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3,78

sur 632 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Là, j'ai marqué un bon panier en lisant ce livre de Tom Wolfe. C'est un pavé léger (650 pages) tellement il se lit bien. le langage est adapté aux personnages et adaptable à toutes situations conceptuelles. C'est ‘fucking' bien mais pas seulement et pas tout le temps sur cet aspect, puisque la vulgarité suit un schéma savamment étudié dans un paragraphe donné pour paramétrer et stigmatiser la jeunesse en son milieu. Ainsi trouverons-nous également des dialogues délirants ou s'expriment les voix des instances dirigeantes, Président, Professeur et Coach lorsqu'elles s'affrontent.
Extrait :
La boulette de graisse et de ressentiment ne dirigeait pas sa vindicte contre l'entraîneur, cependant, car il n'osait pas regarder cette force de la nature dans les yeux : c'était au président qu'il s'adressait.
« Si Mr Roth veut s'occuper d'une bande de chimp..., euh, de sportifs dont la taille est inversement proportionnelle à la masse cérébrale, c'est son affaire. Quant à moi, je pense qu'il est de sa responsabilité de les tenir à l'écart de cours dispensés par des enseignants qui prennent leur métier au sérieux. »
Buster Roth avait viré à l'écarlate, soudain. Il s'est penché vers Quat, essayant d'attraper son regard.
« Hé, attendez un peu ! Vous ne savez même pas de quoi vous parlez !
― Vraiment ? a rétorqué le professeur sans pour autant regarder Roth en face. Eh bien, il se trouve que j'ai ‘quatre' de vos ‘sportifs-étudiants' dans mon cours, vautrés côte à côte tels des billes de bois. Je les appelle la Quadrilogie des singes : ‘'Ne vois pas le mal, ne parle pas mal, n'entends pas le mal et ne fais jamais marcher ta cervelle'' ! »
Cela virait à la prise de bec entre poissonniers, de sorte que le président s'est estimé forcé d'intervenir.
« Vous êtes certain que vous voulez employer le terme de ‘singes' Jerry ?
― Quoi ? Si je suis sûr que... ? »
Cutler a observé avec satisfaction la lueur paniquée apparaître dans les pupilles de Quat lorsque la boule de suif s'est rappelé que trois des quatre étudiants en question étaient noirs.
« Ah, je ne voulais pas... Je veux dire que... C'est juste une formule... (p.499-500)
.
Mais, venons-en à Charlotte puisque c'est autour d'elle que gravite désormais toute cette symbolique de la puissance quels que soient les domaines et la hiérarchie d'où elle sévit.
Moi, Charlotte Simmons, pour quel dessein ? Partagée entre mes choix et turpitudes. Poursuivre mon chemin tout tracé, celui de l'excellence et persévérer dans ma solitude. Ou suivre le mouvement, entrer dans le troupeau pour y stagner, y jouer un rôle. Risquer de n'être plus personne de ce personnage que j'ai placé si haut. Débattre entre moi et moi, du physique ou de la morale, du corps ou de l'esprit.
Et si ce livre pouvait nous remettre en bonne concorde dans la perspective évolutive du conflit générationnel ?
Charlotte ? Elle vient de Sparta, Caroline du Nord, Montagnes Bleues, neuf cents habitants, mais ne vous inquiétez-pas, vous n'en avez jamais entendu parler et c'est pareil pour tout le monde...
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Tom Wolfe revisite, à sa façon, le mythe de Cendrillon, non sans, au passage, attaquer au lance-flammes les grandes universités américaines, leurs équipes sportives antichambres des ligues professionnelles, et les élites qu'elles sont censées former à grands coups de dollars.
Les personnages sont, comme d'habitude, légèrement caricaturaux ce qui ne les rend que plus attrayants. Commençons par Cendrillon-Charlotte, brillante étudiante issue d'un milieu très modeste et d'une contrée rurale perdue, soudainement propulsée dans une université branchée et renommée. On l'imagine instantanément comme une variante d'Audrey Hepburn projetée chez les beaufs et les poufs. Vous voyez le décalage, le choc des cultures !
