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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chine, puis Japon, des premières années du 20ème siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale.. du bateau du départ à celui du retour, au fil de ses lettres et de ses écrits intimes, 40 ans de la vie d'une femme en Extrême -Orient, dans la première moitié du vingtième siècle. Plantée en terre étrangère tel l'arbre à gingembre qui donne son titre au roman, Mary aura dû surmonter bien des épreuves et tsunamis personnels avant d'acquérir sa liberté, son indépendance économique, tout en assistant à l'essor du Japon moderne. Un bouleversant, un pudique et merveilleux roman, à mon avis trop méconnu en France.
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En 1903, Mary Mackenzie, une jeune fille de 20 ans, naïve et élevée en Irlande dans le cocon d'une famille bourgeoise part pour Pékin, là où son futur mari l'attend. Elle ne connaît pas vraiment le monde qui l'entoure et en fait les premières découvertes à bord du bateau qui l'emmène pour Pékin : elle remarque la différence et l'inégalité des classes sociales, elle « découvre » l'alcool, elle voit des dauphins pour la première fois…

Arrivée à destination, ces découvertes continuent : guerre/ révolte (avec notamment la révolte des Boxers), la misère ("La misère n'est pas comme chez nous, confinéé à l'écart, on la trouve partout, parfois sous d'horribles formes") , la culture du pays (avec les pousse pousses) et certaines choses de ce pays la mettent mal à l'aise comme l'indifférence des occidentaux envers les natifs du pays…

Mais cette aventure ne s'arrête pas à de simples découvertes, mariée, elle s'ennuie dans sa maison (qu'elle n'aime pas) du quartier des ambassades :"Ici, il n'y a rien à faire" . Elle est déçue de la vie qu'elle y mène ; elle voudrait comprendre le peuple de ce pays en parlant leur langue, ou encore se mêler à la population en allant au marché…

Jusqu'au jour, où, étouffant, elle fait la connaissance d'un officier nippon : rencontre qui changera sa vie à jamais et qui la mènera au Japon…



Ce roman m'a transportée, m'a émue… Bref, j'ai adoré le lire !

Au début, on découvre Mary, une jeune fille naïve qui ne connaît rien du monde extérieur. Elle a été élevée dans la bourgeoisie et arrive à Pékin. Elle doit alors devenir du jour au lendemain une femme puis une mère, ceci sans aucune aide puisque toute sa famille est restée en Irlande. Elle n'est, en quelque sorte, pas préparée à cette nouvelle vie et va se retrouver devant des choix, des décisions à prendre… mais ce n'est pas toujours les bonnes qu'elle prendra !

Ce roman est en fait les pages du journal intime de Mary : carnet qu'elle devait tenir et envoyer par la suite à sa mère mais dont elle décide, dès le début du roman, de garder pour elle et d'y écrire tout ce qu'elle ne pourra pas dire (écrire) à sa mère. Les autres parties du roman sont consacrées aux lettres que Mary envoie à sa mère, à des amis… Par ce carnet et ces lettres, on est, en tant que lecteur, plongé dans les pensées de Mary et donc dans sa vie ! On suit sa plume, son regard, et on doit lui faire confiance ! On se sent tout de suite proche de cette jeune femme, on lui pardonne ses erreurs et on admire son courage !

« Une odeur de gingembre » est un condensé de plusieurs thèmes : découvertes culturelles de la Chine et du Japon (mode de vie, odeurs…), la relation de ces pays avec l'Occident (conflits, guerres…), les conditions de vie et les conditions climatiques (tremblements de terre, chaleur…), mais aussi l'amour et l'amitié !



Ce que j'ai adoré dans ce roman est tout d'abord son héroïne : on découvre beaucoup de choses par ses yeux, ce qui est merveilleux ! Par exemple, lorsqu'elle arrive à Pékin, elle a l'impression d'être restée en Europe (à cause de l'architecture de Pékin). Mais on la voit aussi « chuter » (moralement, socialement…) et « remonter » la pente (quand cela est possible !). Ça a été un plaisir de la suivre, on la voit évoluer, s'émanciper, se forger sa propre personnalité… On découvre petit à petit cette femme forte qu'elle a toujours été !

J'ai aussi beaucoup aimé ce pêle-mêle de thèmes qui nous fait découvrir de nombreuses choses sur les pays du Moyen Orient (coutumes, histoires…) et qui nous en apprend plus sur les moeurs du temps (qu'il s'agisse de moeurs japonaises/chinoises ou européennes).



En somme, ce fut une magnifique lecture que je vous conseille de tout coeur !

