Les Yeux foudroyés

Ce livre de Dean Koontz m'avait été conseillé il y a quelques temps déjà et, bien que l'ayant dans ma PAL, je n'avais en encore eu le temps de le lire. C'est maintenant chose faite et je dois dire que je ne le regrette pas le moins du monde. J'aime beaucoup cet auteur et sa plume, son univers... J'ai adoré ma lecture !

La narration se fait du point de vue de Slim (de son vrai prénom Carl). le jeune homme nous entraîne dans sa vie, dans sa fuite, dans sa tête. Il partage avec nous sa haine, sa peur, ses certitudes et ses doutes. C'est un adolescent droit et plutôt bien dans sa tête, compte tenu de ce qu'il vit.
Parce que oui, Slim voit des gobelins, créatures d'horreur mi-porcines mi-canines, qui se délectent de la détresse et de la souffrance d'autrui. Mais problème : personne d'autre ne voit ces monstres se dissimulant parmi les humains ordinaires. Personne d'autre ne se doute de leur existence. Alors le jeune homme est seul pour lutter contre ce fléau...

Seulement, Slim voit-il réellement ces créatures ou tout se passe-t-il dans sa tête ? Au fil des pages, on perçoit son indécision alors que lui-même se demande s'il n'est pas fou ! du coup, on doute avec lui et on est partagé entre admiration pour sa bravoure et effroi si jamais il venait à avoir des hallucinations. Parce que dans ce cas-là, cela voudrait dire qu'il assassine des innocents...

Sachant que des combats contre les gobelins, il y en aura plus d'un et aucun ne sera facile. Les descriptions des affrontements sont franchement bien amenées et font très réalistes. Tout comme les descriptions visuelles de l'apparence de ces monstres. Un livre assez descriptif, sommes toutes, (ce qui ajoute à l'horreur) mais sans qu'elles soient lourdes, au contraire.

Le gros de l'intrigue se passe dans une fête foraine, dans les années 60, où Slim se réfugie durant sa cavale. On y découvre des personnages attachants, d'autres mystérieux, et l'auteur utilise les "monstres de foire" pour montrer que les "vrais" monstres ne sont pas forcément ceux qui en ont l'apparence.
Peut-on aussi supposer que les gobelins sont une façon de dire que, même monsieur tout le monde est susceptible d'avoir un monstre au fond de lui-même ?

Concernant LA révélation, je ne m'y attendais pas du tout et je l'ai trouvé l'histoire du "passé" un peu tirée par les cheveux et peu crédible. Pour le reste, j'ai été conquise.
J'ai aussi aimé la conclusion de ce livre.

En résumé, un auteur que j'apprécie grandement et une histoire que j'ai adoré vivre avec les personnages. Si vous aimez le fantastique, les affrontements, les mystères, les doutes, le sang, un poil de romance et de l'action, n'hésitez plus et procurez-vous ce livre que je ne peux que vous conseiller. ^^
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Slim a 17 ans et il voit des gobelins, créatures à mi-chemin entre le porc et le chien, fondues parmi les humains lambda. Mais il est le seul à les voir... alors il doit les éliminer, à commencer par son oncle, qu'il achèvera à la hache, puis c'est parti pour tous les autres.
Ce n'est pas un psychopathe, il doute de ce qu'il voit, il hésite, atermoie. Alors on s'interroge aussi.
Et les monstres n'étaient pas ceux qu'on croit ? C'est assez souvent le cas, notez bien, sauf que le physique ne s'en trouve pas affecté. Des autres, on ne voit que l'apparence, ce qu'ils veulent bien montrer. C'est ce que l'auteur a voulu pointer du doigt, ou du moins ce que moi j'en ai pensé.
Encore une fois plus que séduite par la plume de l'auteur.

Au début, on se demande s'il est sérieux ou déjanté, en fait on se le demande jusqu'à la fin. J'ai apprécié cette atmosphère des années 60 et les quelques anecdotes de cette période. L'ambiance fête foraine est sympathique. Une fin de première partie incroyable. La deuxième partie se lit également très bien, mais ça devient de l'acharnement avec une fin un peu longue.

Depuis "la monstrueuse parade", le monde forain a démontré qu'il savait drainer son lot de mystères, féeries et fantasmes. Des auteurs comme Ray Bradbury, William Lindsay Gresham, Stephen King ont d'ailleurs su l'utiliser comme environnement à leur thriller.

Ne dédaignant pas intercaler une petite tranche d'épouvante dans ma pile à lire, j'en profite, cette fois, pour m'atteler à un auteur dont j'avais déjà entendu parler mais que j'ai découvert à l'occasion de la lecture de ce titre, une vieillerie de Dean Koontz.

Après avoir abattu un des gobelins qui colonisent la société, un jeune homme doté d'un sixième sens trouve refuge dans une troupe de forains qui arpentent les villes des États-Unis. Il y rencontrera l'amour et des alliés pour faire face aux envahisseurs.

Le style bavard de l'auteur distille les personnages sympathiques travaillant dans la fête foraine, le temps de véhiculer un discours de tolérance, mais ne leur donne pas de véritable épaisseur. On en apprendra peu sur les véritables motivations des antagonistes que sont les "gobelins" dans ce rapport de force binaire.

La structure du récit est assez convenu et la densité du récit qui aurait pu être plus paranoïaque se dilue au fur et à mesure pour se concentrer sur la "mission finale" du couple principal de forains. Et même si l'écrivain en profite pour revenir sur le contexte des sixties aux Etats-Unis, l'atmosphère "épouvantable" ne ménage pas véritablement de suspense.

Un Koontz génial,entre les monstres de foire et ces monstres dissimulés.
Longtemps après l' avoir lu, je ressent cette ambiance particulière des nuits où se glisse l'abomination.
Du grand art dans la terreur.