- Quand je suis sous l'eau, répondit John, je flotte au fond généralement.
Le problème dans la vraie vie , c 'est qu'il n'y a pas de bouton (reset)
Franchement, y aurait presque de quoi renoncer à une vie criminel.
Bon Dieu, Tom, dit Dortmunder en fixant son baudrier. Pourquoi tu ne planquais jamais ton fric dans des endroits simples ?
– Si c’est trop simple, les autres le trouvent, fit remarquer Tom. Il était assis par terre à côté de la corde enroulée.
– Qu’est-ce que tu foutais dans le Dakota du Sud, d’ailleurs ? demanda Dortmunder. Toute cette histoire le rendait dingue.
– Je braquais une banque. Bon, tu es prêt ?
– Non. Je ne serai jamais prêt à sauter dans le vide du haut d’une montagne. Il avança d’un pas prudent sur le front de Lincoln et regarda en bas, tout en bas, les cimes des hauts sapins. Le monde entier était là, sous ses pieds.
- J’aimerais que tu retires ce machin, John, dit May. Tu ressembles à un personnage de science-fiction.
Dortmunder ôta le détendeur de sa bouche, non pas pour accéder à la requête de May, mais pour pouvoir lui répondre.
- Je suis censé m’habituer à respirer à travers ce truc, dit-il, avant de le remettre dans la bouche.
Mais il oublia aussitôt et se remit à respirer par le nez, comme d’habitude. Sous l’eau, il se serait noyé déjà une demi-douzaine de fois.
Kelp ouvrait la voie dans l’escalier délabré conduisant à la porte délabrée de Wally Knurr.
- En tout cas, dit-il, l’intérêt de débarquer à l’improviste comme ça, c’est que Wally n’aura pas le temps de sortir son fromage et ses crackers.
Dortmunder reporta son attention sur la paroi du barrage et c’est ainsi qu’il remarqua les fenêtres : deux grandes rangées près du sommet. C’étaient des vitres plates semblables à celles des immeubles de bureaux.
- Il y a des fenêtres, on dirait.
- Encore gagné, répondit Tom.
- Mais… comment ça se fait ? Il y a quelque chose à l’intérieur d’un barrage ?
- Évidemment. C’est là qu’ils ont leurs bureaux et toutes les machines pour ajouter ou enlever de l’eau, pour effectuer les tests de pureté et pour la balancer dans les tuyaux qui descendent jusqu’en ville. Y a un tas de trucs à l’intérieur.
- Je crois que je me suis jamais intéressé aux barrages, avoua Dortmunder. Là où je vis, et dans mon métier, c’est pas un sujet qui revient souvent.
- Moi, j’ai dû m’intéresser aux barrages, dit Tom, à partir du jour où ces salopards ont englouti mon fric.
Toutes les bonnes choses ont disparu : les maisons en bois du Monopoly, Red Ryder et les wagons individuels.
[Celle-ci, je l'ai choisi parce que MON Monopoly a encore des maisons en bois !!!]
- Je me demande lequel c'était, dit Tom
- Ce fric pue, dit Dortmunder.
- L'argent n'a pas d'odeur, Al.