AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,93

sur 22 notes
5
0 avis
4
0 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
1 avis
Une maison hantée, un couple se souvient

Lundi ou mardi, et un héron paresseux ou indifférent

Un roman à écrire

Dans un train, assise en face d'une inconnue, la narratrice laisse totalement son imagination vagabonder, et élabore une théorie au sujet de Hilda Marsh, ladite voisine, théorie évolutive, et complètement à côté de la plaque, mais fort amusante à suivre.

Le quatuor à cordes

Durant un concert, les pensées partent dans tous les sens.

"No, no, I notice nothing. That's the worst of music - these silly dreams. Th second violin was late, you say?"

Bleu et vert

Variations de vert, variations de bleu, autour de soi,

"The frog flops over"The shadow sweeps the green""The aimless wawes sway"

Pour moi une sorte de poème en prose, ciselé, et ... intraduisible. Beaucoup aimé.

Kew gardens

Un escargot dans un massif de fleurs, et des promeneurs dans le parc.

La marque sur le mur

Une simple marque sur le mur, mais quoi au juste, des pensées diffuses et à la fin on sait ce qu'est cette marque.

Mon avis : je vais être franche, je n'ai écrit ce billet que plusieurs jours après ma lecture, et il aurait fallu que je relise, je comptais le faire en français, mais le livre n'était plus à la médiathèque. Mes souvenirs sont imprécis, j'ai beaucoup aimé, mais il faut une immersion dans cette prose pour l'apprécier, et mis à part quelques nouvelles, c'est difficile d'en parler car Woolf a l'art de laisser voir les vagabondages des pensées, comme dans la réalité en fait, difficile de reprendre le fil sans tout relire.

Quelques citations montrant surtout le travail d'écriture de Woolf, sans doute délicat à saisir en français? Il demeure sûrement la sinuosité des pensées. Et il m'en reste à lire!!!
Lien : https://enlisantenvoyageant...
Commenter  J’apprécie          70
Soliloques mentaux et bifurcations de l'esprit pour une après-midi dans l'herbe.
Commenter  J’apprécie          70
"Je veux penser paisiblement, calmement, avec tout l'espace dont je peux disposer, sans jamais être interrompue, sans jamais avoir à me lever de mon fauteuil, pouvoir passer facilement d'une chose à une autre, sans ressentir la moindre hostilité, sans rencontrer le moindre obstacle. Je veux couler de plus en plus profond, loin de la surface avec ses faits brutalement séparées." le résultat de cette pensée libérée, est ce petit recueil de huit nouvelles. Virginia Woolf y laisse s'exprimer son flot de pensées, sa fantaisie, sa recherche littéraire. "Lundi ou mardi" fut publié en avril 1921 et chacun des textes qui le compose est un petit univers en soi marqué par les impressions, les sensations. Les huit textes sont très représentatifs du travail de Virginia Woolf.

"Une société" évoque la misogynie de la société anglaise de l'époque et le peu de femmes écrivains ou peintres sur un ton drolatique. "Un roman non écrit" place deux femmes dans un wagon de train. L'une d'elle tente de deviner la vie de l'autre à travers les traits de son visage, ses vêtements, ses attitudes. "T'ai-je bien lue ? Mais le visage humain - le visage humain au-dessus de la page de caractères imprimés la plus dense contient plus, dissimule plus." Dans "La marque sur le mur", l'esprit divague, s'évade à partir de l'observation d'une tâche sur un mur. Les pensées passent d'un sujet à l'autre en continu.

Mon texte préféré est "Kew Gardens". L'auteur choisit de se fixer sur une plate-bande du jardin comme on placerait une caméra que l'on laisserait tourner. Elle y observe ce qui se passe dans la plate-bande (fleurs, insectes) et autour (des gens se promènent, discutent). "Comme il faisait chaud ! Si chaud que même la grive avait choisi de sautiller, comme un oiseau mécanique, à l'ombre des fleurs, avec de longs arrêts entre deux mouvements ; au lieu d'errer sans but, les papillons blancs dansaient l'un au-dessus de l'autre, faisant de leurs éclats blancs le contour d'une colonne de marbre effondrée au-dessus des fleurs les plus hautes ; les verrières de la palmeraie brillaient comme si tout un marché rempli d'ombrelles d'un vert éclatant avait ouvert sous le soleil ; et dans le ronronnement d'un aéroplane, la voix du ciel d'été soufflait son âme farouche."