Pour les beaufs, il y a Jojo, un des basketteurs vedettes de l'université auréolés de leur titre de champion universitaire l'an passé. Jojo, comme ses coéquipiers, met un point d'honneur à bien montrer à tout le monde que les cours et les études, il n'en a rien à battre (pour rester dans un niveau de langage compatible avec le sien). Toujours dans cette catégorie fournie, il y a Thorpe, le beau gosse friqué dont l'univers est borné par l'alcool, le sexe et le narcissisme. Lui aussi est une vedette, genre playboy « trop cool », les filles en sont folles. Fils à papa, il n'est guère préoccupé par les études, assuré qu'il est de décrocher sans se fatiguer un salaire à six chiffres. Il enfile les « bons coups » sans perte inutile de temps ce qui lui a valu le surnom envié de « M. sept minutes ». Ne croyez pas que ces deux-là soient des cas isolés, non, pas du tout, c'est juste le haut du panier. Ce sont deux des fleurons de l'élite de Dupont University, deux phares, deus stars que chacun rêve d'imiter et chacune d'approcher d'un peu plus près si vous voyez ce que je veux dire. Et puis, en bas de la hiérarchie, très loin des grands singes dominants précédemment cités, il y a les besogneux comme Adam. Pas d'argent, intelligent, travailleur mais toujours puceau. Pas cool, quoi ! Pour survivre, il livre des pizzas et sert de répétiteur à un sportif vedette, cette année c'est Jojo. Dans répétiteur, comprenez souffre-douleur, larbin, esclave, convoqué à minuit et sommé de rédiger le devoir en lieu et place de sa majesté pour le lendemain huit heures.
Côté poufs, on a l'embarras du choix. Commençons par Beverly, la « camarade » de chambre de Charlotte, une pétasse friquée arrogante, méchante et snob que l'on finirait par plaindre tant l'auteur décharge son fiel (une de ses qualités essentielles) sur ce triste personnage, détestable mais indispensable faire-valoir, chez Wolfe comme chez Disney. Après, la galerie est bien remplie, de Gloria, Nicole, Crissy, Lucy, Samantha ou Marilyn qui finit par avouer pendant un court moment de lucidité post-coïtal du géant Jojo qui s'interroge (soudain subjugué par Charlotte, il s'est inscrit à un cours sur Socrate):
« Je vois que tu es une fille bien, alors…pourquoi tu fais ça ? Tu ne me connais même pas.
_ Tu es sérieux, là ?
_ Mais ouais… Pourquoi ?
_ Tu es une star.
_ Et donc ?
_ N'importe quelle fille veut… baiser… une star – Comme tout le reste, elle avait énoncé cela avec gentillesse, douceur et sincérité – N'importe quelle fille qui prétend le contraire est une menteuse. »
Rajoutez le sénateur de Californie surpris sur le campus en galante compagnie (je surveille mon niveau de langage) que Tom Wolfe (qui ne censure pas celui de ses personnages) traduit par « la nuit de la turlute », le coach de l'équipe de basket, l'homme le mieux payé du campus, un professeur gauchiste intraitable avec les compromissions, des copines jalouses, une bande d'intellos qui se voient devenir les éminences grises du siècle nouveau et vous obtenez le cocktail jubilatoire du dynamiteur de la société américaine qu'était Tom Wolfe, nous offrant, comme à l'accoutumée, un excellent moment de lecture en suivant les aventures de Charlotte que je me garderai bien ici de déflorer (je parle bien sûr des aventures. Pour Charlotte, les candidats ne manquent pas).
Un excellent Tom Wolfe, incisif, amusant, et qui donne à réfléchir.
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On suit ici l'éveil brutal d'une jeune fille, Charlotte Simmons, à l'éducation et aux règles morales irréprochables, face à la sexualité et aux réalités sociales telles qu'elles existent au sein de grand campus élitistes américains. C'est une immersion totale pour Charlotte comme pour nous! On découvre ici l'innocence même qui s'ouvre, voir qui se confronte le plus souvent, à la débauche de la vie estudiantine.