Lien : http://voldelivre.canalblog...
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Magnifique histoire d'une jeune femme écossaise hors du commun , racontée à travers son journal et les lettres à sa mère et à son amie, traversant la fin du XIX et le debut du XX siécles et l'océan pacifique pour aller rejoindre en Chine un futur mari qu'elle connait à peine .
Son caractére indépendant, son refus de se plier aux conventions strictes de l'époque lui feront perdre outre son honneur et son mari mais surtout ses enfants, blessure qu'elle gardera toujours ouverte.
A force de volonté et d'obstination ainsi qu'un sens affuté des affaires, elle réussit à se créer un havre de quietude dans un Japon pétri de traditions ancestrales .
J'ai été enthousiasmé par ce livre, l'héroine est attachante, petit bout de femme qui fait front aux archaïsmes de son monde occidental et aux traditions ancestrales du Japon, les personnages féminins qui l'entourent sont également bien décrits, originaux.
Un excellent moment de lecture !

Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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Je ne résumerai pas ce livre qui donne à percevoir les transformations qui s'opèrent dans la vie, la sensibilité, les points de vue de "l'héroïne" au fur et à mesure de son existence asiatique. le livre, tout en légèreté, évite les pièges de la psychologie (ou du moralisme) pour nous laisser percevoir ce qui est dit et tu ou non-mentionné. Magnifiquement construit tenu et écrit. Un chef-d'oeuvre !
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Ce roman raconte la vie de Mary Mackenzie, une jeune écossaise, qui part en Chine rejoindre son futur mari, dans les années 1900. Déçue par la vie conjugale, son histoire va prendre un tournant difficile à vivre à cette époque. Elle relate sa vie dans ses journaux intimes, d'abord en Chine puis au Japon. C'est réellement enrichissant et on sent qu'Oswald Wynd a vécu une partie de sa vie en Asie, tant l'atmosphère respire la réalité.
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En anglais le nom est "tree", soit "arbre", d'où le titre original du livre : The Ginger Tree. le titre français n'est pas éloigné en reprenant la thématique végétale et la symbolique de la plante dont l'odeur est si caractéristique. 
Le gingembre survit malgré les mauvaises intentions de Sato et malgré le cataclysme qui ravage la maison et le jardin.
L'arbre est robuste, tenace et résistant. Mary Mackenzy le considère comme un "présage" et le place de manière à ce qu'il domine "la colline artificielle" (p 346) et ce, bien qu'elle ait conscience que "[s]on arbre à l'odeur de gingembre (...) reste un étranger obstiné" (p 361).
Il est à son image.
Ce titre fait partie de ma liste "Titres d'ordre végétal".
voir plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2020/11/17/oswald-wynd-une-odeur-de-gingembre/
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J'ai tout simplement adoré ce roman d'Oswald Wynd plein de sensibilité, qui nous décrit la vie d'une jeune écossaise débarquant un Chine pour y épouser un officier britannique.
La jeune fille s'ennuie sérieusement au sein de cette société coloniale et tente de se rapprocher de la population locale. Elle dégringole les échelons de la société et finit par devenir la maîtresse d'un officier japonais (elle touche le fond socialement parlant...) qu'elle suivra jusqu'au Japon. J'ai beaucoup aimé la forme du roman entre journal intime et récit épistolaire et la description des sociétés orientales en ce tout début de XXème siècle. Au fur et à mesure que notre héroïne dégringole cette échelle sociale, elle s'émancipe et trouve plus de liberté. C'est aussi un magnifique roman initiatique au cours duquel une jeune femme devient une femme aussi solide qu'un roc. Très belle écriture.
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Ce roman raconte la vie de Mary MacKenzie d'abord toute jeune femme qui part en Chine en 1903 pour épouser un anglais. Elle raconte sa vie au travers de son journal intime commencé à bord du bateau qui l'emmenait vers sa nouvelle vie tellement éloignée de celle qu'elle connaissait jusqu'alors, que ce soit géographiquement que dans le mode de vie. elle n'a aucune idée de ce que être une femme mariée dans un milieu si différent implique.

Son journal nous fait découvrir qu'elle est aussi un peu à côté de sa propre vie.

Elle a une brève aventure avec un officier japonnais et tombe enceinte. C'est un scandale : son mari la rejette et lui retire sa fille encore bébé. Mais plutôt que de retourner dans la honte en Écosse, elle commence une nouvelle vie au Japon, d'abord sous la protection de son amant. Lorsque son fils lui est aussi enlevé, elle reste malgré tout au Japon et en traversant des hauts et des bas, elle se fait une vie plutôt moderne pour l'époque et pour le pays qui devient le sien.

Ce récit qui couvre toute une époque entre 1903 et 1942, permet de découvrir le mode de vie de cette période pour les femmes, que ce soit en Europe ou en Asie : les conventions, les habitudes font qu'elles n'avaient pas leur mot à dire... et le personnage de Mary est une féministe avant l'heure, une féministe malgré elle!

