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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici encore un bouquin énorme de l'inénarrable Donald Westlake.
Énorme parce qu'il fait près de 500 pages.
Énorme parce que cette longueur permet à l'auteur de déployer tout son art et qu'au fil des pages viennent s'empiler les situations les plus impensables, les personnages les plus improbables et que tout cela finit par pétiller comme du champagne.
[...] C'est de l'humour ? demanda-t-il. Harriet n'arrête pas de me parler de ce truc, l'humour. C'en est, ça ?

Inutile de tenter de résumer l'intrigue policière : l'incontournable Dortmunder se laisse embarquer dans un coup qu'il ne veut pas monter, pour une fois (aller plonger dans un lac réservoir ?! non mais ça va pas).
On va donc suivre les tentatives infructueuses de la fine équipe pour récupérer le magot englouti.
Les amateurs de non-sens et de l'humour froid et caustique de Westlake vont se régaler avec ce bouquin idéal pour les vacances : ça dure longtemps, on peut le poser, s'arrêter, reprendre la lecture plus tard et retrouver la fine équipe à peu près au même point, c'est tout simplement comme un gros gâteau crémeux : on a un peu honte de se goinfrer mais c'est savoureux, légèrement indigeste.
Westlake et Dortmunder ont réuni là une sacrée galerie d'hurluberlus déjantés et au fil des pages et des péripéties sans fin, l'on s'habitue à faire partie de cette équipe loufoque, de cette famille, que l'on quittera finalement bien à regret après une fin bien sympa.
Pour celles et ceux qui aiment l'humour et le non-sens.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Quelle est la probabilité pour qu'un malfrat multirécidiviste et condamné à perpétuité parvienne à être libéré de prison ? Disons peut-être 10%. Maintenant, quel est est le pourcentage de chances pour que le magot dudit voleur se retrouve enseveli trente ans après le casse sous 20 mètres d'eau, destiné à l'alimenter la ville de New-York ? Accordons 0,1% à tout casser ! Et pourtant, c'est bien ce qui arrive à Tom Jimson. Décidément, la vie n'est vraiment pas juste ! Mais, il en faut plus pour décourager ce vieil escroc, déterminé à passer ses derniers jours sous le soleil du Mexique. Coûte que coûte, il récupérera son magot, à coup de dynamite s'il le faut ! Mais pour Dortmunder le gentleman cambrioleur et accessoirement ex-colocataire de cellule, hors de question que les habitants de la vallée soient engloutis par les eaux. Il doit bien y avoir un autre moyen... Alors accompagné de quelques collègues de "travail" à la renommée indiscutable, il échafaude un Plan A, puis un Plan B puis... Bon disons que la tâche n'est peut-être pas aussi simple qu'ils l'avaient imaginé...

En voici une épopée peu banale ! Et curieusement, Westlake valorise la stratégie de l'échec comme personne. Dégâts des eaux, est un pur bijoux de dérision qui se joue des clichés à l'américaine à base de gros durs obstinés, légèrement incultes et tendus de la gâchette. Les bons gros méchants désinhibés de toute morale laissent finalement place à des hommes tout à fait normaux, qu'on devine facilement sous la coupe de leurs compagnes -mais chuuuttt, ça il ne faut pas le dire-. C'est une véritable galerie de personnages décalés entre le vrai méchant dénué de pitié et d'empathie ; le petit geek obèse et timide, véritable archétype du no-life ; la bonne fille de campagne qui s'occupe de sa vieille mère acariâtre et le beau goss plongeur, un peu looser qui cache bien son jeu. C'est un peu le choc des cultures et des générations, les personnages se rencontrent et s'entrechoquent, se rejoignent et se perdent pour notre plus grand plaisir.

L'intelligence de Westlake provient de sa facilité à se détacher de l'intrigue initiale pour mieux y revenir. Ainsi, en parallèle de la chasse au trésor, on retrouve l'histoire de Myrtle Street, qui habite à Myrtle Street et du pauvre Bob que son entourage prend bien volontiers pour l'idiot du village et qui ne comprend décidément pas grand chose au monde qui l'entoure. Cet enchevêtrement apporte de la profondeur et du caractère au récit. Et cet humour rocambolesque semble être la patte de l'auteur.

En conclusion, Dégât des eaux une entreprise de fou menée brillamment par l'esprit railleur de son auteur. Certes, c'est un polar déroutant dans lequel on ne croise pas une seule fois la police, mais le texte est subtil et incroyablement vif. Plus simplement dans ce livre, tout est possible et c'est ce suspense qui nous tient en haleine jusqu'à la toute dernière ligne qui explose avec un nouveau coup du sort digne de l'arroseur arrosé. C'est mon premier Westlake, mais à coup sur, ce ne sera pas le dernier !

