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EAN : 9782070308811
192 pages
Gallimard (26/10/2006)
3.3/5   23 notes
Résumé :
Juillet 1911, une matinée d'été dans la campagne anglaise. Edward Sanders marche le long de la rivière. Il rentre chez lui, mais personne ne l'y attend. Ni Susan, ni les enfants. Tous le croient en ville, sagement assis à son bureau. Susan Sanders parcourt les rues de Londres. Personne ne sait qu'elle s'y trouve. Pas Edward en tout cas. Elle va lui faire une surprise, aller le chercher à l'étude, pénétrer dans cet immeuble inconnu où il passe ses journées. Aujourd'h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Années 10, le monde est encore clément.
Edward fait demi-tour sur le quai de la gare, renonce à sa journée de travail à Londres et revient tendrement surprendre ce qui se passe dans son délicieux cottage quand il n'est pas là.
Ce même jour, Suzan, sa femme prévoit de le rejoindre exceptionnellement au travail où bien sûr il n'est pas.
Pérégrinations de chacun, pensées vagabondes, retour sur une vie de couple et de famille, commune et singulière…

Rien de scabreux malgré cette intrigue qui pourrait être vaudevillesque, mais le plaisir de cette blague gentille, la vie de chacun qui s'égraine, les mystères qui persistent au sein d'un couple et le cimentent, la vie qui passe avec ses émotions, ses surprises…et toujours, à la fin, ce petit retournement nostalgique.

On retrouve bien là tout ce que j'ai aimé jusque là chez Julie Wolkenstein, sa malice, sa délicatesse, ses recoupements, son amour de James, ses pirouettes entre réel et fiction, pour un roman toujours charmant ; un peu moins abouti, sans doute (c'est son deuxième roman), mais tout est là, et j'aime ces livres piquants et tendres, faits de petites choses, de sentiments décryptés, de clin d'oeils à la littérature et au souvenir de ceux qui ne sont plus.
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Tu as cherché dans ta PAL (vielle Pile A Lire) un roman qui pourrait coller au thème du mois anglais... et tu es tombé sur ce livre, qui n'a d'anglais en définitive que le titre, puisque l'auteure est française. Mais peu importe, tu as décidé que tu avais envie de plonger dans cette heure anglaise malgré tout, c'est donc ta petite contribution au challenge... Nous sommes en juillet 1911, dans la campagne anglaise, et Edward Sanders s'apprête à prendre le train pour Londres, comme tous les matins, pour se rendre à l'étude où il travaille. Sur le quai, il reçoit un télégramme lui annonçant qu'un désagrément oblige l'étude à le prier de rester chez lui aujourd'hui. Edward est désappointé, et part se promener le long de la rivière, puis rentre dans son foyer en catimini, s'allonge sur le lit conjugal, tout cela sans prévenir sa femme, ni sa famille, occupée à organiser une réception de fiancailles le soir. Edward occupe ce moment hors du temps à revoir le fil de sa vie et se laisse bercer par la poésie et les lumières du jour. Pendant ce temps, Susan, son épouse, se rend elle à Londres par le train suivant, pensant surprendre son époux à son bureau, l'inviter à déjeuner et en profiter pour lui révéler une future naissance. Tous les deux se manquent donc, et se retrouvent le soir sans rien raconter de ce qu'ils ont fait, laissant en suspend cette journée particulière qui a réveillé les fêlures et les joies du passé... Et comme il était doux pour toi lectrice de te promener aux bras de ces deux êtres ancrés dans leur époque mais perméables aux bruissements de ce qui les entoure. L'écriture de ce roman est précieuse et délicate, et se déguste comme un roman proustien. La force des sentiments, des passions, affleure seulement à la surface. Et tu as aimé ce contraste entre le calme apparent des protagonistes, leur réserve, et la forte émotion que la chute d'un simple bout de papier par exemple, une photographie, la vue d'un foulard, peut provoquer au plus profond d'eux. Une belle sortie de PAL !
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Eté 1911. Edward Sanders rentre chez lui. Il n'a pas pris le train qui le conduit, tous les jours, sur son lieu de travail à Londres. Il a été prévenu par télégramme que son rendez-vous avait été annulé : un incident qui perturbe son quotidien réglé. Chemin faisant, il songe à son enfance solitaire et se souvient de ses soldats de plomb dont il croyait qu'ils prenaient vie, dès qu'il avait le dos tourné… Une pensée et une situation inattendues qui le poussent bientôt à tenter une expérience : puisque personne ne l'attend, il observera à distance sa famille et les gens de maison, autres soldats dont il ignore le quotidien…
Le même jour de juillet 1911. Susan Sanders décide de faire une surprise à son époux en le rejoignant à Londres. Bien entendu, elle ne l'y trouve pas. Elle avait pourtant une grande nouvelle à lui annoncer…
XXe siècle. Susan Sanders, arrière-petite fille de la précédente, attend avec impatience la visite de son amie Sarah pour partager avec elle sa découverte. Elle vient de trouver, dans la maison familiale dont elle a hérité, les agendas de son aïeule…

