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Hier, les oiseaux est un roman qui nécessite de faire une (courte) pause, afin d'en mesurer toutes les retombées (et pas uniquement nucléaires).

J'allais dire que ce récit laisse des traces, et pourtant c'est une relecture et la précédente date de …1978. Aucun souvenir n' a refait surface tout au long des pages tournées.

Hier les oiseaux est un récit post-apocalyptique, puisque, sans qu'un repère temporel soit suggéré, le monde court à sa perte, d'où la tentative de dernière chance d'un groupe familial d'organiser la survie. L'un des problèmes majeurs étant la stérilité des humains, le clonage apparaît comme une solution alternative à la reproduction sexuée, même si les expériences en cours manquent de certitude quant au devenir des générations futures.

L'auteur a cette habileté de ne pas entrer dans les considérations techniques et scientifiques, que ce soit pour le clonage ou l'élevage de foetus, ou pour la gestion informatique de ces tâches (le roman est écrit en 1977), ce qui a davantage de rendre ce récit intemporel.
C'est aussi de cette façon qu'il suscite des réflexions philosophiques sur de multiples sujets : le statut des clones, la domination de la nature qui reprend ses droits alors que les humains ont laissé la planète exsangue avant de disparaître en quasi totalité, la place de l'individu dans un groupe, la stratification des « castes » qui résulte de la prédétermination des êtres, un peu comme dans le meilleur des mondes d'Aldols Huxley.

Trois parties dans le roman, la fin d'une ère (on ne sait pas exactement ce qui s'est passé mais de vastes régions d'Amérique du Nord sont radioactives), puis la période où la microsociété qui se met en place est à bout de ressources et doit explorer le monde au delà de ses frontières, et enfin, le constat d'un échec inéluctable.
L ‘épilogue laisse poindre une lueur d'espoir…

C'est un enfant qui est le personnage essentiel, un enfant différent, incompris, et donc effrayant pour le reste du groupe. Son bannissement ou son élimination sont régulièrement envisagés, tant il dérange le fonctionnement du groupe. Mais il est le seul à pouvoir leur venir en aide , tout simplement parce que les clones se conduisent comme des robots, incapables d'initiatives, d'imagination, de pensées élaborées (un bonhomme de neige, pour eux, c'est de la neige, c'est tout). Et il est terriblement fascinant, ce jeune Mark.

Une très belle redécouverte donc à conseiller à tous les amateurs de science fiction qui fait cogiter




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Paru pour la première fois en 1976, Hier, les oiseaux a bénéficié d'une bienvenue réédition par le Livre de Poche au printemps 2018.

Quarante-deux années après sa publication, le roman de Kate Wilhelm reste d'une inquiétante actualité. Dans les débuts du récit, le monde court à sa perte entre guerres atomiques, maladies, stérilité animale et humaine, pollution, désinformation, etc. Une famille de visionnaires s'acharne à sauver ce qui peut l'être, optant pour la solution du clonage.

Trois parties et un épilogue composent l'histoire. La première raconte l'instauration du système de clonage et d'une vie communautaire en autarcie. Dans la vallée résident une centaine d'humains ayant survécu aux maladies. Des humains bientôt dépassés numériquement par leurs clones. Puis clones de clones.
Kate Wilhelm met l'accent sur l'uniformité de cette communauté, à brève échéance. Persuadés que c'est l'individualité et son individualisme qui ont conduit l'humanité à sa destruction, les médecins et ingénieurs généticiens concluent que l'individu ne doit être qu'une partie d'un tout et s'y soumettre.

Outre les questions d'éthique sur le clonage et la greffe d'éléments sur certains foetus, le texte s'impose aussi comme un hymne à la différence et à la création unique, au lieu de la reproduction standardisée de modèles antérieurs. Dans ce contexte post-apocalyptique, la Nature se fait très présente et les descriptions de l'auteure enchante le récit. Les arbres sont la vie-même et révèlent leurs secrets à qui sait entendre et ecouter.

Hier, les oiseaux renvoie à d'autres lectures d'anticipation, comme le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. S'il est parfois un peu complexe de se retrouver dans les fratries de clones, certains personnages, comme Molly, Mark ou Barry, sont très intéressants à suivre dans leur évolution et leurs pensées.
Même si le devenir possible de l'humanité tel qu'il est décrit par Kate Wilhelm est dérangeant et anxiogène, elle n'efface pas pour autant toute lueur d'espoir.

