Vlad, le pire vampire du monde, tome 1

Premier tome de la série, ce livre fait parti des "univers ténébreux sympathiques" où il est question d'un gentil petit vampire de 9 ans qui n'est pas particulièrement bien dans sa peau.

Vlad Empaleur fait parti d'une longue lignée de vampires de Transylvanie, mais habite l'Angleterre avec son père Drax, sa mère Mortémia,son grand Père Gory, leur majordome Mulch et Flit, sa chauve-sourie. Vlad a du mal à apprendre à voler, rêve du monde des jeunes humains et déteste boire du sang. Il phantasme sur un livre humain, "L'académie Jolibois" où les personnages semblent heureux parce qu'ils ont des amis. Confiné dans son vaste manoir à recevoir des cours par ses parents et son grand-père et apprendre le B A Ba du parfait vampire, Vlad rêve d'escapade. Un jour, il décide de se rendre à l'école des humains dans le village tout près. Là, il fera la connaissance de Minxie, petite fille aux cheveux crépus aussi volubile qu'énergique, la professeure Limonade et le très peu sympathique Boz, méchant sans raisons. Mais il faudra ruser pour ne pas trahir son espèce. or, s'il est drôle et bon imitateur, Vlad est aussi piètre menteur.

Après avoir lu "Amelia Fang", "Orage, petit seigneur des ténèbres", "Mortina" et "Fingus Malister", des romans du même registre halloweenesque, je suis un peu perplexe face au roman de Vlad.
Je m'explique. Vlad est mignon et attrayant, là n'est pas le soucis. Mon soucis est dans le dialogue. À plusieurs reprises, j'ai tété étonné de certaines répliques. La professeur, par exemple, a vanté l'avance de Vlad en mathématique, ajoutant qu'il compensait le retard de "certains", en fixant la brute de la classe, qui ne comprenait rien. Pas très sympa de la part d'une prof. Ensuite, il y a la mère de Vlad, qui lui a lancé "Mais qu'est-je j'ai fait pur mériter un tel enfant...aussi frappé ( fou) que son grand-père!". Vraiment ordinaire de la part d'une mère. Et Minxie, qui a jeté à Vlad, après que ce dernier ait été complimenté pour son arbre généalogique sur sept générations:" Ne fais pas trop l'élève parfait où je ne serai peut-être plus ton amie". Oh. Charmant. On ne veut surtout pas de "grosses têtes" comme ami, l'intelligence c'est si peu attrayant ( Notez l'ironie). Je ne suis pas sur d'apprécier les nombreuses piques que se lancent les personnages.

Sinon, c'est un scénario plutôt abracadabrant, où visiblement n'importe quel enfant peu se faire passer pour un étudiant dans cette école et où la prof ne se pose pas trop de question sur son nouvel élève, qui n'apparait pas sur sa liste de classe ( une classe de 8 étudiants en plus). Pas le meilleur scénario que j'ai vu. D'ailleurs, certaines questions restent en suspend: pourquoi Vlad ne brûle t-il pas au soleil, finalement? Mythe entretenu par ses parents ou pouvoir spécial? Vlad mange des fruits, est-ce que ça signifie qu'il n'a pas BESOIN de boire du sang? Certains détails sont carrément oubliés.

J'ai bien aimé la représentation visuelle de Flit, le fait que la lune sur la couverture brille réellement dans le noir ( Si, si je l'ai essayée!) et le fait que Vlad ait un inhalateur ( mais ce n'est pas clair si c'est pour de l'asthme ou une allergie).

Bref, un petit roman qui ne démarque pas spécialement par rapport à ceux de son registre, qui aborde le fait d'être différent ( un thème majeur en jeunesse qui revient très souvent) et qui semble miser sur le pouvoir de l,amitié, mais cette amitié est plutôt surfaite et manque de profondeur.
Un roman pour le lectorat 9-10 ans.

Un roman jeunesse dédié aux 8-12 ans qu'en lutin de Noël, j'aurais plaisir à offrir. Une histoire bien écrite, rythmée, joyeuse, avec des jeux de mots rigolos, basée sur l'opposition vie de vampire / vie humaine (Vlad est grondé parce qu'il ne dort pas la journée...), et des illustrations sympathiques. Une histoire avec un vampire de 9 ans trop seul et différent dans sa famille, curieux et malin, et une gamine curieuse, délurée, qui sait ce que qu'elle veut et n'a pas peur.
Adulte, j'ai envie de lire la suite, j'espère que ce sera le cas de l'enfant à qui je le destine.