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Du comique décalé… Un fantôme pris à son propre piège… presque humain par ses réactions, ses émotions, ses douleurs… mais qui ne réussit plus à tenir son rôle de fantôme en hantant les nouveaux propriétaires des lieux. Ceux-ci, des Américains qui n'ont que faire de ce fantôme, se moquent de lui et lui font des farces qui « usent » ce pauvre fantôme. Dans cette nouvelle, d'un humour caustique on se moque gentiment des anglais mais aussi des américains. La fin préserve la morale et les bons sentiments et flirte avec le merveilleux…
Dans les autres nouvelles, toutes savoureuses,on découvre la haute société anglaise de l'époque, ses travers, ses excès, ses conventions. Au fil des histoires, on nous parle de prédictions, de respect de la parole, d'apparences, de jalousie…
N'hésitez pas à découvrir Oscar Wilde au travers de ces petites nouvelles très agréables, faciles à lire et amusantes.
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Le fantôme de Canterville est un conte à l'humour piquant et impitoyable. En effet, que peut une âme errante contre le pragmatisme d'une famille américaine ?
Oscar Wilde se moque allègrement des romans gothiques mettant en scène des fantômes, esprits et autres spectres tourmentés qui hantent des châteaux en ruine et emportent les occupants avec eux dans le désespoir. Et la fin, toujours aussi ironique, se montre sans pitié envers la religion.
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Petit moment de détente en compagnie de 3 contes/nouvelles fantastiques d'Osacr Wilde. Pour celle qui a donné le titre au recueil, le fantome de Canterville, il s'agit d'une parodie de roman fantastique où la situation est renversée: les habitants d'une maison n'ont pas peur du fantôme qui la hante et vont même lui mener la vie dure. le deuxième texte ne me laissera aucun souvenir.. le 3ème conte est plaisant : court et cocasse
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Lecture scolaire obligatoire, en classe de sixième si mes souvenirs sont bons.

Je suis une grande fan du courant de pensée d'Oscar Wilde, j'aime sa vision des choses et sa façon de l'interprêter sur le plan littéraire. Je me retrouve dans beaucoup de ses citations, notament celles tirées du Portrait de Dorian Gray (que je n'ai pas encore lu soit dit en passant).

Concernant son Fantôme de Canterville, je n'ai malheureusement pas accroché. Il s'agit plus de littérature jeunesse je dirais. Une pointe de fantastique, une pointe de comédie, une pointe d'intrigue...humour un peu trop britannique à mon goût. Je ne valide pas.
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Le gothique caustique.
Oscar à la barre, accusé de fantastique fantasque, de démystifier les mythes du genre horrifique !
Petite annonce sur le Mauvais recoin : Fantôme conservateur, ectoplasme flasque, expérience de plusieurs siècles dans les terreurs nocturnes, volets qui claquent, portes qui grincent et escaliers qui craquent cherche conseils de l'au-delà, d'ici-bas ou dans les environs pour effaroucher famille d'expats américains insensibles et désespérément rationnels. On est plus chez nous, commente un poltergeist sur une chaîne d'info un peu réac.
Une cellule psychologique pour un revenant qui n'en revient pas ? Une marche blanche constituée par ses amis-dont ce promeneur en drap blanc ? Non, l'humour irrévérencieux d'Oscar Wilde qui profite de ce conte irrésistible pour brocarder la bonne société poussiéreuse anglaise plus attachée aux apparences qu'aux apparitions et des amerloques plus vrais que nature, davantage guidés par leur esprit d'entreprise que par le respect des traditions locales.
Une histoire courte, pour des répliques éternelles, qui raconte les tentatives pitoyables de ce fantôme pour faire sursauter les nouveaux squatteurs de son château.
Comme le sussure le titre, le fantôme de Canterville est en bonne compagnie dans ce recueil de mauvais esprit. le dandy plaide coupable.
Dans « le crime de Lord Arthur Savile", Wilde s'attaque à une autre tendance de sa « fin de siècle » et à la vieille noblesse victorienne: les soirées animées par des séances de divination ou de spiritisme. Lord Savile apprend de la bouche ou plutôt de ses mains par un chiromancien qu'il est promis à un funeste destin. Il ne peut se marier à sa fiancée tant qu'il ne se sera pas débarrassé d'un crime à perpétrer. Reste à choisir sa victime. C'est le problème des prédictions : elle manque souvent de précisions. Après avoir tenté d'empoisonner une vieille tante adorée, il va ensuite fricoter avec des poseurs de bombes anarchistes aux artifices défaillants. Dans cette histoire, la morale ne sera pas sauve et c'est bien là le principal.
Les deux dernières nouvelles, « le millionnaire modèle » qui souligne que les loques ne font pas les clodos et « le sphinx sans secret » sur les affres de la jalousie dans les milieux autorisés me sont apparues moins convaincantes. On a la verve exigeante après des débuts aussi enchanteurs.
Même pas peur.
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Je ne connaissais pas cette histoire d'Oscar Wilde et je suis agréablement surprise d'y trouver autant d'humour, c'est très différent de l'ambiance du Portrait de Dorian Gray! le ton est donné dès le premier chapitre, avec des Américains désabusés qui ne croient pas une seconde à la malédiction qui pèse sur Sir Simon de Canterville depuis 1575. Il y a une tache de sang à l'endroit où il a assassiné sa femme? Un peu de détergent, et on n'en parle plus! Les chaînes du fantôme grincent quand il erre dans le château la nuit? Un peu de lubrifiant et c'est réglé! On entend un (pseudo) rire démoniaque? Il faut prendre un peu de sirop mon brave Lord!

