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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir plongé aux origines du polar russe, avec le Voleur de Leonid Leonov, il apparait naturel de faire un tour vers son pendant américain, avec quelque chose de beaucoup plus léger, restant du côté truand, et le célèbre héros récurant de Donald Westlake, son cambrioleur neurasthénique Dortmunder.

Parmi les quinze tomes de ses aventures, celui-ci est régulièrement cité comme son meilleur, son plus rocambolesque, une véritable référence du genre à tendance burlesque.

Sans avoir besoin d'introduction, ni de résumé des épisodes précédents, on entre tout de suite dans cet univers criminelo-loufoque constitué avant tout de dialogue à la sauce absurde.
On incarnera différents personnages, tous restant dit en tierce personne, procédé visant à introduire chaque nouvelle péripétie de notre héros avant sa mise en orbite.

Bien dosé, de bout en bout, l'intrigue ayant beau trainer sérieusement en longueur, usant d'un savoureux comique de répétition, on demeure embarqué avec le même plaisir jusqu'au dénouement, réussi sans être éclatant.

Vraiment divertissant. Une réussite, assurément.
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Alors qu'il rentre tranquilou chez lui après avoir bien travaillé (/cambriolé...), Dormunder , reçoit la visite d'un ancien coloc' ( / ancien compagnon de cellule…). Celui -ci lui propose un gros coup : retrouver un magot enfoui. Le problème , c'est qu'il est enfoui en dessous de 20 mètres d'eau. Ça ne dérangerait pas plus que ça , le dénommé Tom Jimson, de faire sauter le barrage et les quelques personnes qui gravitent autour, mais ça pose un cas de conscience au gentil Dormunder qui va tout faire pour l'en empêcher.
S'en suit le recrutement d'un génie de l'informatique et d'un moniteur de plongée, une sacrée équipe de bras- cassés se met en place , pour le plus grand plaisir du lecteur ou de la lectrice , qui sourira ( c'est obligé ! ), à pratiquement, chaque page …

Humour loufoque, personnages au bord du bord de l'absurde; venez faire un constat de dégâts des eaux vous ne le regretterez pas.
Ce n'est ni un roman policier , ni un roman noir. Il n'y a pas vraiment de suspens. C'est le roman idéal pour picorer quelques pages en fin de journée et s'envoler vers un pays où n'importe qui, fait n'importe quoi, sans que cela prête vraiment à conséquence.
Amusant et léger .
Comme pour le générique de fin, de certains films, ne ratez pas les remerciements de l'auteur, ils sont savoureux.

Moi, je dis , merci à Renod, qui m'a présenté Dormunder, un personnage principal, bien " gratiné" , comme je les aime ;-))

Challenge Mauvais Genres.
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Lu dans le cadre du challenge ABC

Alors là, ça ne va pas du tout. Non mais allô, quoi, je suis inscrite sur Babelio et je n'ai jamais lu du Westlake ? Mais pourquoi on ne me dit jamais rien, à moi ? Comment ai-je pu rester si longtemps dans l'ignorance de ce maître du polar jubilatoire ? Enfin, le hasard d'une brocante a réparé cette incurie.
On ouvre l'opus sur la rencontre entre Tom Jimson, récemment libéré (de prison, évidemment), et Dortmunder, ex-colocataire (de cellule, bien sûr). le premier demande l'aide du second pour récupérer le butin d'un cambriolage commis 20 ans auparavant, et que Jimson avait planqué à l'époque en prévision d'un imminent séjour à l'ombre aux frais de la princesse, enfin, du gouvernement américain. Tellement bien planqué qu'aujourd'hui la cachette est immergée sous les tonnes d'eau d'un barrage, construit entretemps. Vraiment, c'est trop injuste…mais il en faut d'autres pour décourager Jimson de récupérer le magot. D'ailleurs il a LA solution : faire sauter le barrage pour assécher le lac. C'est génial tellement c'est simple. Ah oui, au fait, la vallée en aval et tous ses habitants seront noyés… C'est plus que la morale de gentleman cambrioleur de Dortmunder peut en supporter. Avec quelques collègues de « travail », ils décident alors de mettre sur pied un plan B, puis un plan C, puis…
Au début c'est un peu déroutant : c'est un polar mais on n'y voit jamais la police. On est dans le milieu des cambrioleurs professionnels mais on n'y croise que des voleurs gaffeurs. On sent déjà qu'on va sourire à quelques reprises, et là on n'est pas déçue, parce que c'est un festival de situations rocambolesques et de dialogues surréalistes, le tout complètement barré. On verrait bien ça adapté au cinéma par les frères Coen ou par Tarantino (la débauche sanglante en moins), un amalgame entre les crétins de Burn after reading et le Javier Bardem de No country for old men (qui, comme Jimson, convertit un sauna en congélateur par sa seule présence).
Bref, des péripéties absurdes et une galerie de personnages décalés (mention spéciale à la scène du mariage et au personnage de Bob), on rit presque à chaque page. C'est savoureux et on en redemande ! Allô ? A l'eau…
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Ce roman est inclus dans un recueil en contenant deux autres.

