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Le dernier roman traduit de l'auteur de Spin nous présente un voyage dans le temps et une enquête qui pourrait prendre place dans une célèbre collection de poche consacrée aux grands détectives, si cette collection s'intéressait à la science-fiction.
L'action se passe en effet dans les années 1870 aux Etats-Unis, en Illinois. Une cité, Futurity, y a été construite par les hommes du futur. Les autochtones peuvent la visiter, et même y dormir, en échange de métaux précieux, tandis que les touristes venus du futur paient une somme rondelette pour visiter les USA de l'époque.
Evidemment, des trafics illégaux se développent, et notamment des trafics d'armes. Assisté d'une femme du XXIème siècle, Jesse Callum, un autochtone agent de sécurité de Futurity, mène une enquête approfondie pour en déterminer les responsables.
Le roman est d'ailleurs centré sur ce personnage énigmatique et attachant : nous découvrons progressivement son ressenti vis-à-vis de ses employeurs, son terrible passé, ses failles ...
Si le début de la Cité du futur est un peu statique (ceci dit, il faut bien donner les explications nécessaires), l'action devient nettement plus palpitante par la suite, et les scènes d'affrontement dans la dernière partie du livre sont particulièrement dramatiques.
Le roman met aussi en valeur le choc des cultures. La société américaine de la fin du XIXème siècle est une société rigide, incapable d'admettre l'émancipation des femmes, la présidence d'un homme de couleur ou le mariage entre individus de même sexe...
Et lorsque certains "touristes" viennent en aide aux travailleurs et aux Indiens opprimés et que les malversations des dirigeants de Futurity sont découvertes, les belles relations entre l'Etat fédéral américain et les hommes du futur se détériorent et cèdent la place à la violence.
Ce voyage dans le temps est aussi un thriller tout à fait réussi.
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Ce que j'ai ressenti:…Quand la ligne du temps se brouille…



Retour dans le passé ou Retour vers le futur…On ne saisit plus bien la frontière avec ce nouveau livre de Robert Charles Wilson…Passé,Futur comme des personnages de théâtre où joue le Présent réinventé par un auteur, conteur funambule, qui désire que l'on pose un regard plus vif sur nos acquis, autant matériel que spirituel. Deux tours plantées, là, défrayant ainsi dans le panorama de l'Illinois de 1876. Une cité futuriste du XXIe siècle dans le passé du XIXe…Un Miroir mystérieux, passage entre deux espace-temps…

« Il s'endormit, comme souvent, en réfléchissant à la complexité du voyage dans le temps. C'était un soporifique bien plus efficace que le comptage de moutons. »

Jesse et Elizabeth, agissent main dans la main, agents du passé et du futur dans une mission périlleuse, où le danger vient, bien sur, de cette frontière plus tellement imperméable, au crime et à l'attraction du profit…Fuyant un quotidien qui leur pèse plus que de raison, ce duo improbable va donc se lancer à l'encontre de cette nouvelle forme de recels avec un tel engouement qu'il déboussole leur passé personnel, autant que celui historique…C'est dans cette bulle de Présent qu'ils vont agir et réconcilier le double effet de Futurity, dans un temps très compté…

« Des hommes bien meilleurs que moi ont vécu et sont morts sans laisser de trace. Je ne suis pas en mauvaise compagnie. »

Robert Charles Wilson revient avec une histoire qui joue avec les voyages dans le temps, nous livrant un récit d'aventures futuristes, mais aux questionnements étiques contemporains, tout en gardant à l'oeil cette Histoire qui s'est déroulée…Je suis toujours admirative de voir les pistes de pensées qu'il nous ouvre, ces courants de réflexions qu'il peut insuffler à nous, lecteurs. A se balader sur cette ligne du temps, on prend toute la mesure du terme Progrès: le passé serait-il la nouvelle ruée vers l'Or? le présent actuel, l'Utopie de nos ancêtres? le Futur, le guérisseur du Passé? C'est tout l'intérêt de la Science-Fiction, et dans ce royaume très fermé de ce genre si particulier, Robert Charles Wilson est un Roi, humaniste et bienveillant avec ses sujets…