"Lundi ou mardi" permet de mesurer toute l'audace littéraire de Virginia Woolf, sa recherche permanente pour exprimer les sensations qui peuplent nos esprits. Se dégage de ces huit textes une délicate et sensible poésie.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
Commenter  J’apprécie          60
Virginia Woolf, pseudonyme d'Adeline Virginia Alexandra Stephen (1882-1941), est une femme de lettres anglaise, l'une des principales auteures modernistes du XXe siècle. Bisexuelle et féministe, elle fut une figure marquante de la société littéraire londonienne et un membre central du Bloomsbury Group, qui réunissait des écrivains, artistes et philosophes anglais, groupe au sein duquel elle rencontrera Vita Sackville-West avec qui elle aura une liaison durant toutes les années 1920. Woolf souffrait d'importants troubles mentaux et présentait tous les signes de ce qu'on nomme aujourd'hui, troubles bipolaires. En 1941, à l'âge de 59 ans, elle se suicida par noyade dans l'Ouse, dans le village de Rodmell (Sussex), où elle vivait avec son mari Leonard Woolf, écrivain lui aussi. Elle avait commencé l'écriture comme activité professionnelle en 1905 pour le supplément littéraire du Times et un premier roman en 1915.
Lundi ou mardi paru en 1921 est un recueil de huit nouvelles. J'aime Virginia Woolf, même si l'écrivaine n'est pas toujours simple à lire, mais là avec ce bouquin j'ai beaucoup peiné.
Deux textes hyper courts d'une page ou deux (Lundi ou mardi, et Bleu et vert), comme des écrits en apesanteur, sans intérêt précis et une nouvelle plutôt hermétique, le Quatuor à cordes, qui m'a bien ennuyé. Un Roman à écrire bien que complexe est intéressant, lors d'un voyage en train la narratrice observe une femme en face d'elle et en déduit/invente une histoire à son propos… La marque sur le mur, ouvre la porte à des divagations, supputations sur l'origine d'une petite trace sur un mur, jusqu'à la chute toute bête qui amène une touche d'humour.
Les trois autres nouvelles sont plus abordables. Une Maison hantée, avec son couple de gentils fantômes qui se remémorent le temps passé ici. Plus terre à terre, Une Société, est un texte plus politique et féministe ; des femmes créent un club, « une société questionneuse » qui s'interroge entre autre sur la supposée supériorité des hommes. Kew Garden est une très belle nouvelle, très poétique, quelques personnes se promènent dans ce parc de Londres, certains évoquent des souvenirs, d'autres on ne saisit que des bribes de leurs dialogues…
Tous ces textes jouent sur les sons, la musique, les couleurs, les odeurs, ces stimulations de nos sens qui aiguisent notre mémoire et nos sensations. Il y a nécessairement de très bons passages, il s'agit de belle littérature mais là, le niveau est trop haut pour moi. Il faut savoir reconnaitre ses faiblesses.
Commenter  J’apprécie          40
Ce recueil propose huit nouvelles inédites de Virginia Woolf, toutes très différentes les unes des autres, que ce soit au niveau des thèmes abordés ou du style d'écriture choisi, comme autant de facettes de cette écrivain avant-gardiste. A l'image de ses romans, certains textes sont assez difficiles d'accès et j'ai parfois eu du mal à ne pas décrocher... Heureusement, l'avant-propos nous donne les clés de lecture de chacune des nouvelles ! J'ai toutefois aimé la variété de ces textes résolument modernes, allant de la critique du sexisme de l'époque à des écrits plus conceptuels, comme Bleu et vert, véritable peinture réalisée avec des mots.

Merci à Babelio et son opération Mass Critique de m'avoir permis de découvrir ces textes inédits !
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          40
Lundi ou Mardi est un florilège de nouvelles peu conventionnelles. Virginia Woolf semble parfois s'attacher au contenant de son récit plus qu'à son contenu. le sujet importe peu, parfois. L'important est de construire un univers, de donner au lecteur le pouvoir de se fondre dans un décor et d'en ressentir les sensations.
Les champs lexicaux de la nature, des couleurs, de la lumière et de la transparence reviennent fréquemment. le lecteur n'a qu'à fermer les yeux pour se croire allongé dans un parc, un jardin entouré des personnages, des insectes et ressentir la douce chaleur du soleil qu'elle fait transpirer des pages. Nous sommes happés par l'atmosphère de rêverie éveillée qu'elle met en place.