En rentrant d'un petit casse, John Dortmunder trouve chez lui Tom Jimson, avec qui il partagea une cellule de prison. Récemment libéré, celui-ci rêve d'aller s'installer au Mexique pour y finir ses jours. Pour cela il faut qu'il récupère le butin d'un de ses derniers casses, enterré derrière la bibliothèque de Putkin's Corners, un village du nord de l'état de New York. Problème : le village a été enseveli sous le lac quand le barrage qui barre la vallée a été construit. La solution de Jimson est simple : faire sauter le barrage, au risque de noyer tous les habitants de la vallée. Dortmunder n'est évidemment pas d'accord, et avec sa bande de potes, ils vont essayer les solutions les plus farfelues pour remonter le magot à la surface.

Sans aucune doute le plus abouti des trois romans qui composent ce recueil. La bande de Dortmunder (John, sa compagne May, Andy le N° 2, Tiny, le gros bras, Stan le chauffeur et sa mère) est complétée par quelques personnages pittoresques : Tom, le tueur cynique, Wally l'adolescent attardé et son ordinateur, Doug, le plongeur, la naïve Myrtle et sa mère Edna...
L'histoire est tout aussi déjantée que les autres aventures de la série, taillée dans le même moule (une série d'échecs avant d'atteindre un objectif improbable), mais elle m'a paru mieux construite, et surtout racontée avec plus de finesse.
Un bonne note pour terminer la lecture de ce recueil.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Un sommet d'humour loufoque, décalé, absurde mais aussi réaliste car beaucoup de dialogues à réparties idiotes se rencontrent dans la vie courante. S'il fallait classer les romans policiers par genre, certainement que Donald Westlake forme un genre à lui tout seul.
L'incomparable monte-en-l'air branquignol Dortmunder est confronté cette fois à un genre de repêchage de trésor dans une vallée engloutie. le scénario est bien pensé, et rien que le titre pour un roman de Donald West lake annonce que l'on va pas s'ennuyer.
Mais tout de même, il y a des longueurs, qui deviennent lassantes et avec les coupures de passages sans grand intérêt l'histoire vaut bien 5*. Les personnages sont choisis dans le but de nous étonner, chacun pour une raison comique. Excellent divertissement.
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Dès le début, c'est jubilatoire, avec un style déjanté et des personnages attachants. L'impression d'être encore avec l'autobiographie de Jack Black ‘Personne ne gagne' que j'ai lu dernièrement. de nombreux points communs comme l'argent de vols enterré ça et là au travers des différents états d'Amérique. le plus gros butin se trouve sous 20 mètres d'eau que Tom Jimson veut récupérer à sa sortie de prison et pour ça il compte sur son ancien compagnon de cellule qui ne veut pas qu'il dynamite le barrage qui fera de nombreux morts. Je pense que ce roman aura gagné encore plus de force s'il avait été un peu élagué. Une belle découverte grâce à Pat.
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Après un nouveau cambriolage raté, Dortmunder rentre chez lui pour trouver un ancien codétenu installé sur son canapé. Tom Jimson est un vieillard un peu inquiétant, capable d'effrayer même le colosse Tiny Bulcher qui, de manière imagée, résume ainsi le personnage : « Il serait toujours capable de te piquer tes dents dans ta bouche pour te mordre avec ». Et le froid Jimson veut que Dortmunder l'aide à retrouver un magot planqué voilà plusieurs décennies dans un village qui a depuis disparu pour laisser place au réservoir d'un barrage alimentant New York en eau. Contraint et forcé, Dortmunder va donc devoir reformer sa fine équipe pour tenter de récupérer les sept-cents mille dollars de Jimson.

