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3,53

sur 530 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je me suis lancé avec avidité dans cette suite de "La Religion" que m'avait dédicacé Tim Willocks au salon Polars du Sud, à Toulouse, il y a deux / trois ans. A l'époque, j'errais dans les allées, à la recherche de nouveaux auteurs, et je m'étais fait rapidement convaincre par d'autres visiteurs qui m'avaient dit le plus grand bien de l'auteur et de ce livre. Rencontre sympa, auteur simple, et une lecture choc.

Les quelques 600 premières pages environ sont dans la même veine que le premier tome de la saga (censée en comporter 3, si j'ai bien lu) avec comme principe, audacieux, celui de projet les héros pendant le massacre de la St Barthélémy. Bon, au bout d'un moment, au milieu des assassinats, décrits dans les détails, j'ai eu besoin d'aller lire quelques sites sur la St Barthélémy pour voir de quoi il retournait, mes années de collège et de lycée remontant à quelques décennies. Cette plongée historique m'a un peu "rassuré" sur la véracité de l'écrit. Il était, ma foi (!), un peu "normal" que Mattias tue à tour de bras, en veux-tu, en voilà, par dessus, par dessous, à la hache, à l'épée, à l'arc, à l'arbalète, et j'en oublie. Dans ces 600 premières pages, donc, les meurtres sont pleinement intégrés dans l'intrigue, donc ça passe.

Les 300 dernières pages sont un peu plus longuettes. L'intrigue se délite, les tourtereaux se sont retrouvés, mais ça continue à tomber ferme. Je n'ai pas fait le total, mais Mattias doit tuer plus d'une centaine de gugus dans le livre. Belle santé, si j'ose dire.

Sur la fin, on voit que l'auteur veut simplifier un peu, donc quelques personnages secondaires décèdent, brutalement bien sur, ou sont "oubliés" comme Antoinette dans Notre-Dame.

Au final, je pense que c'est le livre le plus violent que j'ai jamais lu. C'est supportable, car bien écrit, avec une belle recherche historique, mais le livre aurait gagné en puissance avec moins de meurtres et plus d'histoire(s).

Je pense que je lirai le troisième tome quand il sortira.
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Mathias Tannhauser, chevalier de Malte, doit retrouver sa femme à Paris. 23 août 1572, nuit de la St Barthélémy, la ville est en proie au fanatisme, à la violence et à la parano. S'en suit une course folle dans Paris car Mathias doit sauver celle qu'il aime et qui est mêlée, malgré elle, à un complot. Une fresque romancée de l'histoire de France décrite avec un souffle épique et si réaliste, qu'il plonge le lecteur dans l'horreur. A la limite du soutenable ! M.B.
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Nous sommes cette fois en plein massacre de la Saint Barthélemy. Les guerres de religion qui divisent la France entre catholiques et protestants durent déjà depuis dix ans.
Le 22 août 1572, alors qu'une chaleur caniculaire règne sur Paris, l'amiral de Coligny, chef des Huguenots, est assassiné. C'est alors le signal, et dès le 24 août la population parisienne va se livrer à une sanglante tuerie contre les protestants.

Quelques jours auparavant, le 18 août, la fille de Catherine de Médicis, Marguerite de Valois épousait le futur Henri IV. Carla était invitée à y jouer de la musique avec une amie huguenote. Concert symbolique qui sera finalement annulé. Une menace de mort pèse sur elle.
Mattias Tannhauser débarque quelques jours plus tard à Paris pour retrouver Clara qui est sur le point d'accoucher. Il ne connait ni la ville ni l'endroit où se trouve sa femme. Dès le début, après un aperçu sur Paris depuis les hauteurs de Notre-Dame, il se présente au Louvre, au coeur des intrigues du pouvoir. Il rencontre entre autres le duc de Retz auquel il conseille de couper les têtes de tous les dirigeants protestants. Et lui-même va prendre une part très active au massacre...