A l'issue d'une COP24 de Katowice bien peu concluante et de mesures insuffisantes prises en matière de lutte écologique, la lecture de romans tels Hier, les oiseaux devrait faire réfléchir toujours plus sur l'avenir du monde et de ses habitants.
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Ce que j'ai ressenti:

Hier, les oiseaux est un roman qui nous plonge dans les temps. Publié d'abord en 1977, il nous revient ,enfin, en 2018 avec le livre de Poche Imaginaire, avec une couverture rouge et inquiétante pour notre plus grand plaisir, car c'est un roman d'anticipation qui a reçu deux prix prestigieux dans le monde de la science-fiction, et pourtant, on dirait presque qu'il est passé inaperçu, depuis…C'est toujours intéressant d'avoir une approche près de 40 ans plus tard, et de voir que cette lecture visionnaire n'a pas vieillie, et heureusement, oserai-je dire, que nous sommes encore loin, d'un avenir aussi sombre…

"-Nous sommes tous morts. Aujourd'hui ou demain. Pourquoi prolonger?"

Découpé en trois parties, il m'a semblé, malgré ce thème de clonage en masse, que le schéma traditionnel familial était bel et bien en filigrane, dans ce roman, comme un fil ténu dans l'intrigue. Certes, c'est une toute nouvelle forme de famille et de cellule sociale à cause de cette énigmatique maladie qui frappe l'humanité, mais j'ai ressenti comme dans cette découpe de chapitres, une partie « Père » avec David, « Mère » avec Molly et « Enfant » avec Mark, comme un idéal à atteindre… Trois personnages donc, qui se passent le relais pour appréhender un futur très controversé et des situations difficiles, mais qui éclairent, chacun à leur façon et grâce à leur différence, le nébuleux avenir…

« Un jour, tu monteras ici, et tu poseras ta main sur cet arbre, et reconnaîtras ton ami, exactement comme il a été le mien toute ma vie. »

Dans ce récit post-apocalyptique, on trouve un monde ravagé, sans espoir, sans amour, sans génie, sans passion…Cette lecture, elle nous touche dans toutes les réflexions d'éthiques qu'elles engendrent, plus que dans son histoire, je trouve… de pouvoir se projeter dans cette atmosphère dénuée de richesse culturelle, et complètement déstructurée dans ces structures sociales, est étonnamment dérangeante. C'est cela que j'aime retrouver dans la lecture de la science-fiction, c'est le danger possible des dérives poussées à l'extrême, et ici, Kate Wilhem survole un monde bien triste, ou la liberté n'a plus son envolée inspirante, et si Hier, les oiseaux étaient dans le ciel, dans cette lecture, les piqués sont vertigineux et catastrophiques…Mais, un espoir, même tout petit, pourrait quand même s'élever…

"Comme des millions d'autres avant lui, il était impressionné par la complexité de la nature."

A découvrir!

"Pendant quelques minutes, il se permit de rêver, puis il s'assit. "

