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EAN : 9780543995001
397 pages
Adamant Media Corporation (05/04/2002)
3/5   2 notes
Résumé :
Paris est la Capital de l'art, et nul n'oserait lui contester ce titre en lequel se résume le plus pur de sa gloire. Cette suprématie lui est restée à travers les fluctuations de la politique : c'est dans l'art que Paris, après ses désastres, a trouvé le renouveau de sa haute situation européenne; sur les décombres fumants de la grandes, l'art a le premier signalé le retour de Paris vers ses plus belles destinées.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Sauf Géricault qui ouvre ce volume, j'ai connu tous les artistes dont j'entretiens le lecteur ; avec le plus grand nombre j'ai entretenu de longues et intimes relations ; j'ai reçu la confession de leur ambition et de leur doute ; j'ai pu voir dans les âmes autant que dans l'oeuvre, et c'est par cet échange de vue avec les artistes, devenus en quelque sorte mes collaborateurs inconscients, que mon ouvrage fera son chemin plus sûrement que par la part que j'y apporte personnellement. »

Ainsi l'auteur introduit-il son recueil de souvenirs autour d'une vingtaine de peintres dont il nous livre avec beaucoup d'affection un bref portrait agrémenté d'anecdotes : Géricault, Corot, Millet, Dupré, Delacroix, Diaz, Th. Rousseau, Fromentin, Daubigny, Troyon, Meissonier, G. Decamps, Th. Couture, Manet, G. Doré, B. Lepage, F.Rude, C. Duran, A. de Neuville JB. Carpeaux, P.Baudry L.G. Ricard, H. Mackart.

Lecture très agréable et intéressante.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le plus grand reproche qu’on faisait M. Meissonier était de puiser ses tableaux dans les temps passés. Il ne vivait pas dans son époque, disait-on, il n’était pas un moderne.

C’est bientôt dit. Mais quand un peintre vit à une époque qui n’a pas de style et qui, elle-même, retourne toujours vers l’ameublement ancien pour s’entourer d’une note artistique, qui n’a pas de costume séduisant et de nature à impressionner un peintre, on est bien forcé de chercher ailleurs les éléments qui nous manquent.
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Corot, entré en possession de sa fortune, la mort de son père, ne voulut jamais y toucher. Ce qui vient de la famille doit retourner à la famille, avait-il coutume de dire. Et il laissait s’entasser les intérêts sur le capital pour ses neveux. Cet argent n’est pas à moi, disait Corot, je n’en suis que le dépositaire jusqu’à ma mort. Et il tint parole.
Mais il lui fallait de l’argent pour les œuvres de bienfaisance qui étaient devenues la grande passion de sa magnifique vieillesse. Tout ce qu’il gagnait maintenant avec son art, il le donnait sans compter, et des sommes très importantes. Un jour, on le sait, il acheta la petite maison qu’Honoré Daumier habitait à Valmondois depuis de longues années et qu’il était forcé de quitter, faute de pouvoir l’acquérir. Corot ne réfléchit pas longtemps ; il achète la modeste propriété, et l’offre à son ami.
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- Laissez-moi donc tranquille ; les meilleurs tableaux sont ceux qui ne se vendent pas !

Cette phrase vaut, mon sens, toute une longue discussion ; elle dit tout dans sa brièveté : la révolte de l’artiste contre la mode qui voulait le renfermer dans un éternel et même cadre, et sa fierté qui n’acceptait pas l’engouement pour la suprême satisfaction du peintre ; il ne comprenait pas que l’appréciation d’une œuvre pût reposer sur une autre préoccupation que la qualité d’art. Il y avait donc des tableaux de vente et d’autres qui ne l’étaient pas ? Oui, et la preuve en était que de magnifiques toiles restaient pour compte au peintre, tandis qu’on s’arrachait les autres, d’un aspect plus aimable et qui ne les valaient pas.
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Couture était puni par où il avait péché ; il avait voulu être riche ; il l’était, mais il n’était plus que cela. Dans ses dernières années, il ne travaillait plus que pour l’Amérique, qui lui était restée fidèle dans la débâcle de sa renommée. Les Américains n’y regardaient pas de si près ; ils achetaient le nom.

L’artiste qui n’est pas poussé en avant par l’éternel désir de faire mieux s’éteint dans la contemplation de lui-même.
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La note dominante de l’art de Delacroix est le drame : on peut dire de lui qu’il est le Shakespeare de la peinture ; il a du grand écrivain la conception majestueuse, l’art de peindre un caractère en quelques traits, la couleur puissante. Ce qui le préoccupe, c’est le drame de toutes les époques, de toutes les littératures et de tous les milieux.

Delacroix ne charme pas, il bouleverse ; il terrasse par la grandeur de la mise en scène, l’énergie de l’exécution et la magie de la couleur.

Le dramaturge est inséparable de son génie, sous quelque forme qu’il se manifeste.
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