Comme dans "La Religion", l'absurdité de ces guerres religieuses est illustrée, dénoncée dès le début par la constatation que personne ne sait exactement pourquoi il se bat. Il faudrait pour cela des connaissances en théologie que peu possèdent. Ce sont donc des scènes d'une cruauté et d'une sauvagerie parfois assez insoutenables qui se succèdent. On peut parfois penser que Willocks en rajoute mais malheureusement le fond historique est réel. On peut se souvenir des scènes épouvantables décrites dans les "Tragiques" d'Agrippa d'Aubigné à propos de cette période.
A travers toutes les péripéties et les rencontres de nos personnages, toute une série d'enfants déjà plus ou moins grandis et capables de tuer, vont les accompagner. Ces enfants, dont le nombre douze est certainement symbolique (il est difficile d'en faire le décompte exact) sont à la fois victimes et acteurs du drame, issus de tous les milieux, souvent confrontés dès le plus jeune âge à des destins d'adultes. Seul celui de Matthias et Clara personnifiera l'innocence.

Le tableau que nous peint Tim Willocks est terrifiant mais la précision de la reconstitution de Paris de l'époque, les descriptions très détaillées de la vie quotidienne, des scènes de meurtres, nous le rend très proche et très vivant. La forme rappelle le roman feuilleton avec beaucoup d'action et de rebondissements, ce qui peut donner l'impression parfois de longueurs. Il est malgré tout moins réussi que le premier volume : multiplicité des intrigues et des personnages parfois difficiles à suivre, redondance des scènes violentes. Tannhauser apparait sous un jour très sombre, répandant des litres de sang sur son passage. Âmes sensibles s'abstenir. Et un bon conseil : constituer un glossaire des personnages peut s'avérer précieux.
Malgré ces quelques réserves, l'oeuvre est puissante et ne nous laisse pas indemnes.
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Dans la digne lignée de Religion... avec cependant quelques longueurs ; notamment dans les combats et batailles. Cela ralenti un peu le rythme de lecture et l'on aimerait s'attarder plus sur les personnages.
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N'ayant pas lu "La Religion" mais je vais y remédier très vite, promis, j'ai au début eu un peu de mal a comprendre les relations tissées entre Carla et Mathias mais cela ne m'a pas génée longtemps. Honnêtement j'ai beaucoup apprécié la reconstitution de Paris au XVI eme siècle, mais j'ai trouvé l'histoire un peu maigre: Mathias cherche Carla dans Paris ravagé par les massacres de la Saint Barthélémy, enlèvement dans le cadre d'un complot à la fois politique et personnel mais qui reste, en tous cas pour moi, passablement nébuleux pour sa partie vengeance personelle. Et pour retrouver son épouse, Mathias tue tout le monde et ce, le plus salement et douloureusement possible. Je comprends pourquoi on a comparé ce roman aux romans d'Alexandre Dumas, le côté rebondissements, course contre la montre, l'ambiance historique ... mais c'est quand même assez "gore" pour un roman historique. En deux mots un très chouette roman d'aventures, clairement pas destiné aux âmes sensibles et qui pêche parfois par un côté "redondant", ben oui au bout de 900 pages et de je ne sais combien de dizaines de combats de rue remporté par Mathias, c'est un peu répétitif
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Tim Willocks est un grand. Dans tous les sens du terme. Il revisite la nuit de Saint-Barthélémy avec un réel talent. toujours aussi violent, fort, noir… Excellent livre même s'il est un peu trop long à mon goût.
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Un livre partageant un contexte historique très intéressant et captivant a la fois. L'auteur est très précis dans ses propos et rare sont les auteurs qui savent transformer les mots et les donner aux lecteurs. Les mots et les phrases dansent dans notre cerveau et créent des images colorées et étonnante. J'allais lâcher le livre au milieu a cause des détails incessants qui me faisaient tourner la tête mais j'ai finit par m'y accrocher. Croyez-moi, je n'était pas déçue, il était adapté a mon gout et a ma vision des choses.
cordialement
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