_"Qu'est ce que tenter l'aventure ? [...] C'est accepter ce qui arrive, et en faire son profit pour aller au-devant d'une aventure nouvelle."
Pendant toute mon enfance et mon adolescence j’avais une confiance aveugle en mon père, doublée d’une confiance inébranlable en moi. Il était mon seul père et j’étais son seul fils. Nous formions un couple.
Il en va des librairies comme du whisky : ce sont des passions auxquelles il vaut mieux s'adonner seul. Pendant qu'on boit un single malt de quarante ans d'âge, ce serait dommage de se déconcentrer en bavardant avec quelqu'un.
"Il n'y a que l'amour qui compte vraiment, peu importe comment il se manifeste."
"Dites-vous bien que tout ce qui a vraiment de l'intérêt se situe de façon quasi nécessaire en dehors de tout projet préétabli."
le pire service qu'on puisse rendre à quelqu'un, c'est de l'approuver quand on n'est pas d'accord avec lui, une approbation qu'on donne par paresse ou par peur, par indifférence ou même par mépris.
"De même que Shakespeare est l'intraduisible des intraduisibles, l'amour est l'indéfinissable des indéfinissables."
J'étais arrivé à Genève la veille en compagnie de Jennifer, une jeune Américaine que je connaissais depuis huit jours. Jennifer est la seule femme que j'aie jamais abordée dans la rue. J'étais dans un café des Champs-Elysées après avoir vu un film à la scéance de minuit, et elle était entrée, pieds nus dans des sandalettes, portant un vieux manteau, des jeans et un chemisier en soie.
Les parents sont distillateurs d'angoisse, mais ceux qui n'hériteraient d'aucune angoisse seraient bien démunis.
Cette journée fut un supplice. J'avais prévu de la passer avec Maryse, et la présence de ma mère me contraignit à filmer cette maudire rotonde sous tous les angles. J'entendis les rires de Maryse qui aidait les responsables de l'excursion à préparer le pique-nique. Ma mère expliquait à qui voulait l'entendre que son fils allait entrer dans une école de cinéma à Paris.Maryse, dès qu'elle le pouvait, elle enlevait ses ballerines et marchait pieds nus. Je n'étais pas encore le grand perturbé sexuel que les femmes me repprocheront plus tard d'être devenu, et j'avais regardé les orteils de Maryse comme je regardais la courbe des collines avec le ,regard pur d'un jeune chrétien.