« -Le problème, c'est la dérive historique. »

Je ne peux que vous conseiller de vous enfermer dans un cocon du présent,pour apprécier La cité du Futur.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Lien : https://fairystelphique.word..
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Illinois, 1876. Deux tours gigantesques sont là depuis quelques années, construites par des gens du 21ème siècle qui ont réussi à ouvrir un vortex dans le passé et ont érigé une cité pour accueillir les touristes du futur. Jesse est de cette époque et travaille dans la "Cité du Futur", du côté 1876 puisque le côté 21ème siècle est interdit aux autochtones. Après avoir sauvé d'une attaque le président Grant venu faire une visite, il se voit promu et doit désormais faire équipe avec une partenaire du futur pour élucider une affaire : le pistolet utilisé pour l'attentat était bien trop sophistiqué pour être du coin alors qu'il est interdit de laisser traîner des objets d'un temps ultérieur de ce côté-ci du Miroir...

Quel pitch original ! Wilson a semble-t-il été très inspiré par Stargate vu que son Miroir ressemble trait pour trait dans sa description et son concept à la Porte des Etoiles. Mais au lieu d'autres mondes, ici on ouvre une porte sur le passé, de quoi faire une uchronie d'une science-fiction.
Le début est franchement envoûtant avec les mélanges culturels amusants et surprenants entre les deux époques. Mais assez vite, nos deux personnages principaux se retrouvent embourbés dans un tourbillon plutôt convenu, avec pour point d'orgue la confrontation avec le méchant du passé (le passé du passé, un excellent exemple pour discuter de l'utilisation du plus-que-parfait avec mes élèves anglosaxons, mais je m'égare à fond là) que Jesse pensait avoir tué mais qui revient à la charge. Cela casse le fond beaucoup plus intéressant qui explique comment les gens du 21ème siècle ont acquis la technologie pour faire ce bond dans le passé (une info pourtant capitale que l'auteur a pourtant à peine effleurée), ou comment un milliardaire fait n'importe quoi pour le pognon, ainsi que développe les théories mathématiques, physiques et surtout éthiques qu'une telle aventure économico-touristique soulève, avec toutes les répercussions sur le passé et les lignes temporelles parallèles créées à l'occasion.
L'auteur écrit très agréablement, toutefois il est fort dommage que son histoire se soit concentrée sur des histoires annexes (le passé du père, le bordel, la soeur, le méchant sadique, la fille qui s'est sauvée dans le passé, etc...) plutôt que sur des questions morales et scientifiques très lourdes de sens, surtout en notre ère complètement folle où tout part en vrille.
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Une cité du XXI siècle apparait peu après la guerre de Sécession.
Mais pas de paradoxe temporel. Comment ???
Certes, on remonte dans le temps, mais on change de fil temporel en même temps. le futur de ce passé est un autre futur que celui de la cité.
Ne pas avoir de paradoxe temporel permet de se concentrer sur plusieurs autres points :
– A-t-on le droit de venir dans un endroit moins "avancé" et décider de ce qui est bon / acceptable de lui offrir ? La cité refuse en effet de changer trop le passé pour le laisser plus "authentique". C'est assez cynique (pensons aux maladies).
– Est-ce moral de faire du tourisme dans ces conditions ?
Les touristes viennent pour voir l'Amérique des "Westerns" (je suppose, car aucun touriste ne vient vraiment parler de ses motivations)
– Comment juger le passé à l'aune des valeurs actuelles ?
"S'il y a réellement un progrès moral, le futur semblera inévitablement nous reprocher nos péchés."
– et réciproquement que penser des valeurs du XXI siècle depuis le point de vue de 1876 ?
Des questions intéressantes.
La forme du roman est celle d'une enquête. Un individu du 1876 tente d'assassiner le président des États-Unis avec un pistolet du XXI siècle.
Comment ? Pourquoi ?
Un tandem va enquêter : Jesse de 1876 et Elizabeth du XXI siècle.
Cette forme est un peu trop convenue non ? Les deux personnages sont cependant très attachants.

