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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Edmund White raconte dans son roman autobiographique Un jeune américain (le premier volume de la trilogie), la découverte de son homosexualité mais aussi les émois de son adolescence dans les années 50 aux Etats Unis: sa solitude, sa volonté d'indépendance, sa frustration et ses questions nombreuses sur son identité sexuelle.
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Lu en anglais, je ne peux donc me prononcer sur la traduction.
Il s'agit du premier volet de la trilogie autobiographique d'Edmund White, un auteur américain reconnu. Dans ce premier volet, situé dans l'Amérique répressive dans les années 50, celle du maccarthisme, on rencontre notre protagoniste, âgé de 14 ans. Celui-ci sait depuis fort longtemps que les garçons l'attirent. Mais à cette époque, il est impossible d'avoir son orientation sexuelle. le garçon grandit déchiré entre sa mère et son père. Ce dernier, un homme taciturne a quitté soudainement sa femme pour épouser sa secrétaire. le jeune garçon et sa soeur ainée sont partis vivre avec leur femme, une femme devenue aigrie et qui enchaîne les hommes qu'elle jette aussi vite que des mouchoirs en papier. Son père, de son côté, est un homme austère et qui ne montre jamais ses émotions. Notre héros passe les vacances d'été avec lui et sa belle-mère dans leur propriété estivale. C'est là qu'il va faire ses premières expériences homosexuelles.
Publié en 1982, ce livre est devenu un classique en Amérique, en abordant directement l'homosexualité et les débats intérieurs d'un jeune homme qui doit se chercher dans une société qui refuse de le reconnaître. Que dire ? Que oui, c'était purement impossible d'avouer à l'époque ses penchants homosexuels et qu'il aura fallu du courage à ce garçon pour l'avouer, à ses parents, plus tard, à un psychiatre et enfin à un prêtre. Mais à l'époque, tous ont la même interprétation : ce n'est pas naturel. C'est mal. Les parents pensent que c'est une phase et que ça va passer, et quelques séances chez un médecin devraient suffire pour remettre leur fils sur leur droit chemin. le prête y voit une manifestation du diable et encourage fortement le garçon à réprimer toutes ses envies. Ce qu'il tente de faire, mais ça lui est impossible. Lorsqu'il demande à partir dans un pensionnat loin de la ville, et ses quartiers malfamés de débauche, il n'a pas réfléchi qu'il va se retrouver entouré de jeunes hommes bien appétissants. Si c'est difficile d'entendre les discours de ces soi-disants adultes cultivés et informés, j'avoue que j'ai aussi eu du mal avec le personnage principal. Il n'est vraiment pas aimable.

Et puis, il dépeint une Amérique dépravée, de débauche. A l'époque, où tout est interdit, sale et tabou, il semble que les Américains aient donc décidé de tout faire dans le secret et d'aller directement au pire. Ainsi, j'ai été surprise d'apprendre que son premier rapport sexuel (il a 15 ans) est avec un garçon de douze ans, qui a acheté de la vaseline car c'est un jeu qu'ils font à l'école (oui une véritable pénétration anale) ! Pareille avec le jeu des noisettes, dès le primaire, où les garçons aiment attraper et serrer dans leurs mains, les noix de leurs copains ! Au pensionnat, il découvre que ses amis, privilégiés aiment s'offrir les services de prostitués. Notre héros cherche plutôt un mentor, une figure paternelle (il avoue avoir rêvé de son père). le psy blâme une mère dominatrice, comme ce fut le cas pendant longtemps. J'ai lu le livre en pensant plusieurs fois à m'arrêter, non pas que le sujet ne m'intéresse pas, la recherche de soi, la confiance en soi, l'autonomie, la reconnaissance sont des sujets qui m'intéressent mais je trouvais le personnage vraiment trop pompeux, prétentieux. Je n'aime pas son jugement envers sa soeur. Mais j'aime son honnêteté, il n'omet aucune pensée “sale” qui l'aurait traversé à cette époque.Mais j'ai quand même terminé ma lecture, en sachant que je ne lirai pas les deux volets suivants. Par contre, j'avoue quand même que mon avis a évolué positivement en lisant la postface ! L'auteur explique que s'il est fidèle dans la description de ses parents et des adultes tous bonimenteurs (le professeur qu'il vénérait couchait avec le prêtre !), il a largement modifié son propre personnage, en le rendant peu sociable alors que lui était plutôt populaire à l'école. Dans le livre, il a toujours du mal à lier toute forme d'amitié. Pourquoi ce choix ? J'ai tellement aimé la postface. du coup, je crois que j'aurais préféré lire un essai plutôt qu'une autobiographie romancée. S'il emploie comme forme narrative la première personne du singulier, il manque en effet quelque chose, et tout le roman est parcouru d'une certaine froideur qu'on ne retrouve pas dans la postface.

Je suis quand même ravie d'avoir découvert un auteur régulièrement cité dans les cursus américains de littérature. Je pense que si je trouve des essais signés de sa main, je les lirai. Spécialiste de Rimbaud, de Stephen Crane, ami de Burroughs, Capote, il est mondialement reconnu. Si vous êtes curieux, le livre a été traduit en français par les éditions 10-18 sous le titre Un jeune américain (1992).
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Premier tome de la trilogie autobiographique d'Edmund White, on y découvre la vie quotidienne d'un adolescent homosexuel américain, dans les années 50/60. le style orné et lent de l'auteur permet de prendre le temps d'apprécier ses souvenirs, de s'y replonger avec lui dans une langueur doucereuse.
Une tranche de vie pleine de surprise sommeille dans ce roman, qui saura donner envie de raconter, à notre tour, nos joies et drames quotidiens.
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Le récit, autobiographique me semble-t-il, sur la jeunesse d'un homosexuel américain. Cela m'avait marqué à l'époque où je commençais moi-même ma vie d'homosexuel provincial tout juste débarqué à Paris.
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