MA NOTE

15/20
Lien : http://mallysbooks.blogspot...
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Enfin j'ai attaqué ma lecture de Dégâts des eaux, le Donald Westlake reçu dans la box littéraire Exploratology. J'aime beaucoup les aventures de Dortmunder et de son équipe de bras cassé. le repris de justice, connu pour ses plans frôlant le génie mais terminant souvent plutôt mal, est assez hilarant… Malgré lui. La lecture des romans de Donald Westlake me fait toujours rire, vraiment rire. Et Dégâts des eaux n'a pas fait exception. Je ne vous parle pas de l'intrigue, car il faut la découvrir par vous même.

Mais sachez que j'ai autant aimé Dégâts des eaux que Pierre qui roule le premier Westlake que j'ai pu lire et que j'avais adoré (je ne peux pas m'empêcher de rire quand je pense à cette histoire de dingue).

Et pour vous donner encore plus envie de vous plonger dans les aventures de Dortmunder – ou finir de vous convaincre, sachez qu'il a été incarné par Robert Redford dans Les quatre Malfrats (le film adapté de Pierre qui roule).
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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C'est bien malgré lui que John Dortmunder accepte d'aider un ancien compagnon de cellule à remettre la main que un joli magot planqué. Pas par amitié, c'est sûr, ni même parce qu'il convoite la moitié des 700 000 dollars, non, mais bien pour se débarrasser au plus vite de ce vieux vautour dégarni qui a été libéré de prison en dépit du bon sens.
Maître es planification de coups, Dortmunder ne se doute pas à quel point cette affaire-là va lui donner du fil à retordre !

Lire du Donald Westlake est une expérience physique et intellectuel... j'oserai même dire transcendantale ! Voyez vous-même : de gentils malfrats, des loulous loin d'être bêtes, des coups plus tordus les uns que les autres, des situations rocambolesques, des aventures cocasses, des logiques parfois (souvent) absurdes...
Imaginez un jeu de rôle dans un hôpital psychiatrique où les fous devraient mimer une vie « normale ». Vous voyez ? Et bien Westlake, ça ressemble à ça !
Autant dire qu'entamer « Dégâts des eaux », c'est s'offrir une bonne tranche de rigolade, en compagnie de personnages attachants. Sur une trame somme toute classique, Westlake nous entraîne dans une suite de péripéties invraisemblables, entrecoupées de dialogues savoureux, où l'humour noir pointe parfois le bout de son nez.
Alors lecteurs de tous horizons, ralliez-vous derrière le grain de folie de l'auteur et embarquez pour une plongée rafraîchissante et légère !
Un auteur à découvrir et à lire, pour sûr !
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Une aventure de Dortmunder. Donc le pire arrive toujours ! Mais dans la bonne humeur...
Tout part d'un bon sentiment : sauver les habitants d'une ville construite au bas d'un barrage d'un ancien taulard qui veut faire sauter ledit barrage pour récupérer son magot. Mais même les meilleurs plans ne se déroulent pas toujours comme prévu. Alors les plans de John Dortmunder...
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Le personnage de John Dortmunder est une des plus sympathiques trouvailles de la littérature noire...et blanche. Vive Westlake !
Je me souviens d'un dialogue dans une voiture totalement surréaliste. A bon entendeur...Les amis de Westlake sont mes amis.
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Je suis vraiment désolé, j'ai pratiquement tout lu Westlake, et je n'arrive pas à en trouver un de mauvais !
C'est tellement réjouissant de retrouver cette bande de bras cassés, tout rater mais malgré tout s'en sortir de façon abracadabrentesque, comme disait...
Bref, même si il était un peu usé sur la fin, ma tendresse pour lui pardonne beaucoup.
Bonne lecture, et pour celles ou ceux qui ne l'on jamais lu, allez, faites un effort, essayez-le !
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un excellent Westlake qui nous permet de passer un très bon moment en compagnie de Dortmunder et sa bande. Comme toujours avec Westlake, le style est très efficace et les situations et dialogues très drôles. Peut-être un peu moins bon que la génial premiere apparition des aventures de Dortmunder dans Pierre qui roule mais tout de même un très bon cru.
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De Dortmunder, on connaît sa malchance habituelle, doux fléau dont il a su tirer quelques leçons. Habitué aux galères en tout genre, le cambrioleur n'est finalement plus surpris par grand chose, si ce n'est par la difficulté croissante des plans qu'il doit échafauder pour mener à bien les coups sur lesquels il bosse. Dans Dégâts des eaux, l'affaire est pourtant simple : Tom Jimson, bandit de grand chemin particulièrement peu recommandable, a caché un magot de plusieurs centaines de milliers de dollars dans un petit coin d'Amérique très tranquille. Reste à le récupérer dès sa sortie de prison. Qui aurait pu prévoir que la ville et sa vallée se retrouveraient noyées sous les eaux d'un réservoir hydro-électrique ? Mais il en faut plus pour émouvoir Tom Jimson : la dynamite solutionne tant de problèmes... Dortmunder doit donc se creuser la tête rapidement et efficacement s'il veut profiter de la part que lui promet son ancien codétenu. Car ce dernier n'est ni accommodant, ni patient et le sort des habitants des villages sur lesquels la vague jaillissante déferlerait lui importe peu. Seul compte le résultat : s'en mettre plein les poches !
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Désopilant, comme d'habitude !
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