il soit attrayant : le fascisme noir, le communisme rouge, le fanatisme religieux vert. Mais ce sont finalement exactement les mêmes. Des mafieux cyniques qui, sous couvert de défendre des principes censément généreux et altruistes, ne pensent qu'à s'enrichir. Une lutte globale oppose les esclavagistes et les libérateurs; ils se déguisent dans leur discours ou leur costume, et il faut les juger non pas sur ce qu'ils disent mais sur ce qu'ils font. Et là, en l'occurrence, dans mon pays, les esclavagistes se font passer pour des libérateurs du peuple. Et le pire c'est qu'ils sont convaincus qu'ils font tout cela pour le bien-être de l'humanité.
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Pour un professeur d’histoire, perdre la mémoire ce serait un comble, n’est-ce pas ?
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René avait alors découvert une nouvelle source d’angoisse : il avait
l’impression qu’en regardant son père sombrer, il voyait comment il allait luimême
finir. Car cette maladie était censée être héréditaire. C’est pour cela
que ses récentes petites pertes de mémoire l’inquiétaient vraiment. Il
visualisait son cerveau comme un sac à dos troué qui laissait passer les petits
objets et qui n’allait que se détériorer de plus en plus jusqu’au moment où il
laisserait passer de gros objets, puis tous les objets, tous les souvenirs, tous
les visages, tous les noms, les prénoms, les tire-bouchons, les ampoules et
enfin tous les mots.
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L’esprit de René distingue des bras dans le prolongement du corps dans
lequel il se trouve. Ses doigts sont couverts de cicatrices et ses ongles sont
abîmés. Ses mains, qui dépassent d’un uniforme bleu horizon, paraissent
appartenir à un jeune homme. Il est dehors, la nuit. Il allume le briquet
tempête qu’il trouve dans sa poche et examine sa montre qui indique 05 h 35.
Il distingue d’autres hommes autour de lui. Ils portent tous le même
uniforme bleu horizon. Son savoir d’historien l’identifie sans peine comme
celui des militaires français de la Première Guerre mondiale. Leur respiration
constelle l’air glacé de nuages de vapeur opaques. Ils sont réunis dans une
tranchée, étayée de planches, à plus de deux mètres sous la surface du sol.
Une odeur de pourriture et de chair brûlée les environne. René sent que son
corps a très froid.
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