Ma note Plaisir de Lecture 7/10
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Dans un avenir proche, une famille de scientifiques décide de s'organiser ne autarcie. Après avoir mis de côté des réserves conséquentes, ils mettent au point un laboratoire où ils vont faire naître les premiers clones humains, tous à l'image des membres du laboratoire.
Alors que la fin de l'humanité est en cours, après des générations et des générations les clones ont développé une manière de vivre qui leur est propre. Nés en séries, ils ne peuvent s'éloigner de leurs pairs sans en tomber malade, alors qu'ils vont bientôt manquer de ressources et qu'il leur faudra quitter leur micro-société pour survivre.
Ce qui devait marquer le renouveau d'une civilisation s'avère être une exploitation inhumaine de ses membres qui ne donne plus aucune place aux sentiments et à l'imagination.
L'autrice présente ici une manière de vivre la solitude assez inédite pour moi, par le prisme de ces clones incapables de se séparer de leurs doubles, et qui ne le désirent pas non plus, ne comprenant pas comment les humains d'antan aient pu voyager ainsi pour découvrir le monde.
C'est une dystopie dans laquelle la nature a une belle part mais qui est, forcément, désespérante quant à ce que l'avenir parait nous réserver en matière de pollution et de maladies.
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Voilà un livre que je cherchais depuis très longtemps. Je fus donc très heureux lorsque je l'ai eu en ma possession d'autant plus sa rareté. Il n'eut le droit qu'à une seule édition celle de Denoël : Présence du futur. Et pourtant, tout portait à croire que ce livre aurait droit à un succès mérité quand on voit les récompenses qui lui sont allouées. le prestigieux prix Hugo est l'emblématique reconnaissance des romans de Science-fiction et certeinement la plus connu. Mais ce n'est pas là sa seule distinction puisque ce roman a obtenu aussi le prix Locus (très renommé) et le défunt prix Jupiter.
J'avoue que je ne me souviens pas avoir lu un texte de Kate Wilhelm. En revanche, j'ai déjà croisé au sens littéraire son mari Damon Knight dans la série des « Histoires de... ».

Alors que les cataclysmes s'annoncent, une famille se prépare à l'apocalypse. Un hôpital est construit du haut d'une vallée. Oh comme j'ai tant aimé ce début. Nous suivons des histoires de famille avec leurs lots de secrets et de tabous. À ce moment-là, je pensais tenir entre mes mains un futur coup de coeur. Puis est apparut les premières complications. Pour des raisons vagues – à moins que j'ai raté quelque chose –, les hommes et les femmes sont devenus stériles. Il me semble que c'est une histoire de maladie, mais je ne suis pas sûr. Leur seul salut consiste au clonage.
Cette technique contient de nombreuses failles (comme Java XD). le taux de fécondité chute après chaque génération de clones, ainsi que leur longévité. Une course contre la montre s'engage pour sauver l'humanité.
Cette première partie (intitulé « hier, les oiseaux ») fut laborieuse. C'est assez difficile de comprendre la lecture lorsque intervient deux clones plus l'originale. Je fus tout heureux d'arriver à la fin de cette partie.

La seconde (Shenandoah) commence comme la première. Une expédition à lieu dans les ruines de Washington. L'immersion fut totale. J'ai eu un peu plus de mal avec son retour au village. Il est intéressant de constater l'évolution des survivants, mais surtout du rôle des femmes. Il faut rappeler que c'est une femme qui écrit ce livre. S'il avait été fait par un homme, on aurait pu le traiter de misogyne. On voit au travers de Molly cette injustice.

La dernière partie (Le point de non-retour) met en scène le fils de Molly (Mark). le début est très cocasse et l'on découvre un enfant plein de malice. Il est cultivé et est très mûr pour son âge. Peut-être même de trop, car Bary l'utilise pour former les jeunes à survivre, mais aussi à trouver du matériel. J'ai énormément adoré ce dernier passage. Je pense parce que c'est ce que j'aime : une fable écologique. On y découvre une étendue de végétation où Mark se sent à l'aise, mais surtout, les villes détruites et irradiées.

C'est un livre plein de réflexions sur l'évolution de l'espèce humaine. Malgré un début difficile, le reste s'est lu avec facilité. L'écriture de Kate Wilhelm est envoûtante et intelligente. Bref, c'est lecture fut savoureuse. C'est une très belle fable sur la diversité. Je trouve dommage que de tels livres restent peu connu et boycotté par les éditeurs. Kate Wilhelm est également l'une dernière auteure de la grande époque encore en vie.
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Quand, en raison de la pollution, les irradiations, les guerres, les épidémies..., le monde a atteint son point de non-retour, l'humanité dépérit. Hommes et femmes sont devenus stériles. Ayant vu se profiler ce déclin, une riche famille dans une vallée de l'état de Virginie décide de construire un hôpital qui cache dans ses sous-sols un grand laboratoire où naitront les premiers clones, de bétail, et humains.

