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4,02

sur 286 notes
Les longueurs et la piètre écriture (je sais, l'un des narrateurs a dix ans mais n'empêche, si le "j'écris comme je parle" est un style en soi, n'est pas Céline qui veut) n'empêchent cependant pas de prendre plaisir à lire cette jolie histoire d'un père médecin fuyant l'Algérie avec son fils, amnésique depuis un accident qui a tué sa mère, qui s'installe dans un petit village de la Beauce.
Roman à tiroirs, des histoires dans l'histoire dans L Histoire, plein de bienveillance et de nostalgie, contenant beaucoup de la vie de Winckler. Il fait du bien à l'âme le temps de sa lecture.
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J'ai passé un très agréable moment en compagnie d'Abraham et de son fils. Je n'ai vraiment pas vu les plus de 570 pages passer. Mais une fois refermé, je me suis rendu compte qu'il ne m'en restait pas grand chose. Contrairement au Choeur des femmes, ce roman n'interroge pas, ne porte pas vraiment un regard sur le monde mais il raconte des histoires autour de l'Histoire, notamment ce qui s'est passé en Algérie et le génocide contre les juifs, nous rappelant qu'Anne Frank ne fut pas la seule à se cacher, et qu'en France aussi, des familles ont dû faire oublier qu'ils vivaient tout près. Martin Winckler sait parfaitement raconter des histoires, et il nous le prouve. Il n'est pas seulement un défenseur des causes féminines (ce dont je lui sait gré, malgré tout). En imbriquant une seconde intrigue dans la première, il permet à son récit de ne pas s'essouffler. La difficulté sera donc pour moi de le noter puisque j'ai peur à la fois de tomber ensuite sur un roman qui me plait encore davantage et de le surnoter par rapport à celui-là mais aussi au contraire, de finir par trouver que celui-ci est mon préféré et que j'aurais dû lui mettre plus. C'est toujours le problème quand on tombe trop vite sur un roman qu'on aime. Il est très rare que je prête un roman à ma mère parce que nos goûts sont très différents mais je pense que ce roman, parce qu'il est, il faut tout de même l'avouer, plein bons sentiments lui plaira. A moi aussi, pour une fois, ça m'a fait du bien. Et le personnage du fils m'a beaucoup plu.
Lien : http://parenthesedecaractere..
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Un formidable roman que l'histoire de ce père et de son fils, du lien qui les unit. J'ai été profondément touchée par leur histoire, écrite avec beaucoup de talent, d'intelligence et de sensibilité. Il y a tant à dire sur ce sublime roman... Dont Martin Wincker parle lui même si bien dans la vidéo ci dessous. J'attends avec impatience la suite, car suite il y aura :-)
https://www.youtube.com/watch?v=f3TtTPTTnQY

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Le bon point de ce livre, c'est l'écriture. C'est le genre d'écriture qui fait que l'on ne peut pas poser le livre, même si on n'accroche pas vraiment à l'histoire.
La narration alterne entre le point de vue de Franz, fils d'Abraham, amnésique depuis « l'accident » qui semble avoir couté la vie à sa mère, récit à la première personne, et le point de vue d'un narrateur quasi omniscient, dont on ne découvrira l'identité qu'à la fin du livre. Ce récit là est à la troisième personne.
Les personnages principaux sont attachants, que ce soit Abraham qui couve son fils à l'extrême, Franz et sa passion de la lecture, Claire et sa fille Lucianne, qui viennent compléter la petite famille.
En fait, les personnages secondaires sont, dans leur grande majorité, assez sympathiques aussi, excepté Gérald, le camarade de classe de Franz, une petite brute, et l'étrange homme qui parle à plusieurs reprise au jeune garçon, mais dont on ne sait rien.
L'histoire se passe juste après la guerre d'Algérie, ce qui fait que, que ce soit entre les personnages, au travers de l'histoire du village ou encore lors des cours d'histoire que reçoit Franz à l'école, on parle beaucoup des deux guerres mondiales et des évènements en Algérie.

La seconde guerre mondiale est la plus importante dans le livre car la plupart des personnages secondaires étaient présent et assez âgés pour comprendre ce qu'il se passait à cette période.

