Le titre est joli. Cette route est le prétexte à des allées et venues dans la mémoire de l'auteur, et à une enquête sur un petit frère disparu dont elle n'a pas de souvenirs. Ou plutôt sur la façon dont elle a pu ressentir, à deux ans, l'effacement dans sa vie à elle, de ce bébé de deux mois.
L'aboutissement de l'enquête tenant dans l'avant-dernier chapitre, « Maryvonne », et dans le dernier paragraphe du « Post-scriptum », le reste du livre cherche sa justification et, pour moi, ne la trouve pas. Il y a une démarche sans doute, dans l'évocation désordonnée des souvenirs de l'auteur, mais sa logique m'échappe, et son utilité ne m'apparaît pas.
Je n'en retiendrai que l'anecdote suivante :
Julie Wolkenstein était à deux ans, à Tignes, alors que j'y séjournais adolescente, lors des avalanches mortelles de 1969. Mais il n'y a bien que moi que cela peut intéresser.