D'abord, il y a un objet-livre remarquable, un petit format destiné à être expédie, dont la jaquette se transforme en enveloppe , avec plein de détails soignés qui ajoutent à la beauté de la présentation.
Ensuite, il y a la présentation éclairante d'Eusebio
Tabucchi , qui a choisi les lettres parmi les textes qui réussissent "à conjuguer la profondeur des sentiments et la joie exubérante de les manifester et de les partager ouvertement et effrontément , sans rien sacrifier à d'inutiles idoles sociale."
Enfin, il y a la découverte , pour certaines d'entre
elles, des amies de
Virginia Woolf, amies qui eurent une importance capitale dans sa vie. Avec
elles, elle évoque son écriture, ses nerfs usés, ses sentiments à bâtons rompus.
C'est très émouvant de voir que Woolf , pour ménager l'une d'entre
elles, dissimule un décès qui pourrait entraver sa convalescence, avant que de lui révéler la vérité quand elle la sait sortie d'affaire.
La correspondance est aussi l'occasion de découvrir une écrivaine, dont on se fait souvent une idée très austère, use et abuse de surnoms animaliers pour elle-même et ses amis. Une occasion délicieuse d'aller plus avant dans la découverte de cette autrice qu'on limite trop souvent à quelques clichés.
Une édition qui prend le temps de resituer les lettres dans leur contexte.
à (s') offrir absolument.