Le rythme de l'enquête donne le fil conducteur au roman. Cela empêche de traiter plus en profondeur les questions éthiques de ce tourisme temporel.

En résumé :
De bonnes idées
Mais une forme convenue qui escamote d'intéressantes questions.
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D'un sujet rebattu, le voyage dans le temps, Robert Charles Wilson y apporte une petite touche de nouveauté et une réflexion éthique sur le concept de tourisme et de progrès. Cependant, le résultat s'avère en demi teinte.

Dès les premières lignes, l'auteur donne le ton : ce sera un roman un peu à part dans sa bibliographie, où un humour léger baignera l'ensemble et donnera lieu à quelques scènes cocasses : des évanouissements à la vue d'un hélicoptère, le choc de la vision d'une femme en pantalon, et où les moeurs du futur à la morale douteuse pour les gens du 19ème siècle : "Où les femmes et les nègres ont le droit de vote et où les petits pédés peuvent se marier entre eux." L'intrigue se déroulant du temps du Far West, ce sera l'occasion aussi de découvrir quelques bons mots du langage de jadis.

Dans les Chronolithes, des monuments apparaissaient soudainement pour clamer au passé les victoires militaires futures de l'hypothétique seigneur de guerre Kuin. Ici, il s'agit d'un futur issu d'un monde parallèle. Pas de risque de modifier la trame temporelle, celle ci étant multiple. Si vous êtes fan de paradoxes temporels, passez votre chemin, ce n'est pas le sujet de ce roman. Son apport est autre : souvent, il est question de voyageurs temporels visitant le passé, c'est le cas ici aussi, mais l'auteur y ajoute un petit plus : Pourquoi les autochtones ne seraient pas intéressés par les gens du futur. La nouveauté est bien là. Les gens du passé viennent voir les technologies extraordinaires et moeurs révoltantes du futur, les voyageurs du futur viennent y reluquer depuis leur confort moderne le mode de vie des autochtones (double bénéfice). Une exposition coloniale remis au gout du jour.

De quoi interroger la place et le rôle de la femme, des étrangers, des déviants, de la norme sociale et in fine le progrès.
A son actif aussi, RCW s'attarde sur la notion de voyage et de son implication quand il est au main de grandes entreprises. le tourisme à la sauce capitaliste est-il éthique ? Vaste question qui sera débattu dans ces pages. Où le progrès est égale à la quantité de profit récolté, et qu'importe les conséquences. (Si vous venez de réservez vos vacances dans des contrées pittoresques, paradisiaques ou aventureuses, ce livre va vous faire réfléchir à votre geste)

Alors, La cité du futur est il pour autant un excellent roman ? Non. Tout ce dont je vous parle plus haut est contenu dans la première partie. le reste est une enquête et thriller qui manque cruellement d'originalité de dynamisme et de liant avec les propos antérieurs. Les péripéties s'enchainent de manière linéaire, le duo de personnages passe futur n'arrivant pas à relever l'ensemble. J'avais parfois l'impression que l'auteur tirait à la ligne comme lors du long chapitre sur l'assaut du manoir de famille. La toute fin relève toutefois l'ensemble par le fait de son ouverture.

Dans les histoires de voyages temporels, les auteurs nous parle du temps, Robert Charles Wilson préfère s'attarder sur le voyage mais de son positionnement original, il n'arrive pas à tenir la longueur d'un roman.
Reste une aventure pas désagréable, mais j'aurais aimé tellement plus.
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Pas mauvais, pas désagréable, mais aussi pas marquant, pas novateur et pas assez développé

Soyons clair : ce n'est pas un mauvais roman, ce n'est même pas vraiment un mauvais Wilson, mais il aurait pu être tellement meilleur ! L'intrigue principale est trop peu développée et prévisible, la secondaire prend trop de place, le traitement du tourisme paratemporel n'apporte aucun rebondissement inattendu ou innovation, et les thématiques laissent un goût d'inachevé, non pas parce qu'elles ne sont pas intéressantes (bien au contraire), mais parce qu'elles auraient mérité un développement un peu plus conséquent. Par contre, c'est plutôt agréable à lire, même si c'est souvent un peu plat, et cela peut constituer une bonne porte d'entrée pour découvrir l'auteur ou le voyage dans le temps et / ou les univers parallèles (c'est très léger niveau concepts Hard-SF). Même si c'est loin d'avoir l'impact et la noirceur marquante de BIOS ou l'envergure et le Sense of wonder de Spin.

