Sachez d'ores et déjà que j'ai n'ai pas lu ce livre.
Je l'ai subi.
Commençons par le style de l'auteur : je l'ai trouvé pompeux, prétentieux et un brin méprisant. J'ai parfois eu la sensation que le but était d'en mettre plein la vue. Regardez moi comme je connais des mots au langage soutenu et comme je sais tous les assembler pour former des paragraphes interminables et indigestes. Essayez d'en comprendre leur signification, pauvres gueux que vous êtes !
C'est bien dommage parce que ces longueurs ont ruiné le récit. Une histoire très originale et intéressante soit dit en passant, mais qui finalement passe au second plan, au détriment de concepts philosophiques qui restent à prouver et des échanges cérémonieux entre des personnages absolument détestables.
Pourtant, j'avais vraiment envie d'apprécier ce roman, mais il m'a manqué la spontanéité, le naturel. Même les dialogues (que dis-je...? les longs monologues !) sont d'un ennui mortel.
Le chapitre 11 a failli m'achever. Une vingtaine de pages détaillant les achats de Dorian Gray entre bijoux, tapisseries et précisions sur leurs propriétaires originels... un calvaire.
La deuxième partie de l'oeuvre est un peu plus attrayante dans le sens où nous rentrons dans le vif du sujet : à savoir le mystère autour du fameux tableau de Basil. Mystère que j'ai pour ma part, totalement apprécié. C'est fantastique, intriguant et insolite. Une métaphore de ce que cela implique d'avoir une belle gueule, mais une âme pervertie. Une morale captivante, mais pas assez développée. Dorian Gray est un anti-héros passionnant uniquement pendant ses instants de folie.
Par ailleurs, bien que la plupart des protagonistes soient tous ignobles, justifiant leurs comportements et actes par des doctrines qui laissent à désirer, Basil est le seul qu'on peut qualifier de "sain". Il apporte un peu de lumière à la noirceur de l'être humain ici dépeinte par
Oscar Wilde. J'ignore quelles étaient les moeurs à l'époque victorienne, mais je dois dire que diverses réflexions et notamment sur la femme, m'ont fait grincer des dents plus d'une fois.
Un roman narcissique à l'image du personnage principal. La fin, est quant à elle, très satisfaisante.