Si dans la première partie, on suit tout particulièrement le scientifique à l'origine de la multiplication de ces êtres alors encore humains, la deuxième section du livre met l'accent sur Molly, une clone qui possède un lointain gène de la créativité. C'est son talent et sa sensibilité à l'égard de la nature (qui entretemps a repris pleinement son droit) qui vont la différencier des autres. Ces autres qui vivent dans une fourmilière où chacun(e), lié(e) au groupe issu de la même souche de clonage, à son rôle à jouer. Rôle dont il est très mal vu et d'ailleurs quasi impossible de s'écarter à cause des liens fortement empathiques entre les membres de chaque noyau, ressenti comme un corps entier.
Et quand cela arrive (dans le dernier volet de l'histoire) par un enfant considéré par tous comme un élément perturbateur de cette espèce désormais éteinte nommée « homme », on essaye de le rejeter pour préserver la communauté...

Dès la deuxième partie, on comprend rapidement à quelles réflexions l'auteure veut nous amener : est-ce que l'individualité a sa place dans une société qui souhaite (sur-)vivre et évoluer, étant donné que le passé n'a pas été probant ? Ou est-ce que, à l'instar d'une communauté bâtie sur l'exemple de certains insectes (abeilles, fourmis...), elle a une meilleure chance de survivance ? Qu'est-ce qui reste de l'essence de l'homme à force de le copier à l'indéfini ?
La troisième partie du livre s'insère alors de façon logique dans ce récit science-fictif (nominé par les prix Hugo et Locus en 1977) et elle ne fournit pas seulement des possibles réponses mais aussi un brin d'espoir.

L'écriture de Kate Wilhelm reste très naturel tout au long du livre. Elle ne s'étale pas sur des explications scientifiques, les presque vagues évocations du « comment » des procédés de clonage ne servant qu'à poser les bases de l'histoire. La Nature y prend une grande place et vivant moi-même à l'orée d'une forêt une grande partie de l'année, je n'avais aucun mal à entendre ou ressentir, comme certains personnages du récit, les « murmures des arbres » qui nous rappellent que c'est la nature qui est sensée nous créer et non les artifices des hommes.
C'était une lecture fascinante qui m'a remuée...
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Je suis surpris d'être le premier à écrire un commentaire pour ce livre qui a eu le prix hugo et 1977. Et je regrette que nous ne soyons pas plus nombreux à connaître ce chef d'oeuvre de la S.F.

"Hier, les oiseaux"e le paradoxe de la double réalité de l'Homme : individu et être social. Dans quelle mesure l'une est elle plus importante que l'autre ? Quelles sont les limites de chacune ? Un être Social par nature ou conditionné à l'être ?

Avant la catastrophe (effondrement global de la société) Les Summers était une grande famille à l'image des communautés mormones américaines qui maintenait sa cohésion par réaction à la société moderne. L'effondrement du système transforme la structure familiale (conglomérat d'individus) en une communauté homogène (d'un seul corps/ esprit).

Dans ce livre ce qui définit l'Homme en tant qu'individu ( par essence) ce sont d'abord (du moins au début) :
1- Les tabous sociaux (comme l'inceste)
2- les moyens de reproduction (acte sexuel, grossesse, maternité) -. Lorsque par nécessité la communauté va modifier ces deux composantes, elle va créer d'autres hommes : des techniciens sans coeur ni individualité. Cette communauté va également développer de nouvelles règles et repères sociaux. Ainsi le temps ne se compte plus en jours et années mais en générations, cette absence de repères temporels contribue à participer à l'étrangeté de cette société (plutôt inquiétante).

Hier les oiseaux est composé de trois parties et problématiques liées :
1) L'histoire de David qui pose la question de l'Homme et de la survivance des tabous moraux dans un monde nouveau.
2) Celle de Molly qui pose la question de la maternité (de la famille) comme modèle de construction de l'individu.
3) l'histoire de Mark (fils de Molly) qui pose la question de l'individu et de l'adaptation du groupe comme condition de survie.

Au fil du livre, en plus des tabous et de la sexualité, la notion d'Individu devient paradoxalement une condition de survie collective de l'espèce. La communauté est bien fragile, à force de « tuer » l'individualité de ses membres elle ressemble à une fourmilière (la comparaison est dans le livre) dont les membres sont incapables de réfléchir par eux-mêmes. Ils sont tous dénués d'imagination et par conséquent incapables de s'adapter à l'environnement extérieur dont ils sont de plus en plus dépendants pour les ressources (L'homme ne peut pas compter sur ses seules capacités physiques pour survivre, un peu d'intelligence ça peu aider).