Vous trouverez l'argumentation complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Cette lecture m'a assez souvent ennuyé, je l'avoue. le style est un peu plat, le personnage principal - malgré ses aventures - , est du genre homme d'action taiseux et traumatisé, peu dispose à parler de soi. L'auteur combiné les codes du roman policier, du western et de la SF et ne semble en retenir que le plus banal et le plus prévisible. Un roman peu distrayant, aux personnages sans couleur, et un univers sans réelle épaisseur, exception faite des prostituées chinoises de San Francisco qui ne manquent pas de vitalité.
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En Résumé : J'ai passé un sympathique moment de lecture avec ce roman qui se lit plutôt bien et assez rapidement, mais j'avoue une fois terminé je pense que j'en attendais tout de même plus. L'univers présenté n'a rien de révolutionnaire, ce qui n'empêche pas l'auteur de le rendre efficace et intéressant, principalement dans le choc des cultures et dans les questions qu'il soulève. Les personnages sont comme souvent un point fort des récit de l'auteur, nous proposant des héros humains, vrais et touchants, même si je trouve que certains personnages secondaires auraient mérité d'être un peu plus travaillés. Les nombreuses idées et réflexions développées ne manquent pas d'attrait, que ce soit dans les différentes comme les ressemblances entre présent et passé, dans la gestion de la technologie ou bien encore dans cette idée un peu « divine » de l'influence des hommes du futur sur l'Histoire. Ce qui est dommage c'est que l'auteur reste parfois trop en surface de ses idées ce qui est par moment légèrement frustrant. Je regretterai aussi quel le recoupement des différentes sous-intrigues dans la conclusion m'a, sur certains points, paru téléphonés et surtout une intrigue policière sur fond d'enquête qui s'avère quand même plutôt mou. Cela n'enlève en rien le côté divertissant du récit et les questions qu'il soulève, mais je trouve qu'il lui manque un petit quelque-chose pour se révéler encore plus marquant. La plume de l'auteur est toujours aussi fluide, entraînante et efficace et même si j'ai trouvé ce roman un peu en dessous par rapport à d'autres de l'auteur, je lirai sans soucis ses autres publications.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Retour aux affaires pour Robert-Charles Wilson, ou plutôt à ses affaires favorites : celles qui traitent du voyage dans le temps.

La cité du futur développe en effet cette thématique chère à l'auteur, de manière assez originale, dans une ambiance qui ne dépare pas avec l'un de ses chefs-d'oeuvre qu'est Julian (qui n'avait pourtant rien à voir avec ce sujet). Une combinaison qui rend le roman follement attractif.

1877, à l'époque du président Ulysses Grant (Ulysse, dans ce texte), des visiteurs du futur (notre présent) s'installent pour y construire deux tours au milieu de nulle part. Avec quels objectifs (louables ou non) ?

La cité du futur est un choc des cultures, une collision des époques, une confrontation qui avait tout pour en faire un roman mémorable. Il faut dire que RCW est un expert dans l'art de se fondre dans son environnement. Et c'est en suivant un autochtone de cette période révolue qu'on s'en rend une nouvelle fois compte.

L'auteur sait admirablement bien nous plonger dans l'esprit de l'époque, en adaptant son écriture au parlé et aux idées du XIXème siècle. Sa prose y est parfaite pour immerger le lecteur dès les premières pages.

Ce roman est avant tout une aventure humaine. Robert-Charles Wilson a pris soin de ne jamais noyer son récit dans des concepts complexes, en prenant le parti de proposer un livre accessible à tous (amateurs de SF ou pas du tout !). Les fans acharnés des concepts temporels trouveront peut-être le développement scientifique trop léger (c'est presque un prétexte), mais le propos est ailleurs.

