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4,43

sur 1474 notes
Waouh ! quelle claque !
Art Keller agent de la DEA et Adàn Barrera, personnage sanguinaire, narcotrafiquant, avec pour toile de fond le Mexique.
Situation géopolitique, Etats-Unis, petits pays d'Amérique centrale, corruption de la police, de la justice et des Etats, guerres des gangs, ventes d'armes. Tous, à tous les niveaux ont le choix de collaborer ou non avec les narcotrafiquants. L'argent ou le plomb..
Compromissions, obsessions, traques, mensonges, machinations, meurtres, tuerie.. Don Winslow nous dresse une fresque magistrale sur la guerre de la drogue au Mexique des années 70 à 90. le tout rythmé avec un style percutant et haletant.
Terrifiant ! Si vous voulez découvrir un chef-d'oeuvre lisez-le.
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Un thriller sur le monde des narcotrafiquants au suspense et à l'intensité diabolique, comme
l' univers dont traite le livre, au final.
Par son style rapide et clair, Don Winslow, ne nous laisse aucun temps mort, ni ne fait de redondance dans cet énorme pavé de 800 pages.
L'auteur arrive totalement à nous transporter dans ce monde sans foi ni loi, si ce n est celle du plus fort, qui parfois change au fil des ans et pas forcément de la manière la plus douce ou franche.
Ce qui est marquant, également, c est la part
d' humanité dont font preuve tout ces hommes aux exactions horribles, mais qui, face à la perte d un être proche n en sont pas moins vulnérables qu un individu lambda, cela dit, la vengeance les renvoit rapidement à leur cruauté viscérale.
Avec, par moment, un style quasi documentaire, l'ouvrage nous explique tous les arcanes du monde de la drogue et à quel point le monde de la politique et de la religion y sont incroyablement et complexement imbriqués, prêt à tout pour faire triompher leur vérité quittent à pactiser avec le diable.
Pour éviter toute monotonie l'auteur réalise quasiment un roman choral, tant la diversité et le nombre des personnages est impressionnant et la façon dont chacune de ses destinées se mêlent au fil du livre est admirable et montre le travail gigantesque de l'auteur.
Effectivement le thriller est très violent, les morts nombreuses, souvent horribles et la multitude des personnages peuvent déconcerter mais ce sont des conditions sine qua non lorsque l on traite de
l'univers de la drogue.
Une oeuvre puissante sur le cynisme de notre société et à l'amertume profonde devant un fléau quasi inarêttable (au vu de la manière utilisée pour tenter de l éradiquer).
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RÉSUMÉ:"L'agent de la DEA Art Keller, Seigneur de la frontière americano-mexicaine, a juré sur la tombe de son adjoint d'employer tous les moyens, légaux ou illégaux, pour mettre un terme au trafic qui inonde son pays. le Seigneur de la drogue Miguel Angel Barrera, puis ses neveux Adan et Raul répliquent dans le sang et écrasent quiconque, ami ou ennemi, leur barre le chemin. Callan, un Irlandais né au coeur de la mafia new-yorkaise, devenu tueur, puis mercenaire presque malgré lui; le père Juan Parada, archevêque de Guadalajara, qui lutte auprès des plus hautes autorités de l'Église pour la survie de centaines de milliers d'Indiens anéantis par la guérilla, chassés de leurs terres, empoisonnés par les produits chimiques; son amie Nora, qui use de ses charmes tarifés et de son tempérament hors du commun pour faire et défaire alliances, marchés et compromis... Tous jouent une partie mortelle sur un échiquier grand comme le monde. Depuis les jungles d'Amérique centrale, la Federacion Barrera distille un poison qui conduit à la folie des hommes. Ni la justice ni la foi ne veulent plus rien dire. L'instinct seul s'impose: celui qui tue, celui qui sauve."