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, écrit par un homme qui a vécu jusqu'à ses 20 ans (en 1933) au Japon mais qui donne une vraie voix à cette femme qui évolue, se pose beaucoup de questions sur elle et sur le monde. J'ai trouvé cela très riche!

La seule chose qui m'a gênée c'est la rapidité avec la quelle ses enfants sont mis de côté...peut-être est-ce dû à l'époque ou est-ce que c'est parce que l'auteur est un homme ?
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Une lecture très intéressante, instructive, étonnante. Comme à d'autres lectrices/ lecteurs, ce roman m'avait été chaudement recommandé, maintenant je sais pourquoi.
Mary Mackenzie est une très jeune femme écossaise qui part en Chine épouser un homme, un militaire qu'elle ne connait pas.
Elle se montre intrépide déjà sur le bateau puisqu'elle envoie balader son corset, ce carcan vestimentaire imposé aux femmes à cette époque.
La Chine en 1903...le mariage, son installation, la vie d'expatriée et bientôt une grossesse et la naissance d'une petite fille, Jane.
Mais au cours des mois suivants, et alors que son mari est en déplacement militaire, elle a une liaison avec un aristocrate japonais, militaire aussi et qui soigne ses blessures de guerre à Pékin. de cette liaison naîtra un garçon et ce sera le bannissement pour Mary, la répudiation totale.
Elle commencera une nouvelle vie au Japon, d'abord sous la tutelle économique de son amant, mais très bientôt elle se révélera une excellente femme d'affaires.
Elle sera séparée de son petit garçon dans des conditions très dures, mais elle continuera à faire face à son destin et réussira très bien dans le milieu de la mode occidentale jusqu'à son expulsion du Japon à la suite de l'attaque de Pearl Harbor.
La description de la Chine de 1903-1904 ainsi que celle du Japon de 1905-1944 sont très réussies, très fouillées. En lisant Monsieur Wynd, j'avais l'impression de lire du Balzac avec cette minutie dans le descriptif. Un régal.
En revanche, j'ai trouvé que ce livre dénotait très fort une écriture masculine : aucune sentimentalité, aucune trace de sensibilité féminine, ni d'érotisme, mais des faits concrets analysés froidement par un homme.
On peut voir sur Youtube l'intégralité de la série anglaise qui a été tirée du livre en 1989, en 14 vidéos de 15 min chacune, (en tapant sur le clavier "The Ginger Tree Youtube"). C'est vraiment une adaptation très libre du roman, mais c'est un petit plus pour les nombreux amateurs de ce livre.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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La jeune Mary Mackenzie a à peine 20 ans lorsqu'elle quitte son Ecosse natale et embarque pour la Chine afin d'y épouser Richard Collinsgsworth, un attaché militaire britannique auquel elle est fiancée. Dès la traversée, le voyage met à mal les certitudes de la jeune femme qui prend le parti de confier ses interrogations et ses états d'âme à un journal. Nous sommes le 9 janvier 1903 lorsque Mary écrit ses premières lignes ; les dernières sont datées de 1942.

Entre ces deux dates, Mary écrit avec plus ou moins de régularité, en fonction des événements qui surviennent dans son existence. Une existence qui est tout sauf un long fleuve tranquille. L'adaptation à Pékin, au lendemain de la Révolte des Boxers, se révèle à la fois difficile et passionnante pour la jeune femme dont le comportement s'éloigne rapidement de ce que l'on attend traditionnellement d'un membre de la communauté européenne. Souvent seule au gré des missions accomplies par son époux, Mary ne tarde pas nouer une relation avec un officier japonais dont elle attend un enfant. Rejetée par son mari, mise au ban de la société britannique mais aussi chinoise, Mary fuit la Chine pour le Japon où de nouvelles péripéties l'attendent. Au gré des réflexions inscrites dans son journal mais aussi de lettres qu'elle adresse à sa mère restée en Ecosse et à Marie, une expatriée avec laquelle elle s'est liée d'amitié, c'est à la fois l'histoire de son émancipation et de ses nombreux combats qu'elle nous conte, mais aussi celle de la Chine, puis du Japon, sur fond de conflits européens qui ne tardent pas à avoir des répercussions sur le continent asiatique et sur la vie des expatriés.

Dès les premières pages, Mary se révèle être un personnage très attachant. Cette forte personnalité, capable de s'affranchir d'une éducation traditionnelle pour lutter de toutes ses forces contre une société emplie de préjugés, capable aussi d'assumer les conséquences de ses choix, fussent-elles dramatiques, n'en reste pas moins fidèle à ses idées et à ses amitiés à travers le temps. Son intelligence, sa volonté de comprendre le monde dans lequel elle évolue et de défendre son indépendance dans une société où la femme n'existe que pour et par sa famille en font un personnage extrêmement contemporain et une "compagne de voyage" que l'on quitte à regret !

Lien : http://www.livredailleurs.bl..
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