Robert-Charles Wilson est un humaniste. Il le prouve à chacun de ses romans, et La cité du futur ne déroge pas à la règle. Jamais donneur de leçon, avec une volonté de tous les instants de permettre de mener une réflexion sur la condition humaine.

Le récit est prenant. L'histoire nous immerge dans l'Histoire qui perd de son intangibilité pour en devenir changeante, voire même instable. Un joli terrain de jeu pour observer et tenter de comprendre. Une jolie métaphore pour parler de l'acceptation de l'inconnu et pour se confronter à d'autres manières de penser. Une ode à la tolérance tout autant qu'un divertissement d'excellente facture.

RCW a toujours eu un coté nostalgique dans ses écrits de SF. C'est encore plus prégnant avec ce roman-ci. Non pas qu'il tombe dans le piège du « c'était mieux avant », mais il sait parler du passé avec un respect et une intelligence mêlés.

La thématique avait tout pour en faire un roman fleuve. L'auteur a pris l'option, d'au contraire proposer un récit, certes dense, mais qui se lit vite. Un certain manque d'ambition que je regrette un peu, tant il y avait à faire avec un sujet pareil. Mais son parti pris est respectable et ne dénature en rien le propos, ni ne gâche le plaisir immense de cette lecture.

La cité du futur est un passionnant roman d'aventure entre deux époques. Une belle réflexion éthique, une universalité du propos, et un divertissement fascinant, tout autant que captivant, à la faveur d'un rythme soutenu, parfois digne d'un thriller. Robert-Charles Wilson n'a rien perdu de ses qualités de conteur et de sa subtilité humaniste.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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La Cité du futur dernier roman en date de Robert Charles Wilson, est paru il y a quelques jours. Je l'attendais avec impatience. Sans être un inconditionnel de l'auteur, les histoires qu'il présente, simples, agréables et très bien écrites ont souvent ma faveur. Et celui-ci ne déroge pas à la règle. Après quelques semaines de souffrance sur mes lectures, j'ai dévoré ce nouvel opus le temps d'un week end… Est-ce pour autant un roman parfait ?

Ce roman est avant tout une variation originale autour du voyage dans le temps qui arrive à se débarrasser des paradoxes temporels grâce à la magie des univers parallèles. Si vous vouliez vous triturer les méninges passez votre chemin. le propos est ailleurs, la rencontre de deux mondes que tout sépare, l'acceptation et l'adaptation aux autres.

La Cité du Futur est le nom de la ville construite par les hommes du XXIème siècle en plein Far West de 1876 grâce à la technologie du Miroir, dont nous ne saurons pas grand-chose. Cette Cité est un immense parc d'attractions où les gens du futur peuvent venir visiter le passé. C'est aussi une occasion pour les riches locaux de venir découvrir ce que sera le futur. La Cité du futur est donc un lieu de rassemblement, un mélange hétéroclite de citoyens des deux époques, et la cohabitation n'y est pas toujours facile.

L'auteur nous fait suivre deux des employés de la cité, Jesse Cullum, un employé local au passé mouvementé qui a participé à la construction des tours de la cité et Elisabeth de Paul une ex-militaire de notre époque. Ces deux-là feront équipe pour, entre autres, mettre à jour un trafic de marchandises trans-temporel.

Le roman pourrait se résumer en deux parties bien distinctes. La première, originale et novatrice, est la présentation de la Cité, des différents intervenants et des relations conflictuelles qu'apporte le mélange des deux époques que beaucoup de choses opposent. Par la suite le roman prend une tournure plus "thriller", la réflexion laisse la place à l'action et le roman perd une partie de son exotisme.

Pour conclure, Robert Charles Wilson nous offre un roman humaniste à la fois divertissant, plaisant et agréable à lire. L'auteur arrive en quelques phrases, quelques mots, à nous immerger dans son imaginaire. Il nous donne matière à réflexion sur notre société consumériste et égoïste, sur le tourisme sans borne, sur l'exploitation des ressources et des Hommes... La seconde partie recentrée sur les aventures des deux protagonistes aux dépends de la "cohabitation temporelle" laisse cependant un gout d'inachevé...


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