Une agréable promenade dans la campagne anglaise.
Un court roman très bien écrit qui entraîne le lecteur dans une agréable promenade dans la campagne anglaise et parmi les souvenirs, les chagrins, les bonheurs des divers protagonistes.
Si j'ai beaucoup apprécié cette lecture et savouré son atmosphère, j'en attendais toutefois davantage. le roman essaime plusieurs secrets et détails symboliques qui encouragent et permettent quelques tentatives d'interprétation, mais n'en laisse pas moins de nombreuses interrogations sans réponse et le lecteur face à ses incertitudes…
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La quatrième de couverture de ce livre retrace assez bien ce qui s'y passe. J'ai aimé cette ambiance où chacun des deux personnages redécouvre son univers à un moment inhabituel, cela leur permet un autre regard, leur procure d'autres sensations.

En revanche, je me suis un peu mélangé les personnages, amis et famille évoqués dans leurs souvenirs.

Je me demandais bien comment tout cela allait finir car un petit mystère qu'on devine assez vite est évoqué tout au long de l'histoire mais la fin m'a surprise sans m'apporter les réponses que j'attendais. Ou alors je n'ai rien compris !

Donc, un avis mitigé au final alors que je pensais au départ lui donner un avis plus positif.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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C'est parfois difficile quand on a aimé un livre d'en dire qq chose.... j'ai adoré "l'heure anglaise", sa lecture m'a charmée, il m'en reste un souvenir ému. Je me souviens qu'il n'y a pas vraiment d'histoire (c'est une journée a priori banale racontée par le mari et par l'épouse), je n'en ai pas compris la fin et pourtant ce court roman m'a enchanté.
Le style est un délice de poésie et de délicatesse. Je crois que l'auteur pourrait me raconter n'importe quoi y compris l'annuaire de Paris et je serais sous le charme. Après avoir lu ce roman j'avais même décidé de faire des études de littérature !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tout aurait pu commencer la veille au soir lorsque, se penchant à la fenêtre pour secouer la cendre de son cigare, Edward avait constaté que l’électricité de la cave était restée allumée. Quatre rectangles de lumière s’étiraient sur la pelouse, découpant dans l’herbe noire des écrans rassurants d’un jaune franc. Dans le silence de cette nuit d’été, il avait imaginé un instant une menace possible, quelques rôdeurs peut-être, qui en voudraient à son vin français, et dont il surprendrait les gestes prudents, les ombres révélatrices portées sur son gazon.
Il avait scruté les quatre rectangles d’or, plein d’une admiration incrédule et intacte pour les miracles modernes, l’artifice incompréhensible de cette lumière qui laissait supposer de larges ouvertures au lieu des modestes soupiraux sans barreaux qui ornaient le sous-sol. Puissante, elle organisait la pénombre, dessinait sans les hésitations ni les tremblements de la bougie une frontière précise, définissait les parts respectives du clair et de l’obscur, à environ quinze pieds du perron, juste avant les premiers massifs de Susan.
Edward avait hésité à descendre pour éteindre. Puis il s’était accordé un répit. Il n’avait pas terminé son cigare et prenait un certain plaisir à observer ainsi, d’en haut, ce rayonnement confortable qui résumait prospérité, confort, sécurité. Il n’y aurait pas, se disait-il en soufflant la fumée, de rôdeurs. Rien n’arriverait ce soir aux deux cents bouteilles de sa collection – achats inspirés qu’il commettait depuis dix ans, chaque été, et qui seuls donnaient un sens aux trop longues vacances qu’ils prenaient en Provence avec les parents de Susan. Amoureusement couchées, l’étiquette bien en vue sur le dessus, elles dormiraient tranquilles jusqu’en novembre. Alors seulement la prochaine livraison dérangerait leur bonne ordonnance. Il se rendrait, comme chaque automne, à la gare de Sheldon, identifierait de nouvelles caisses, dont il ne savait pas encore aujourd’hui, à quelques semaines de leur départ, ce qu’elles contiendraient.
Il anticipa avec gourmandise ses visites aux vignobles de l’arrière-pays, dans la chaleur amortie des fins d’après-midi : seul, compétent. Les caves étaient si fraîches là-bas. Pas d’électricité bien sûr, des bouts de chandelle en équilibre sur un tonneau et des propriétaires onctueux, qui lui tendraient un verre aux bords douteux avec toute la révérence due à sa citoyenneté britannique, sa solvabilité, son sens des convenances. Pas de marchandages, jamais. Il avait surmonté ses répugnances de novice, savait maintenant cracher le vin, diriger le jet au centre de la cave. La terre battue aspirait lentement le liquide, qui formait d’abord une mare noirâtre à ses pieds. Edward goûtait, mieux que les crus eux-mêmes, ces manières d’initié, appréciait qu’un certain cérémonial accompagnât la conclusion de la vente. Il avait ses habitudes dans plusieurs petits châteaux varois dont il aimait les noms sonores.
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Vidéo de Julie Wolkenstein
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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