Bien qu'un réel pavé ce roman se laisse dévorer à vitesse grand V, c'est extrêmement bien écrit et Tom Wolfe nous fait partager à merveille l'analyse psychologique de ses personnages (Tel Fiodor Dostoïevski avec Rodion Raskolnikov dans le sublime crime et châtiment, rien que ça!)

Bref une petite bombe exquise!

Livre lu sur les conseils de Frédéric Begbeider (il en parle dans son dernier roman l'homme qui pleure de rire).
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Wolfe est un romancier qui aurait pu faire de la mise en scène. Lire et voir plutôt comment il monte et surtout démonte cette hallucinante scène de bal qui s'achève dans une grandiose et démesurée orgie. Disciple de Zola, appartenant à cette nouvelle génération d'écrivains journalistes d'investigation, Wolfe s'appuierait sur de solides docus touchant la vie étudiante américaine qui aurait résolument tourné le dos à la pruderie et au puritanisme de ses pères fondateurs. Pourquoi pas, quand nous connaissons les précautions d'un prof de fac à recevoir dans sa salle de cours une étudiante. Ce livre pourrait se présenter comme l'antidote d'une certaine hypocrisie américaine qui n'hésiterait pas à descendre en flèche son président qui succomberait à quelques gâteries qui n'ont bien sûr rien d'innocent, et en dédouane un autre qui construit une guerre de cent ans sur un canulard pétrolier. Somme toute, monsieur Wolf est grand, très grand et Charlotte Simmons son insigne prophétesse. A lire sans modération
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C'est bien compliqué de rester Charlotte Simmons, sérieuse, intelligente, pure, pleine d'idéaux quant aux sommets d'épanouissement intellectuel qu'elle pense rencontrer au sein de la mythique (et fictive) université Dupont, Pennsylvanie, quand, quittant sa provinciale Caroline du Nord, elle se retrouve jetée au centre de ce cloaque de gosses de riches ParisHiltonisés jusqu'aux franges de leurs jean Diesel, buvant, baisant et festoyant en boucle , soudés dans des codes de classe dont la petite Charlotte est bien loin d'avoir la clé.

Idéaux à perdre, coeur à prendre et avenir à risquer: Tom Wolfe concocte à sa mignonne héroïne un chemin d'apprentissage particulièrement corsé et ne nous épargne rien de ses émois sentimentaux de jeune fille - laquelle jeune fille va prendre cher pour s'être crue autorisée à côtoyer le beau monde. Mais c'est pour mieux mettre en relief la stupidité crasse, la ridicule arrogance et l'inanité sans nom de ses congénères bien nés, et fustiger à travers eux l'écosystème qui leur permet de prospérer : hypocrisie du système universitaire, farce des programmes sport-étude et de la discrimination positive, vacuité trash de la vie estudiantine en miroir de la vacuité intellectuelle des "étudiants" immatures et enfants-rois, implicitement autorisés à n'apprendre rien si ce n'est de conforter leur imbrication dans l'élite à laquelle ils appartiennent, tout cela passe sous le scalpel aiguisé et féroce du méchant Tom qui se délecte dans les moindres détails des moeurs de cette peu ragoutante fourmilière. L'argent est roi ,les intellos sont des loosers et les idéaux sont morts, fermez le ban. Et dire que cela (et derrière ce cela Wolfe met dans un même sac toutes les prestigieuses facs américaines) fait encore rêver la nation...

J'ai adoré ce gros roman, un peu lourdingue dans ses dialogues djeuns déjà démodés et truffés jusqu'aux yeux de "fuck", mot valise qui pour ces étudiants décérébrés mais si coool veut absolument tout dire, un peu trop long peut-être mais absolument jouissif!
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Après avoir réglé leur compte aux traders dans le bûcher des vanités, Tom Wolfe décoche cette fois ses flèches sur l'Université Américaine.
Wolfe est un moralisateur, derrière la fluidité d'un récit impeccablement construit, aux personnages balzaciens il ironise sur la déliquescence du monde de la connaissance et de l'intelligence aux USA. On ne s'y distingue plus par sa soif d'étudier et de savoir mais par sa « coolitude » et la liste de ses conquêtes. Ce qui compte c'est de briller dans les beuveries et les coucheries. La méritante et prude Charlotte Simmons arrivée là par ses seuls mérites scolaires n'est pas de taille à lutter, bien que très sûre d'elle les paillettes vont l'éblouir et la perdre.