Pour caricatural qu'il soit (et la caricature commence par le nom sous forme de contrepèterie d'un personnage qui tient de la caricature de méchant issu d'un roman de Jim Thompson), Tom Jimson est le premier vrai méchant à apparaître dans les aventures de Dortmunder. Dénué de pitié et d'empathie, Jimson, à sa manière, fait froid dans le dos et fait planer l'ombre de la mort au-dessus de cet épisode. Une mort, qui va d'ailleurs faire plus que planer et s'abattre dans un final qui tient autant d'un roman de Richard Stark pour l'action elle-même que de l'habituelle épopée loufoque de Dortmunder et de sa bande.
En faisant ainsi entrer le Mal dans les aventures de son héros, Westlake renouvelle un peu sa série, même s'il suit une trame déjà connue, formée d'une succession d'échecs, puisque c'était celle du premier volume mettant en scène Dortmunder, Pierre qui roule. En plaçant ainsi un véritable méchant dans son roman, Westlake, en contrepoint, accentue le côté débonnaire de la bande de Dortmunder et c'est de cette opposition de styles que nait en partie l'effet comique de Dégâts des eaux qui voit par ailleurs se greffer momentanément à la bande toute une série de personnages savoureux, du geek obèse et timide au plongeur-séducteur en passant par la bibliothécaire vivant sous la coupe de sa mère. Cela aboutit à un tourbillon de situations et de personnages, qui se heurtent et rebondissent dans tous les sens, permettant à Westlake de ménager un certain suspense et quelques effets de surprises là où le lecteur habitué à la série croyait pouvoir anticiper sur la suite.

C'est dire si tout cela est bien rondement mené et se lit avec plaisir même s'il souffre peut-être parfois de quelques longueurs. Il réserve en tout cas de bons moments de rire et, surtout, démontre la capacité qu'avait Westlake à se renouveler dans la continuité.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Roman d'aventure prenant et jubilatoire, "dégâts des eaux" réunit une bande de bras cassés loufoques et déjantés pour faire péter un barrage sous lequel repose le butin d'un braquage. Un peu comme si le big Lebowski se glissait dans la peau d'Indiana Jones. Sans se prendre au sérieux et avec un second degré assumé, Donald Westlake nous tient pourtant en haleine tout au long du récit et nous fait passer un très bon moment. Tout simplement. Pour moi son meilleur roman.
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Pour exhumer un butin enterré dans un village englouti à la suite de la construction d'un barrage, faut-il faire sauter l'installation et engloutir les villages en aval ? C'est ce qu'un ancien compagnon de cellule de Dortmunder, récemment libéré, veut entreprendre. Comment le détourner de ce projet criminel ?

Ce n'est que le troisième Dortmunder que je lis (après Comment voler une banque et Et vous trouvez ça drôle ?). Et je dois dire que celui-ci est excellent – si, bien sûr, on “accroche” au style de la série. le mécanisme d'imbrication des nombreux personnages, les multiples tentatives de Dortmunder et de son équipe, jusqu'au final, tout dans cet épisode fonctionne à merveille. le rôle de chacune et chacun a de l'épaisseur et de la cohérence, l'équipe de Dortmunder est mise à rude épreuve, la psychologie est aussi traitée, parfois avec finesse. Seul bémol, peut-être, une vision de l'informatique qui date, avec sa pseudo-magie excessive, rattrapée par un geek qui reste convaincant.

600 pages tout de même, et on en redemande ! Une lecture-plaisir que je ne saurais que trop vous recommander.
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Dans "Dégâts des eaux" les ingrédients qui font le charme des aventures de Dortmunder sont là, et bien là :
Un style fluide, une intrigue tordue à souhait, des répliques savoureuses, une galerie de personnages pittoresques, dont certains sont particulièrement réussis.

Westlake est un fin chef d'orchestre, doué comme personne pour imaginer des situations rocambolesques. Dans ce roman, c'est avec malice qu'il introduit au fur et à mesure de nouveaux personnages dans son histoire. le plaisir d'écriture est palpable, et plutôt communicatif.

Le seul bémol que je donnerai à ce roman : j'ai trouvé qu'il trainait un peu en longueur. Question de rythme, ou d'humeur du lecteur...
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