Ainsi, toutes les tentatives du fantôme pour effrayer les nouveaux propriétaires sont tournées en ridicule, malgré une longue et historique carrière d'épouvanteur (le "Squelette du Suicidé", "Martin le Maniaque", le "Comte sans Tête"... c'était lui!). C'est même lui qui finit par avoir peur, les jumeaux ne cessant d'imaginer mille façons de le terrifier! Un antique spectre humilié, c'est le monde à l'envers... Et il n'y a que des Américains pour prendre autant à la légère d'ancestrales croyances ("Tout ça, c'est de la blague")!

Le conte met en effet en opposition deux milieux: celui de l'aristocratie victorienne, basée sur la dignité et les traditions; et celui, moderne et matérialiste de l'Amérique républicaine. Les Otis sont méprisants, arrogants, prosaïques ("Que pouvons-nous faire d'une gouvernante qui a des évanouissements? -Il faut les lui retenir sur ses gages"), convaincus de la supériorité de leur pays. Pour eux, le fantôme est le symbole d'une époque révolue. Pour Sir Simon, ils constituent une "affreuse famille, si grossière, si vulgaire".

Et pourtant, la fin, plutôt solennelle au regard du reste de l'oeuvre, voit la réconciliation des deux mondes. La petite dernière, Virginia, finit par prendre en pitié le fantôme. Mr Otis se sent "saisi de scrupules". Une prophétie est réalisée et un mariage célébré. L'histoire se termine sur d'énigmatiques paroles: "Sir Simon m'a fait voir ce qu'est la Vie, ce que signifie la Mort, et pourquoi l'amour est plus puissant que l'une et l'autre". Peu importe ce qu'on lui aura fait subir, le fantôme aura conservé une certaine aura de mystère...
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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Deux nouvelles et deux historiettes sont reprises dans ce livre, suivies de commentaires et d'une courte biographie.
Le Fantôme de Canterville est amusante dans le sens ou un pauvre fantôme ne parvient pas à effrayer les nouveaux occupants du manoir. La famille Otis venue des Amériques, se joue de lui à grands renforts de produits commercialisés dans leur pays.
Le crime de Lord Arthur Savile se moque également des influences paranormales, ici la chiromancie, très en vogue dans l'époque victorienne.
Lecture agréable mais qui m'a laissée un peu sur ma faim. Sûrement le fait d'avoir lu précédemment le Portrait de Dorian Gray, roman abouti et fort apprécié.
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Une grande élégance, de délicates pointes d'humour, une pincée de fantastique (comme prétexte), des portraits exquis, un style vif, précis, mélodieux, une construction d'orfèvre, une étude fine des moeurs et des esprits : un texte d'Oscar Wilde donne l'occasion de mesurer ce qu'est une oeuvre d'art dans le domaine de la littérature.
Des années après avoir savouré le Portrait de Dorian Gray, j'ai retrouvé avec plaisir cette plume inimitable, parfois tout aussi caustique, mais bien moins sombre que dans les pages de son célèbre roman.
Une parenthèse dépaysante qui transporte dans un monde révolu.
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J'avais depuis longtemps envie de relire, la nouvelle du Fantôme de Canterville de Wilde dont je gardais un excellent souvent. Wilde est un auteur classique que j'ai découvert au début des mes années collège avec le Portrait de Dorian Gray et j'avais dévoré sa bibliographie à l'époque, mais j'avais peur que ce soit surtout dû à mon enthousiasme d'adolescente, que nenni !

J'ai adoré retrouver sa plume virevoltante et drôlissime. Dans cette édition à petit prix (2€), merci Librio !, on nous propose de découvrir une nouvelle et quatre contes de l'auteur : le Fantôme de Canterville, le Prince heureux, le Géant égoïste, L'Ami dévoué, le Rossignol et la Rose. Pour faire court, j'ai adoré le premier qui pour moi est un chef d'oeuvre, par contre, j'ai trouvé les autres bien fades en comparaison. Ils sont mignons mais ça s'arrête là.

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Revenons sur chaque partie.