Wolfe lâche ses coups tous en prennent pour leur grade, les dilettantes gosses de riches, les sportifs qui mettent un point d'honneur à ne pas étudier, les profs méprisants qui gaspillent leur savoir, les étudiants pauvres devenus aigris. L'Université est aussi le reflet de la société américaine, les inégalités sont abyssales, l'argent écrase la culture et l'apparence l'emporte sur l'intelligence, et déjà en 2004 Wolfe pointait la montée de l'esprit woke : blacks contre blancs, féminisme exacerbé, glorification des gays, contestation des savoirs.
Si on peut lui reprocher une fin un peu trop ouverte, le roman est un régal. Wolfe, en plus de son talent de sociologue, a un remarquable sens des situations et des dialogues à l'humour percutant, le lecteur idéalement placé peut ricaner sans pitié, l'auteur est avec lui.
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Les universités américaines et leurs excès, le culte des sportifs et la déchéance intellectuelle par l'obsession pour le sexe et la drogue… Peu d'originalité dans les sujets choisis par Tom Wolfe dans ce roman, et pourtant… Et pourtant l'auteur en fait un roman poignant, bien écrit et, derrière de nombreux traits d'humour, profond. Qu'est ce qui fait de Moi, Charlotte Simons un livre original ? Tom Wolfe. On y retrouve ce ton original, cet humour grinçant sur fond de critique sociale qu'on avait découvert dans le bûcher des vanités. L'écriture de ce livre a été longue, et c'est presque une étude sociologique résultant d'une immersion totale dans le monde universitaire américain que nous offre l'auteur. Car c'est ainsi que procède cet ancien journaliste : l'enquête de terrain précède à l'écriture du roman. Puis il nous raconte tout : la domination du paraître pour les étudiants comme pour l'institution en elle-même, la sacro-sainte réputation, la concurrence à tous les niveaux. Lorsque Charlotte Simons débarque de sa province montagnarde à la prestigieuse Dupont University, elle est pleine de rêves, croit en l'épanouissement intellectuel et à la réussite des idées. Elle gardera quelque temps ses idéaux avant de se tourner vers ce que la vie universitaire américaine ne semble pouvoir épargner à personne. Car à l'université comme ailleurs, c'est l'image renvoyée à autrui qui domine, et celle-ci se doit d'être « cool ». Malgré les nombreux traits d'humour distillés par Tom Wolfe, c'est un message pessimiste qui ressort de ce roman : le savoir ne semble plus pouvoir se maintenir à la place qui est la sienne dans une société où le paraître et la satisfaction immédiate des besoins individuels sont devenus une priorité.
Lien : https://desimagesetdespages...
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D'origine modeste, Charlotte Simmons est une sage et prude jeune fille qui débarque de Sparta, ville perdue des montagnes de Caroline du Nord à la prestigieuse Dupont University, véritable Olympe de la connaissance. Elle va y côtoyer la crème de la jeunesse américaine, les enfants de l'élite. Très brillante intellectuellement, elle a la chance d'être également jolie et attirante alors qu'elle est encore vierge et pleine de principes moraux. Et voilà qu'elle découvre petit à petit une vie universitaire qui n'a pas grand-chose à voir avec ce qu'elle avait imaginé : le Temple du Savoir de Haut Niveau est, dès la nuit venue, un lieu de débauche, de sexe, de bacchanales en tout genre où la drogue circule librement et où l'alcool coule à flots… Au début, elle résiste à toutes les tentations, repousse les avances des garçons jusqu'au jour où…
Ce livre est une satire cinglante de la vie des étudiants dans une faculté privée américaine de grande classe. On sent que Wolfe a visé Harvard, Yale, Princeton, Berkeley… et a cherché à montrer tous les travers, les inégalités, les faux-semblants et surtout la mentalité délétère des classes sociales privilégiées. Il nous propose un véritable travail de journaliste très informé des moeurs étranges de cette nouvelle aristocratie qui ne se veut que cool c'est-à-dire en perpétuel hédonisme et uniquement préoccupée de jouissance et de consommation. Il use de son habituel humour décalé et pas forcément très politiquement correct et démonte bien des perversions du système. En particulier, celle des fameux sportifs- étudiants (très sportifs et très peu étudiants) dont on trafique les résultats scolaires parce que le sport donne une belle image de la fac et également celle de ces fraternités huppées, sorte de sociétés secrètes dans lesquelles le top du top peut quasiment tout se permettre en attendant d'accéder aux postes clés de la société.
Tom Wolfe se révèle un véritable maître du roman social, une sorte d'ethnologue de notre époque. Malgré son épaisseur (650 pages), « Moi, Charlotte Simmons » est un livre qui se « dévore » tant les personnages sont attachants et l'intrigue passionnante. L'auteur me semble avoir encore progressé depuis « Acid Test » (sur la genèse du mouvement psychédélique dans les années 60), « Embuscade à Fort Braggs » (sur l'homosexualité et l'armée) et surtout depuis « le bûcher des vanités » (sur les golden boys et le racisme) : plus aucune lourdeur, ni reprise, ni redite, un style fluide, ciselé, agréable, digne des grands classiques. Alors, Wolfe, nouveau Balzac ou nouveau Zola ?
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Lu en à peine 8 jours ce pavé (1008 pages) de Tom Wolfe met en scène une jeune fille d'un village perdu des Montagnes Bleues.

