Ce que j'ai ressenti:
Hier, les oiseaux est un roman qui nous plonge dans les temps. Publié d'abord en 1977, il nous revient ,enfin, en 2018 avec le livre de Poche Imaginaire, avec une couverture rouge et inquiétante pour notre plus grand plaisir, car c'est un roman d'anticipation qui a reçu deux prix prestigieux dans le monde de la science-fiction, et pourtant, on dirait presque qu'il est passé inaperçu, depuis…C'est toujours intéressant d'avoir une approche près de 40 ans plus tard, et de voir que cette lecture visionnaire n'a pas vieillie, et heureusement, oserai-je dire, que nous sommes encore loin, d'un avenir aussi sombre…
"-Nous sommes tous morts. Aujourd'hui ou demain. Pourquoi prolonger?"
Découpé en trois parties, il m'a semblé, malgré ce thème de clonage en masse, que le schéma traditionnel familial était bel et bien en filigrane, dans ce roman, comme un fil ténu dans l'intrigue. Certes, c'est une toute nouvelle forme de famille et de cellule sociale à cause de cette énigmatique maladie qui frappe l'humanité, mais j'ai ressenti comme dans cette découpe de chapitres, une partie « Père » avec David, « Mère » avec Molly et « Enfant » avec Mark, comme un idéal à atteindre… Trois personnages donc, qui se passent le relais pour appréhender un futur très controversé et des situations difficiles, mais qui éclairent, chacun à leur façon et grâce à leur différence, le nébuleux avenir…
« Un jour, tu monteras ici, et tu poseras ta main sur cet arbre, et reconnaîtras ton ami, exactement comme il a été le mien toute ma vie. »
Dans ce récit post-apocalyptique, on trouve un monde ravagé, sans espoir, sans amour, sans génie, sans passion…Cette lecture, elle nous touche dans toutes les réflexions d'éthiques qu'elles engendrent, plus que dans son histoire, je trouve… de pouvoir se projeter dans cette atmosphère dénuée de richesse culturelle, et complètement déstructurée dans ces structures sociales, est étonnamment dérangeante. C'est cela que j'aime retrouver dans la lecture de la science-fiction, c'est le danger possible des dérives poussées à l'extrême, et ici,
Kate Wilhem survole un monde bien triste, ou la liberté n'a plus son envolée inspirante, et si
Hier, les oiseaux étaient dans le ciel, dans cette lecture, les piqués sont vertigineux et catastrophiques…Mais, un espoir, même tout petit, pourrait quand même s'élever…
"Comme des millions d'autres avant lui, il était impressionné par la complexité de la nature."
A découvrir!
"Pendant quelques minutes, il se permit de rêver, puis il s'assit. "
Ma note Plaisir de Lecture 7/10
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