"Un grand classique de la science-fiction."
Dans certains cas, la manière dont un bouquin devient un "grand classique" – de la science-fiction ou d'autre chose d'ailleurs – est pour moi un grand mystère...
"Un chef d'oeuvre de la littérature jeunesse sur la tolérance et la différence", nous dit l'édition Castelmore en 4ème de couverture.
Et là, je me suis demandé si le gars/la fille qui a écrit ça l'avait vraiment lu.
Un gosse noir qui se fait ostraciser par sa tribu de barbares blancs primitifs, mais qui un jour trouve une arme technologique et les soumet par la peur, est-ce que c'est là qu'on est censé s'esbaudir sur ce monument de tolérance envers la différence ? Je suis perplexe.
Donc, ça commence par la Guerre du feu. Une pâle copie, hein. Je ne dis pas que la Guerre du feu est le meilleur roman du XXe siècle, mais si vous devez choisir entre la Guerre du feu et
Niourk, prenez le premier sans hésiter.
Puis, on arrive en présence de monstres mutants et ça tourne à l'orgie de sang et de tripes (et là je me suis demandé : qui a décidé que ça devait être de la littérature jeunesse ? L'auteur, plutôt connu par ailleurs pour des romans de SF pour adultes de série B, ou son éditeur ? Parce que franchement, je suis pas bégueule, mais ça m'a pas donné super envie de le mettre entre les mains d'un môme de 11 ans, âge minimum conseillé... et la suite non plus, d'ailleurs).
Quand soudain, les radiations, les terrrrrribles radiations. On meurt dans d'atroces souffrances, on gonfle en quelques secondes comme des ballons de baudruche et... on s'envole. Oui oui.
Et là je me suis dit : merde, dans les années 50, l'effet des radiations était déjà documenté, non ? du coup, j'hésite entre considérer Stefan Wül comme en retard sur son temps, ou au contraire, le percevoir comme un visionnaire... parce que quand même, j'ai trouvé que ça ressemblait drôlement aux Lapins crétins.
Pour la fin... bon, je vais pas tout raconter. Pis ça tombe bien parce que j'ai plus trop de mots tellement j'ai trouvé ça débile.
J'ai bien essayé de m'envoyer en perfusion des critiques dithyrambiques, pour essayer de comprendre le génie qui m'a échappé dans cette oeuvre, mais non, décidément, rien à faire. Ça restera un mystère à jamais.