Les graviers que roule ici la langue, en ses harmonies rauques, sont les souvenirs d'une enfance paysanne, les scènes d'une vie dont l'histoire s'empresse d'effacer les traces, plutôt que de faire face aux changements qui ont secoué l'Allemagne et à une culpabilité collective difficilement assumée. Lorsque la parole est captive, il n'y a pas de tâche plus urgente que de dire. La poésie sauve de l'oubli et fait lien. Elle ouvre un espace partagé - celui de la révolte...
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