MON AVIS: Après avoir refermé ce livre incroyable les seuls mots qui me sont venus sont: A quoi bon tout ce sang versé? A quoi ces vingt années de luttes, chasse à l'homme, ont-t-elles servies? Est-ce qu'après tous ces morts le poison de la drogue a été éradiqué? Absolument pas. Fiction ou réalité les 2 se rejoignent et Don Winslow nous le montre clairement, rien ne fera disparaître ce fléau. Trop d'argent entre en jeu et la vie ne compte pas face à ce pouvoir.
C'est effarant ce que l'homme est capable de faire pour l'argent et c'est une vision cruelle mais réaliste de ce monde dans lequel nous vivons.
C'est le premier livre de Don Winslow que je lis et j'ai vu que c'est un auteur qui a écrit énormément. Il y a 2 suites à la griffe du chien ( pourquoi avoir traduit "la griffe"alors que c'est le pouvoir d'ailleurs ?) et je les lirai surement. d'autres romans aussi.

Lu pour le poche du mois du Picabo River Book Club.

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J'ai connu Don Winslow en lisant « Savages ». En consultant les critiques des membres de Babelio, la référence à « la griffe du chien » était souvent présente. Je me suis donc mis à la recherche de ce livre. Ne voulant pas de livre de poche, cela a été plus long que prévu.
A peine reçu, à peine commencer et là impossible de me détacher de l'histoire de Art Keller.

Don Winslow, nous narre l'histoire sanglante de la guerre menée et perdue par les États-Unis contre les narcotrafiquants.
Mais c'est aussi l'histoire de quelques hommes qui croient en leur combat. Ils vont affronter la corruption, les compromissions et magouilles politiques, les coups bas en essayant de ne pas perdre leur âme.
Jusqu'au bout Winslow nous tient en haleine dans son histoire qui dure sur 25 ans. Sur les 800 pages, il n'y a pas de temps mort. Les gentils et les méchants pactisent, s'entretuent, s'aiment, font du business… Il nous décrit le mal absolu et Art Keller en sera le rédempteur presque malgré lui.
Je vous conseille ce roman sans réserve.
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Agent de la DEA, l'agence américaine chargée de la lutte contre le trafic de drogue, Art Keller est affecté depuis 25 ans à la lutte contre les narcotrafiquants mexicains et notamment des frères Barrera dont il a involontairement contribué à l'ascension en tant que dirigeants d'un des plus puissants cartels.

Difficile de résumer les plus de 800 pages du chef-d'oeuvre – n'ayons pas peur des mots – de Don Winslow. Ce que nous propose l'écrivain américain, c'est pas moins de 25 ans (de 1975 à 2000) d'histoire du trafic de drogue entre le Mexique et les États-Unis à travers le regard d'un agent de la DEA, d'un chef de cartel, d'un ambitieux gangster américain d'origine irlandaise, d'une prostituée, d'un prêtre mexicain, de mafieux italo-américains, d'agents de la CIA...

On a déjà dit par ailleurs, à propos de Savages ou de la patrouille de l'aube, combien Don Winslow sait donner un rythme trépidant à ses romans et accrocher le lecteur. Cette qualité est poussée à l'extrême dans La griffe du chien, et Winslow réussit l'exploit de multiplier les points de vue et les allers-retours entre les époques sans jamais perdre le lecteur ni faire baisser son intérêt, et sans que jamais le rythme ne faiblisse.

Certes le roman est extrêmement documenté et nous donne à voir des pages entières de l'histoire du Mexique et des États-Unis, de la politique d'endiguement du communisme par le soutien américain aux contras et aux trafiquants, à la mise en place de l'Accord de Libre Échange Nord Américain (ALENA), en passant par le tremblement de terre de Mexico et la montée de l'influence de l'Opus Dei au Mexique, mais c'est aussi – et surtout – une immense fresque romanesque au souffle épique incroyable.

Une oeuvre imposante avec des personnages attachants et profondément humains. Pas de ces héros extraordinaires que l'on trouve souvent dans la littérature, mais des personnes pour lesquelles la frontière entre le bien et le mal est bien ténue et qui basculeront d'un côté ou de l'autre, parfois – souvent – des deux côtés, selon les époques et les circonstances.

Unanimement salué, La griffe du chien est d'ores et déjà devenu un classique du roman noir et même du roman tout court. C'est sans doute le livre le plus impressionnant que j'ai pu lire ces dernières années. Un chef-d'oeuvre donc.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Je critique ici la trilogie (La Griffe du Chien, Cartel et Frontière) que je traite comme un tout.