Vous l'aurez compris « Hier, les oiseaux », c'est une quête que doivent mener les personnages pour garder et se réapproprier leur humanité (ce qui n'est pas sans souffrance). Toutefois la modification des modes de vie et de modèle de société ne se fait que par nécessité vitale (au début effondrement du système et épuisement des ressources à la fin du livre). Finalement « être humain », c'est être capable de se transformer soi-même et de modifier les modèles de société afin de s'adapter collectivement pour garantir la survie de l'espèce. Bref pour paraphraser Aristote (c'est mon chien) L'Homme est un Zôon Politikon…
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Si tu en as marre de te faire réveiller à l'aube par le bruit infernal des piafs, ce roman est pour toi.

Un roman post apocalyptique où l'humanité disparait suite à la pollution de l'environnement, il en sort 10 par mois désormais. Hier, les oiseaux a cependant été écrit en 1977, on peut donc parler de roman novateur pour l'époque.

Le principal défaut de ce roman vient de l'optique prise par l'autrice qui a préféré se focalisé sur l'humain (et ses clones) plutôt que sur la plausibilité scientifique. Les causes ayant amené à la pollution et a la disparition quasi complète de l'humanité sont envoyés en deux lignes. le worldbuilding est donc assez bancal. En outre, les progrès réalisés depuis autour du clonage datent clairement le livre dans son époque, mais les questions éthiques soulevées restent intéressantes.

Une fois ceci accepté, que reste t il ? L'intérêt à mon sens est que ce post apo revisite le genre en nous proposant une post humanité différente à partir du clonage de l'humain. Elle nous propose une confrontation entre humains et clones, ce qui les différencient ou les lient. Une nouvelle civilisation nait, sur les ruines de la précédente. Qu'est ce qui fait civilisation, c'est la vaste question de ce roman. Lorsque l'individu est interchangeable, lorsque chaque individu est assigné à un rôle, à une fonction, lorsque l'on fonde une société sur l'instant, en oubliant le passé et la projection vers l'avenir, que reste t-il de l'humanité ?
Découpé en trois parties qui abordent l'éthique autour de la science, l'écologie, la sexualité, les normes sociales et l'individu face au groupe, la trame se déroulent sur quelques décennies pour explorer l'évolution de cette société nouvelle.
Centré sur la communauté autarcique, au plus près des individus, ce roman permet un questionnement toujours pertinent sur les questions sociétales et écologiques
Le genre de livres qui donnent peu d'inspirations aux graphistes, si ce n'est pour faire des couvertures hideuses.
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Oh que c'était mauvais !

C'est un roman post-apocalyptique, en partie une dystopie, dans laquelle une communauté essaie de survivre au travers du clonage, les gens et animaux n'étant plus fertiles.
Le style était très plat (et pourtant je l'ai lu en VO) et à pas mal de moments j'ai eu l'impression qu'il fallait lire l'esprit de l'autrice pour comprendre ce qu'elle voulait dire, en particulier pour ces histoires de fertilité.

Il y a trois parties différentes, qui couvrent des périodes de temps différentes. La deuxième est celle qui m'a le plus intéressée.
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Le point de départ d'hier les oiseaux est une famille de propriétaires terriens qui anticipe une apocalypse épidémique et climatique. Les chefs de familles ayant toujours veillés à avoir des représentants de tout corps de métier même des chercheurs, ils organisent leur isolement. On suit cette organisation mais aussi la vie/survie pendant des siècles et des siècles. le coeur de la survie est liée à la recherche génétique avec clonage… On va toucher le coeur de la bioéthique, la science permet-elle la survie de l'espèce ? Quand la génétique est devenue toute puissantes, est-on encore face à des humains ou les clones finissent-ils par être quelque chose d'autre ?
C'est un roman facile d'accès et difficile à lâcher qui permet de mener des réflexions pertinentes et passionnantes sur des sujets qui pourraient prendre de l'ampleur. J'ai juste un bémol envers ce texte qui banalise des relations consanguines avant même la phase d'isolement. le coup de coeur était proche pour ce prix Hugo et Locus.
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