Le champ lexical de la transparence et de la lumière peut également se rapporter à l'idée de la connaissance et de la découverte de vérité. C'est notamment le cas dans les nouvelles concernant les femmes. Pour, elle, un femme a le pouvoir de se créer un savoir, des idées et de mettre en lumière des connaissances et des vérités au même titre qu'un homme.

J'ai beaucoup apprécié cette chaleur un peu nostalgique, cette poésie dans l'écriture. Ce mélange des genres entre les moments suspendus et les discours plus insolents sur la société qui redonnent du rythme à la lecture.

Cependant, j'ai parfois regretté ce trop plein de description. J'ai totalement adhéré à la démarche de Virginia Woolf mais mon goût se porte plus sur des nouvelles plus percutantes, avec une chute brutale et plus d'actions. Toutefois, cette lecture a été agréable pour moi.
Commenter  J’apprécie          30
1- A haunted house _ Une maison hantée (4 pages)
Un narrateur observe un couple de fantômes, imagine ce qu'ils se disent et s'attendrit de voir à quel point ils sont attachés à la maison et aux souvenirs qu'ils y ont laissés.

2-A Society _ Une société (27 pages)
Le père d'une jeune femme annonce à celle-ci qu'elle héritera à condition de lire tous les livres de la London Library. Devant une telle injustice, ses amies promettent de ne plus faire d'enfants tant qu'elle ne seront pas convaincues que les hommes agissent pour rendre le monde meilleur.

3-Monday or Tuesday _ Lundi ou mardi (2 pages)
Formes, couleurs et cris se confondent dans un tableau kaléidoscope, comme une allégorie des expériences visuelles ou sonores, qui nourriront, plus tard, l'écrivain.

4- An unwritten Novel _ Un roman à écrire (22 pages)
Dans un compartiment de voyageurs, la narratrice observe ses compagnons, particulièrement une dame, et invente sa vie, et même une identité, jusqu'à ce que la réalité lui révèle un peu plus que son imagination.

5- The String Quartet _ le quatuor à cordes (8 pages)
Une salle de concert, une symphonie de Mozart est source de digression sur l'art, les rêveries en général et les superficialités mondaines.

6- Blue and green _ Bleu et vert (2 pages)
Observation sensorielle au travers d'un lustre au reflet vert et d'une marine aux tons océans.

7-Kew gardens (12 pages)
Observations dans un jardin de roses.

8- The mark on the wall _ La marque sur le mur (15 pages)
Le narrateur observe une tache sur un mur, peut-être légèrement bombée, et cogite en imaginant ce que cela peut-être avant de découvrir qu'un escargot est en train d'avancer sur le mur.

****
Livre en édition bilingue anglais-français, page en vis à vis (pratique pour celles et ceux qui veulent lire en VO mais qui n'ont pas tout le vocabulaire). J'ai choisi ce livre en "coup de coeur" parce que j'avais déjà lu Virginia Woolf, que je suis sensible à sa poésie, sa prose. Ce roman rassemble des petits récits assez inégaux en terme d'intérêt0 Je ne peux pas vraiment me prononcer sur des textes de 2 pages. J'ai préféré "une société" qui montre pour moi le talent, l'humour et une certaine distance avec les usages de la société. Je ne parlerai pas ici de tout le contexte de publication du roman. J'ai juste envie de conseiller ce livre à celles et ceux qui ont envie de lire quelque chose de différent, qui a du style, au sens propre du terme.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
Commenter  J’apprécie          10
Texte court mais très (trop ?) mystérieux. C'est, en effet, l'un des textes les plus énigmatiques de Virginia Woolf.

J'ai la sensation qu'elle y questionne la véracité de ce qu'elle voit, avec cette répétition du « Est-ce vrai ? ».
D'ailleurs le titre fonctionne très bien avec cette idée de doute, d'incertitude.
Commenter  J’apprécie          00
A vrai dire, je n'y ai pas compris grand chose : ça risque donc d'être difficile de faire une critique de ce livre. Cependant, c'est très joli à lire, très poétique. Oui, en fait, voilà, je crois que ce livre, c'est de la poésie en prose. I faut se laisser aller à la rêverie en le lisant, et se laisser bercer par la mélodie des mots... J'ai bien aimé.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (65) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginia Woolf

Virginia Woolf a grandi dans une famille que nous qualifierions de :

classique
monoparentale
recomposée

10 questions
197 lecteurs ont répondu
Thème : Virginia WoolfCréer un quiz sur ce livre

{* *}