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EAN : 978B00H9JEDIA
10-18 (30/11/-1)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Première édition : 1960.
«Je demande pardon aux Iroquois, et je veux essayer d’expliquer ici pourquoi il est possible de méconnaître à ce point les Indiens, et pourquoi il est difficile à ceux qui se soucient d’eux d’amener les autres à s’y intéresser.»

Edmund Wilson, éminent membre du cénacle intellectuel new-yorkais des années 1950, apprend un jour, en lisant le journal, qu’un groupe d’Iroquois revendiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un documentaire un peu daté sur les Premières Nations des États-Unis.

Un premier chapitre de Joseph Mitchell parle des « Mohawks, charpentiers de l'acier ». L'absence de vertige semblant être un trait caractéristique des Mohawks qui ont fourni une contribution à l'érection des gratte-ciels du 20e siècle. Un talent extraordinaire qu'on a du mal à imaginer, mais banal selon un monteur de structure qui m'expliquait : « Auriez-vous peur de marcher au sol sur une poutre de 30 cm de large? Pour moi, c'est la même chose en haut, c'est comme marcher sur un trottoir…»

Dans les chapitres suivants, l'auteur décrit sa propre expérience, sa surprise de découvrir tout un monde dont il ignorait tout. Il part à la rencontre des « Six nations », des Mohawks, Onondogas, Tuscaroras, Sénécas. Il survole certaines tragédies du passé, l'éveil d'un certain militantisme et les batailles des années 5 qui étaient le présent lorsqu'il a écrit le livre :. Il décrit aussi des coutumes et des cérémonies religieuses traditionnelles ainsi que les modes de gouvernance et de propriété.

Par contre, ce sont spécifiquement les « Indiens » de l'Est des États-Unis, et je ne suis pas sûre que l'auteur était bien informé de la situation plus globale de l'Amérique du Nord (qui n'est pas que les États-Unis!), lorsqu'il raconte : « Dans un premier temps, c'est aux mains des Français que les Indiens avaient connu les pires traitements, ce qui les avait amenés à s'allier avec les Anglais. »

La réalité historique n'est pas si simple. Au 17e siècle, en Nouvelle-France, il y avait une guerre commerciale pour la traite des fourrures et certaines tribus se sont alliées aux Français et d'autres aux Anglais, produisant de nombreuses escarmouches. Mais on peut se rappeler « La grande paix de Montréal » en 1701 où les Iroquois ont signé des traités de paix avec les Français. Puis est venue la Conquête de 1760, la capitulation de la colonie et les traités qui ont mis fin à la guerre de Sept Ans en abandonnant la Nouvelle-France à la couronne britannique.

Au Québec, nous avons aussi un pardon aux Iroquois qui étaient les « méchants » de « l'Histoire du Canada » enseignée dans les écoles jusque dans les années 70. Les Iroquois étaient les responsables de la torture des « Saints Martyrs canadiens » et du massacre de Lachine. Les Hurons étaient les « bons », les alliés des Français (alors que les Hurons font partie de la grande famille iroquoise)… On oublie facilement les autres, les Innus, les Cris, les Mi'gmaq, la dizaine d'autres nations réparties sur le territoire.

Et les difficultés contemporaines des membres des Premières Nations vont bien plus loin que la déformation historique. Au-delà des revendications territoriales, l'affirmation culturelle et identitaire, les « réserves », la pauvreté, les problèmes sociaux et même le racisme systémique sont toujours d'actualité.

Un livre qui montre un peu l'évolution des revendications aux États-Unis, mais qui n'apporte pas beaucoup d'éclairage sur le contexte actuel.
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« Je demande pardon aux iroquois, et je veux essayer d'expliquer ici pourquoi il est possible de méconnaître à ce point les Indiens, et pourquoi il est difficile à ceux qui se soucient d'eux d'amener les autres à s'y intéresser. La raison principale, c'est, bien entendu, qu'étant arrivés sur cette terre bien longtemps avant nous – les ethnologues parlent de vingt ou vingt cinq mille ans –, les Indiens ne s'adaptent pas, et pour la plupart ne veulent pas s'adapter, à la vie étrangère que nous avons apportée. » Dans les années 1950, le journaliste new-yorkais Edmund Wilson part à la rencontre des Mohawks, des Sénécas, des Onondagas et des Tuscaroras, parvenant à assister à certaines de leurs cérémonies. Il décide de témoigner de leur combat politique pour la défense de leur terre, de leur histoire, de leur organisation sociale, de leur croyance.
(...)
Animé par une curiosité infiniment respectueuse, Edmund Wilson livre un témoignage méticuleux de la situation contemporaine des Indiens d'Amérique du Nord. Également nourri par ses séjours dans les réserves que par un important dépouillement des ouvrages et travaux sur les Iroquois, il montre avec une certaine admiration la persistance de leur culture et la vivacité de leur résistance.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
S'il y a une différence d’échelle, il n’y a pas de différence de principe entre le fait de déraciner des communautés entières de koulaks et de les déporter dans l’Oural, et celui de dépouiller les Sénécas de leurs terres de manière à détruire leur cohésion institutionnelle et à contraindre ce peuple intelligent et capable à errer au loin en quête d’un foyer. 
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Je demande pardon aux Iroquois, et je veux essayer d’expliquer ici pourquoi il est possible de méconnaître à ce point les Indiens, et pourquoi il est difficile à ceux qui se soucient d’eux d’amener les autres à s’y intéresser.»
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