En revanche, ce qui m'a dérangée dans ce livre c'est d'une part qu'on apprend à la fin qu'il doit y avoir une suite. Or, j'ai horreur de me plonger dans un livre sans savoir à l'avance qu'il y aura d'autres tomes. Je trouve que c'est prendre les lecteurs en otage.
D'autre part, j'ai eu l'impression de perdre mon temps. On assiste certes à une très belle compilation de moments entre un père et son fils, mais je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait un but à l'histoire. 568 pages sans réelle « histoire », sans but, sans « fin » digne de ce nom. Même s'il y a, à l'intérieur du récit principal, des histoires parallèles qui elles, trouvent leur résolution, j'ai eu l'impression de lire « pour rien »
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C'est l'histoire d'une époque et d'une maison où vécurent Abraham et son fils Franz.
Après un court préambule où le narrateur nous invite à embarquer dans cette histoire "comme on part en voyage", on débarque directement en mars 1963, sur la Grand-Place de Tilliers , dans le Loiret. On y restera deux ans.
Abraham ,médecin, juif veuf ,venu d'Algérie s'installe dans une province assez fade ,pour refaire sa vie après la guerre d'Algérie. Narré alternativement par une voix anonyme ( surprise !), et celle du petit Franz, candide et attachant, on apprend que le petit garçon a eu un accident, et ayant été dans le coma ne se souvient plus ni de sa vie passée, ni de sa maman. le profond respect et amour du pére et du fils l'un pour l'autre, laisse ce passé dans l'ombre....d'aucun ne s'en approche, et nous aussi,nous apprendrons la vérité comme Franz, que sur le tard...
Mais parallèlement la maison aussi recèle ses propres mystères, révélés piano, piano.
Une petite histoire dans la grande qui nous attache à Abraham,homme secret et aimant et Franz, un petit garçon fou de lecture ,qui malgré son amnésie rétrograde bénéficie d'une incroyable mémoire ( " C'est bizarre la mémoire" pense-t-il ).
"Ca va mon petit chat?", c'est ainsi qu'Abraham appelle son fils.Cette tendresse est le fond de ce récit émouvant qu'on quittera à regret.

Derrière Franz se cache l'auteur qui a vécu dans les années 60 à Pithiviers , paraît-il l'exacte copie de Tilliers , ville imaginaire.Son pére était aussi médecin et ils venaient d'Algérie. Mais Winckler dit qu'il y a mis aussi un peu de lui dans le personnage d'Abraham.
" Il y a une place pour la nostalgie dans ce livre ?" À cette question Winckler répond,"c'est vrai....c'est bon de se souvenir d'où l'on vient de manière paisible ".

J'ai tout aimé dans ce livre, les personnages,la maison, l'époque, un roman classique comme j'aimais tant lire dans ma jeunesse...donc nostalgie pour moi aussi...nostalgie aussi des lectures d'enfance pareille à celles de Franz.......
Dois-je ajouter ?.....lisez-le vous ne le regretterez pas..... et il y aura une suite...

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Un père et un fils affrontent ensemble les conséquences d'un dramatique accident qui leur a enlevé un être proche.
Abraham arrive dans une petite ville de Beauce avec son fils de 9 ans. Nous passons dix-huit mois avec eux en ces années 60 au coeur d'une ville et plus précisément d'une grande maison qui recèle bien des secrets. Il faut dire que beaucoup de mystère entoure le jeune Franz, parti d'Algérie après l'accident, atteint d'amnésie, le passé a disparu pour lui. Son père ne lui parle pas de ce passé. le petit découvre la lecture et le cinéma, explore la grande maison à la recherche de secrets enfouis et s'éveille à la vie progressivement. Une plongée dans les années soixante empreinte de nostalgie et de douceur.
J'ai moins aimé l'écriture, simpliste et trop proche du « parler », pas assez littéraire à mon goût.
De même, le déroulé du récit s'apparente plutôt à une compilation de moments, pas vraiment de rythme. L'ensemble n'est pas très fluide.

Une lecture qui ne restera pas gravée dans ma mémoire, l'histoire étant intéressante mais les personnages manquent de consistance et l'écriture m'a déçue.

Lien : http://www.despagesetdesiles..
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1961. Quand Franz, huit ans, se réveille du coma où un "accident" l'avait plongé, il ne se rappelle de rien. Ni de son père, Abraham, penché au dessus de lui, ni de sa mère disparue, ni de son pays l'Algérie. Et rien non plus sur l'accident.

Mais dès qu'il peut sortir de l'hôpital, son père et lui quitte le pays pour partir aux États-Unis. Devant l'impossibilité d'exercer son métier de médecin, Abraham émigre en France et s'installe dans la petite ville de Tilliers-en-Beauce pour reprendre une clientèle. Très rapidement, sa gentillesse et son dévouement vont attirer chez lui de nombreux patients.

