- - - Avant-propos - - -
Vous l'aurez constaté que depuis quelque temps, je suis moins actif sur Babelio. Peut-être est-ce dû à de la lassitude ou bien c'est l'évolution – régression – du site. Toujours est-il que je prends moins de plaisir à me connecter pour y lire les avis de mes amis et de poster mes commentaires. Outre la lenteur du serveur et les bugs récurrents, ce qui a fait déborder la vase, fut la suppression d'un livre par un membre et que ce roman a été par la suite réintégré. Ma critique qui était rattachée à ce livre s'est unifiée avec un autre. J'ai demandé que chacun de mes avis trouve leur place attitrée. Après des échanges houleux, l'administrateur m'a répondu qu'il était techniquement impossible de déplacer les critiques.
Je déplore donc qu'un site aussi sérieux que Babelio supprime des fiches sans se renseigner, mais aussi qu'aucun cadre ne fasse l'effort de réparer leurs conneries.
C'est donc avec beaucoup d'amertume que j'ai décidé de quitter ce site. «
Les étoiles s'en balancent » de
Laurent Whale sera donc le dernier livre que je chroniquerai. Merci à toutes ces personnes que j'ai pu faire la connaissance, à tous ces échanges. Je préfère retenir les découvertes faites par mes amis et les masses critiques.
- - - Mon avis sur le livre - - -
Proposé par Mladoria sur le forum indépendant « Les trolls de Babel » à but non commercial pour une lecture commune. J'ai décidé d'y participer pour plusieurs raisons. Pour commencer, je ne connaissais pas
Laurent Whale et j'avais très envie de découvrir cette nouvelle génération d'écrivains de
Science-Fiction. de plus, je trouve le titre merveilleux. Il envoie du rêve et me fait saliver. Pour terminer, les étiquettes trompeuses et alléchantes de Babelio qui nous vendent le roman comme un récit post-apocalytique et de survie.
«
Les étoiles s'en balancent » est le premier livre du cycle Tom Costa. La narration se fait à la première personne et nous narre un aviateur dans un avenir lointain. L'auteur nous largue directement dans son récit sans aucune explication sur l'histoire.
Beaucoup de choses m'ont dérangé et c'est certainement cela qui m'a donné l'envie d'abandonner ce livre. Je déteste la narration à la première personne. Bien qu'il arrive que de très bons romans utilisent ce procédé («
Les yeux foudroyés »
Dean Koontz, «
Le mystère du lac »
Robert McCammon), pour tout le reste, c'est décevant. Pour ma part, j'affirme que ce procédé est inadapté à l'action, a contrario de l'émotion. Il est bien évident qu'il y a une part du personnage principal dans son auteur. Or, à aucun moment, je n'ai eu la sensation d'empathie pour Tom Costa, ni pour les autres protagonistes. J'ai suivi avec détachement son histoire.
L'histoire, quant à elle, est confuse. Nous savons que nous suivons une guerre, mais ignorons l'ennemi. Par ailleurs, à aucun moment (sauf si j'ai raté quelque chose), nous ne savons les origines de ce conflit. C'est bien plus avancé dans le récit que l'auteur nous parle d'une menace venue du nord.
Je pourrai continuer sur les choses que je n'ai pas appréciées, mais je vais juste parler de mon avis général. le récit se veut futuriste, mais tout semble figé au siècle dernier. J'avais l'impression de vivre des batailles d'aviations (qui ne sont pas si nombreuses que cela) de la Première Guerre Mondiale. Si l'auteur ne nous avait pas signalé que l'action se déroulait cinquante ans dans le futur, je ne l'aurai jamais imaginé.
De mon point de vue final, «
Les étoiles s'en balancent » est une déception. Même si j'ai entrevu des similitudes avec les récits militaires de
Robert Anson Heinlein, ce dernier avait l'intelligence de rendre ses textes intemporels et disposait d'une écriture riche. Même si j'ai apprécié quelques passages (la grotte, dans les lignes ennemies), j'ai été largué. Si je n'avais pas participé à cette lecture commune, je l'aurai abandonné sans scrupules. C'est pourquoi j'ai survolé les dernières pages, sans réellement avoir l'esprit dans le récit.