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Je ne vais pas faire une critique du livre à proprement parler mais simplement donner mon avis sur l'infâme traduction francaise. A chaque fois que je choisis un auteur, le dilemme habituelle est : je prends une edition francaise ( pas belle, poche), ou une edition en anglais, ( les anglais ou americain ont la bonne idee de publier toujours 2 editions du meme livre: une version "paperback " ( c'est a dire souple, broché, ce qu'on a en France) mais aussi la version 'Hardcover" c'est a dire, une reliure dure epaisse, bref un VRAI livre). Parceque j'aime les livres dans le sens objet, je choisis souvent l'achat de la version anglaise Relié. Cette fois ci j'ai acheté la VF en ayant telechargé le epub anglais. En effet j'avais peur que le niveau soit bien plus élévé que par exemple du John Fanté facilement lisible dans la version originale. Pour Edmund White, on a un auteur qui fait de la vraie litterature, avec un langage assez soutenu. Mon niveau en anglais étant contemporain et parler, je serai certainement passe à cote de "belles" phrases. Neanmoins comme toujours les version francaises ne sont que de pâles adaptations. Quelques exemples:
"Eton boys ever longed for one another as they lay sleepless in their separate cells, each strumming the guitar of sex and humming who knows what tune or if they felt desire" (p215 edition 10/18), le traducteur parler de se masturber au son d'une guitare..!!! "Strumming the guitar of sex " est une expression signifiant se masturber.. nul part l'auteur ne parle d'un air de guitare... la phrase est en plus amputé par un " ? " alors qu'il sagissait d'une phrase assez longue dans la VO.
On retrouve des scenes de sodomies dans la version francaise avec le mot "enculer" cité de nombreuses fois, or jamais il n'est
utilisé dans la version original ou le traducteur se permet de traduire un
"Can I go now?" par "je peux t'enculer ?" ... ou " putain, merde " sont des traductions de " Oh Jesus, ou Oh my God ". J'arrete la liste très longue des incohérences.
On se retrouve donc avec une adaptation assez eloigné du texte original, une fois de plus.. Les longueurs des phrases sont modifiées, la ponctuation, les expressions mal traduite,et meme le champ sémantique différent.. Magnifique travail..
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Edmund White raconte dans son roman autobiographique Un jeune américain (le premier volume de la trilogie), la découverte de son homosexualité mais aussi les émois de son adolescence dans les années 50 aux Etats Unis: sa solitude, sa volonté d'indépendance, sa frustration et ses questions nombreuses sur son identité sexuelle.
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Lu en anglais, je ne peux donc me prononcer sur la traduction.
Il s'agit du premier volet de la trilogie autobiographique d'Edmund White, un auteur américain reconnu. Dans ce premier volet, situé dans l'Amérique répressive dans les années 50, celle du maccarthisme, on rencontre notre protagoniste, âgé de 14 ans. Celui-ci sait depuis fort longtemps que les garçons l'attirent. Mais à cette époque, il est impossible d'avoir son orientation sexuelle. le garçon grandit déchiré entre sa mère et son père. Ce dernier, un homme taciturne a quitté soudainement sa femme pour épouser sa secrétaire. le jeune garçon et sa soeur ainée sont partis vivre avec leur femme, une femme devenue aigrie et qui enchaîne les hommes qu'elle jette aussi vite que des mouchoirs en papier. Son père, de son côté, est un homme austère et qui ne montre jamais ses émotions. Notre héros passe les vacances d'été avec lui et sa belle-mère dans leur propriété estivale. C'est là qu'il va faire ses premières expériences homosexuelles.
Publié en 1982, ce livre est devenu un classique en Amérique, en abordant directement l'homosexualité et les débats intérieurs d'un jeune homme qui doit se chercher dans une société qui refuse de le reconnaître. Que dire ? Que oui, c'était purement impossible d'avouer à l'époque ses penchants homosexuels et qu'il aura fallu du courage à ce garçon pour l'avouer, à ses parents, plus tard, à un psychiatre et enfin à un prêtre. Mais à l'époque, tous ont la même interprétation : ce n'est pas naturel. C'est mal. Les parents pensent que c'est une phase et que ça va passer, et quelques séances chez un médecin devraient suffire pour remettre leur fils sur leur droit chemin. le prête y voit une manifestation du diable et encourage fortement le garçon à réprimer toutes ses envies. Ce qu'il tente de faire, mais ça lui est impossible. Lorsqu'il demande à partir dans un pensionnat loin de la ville, et ses quartiers malfamés de débauche, il n'a pas réfléchi qu'il va se retrouver entouré de jeunes hommes bien appétissants. Si c'est difficile d'entendre les discours de ces soi-disants adultes cultivés et informés, j'avoue que j'ai aussi eu du mal avec le personnage principal. Il n'est vraiment pas aimable.

