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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Virginia Woolf fait partie de ces auteurs parfaitement positionnés dans mon compartiment cérébral dédié aux « monuments littéraires classiques incontournables », sans que je sois pour autant capable de citer un seul titre de ses livres ni bien entendu en avoir ouvert un. Alors quand l'occasion m'est donnée de rattraper partiellement cette lacune grâce à des extraits de sa correspondance, je fonce !

Dans Tout ce que je vous dois, recueil de courriers sélectionnés par Eusebio Trabucchi et traduites par Louise Boudonnat et Delphine Ménage, Virginia Woolf apparaît comme ce que je m'imaginais : légère et enlevée pour relater une rencontre, un pique-nique ou quelques potins ; plus sombre et réfléchie pour évoquer la maladie, une déception ou la cause des femmes ; et enfin flamboyante et passionnée à chaque fois qu'elle parle de l'unique but de sa vie : l'écriture.

« La littérature est, sans l'ombre d'un doute, l'unique profession intellectuelle et humaine qui vaille. Même la peinture tend à la pesanteur, et la musique rend les gens lascifs ; tandis que plus on écrit, meilleur on devient ». Écrire rend donc meilleur, et elle encourage Vanessa, Ethel, Vita ou Violet à en faire de même. Sans cacher que cela ne se fait pas sans questionnements ni angoisses : « Comment pourrais-je écrire magnifiquement quand j'essaye toujours de dire quelque chose qui n'a pas été dit, et devrait pouvoir être dit pour la première fois, précisément ? ».

Une découverte enthousiasmante donc, renforcée par le plaisir de tenir dans mes mains le fruit d'un travail éditorial remarquable. Issu des six premiers recueils des Plis, nouvelle collection de livres à envoyer éditée par L'Orma, ce petit format à tout d'un grand : papier, typo, illustrations, façonnage… le contenant est à la hauteur du contenu, prêt à être offert, ce que je ne me suis pas privé de faire. Et ce n'est qu'un début !

Un dernier mot enfin : comment ne pas être touché par les derniers mots de Virginia, écrits à la fin de sa vie où elle a tant aimé, et qui referment ce recueil : « Aimez-moi »…
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D'abord, il y a un objet-livre remarquable, un petit format destiné à être expédie, dont la jaquette se transforme en enveloppe , avec plein de détails  soignés qui ajoutent à la beauté de la présentation.
Ensuite, il y a la présentation éclairante d'Eusebio Tabucchi , qui a choisi les lettres parmi les textes qui réussissent "à conjuguer la profondeur des sentiments et la joie exubérante de les manifester et de les partager ouvertement et effrontément , sans rien sacrifier à d'inutiles idoles sociale."
Enfin, il y a la découverte , pour certaines d'entre elles, des amies de Virginia Woolf, amies qui eurent une importance capitale dans sa vie. Avec elles, elle évoque son écriture, ses nerfs usés, ses sentiments à bâtons rompus.

C'est très émouvant de voir que Woolf , pour ménager l'une d'entre elles, dissimule un décès qui pourrait entraver sa convalescence, avant que de lui révéler la vérité quand elle la sait sortie d'affaire.
La correspondance est aussi l'occasion de découvrir une écrivaine, dont on se fait souvent une idée très austère, use et abuse de surnoms animaliers pour elle-même et ses amis. Une occasion délicieuse d'aller plus avant dans la découverte de cette autrice qu'on limite trop souvent à quelques clichés.
Une édition qui prend le temps de resituer les lettres dans leur contexte.

à (s') offrir absolument.
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J'apprécie Virginia Woolf mais j'ai un peu l'impression avec ce recueil qu'on a un peu cherché à tirer profit de la poule aux oeufs d'or.

Concrètement, même si le recueil d'échanges épistolaires nous fait toucher l'intimité d'un grand auteur, l'effet recherché ne me semble pas pour autant là.

Je n'ai pas eu l'impression de réellement toucher du doigt la profondeur de la relation entre Woolf et ses différents proches. C'est comme lire une étude de texte qui veut approprier plus de significations et de symboles aux mots d'un auteur qu'ils n'en ont vraiment.

Mais bon, n'étant pas une experte et peut-être pas assez fan de l'auteure, je n'en ai pas saisi toute la portée.
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Les éditions Lorma nous proposent un recueil composé des lettres de Virginia Woolf à ses amies, ses amantes et à sa soeur.

Véritable éloge de l'amitié, ce livre décrit les relations intenses qu'elle entretenait avec ses proches. Ainsi nous découvrons les lettres adressées à Nelly Cecil, Vita Sackville-West, Ethel Smyth, Violet Dickinson ou encore à sa soeur Vanessa Bell

Ces femmes avaient en commun l'amour de la littérature mais partageaient également des confidences ou des discussions malicieuses autour de ragots mondains. Dans ces écrits, Virginia dévoile aussi ses doutes et ses questionnements au sujet de son écriture.

L'ampleur de cette correspondance pleine d'esprit révèle une autre facette de la personnalité de Virginia Woolf. Au-delà de l'écrivaine, Virgina devient l'amie bienveillante, sensible et à l'écoute de ses proches. Ce recueil témoigne ainsi de son attachement pour ces figures féminines. Au fil des lettres, nous découvrons à quel point ces relations ont façonné sa vie et influencé sa construction personnelle et littéraire.

J'ai aimé ce doux moment dans le cercle amical et intime de Virginia Woolf.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Une lecture qui permet de découvrir un peu la personnalité de cette grande dame. C'est intéressant et donne envie de découvrir ses oeuvres. Quand aux travail éditorial, c 'est vraiment très mignon et bien pensé, c'est une très belle collection et une excellente idée. Je n'hésiterais pas à piocher d'autres élements dans la liste des auteurs.trices dont les correspondances ont été déjà publiées.
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