Vous aimez Ellroy ? Vous aimez les thrillers ? Vous aimez les flingues, la drogue et les meurtres sordides ? Vous allez adorer.
Fresque monumentale retraçant des décennies de "lutte" contre la drogue entre les États-Unis et le Mexique, cette trilogie haletante, captivante, se paie le luxe d'une documentation quasi journalistique. Oui, braves gens, vous allez même apprendre des trucs.

Don Winslow a mis 20 ans à pondre sa triptyque, il a bien poncé son sujet, il l'a mâché à loisir et en a vraisemblablement conçu une indigestion. C'est en effet un portrait amer, sans concession ni pardon, d'une Amérique au paroxysme du cynisme capitalistique. Sur des centaines de pages, le captivant duel entre un agent des stups et des patrons de cartel - inspirés très fortement de personnages tout à fait réels - sert de prétexte pour dénoncer méthodiquement, à grands coups de logique froide et d'arguments irréfutables, un système parfaitement rodé où finalement, tout le monde gagne.

Déguisé en thriller macho et violent, ce roman est en réalité un brûlot d'une finesse et d'une intelligence certaines, pédagogique, qui ferait réfléchir le plus radical des Trumpistes antidrogue. Ayant dévoré la trilogie deux fois, je me porte également garant de sa qualité de page-turner irrésistible.

Un chef-d'oeuvre du genre.
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Certains critiques littéraires qualifient ce roman de chef d'oeuvre … Je suis d'accord. C'est en tous cas le premier volet d'une trilogie qui comporte ensuite « Cartel » (2016) et « La frontière » (2019).

Il ne s'agit pas seulement d'un roman policier mais d'une thèse géopolitique étayée sur une masse de documentation, des révélations époustouflantes, une ouverture sur la situation d'ensemble du continent américain, la constante politique anticommuniste des Etats-Unis et le rôle central de carburant financier des différentes drogues.

On peut lire cette série dans n'importe quel ordre car la problématique traitée est toujours d'une brûlante actualité. Ce premier épisode publié en 2005 se déroule entre 1975 et 1999. Une période où les technologies de communication sont déjà sophistiquées mais pas autant qu'aujourd'hui.

La Guerre froide fait rage, les mouvements révolutionnaires se financent – entre autres sources - grâce au trafic de stupéfiants. Les Etats-Unis n'y sont pas indifférents voire complices, c'est une des thèses du roman. On voit mal enfin comment les populations des pays d'Amérique latine pourraient se passer de cette source de revenus. Sauf que ce sont les barons de la drogue qui confisquent l'argent à la place des anciens propriétaires terriens …

Le héros principal de cette épopée est Arturo Keller, agent de la DEA, chevronné, idéaliste violent et acharné. Catholique, il a quarante-sept ans en 1997, son père est américain et sa mère mexicaine, il joue donc sur les deux versants de l'immense frontière si peu étanche entre le Mexique et les Etats-Unis. Face à lui, deux ténors sanguinaires : l'oncle et le neveu. Art les connaît bien, depuis sa prime jeunesse. Là est le ressort de cette tragédie en trois actes.

C'est une littérature de violence absolue, les scènes d'action plus efficaces qu'un très bon film de guerre. En fil rouge de toute l'histoire : le pouvoir, l'argent, la trahison, la vengeance systématique, la raison d'Etat qui prime naturellement sur la morale. Foisonnement de personnages aux motivations troubles, avec deux figures particulièrement attachantes : un ecclésiastique tenté par la théologie de la libération et une jeune prostituée de haut vol redoutablement intelligente.

Un livre culte qu'on ne peut lâcher.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ce roman de 800 pages retrace l'histoire d'un cartel mexicain du milieu des années 1970 jusqu'au milieu des années 1990, et de l'obsession d'un flic, Arthur Keller, pour le faire tomber.
Cette histoire romancée s'inscrit dans L Histoire réelle, celle avec le grand H : contexte géopolitique, la Guerre Froide, le souvenir de la Baie des Cochons, les guérillas, la montée de quelques groupes communistes en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, les Farcs. On y croise évidemment des noms connus : Pablo Escobar, Reagan, Bush...

C'est je dirais le plus grand intérêt du livre selon mois : éclairer la lutte contre les cartels en leur juxtaposant le contexte géopolitique et les différents intérêts de toutes les parties. Montrer que les ficelles ne sont pas que l'argent.