Franz va à l'école, a des copains, lit énormément d'illustrés. Il est heureux avec son père dans la grande maison qu'ils ont récupéré de l'ancien médecin, mais impossible de parler avec lui de "avant l'accident" et de sa mère dont il ne connaît même pas le prénom.

Un secret difficile à connaître et à comprendre, et qui va faire écho à une autre histoire qui s'est passée il y a plus de vingt ans à Tilliers.

Un roman chorale où prennent la parole tour à tour Franz, Abraham et un témoin extérieur.

Une très belle écriture fluide et douce qui parle d'amour paternel et filial, de douleur et de joie, de rencontres.
On retrouve dans Abraham une harmonie, des valeurs positives ... que c'est agréable, que ça fait du bien !

Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Abraham Farkas s'installe en tant que médecin dans la petite ville de Tilliers-en-Beauce . Il est veuf et a un petit garçon de moins de dix ans . le livre relate leur installation et distille au fil du récit le drame qui l'a précédée . On est en 1963 . La guerre d'Algérie est toute proche et la Seconde Guerre Mondiale n'est pas loin non plus . le roman plonge dans l'eau de rose . On est très loin du Martin Winckler que l'on connaît .
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Douceur, délicatesse, bienveillance, intelligence.
Voilà ce qui me restera de cette lecture.

J'avais un excellent souvenir de la maladie de Sachs et du Choeur des femmes. J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Martin Winckler.

Qu'il était plaisant et touchant de se promener avec les personnages dans cette petite ville de province des années soixante. On y ressent l'harmonie d'une vie simple animée de valeurs profondes telles que la loyauté, l'engagement, la solidarité.

Néanmoins, l'auteur est loin d'être complaisant. Les traîtres, les menteurs sont aussi au tableau de même que le désespoir, la douleur, la cruauté de la vie.

Le style de la narration m'a transportée dans les méandres de la petite et la grande Histoire avec une fluidité sans pareil. Un vrai talent de conteur, ce Martin Winckler, alors même qu'on ne s'éloigne jamais d'un certain réalisme.

Souvent, le narrateur est l'enfant, ce qui donne des passages extrêmement savoureux, un peu comme les anecdotes du petit Pagnol dans La gloire de mon père.

Une petite note à la fin du roman annonce une suite : j'ai hâte !
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J'aime beaucoup Martin Winckler que je tiens pour un des grands auteurs contemporains : ses livres sont toujours très fins, extrêmement bien écrits, et c'est un des rares écrivains à ranimer la flamme du grand roman populaire. Et puis l'ensemble de ces livres forment une sorte de tout, à la fois dans leurs détails (la ville de Tourmens, on découvre ici le professeur Zaffran et le père de Bruno Sachs, les noms de personnages sont formés à partir d'acteurs quand autrefois c'était des écrivains) et dans les thématiques abordées.

J'aime un peu moins Abraham et fils que le choeur des femmes et Les trois médecins qui étaient vraiment brillants, mais c'est tout de même un très joli livre. C'est un livre très tendre qui respire en permanence la bienveillance (et c'est sans doute aussi une certaine forme de limite du roman : tous les personnages sont bons, au fond, à l'exception sans doute de Gérald, ce qui fait qu'il manque un peu de tension et d'ambiguïté (par rapport par exemple au personnage de Jean Atwood)). Franz est un garçon extrêmement attachant, notamment par sa double étrangeté (son amnésie et sa capacité à inventer des histoires). Les allers-retours entre la vie de cette famille recomposée dans les années 1950, l'histoire d'amour pendant la seconde guerre mondiale, le passé algérien et les histoires que Franz lit ou voit sont parfaitement menés.

Il y a une certaine désuétude dans l'enfance racontée par Winckler qui me charme complètement. le roman m'a beaucoup fait penser au magnifique Parc Sauvage du génialissime Jacques Roubaud dans sa capacité à toucher juste à tout moment et à faire de chaque scène quelque chose d'à la fois tendre et bouleversant. Les chapitres racontés à la première personne, dans la tête de Franz, sont vraiment très beau .

J'ai donc vraiment hâte de lire la suite de ce roman (puisque après le cycle Bruno Sachs, nous avons le droit au cycle Franz Farkas) même si ça n'est pas mon Winckler préféré :-)
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