Très brillante, Charlotte, issue d'une famille très pauvre à la moralité rigoureuse, accède grâce à une bourse, à la prestigieuse Université Dupont.

S'attendant à n'y rencontrer que de purs esprits comme elle, elle n'est absolument pas préparée à la vulgarité de ses camarades brillants intellectuellement ou sortivement.

On la voit, au cours de ce premier semestre, être ballotée, d'une part, entre le désir de ne pas décevoir parents et professeurs en absorbant toutes les richesses intellectuelles que l'Ecole lui propose, et d'autre part de profiter de la vie, de faire des expériences, de fréquenter LE play-boy de l'Ecole, d'être acceptée et reconnue par ces fraternités / sororités qui sont le pivot de la vie sociale.

Charlotte se cronstruira son identité d'adulte au cours de ce semestre, et lorsque le roman s'arrête, on la sent prète désormais à concilier toutes ces facettes de la vie étudiante.

En quatrième de couverture, un critique considère ce livre comme un 'roman de désapprentissage et de déformation (... ) un sottisier de l'Amérique ... '.

Ce n'est pas mon avis ! C'est un roman d'apprentissage et de formation .. .et pourquoi critiquer comme étant de là-bas, ce qui se passe bien évidemment aussi chez nous !

En tous cas, moi, j'ai bien aimé cette histoire .... malgré sa longueur - nécessaire !
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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C'est une relecture que je voulais faire depuis un moment. Pourtant, c'est un roman de la désillusion.
La désillusion d'une élève brillante qui se rend compte que les étudiants de la prestigieuse université où elle a été admise ne s'intéressent qu'à l'alcool et au sexe. Une université américaine où les sportifs sont plus adulés que les intellectuels. Jojo le basketteur sera ridiculisé pour avoir voulu étudier Socrate et la littérature française dans la langue d'origine. Adam Gellin, journaliste en herbe, percera grâce à un scoop scabreux sur le gouverneur de Californie.
Mais la plus grande désillusion, la plus douloureuse, c'est quand on se déçoit soi-même. Charlotte, qui se pensait au-dessus des autres avec son QI et sa virginité préservée, se laissera emporter par la débauche ambiante et le playboy du campus. Au final, elle ne vaut pas mieux que ses congénères : prête à tout pour être populaire. C'est humain, après tout. Encore faut-il oser se l'avouer… Il n'y a rien de pire que de se mentir à soi-même.
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