Car pour le reste, je n'ai pas toujours été emballée.

Par l'écriture d'abord, très difficile à suivre pour moi pendant 200 pages. Une écriture saccadée, beaucoup [trop] de personnages, d'organisations, de sigles... Ne baignant pas dans cette culture, il m'a été difficile de suivre voire de comprendre parfois.

Par la violence ensuite. Certes, au regard du sujet, il fallait s'y attendre. Mais le livre comporte des scènes de torture et des meurtres difficilement supportables.

Par les longueurs, aussi. Il y a des digressions qui m'ont, je l'avoue, perdue. le séisme de Mexico par exemple, qui sert uniquement de support à la rencontre de 2 personnages. Toute l'histoire de Callan, sa tentative de sortie du monde du délit de Hell's Kitchen, sans grand rapport avec l'histoire.

Par les rebondissements, les trahisons, les coups fourrés. Un peu trop à mon goût, mal préparés. L'effet de surprise recherché en perd toute son intensité.

C'est donc une lecture en demi-teinte en ce qui me concerne et je n'irai probablement pas lire la suite des aventures d'Art Keller.

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Voilà un roman qui croule sous les louanges et dont la lecture promettait monts et merveilles. Après sa lecture mon opinion à son sujet est plus tiède que la majorité. Certes il est très bien documenté, l'action est omniprésente, les personnages sonnent plus vrais que nature mais j'ai trouvé le récit confus, englué par moments dans des explications accompagnées de nombreux noms et surnoms qui embrouille parfois plus qu'elles n'aident à la compréhension du récit. Ceci dit mis à part ce manque de fluidité c'est un bon roman mais loin quand même d'être un chef-d'oeuvre . Je ne me précipiterais donc pas sur les deux volumes suivants qui attendront bien au chaud dans ma liseuse que leurs tours viennent.
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Le roman est inspiré par l'histoire de l'agent de la DEA En­­­­rique Cama­­­­rena qui fut torturé a mort en 1985 par les hommes de main de Félix Gallardo, alors le trafiquant de drogue le plus puissant du Mexique. Tout le roman tourne autour du theme de la vengeance, les personnages principaux passant leur temps a se venger les uns des autres.

L'auteur aurait pu mieux exploiter certaines particularités psychologiques et sociales liées au narcos mexicains comme le fait que des citoyens honnetes en colere s'unissent parfois pour mettre fin aux exactions d'une mafia locale... et finissent par former eux-memes une nouvelle bande criminelle ou le fait que, pour beaucoup, devenir un petit soldat du narco est le seul moyen pour que la famille mange tous les jours, mais il a surtout (logique du best-seller oblige ?) combiné des schémas universels comme corruption policiere et politique, violence extreme, barbouses et blackops anticommunistes, guerre des gangs, reglements de compte et vengeances, conflit psychologique entre morale, patriotisme, amour-propre de guerrier et crainte pour ses proches. Il y a tout de meme deux personnages-clé, un archeveque et une prostituée (Jésus et Marie-Madeleine ?), qui entrainent le lecteur dans la réalité sociale mexicaine.

Il y a une morale simple et vieille comme le monde dans ce livre: l'homme -le male- est un loup pour l'homme et, qu'il soit du coté des "bons" ou des "méchants", sa valeur est d'abord déterminée par le courage dont celui de reconnaitre que le sien peut aussi avoir des limites. Malheur aux couards. L'homme courageux, par ailleurs, se différencie en "bon" et "mauvais" selon qu'il est ou non fasciné par la violence. Dans cette morale et c'est la que cela devient beau, le role de la femme amante et mere est d'etre la rédemptrice de l'homme-loup "bon" (celui qui n'est pas un malade de la violence) en lui donnant l'occasion de sublimer sa nature de prédateur par l'amour. La femme est ainsi instrument divin dans un monde d'injustice et de souffrance pouvant sinon paraitre abandonné de Dieu.

Un bouquin aussi clinquant qu'une fete des morts mexicaine (attention ca tache) et écrit dans un style polar conventionnel, mais difficile a lacher du fait du dosage habile entre violence extreme et émotions déclinées sur un mode tout aussi extreme. En fin de compte, un roman jouissif mais aussi un vrai pavé.
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