Et puis, il dépeint une Amérique dépravée, de débauche. A l'époque, où tout est interdit, sale et tabou, il semble que les Américains aient donc décidé de tout faire dans le secret et d'aller directement au pire. Ainsi, j'ai été surprise d'apprendre que son premier rapport sexuel (il a 15 ans) est avec un garçon de douze ans, qui a acheté de la vaseline car c'est un jeu qu'ils font à l'école (oui une véritable pénétration anale) ! Pareille avec le jeu des noisettes, dès le primaire, où les garçons aiment attraper et serrer dans leurs mains, les noix de leurs copains ! Au pensionnat, il découvre que ses amis, privilégiés aiment s'offrir les services de prostitués. Notre héros cherche plutôt un mentor, une figure paternelle (il avoue avoir rêvé de son père). le psy blâme une mère dominatrice, comme ce fut le cas pendant longtemps. J'ai lu le livre en pensant plusieurs fois à m'arrêter, non pas que le sujet ne m'intéresse pas, la recherche de soi, la confiance en soi, l'autonomie, la reconnaissance sont des sujets qui m'intéressent mais je trouvais le personnage vraiment trop pompeux, prétentieux. Je n'aime pas son jugement envers sa soeur. Mais j'aime son honnêteté, il n'omet aucune pensée “sale” qui l'aurait traversé à cette époque.Mais j'ai quand même terminé ma lecture, en sachant que je ne lirai pas les deux volets suivants. Par contre, j'avoue quand même que mon avis a évolué positivement en lisant la postface ! L'auteur explique que s'il est fidèle dans la description de ses parents et des adultes tous bonimenteurs (le professeur qu'il vénérait couchait avec le prêtre !), il a largement modifié son propre personnage, en le rendant peu sociable alors que lui était plutôt populaire à l'école. Dans le livre, il a toujours du mal à lier toute forme d'amitié. Pourquoi ce choix ? J'ai tellement aimé la postface. du coup, je crois que j'aurais préféré lire un essai plutôt qu'une autobiographie romancée. S'il emploie comme forme narrative la première personne du singulier, il manque en effet quelque chose, et tout le roman est parcouru d'une certaine froideur qu'on ne retrouve pas dans la postface.

Je suis quand même ravie d'avoir découvert un auteur régulièrement cité dans les cursus américains de littérature. Je pense que si je trouve des essais signés de sa main, je les lirai. Spécialiste de Rimbaud, de Stephen Crane, ami de Burroughs, Capote, il est mondialement reconnu. Si vous êtes curieux, le livre a été traduit en français par les éditions 10-18 sous le titre Un jeune américain (1992).
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Très déçu par ce livre...
Je m'attendais à un récit autobiographique intimiste et prenant car poignant; il n'en est rien.
D'abord l'auteur nous décrit en détails tous les personnages de sa galaxie, parfois de manière assez aléatoire, sans forcément de respect chronologique, détails dont on se passerait le plus souvent. Avec un style laborieux, des phrases longues dans lesquelles on peut se perdre.
Certains blâment la traduction, il est certain que ça peut jouer, mais l'auteur nous livre des paragraphes qui sont tout de même bien fouillis.
Jamais nous n'avons de véritable compassion pour lui. C'est un récit froid. Aucun suspense n'est créé non plus vis à vis de sa sexualité. Il ne s'agit pas non plus à proprement parler d'un roman initiatique.
Seule est parvenue à être retenue dans mon esprit une certaine hypocrisie que l'on devine plus qu'autre chose, parmi la galerie de personnages et la société américaine dans laquelle évolue l'auteur.
Une lecture assez laborieuse et décevante pour moi.
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Qu'est-ce que ça peut être frustrant l'adolescence ! C'est le sentiment général qui ressort le plus souvent à la lecture d'Un jeune américain. Sans cesse tiraillé entre ses désirs - encore à l'état d'embryon au début, puis de plus en plus forts et puissants par la suite - et l'éducation qu'on lui donne, les normes que la société exigent fatalement de lui, le narrateur qui se replonge dans ses années de jeunesse ne sait plus où il en est. Voilà aussi l'une des grandes forces du roman d'Edmund White : nous plonger en plein dans la psyché compliqué de ce tout jeune homme, sans parti-pris ni jugement aucun. On est tour à tour fasciné, énervé ou charmé par cet adolescent dans la tourmente. Une tourmente qu'il s'inflige à lui-même d'ailleurs : ce ne sont pas les autres personnages qui portent un jugement sur sa sexualité - le roman se déroule dans les années 50 - mais lui-même qui cherche à combattre son destin par diverses manières.

On peut penser que l'histoire est aujourd'hui surannée. Et pourtant combien de jeunes homos ont encore une trajectoire complexe. Chacun pourra retrouver dans le livre d'Edmund White une part de sa propre expérience, se reconnaitra plus ou moins dans les doutes qui traversent le personnage principal. Sans pour autant faire d'Un jeune américain un roman communautaire : quiconque pourrait se retrouver dans ce portrait tourmenté d'adolescent. L'écriture fluide de White permet de s'immiscer très vite dans l'atmosphère du roman et de s'embarquer dans les aventures sensuelles (et parfois sans suite) du narrateur. Roman initiatique, Un jeune américain nous plonge aussi dans une Amérique des années 50 engoncé dans ses rigidités et pourtant à l'aube d'une révolution sociétale et de libération des moeurs. Passionnant et envoûtant, le livre donne envie de découvrir la suite des aventures du jeune narrateur.
Lien : http://lecinedeneil.over-blo..
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Premier tome de la trilogie autobiographique d'Edmund White, on y découvre la vie quotidienne d'un adolescent homosexuel américain, dans les années 50/60. le style orné et lent de l'auteur permet de prendre le temps d'apprécier ses souvenirs, de s'y replonger avec lui dans une langueur doucereuse.
Une tranche de vie pleine de surprise sommeille dans ce roman, qui saura donner envie de raconter, à notre tour, nos joies et drames quotidiens.
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Le récit, autobiographique me semble-t-il, sur la jeunesse d'un homosexuel américain. Cela m'avait marqué à l'époque où je commençais moi-même ma vie d'homosexuel provincial tout juste débarqué à Paris.
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premier émoi homosexuel pendant les années cinquantes , un style très détaillé ce qui nous permet pleinement de saissir les paysages et les gens rencontrés
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