Le Fantôme de Canterville est un nouvelle très drôle et extrêmement tendre aussi. J'ai adoré la plume d'Oscar Wilde vraiment très vive et moderne, avec des chapitres et paragraphes courts, dynamiques, qui alternent narration, dialogues et pensées du personnage principal : la fantôme. Cette relecture fut un succès. Je considère le titre parmi les meilleurs que j'ai pu lire. L'histoire de ce fantôme qui occupe une vieille maison anglaise et ne supporte pas l'arrivée d'une famille américaine qui ne comprend rien à sa culture est bourrée d'humour. On dirait un ancêtre de Casper. Il adore jouer des tours, se faire remarquer, mais ce qui est le plus amusant ce sont les réactions complètement déconnectées de la famille, qui n'est pas du tout dans cette culture du fantôme qui fait peur. C'est également très cinématographique dans la mise en scène. Bien que court, c'est très bien écrit, avec une ambiance non horrifique mais amusante, avec pourtant un message sous-jacent bien plus sérieux sur la solitude. C'est un conte qui peut être lu à tout âge et ce fut pour moi une lecture parfaite après la petite déception que j'avais vécu avant avec un titre ne correspondant pas à mes attentes (Le tour d'écrou dont je vous parlais la semaine passée).

Je suis beaucoup plus réservée concernant les contes qui suivent, que j'ai trouvés mignons avec également une dimension morale forte cachée sous la drôlerie, mais celle-ci est moins piquante et j'ai trouvé la plume de l'auteur plus classique et conventionnelle. Cela m'a donc moins plu...

Le Prince heureux : La statue du Prince heureux, magnifique, recouverte d'or et de pierres précieuses, fait la fierté de la ville. Un jour, une petite hirondelle en route pour l'Egypte, se pose dessus et se fait arroser par des larmes. C'est la misère et le malheur autour de lui qui rendent le Prince si triste. Son amie l'hirondelle va l'aider à adoucir le sort de ses prochains, au risque de sa propre vie. Un conte beau et tragique à la fois sur l'amitié et la générosité.

Le Géant égoïste : Dans un pays lointain aux paysages verdoyants existait une colline qui restait étrangement blanche toute l'année, même au plus fort de l'été. Depuis la nuit des temps y habitait un géant. Pourquoi la colline Etait-elle toute blanche ? Pourquoi ne voyait-on plus jamais le géant ? Nul ne le savait vraiment... Par contre, ce dont le village était sûr, c'est qu'il était strictement interdit de franchir la forêt reliant la colline. D'ailleurs, personne n'osait s'y aventurer, même le soleil. Jusqu'au jour où une petite fille, Toinette, entra dans la confrérie des "Même pas peur" avec une seule idée en tête : aller tout là-haut, jusqu'à la maison du géant ! Une histoire pleine de mystères et de surprises, mais surtout très douce.

L'Ami dévoué :  L'auteur initie les enfants à la valeur de l'amitié vraie en donnant un conte moral sur les abus de ceux qui confondent orgueil, charité et amitié. "Un matin, le vieux rat d'eau mit sa tête hors de son trou. Il avait des yeux ronds très vifs et d'épaisses moustaches grises. Sa queue semblait un long morceau de gomme élastique noire."

Le Rossignol et la Rose : le rossignol entend le jeune étudiant regretter de n'avoir pas de rose rouge à apporter à celle qu'il aime. Pour obtenir cette rose, le rossignol se sacrifie en chantant toute la nuit et en pressant son coeur contre l'épine du rosier jusqu'à en mourir. Au matin, l'étudiant découvre la rose... A nouveau un conte dur et cruel sur les méfaits de l'amour quand on va trop loin. On sent bien l'âme torturé d'Oscar Wilde.


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Me voilà donc confronté à l'exercice de la note, exercice que j'aime habituellement, voyez-y une déformation professionnelle. Mais ici, ce n'est pas simple tant c'est le grand écart entre la première nouvelle qui est un énorme coup de coeur que je place parmi les titres cultes qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie, et les contes qui suivent que je trouve sympathiques mais classiques et conventionnels, sans rien d'extraordinaires, donc. J'ai donc coupé la poire en deux.

Mais retenez que c'est vraiment le Fantôme de Canterville qui, pour moi, est le plus représentatif de la plume et de l'esprit vif, drôle et acéré de l'auteur plutôt que ses contes. Ce sont d'ailleurs des écrits qui précèdent son célèbre Portrait de Dorian Gray 3-4 ans plus tard où il atteint sa maturité, mais il y a déjà pas mal d'éléments en sommeil ou développement ici.

Si vous souhaitez une lecture drôle et pétillante mais pleine de malice sur les fantômes, n'hésitez plus !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'ai beaucoup apprécié me plonger dans ce classique pour enfant, pour lequel je n'avais pas eu l'occasion de lire, durant ma propre enfance. J'ai passé un agréable moment le fantôme m'a touché et les anecdotes sont marrantes !
Les autres contes malheureusement j'ai moins accroché mais sympa aussi !
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