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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sous la plume sensible d'un homme, le destin d'une femme écossaise en Orient (Chine et Japon) au début du 20e siècle, au milieu des communautés d'expatriés, entre ambassades et colonisations, dans une Asie elle-même en conflit entre conservation d'une société traditionnelle, désir de puissance et nécessité-volonté de développement.
Comme nous lisons les lettres et le carnet intime de Mary, nous suivons au fur et à mesure son évolution de jeune fiancée naïve à femme d'affaires célibataire : ses découvertes, ses libres pensées, ses ressentis (pas tous attachants), forment une histoire de cultures entrechoquées très intéressantes, et d'un point de vue rarement lu en ce qui me concerne.
Une odeur de gingembre est à la fois un voyage magnifique dans un monde inconnu, un destin romanesque, et un regard porté sur des questions de mondialisation, de rapports hommes - femmes, de cultures mélangées ou préservées, de conflits de puissance, et de territoires soumis à la Nature (ce Japon si fragile entre tremblements de terre et tsunami)... questions que l'on croit parfois à tort juste de notre époque actuelle.
Et, ce qui ne gâte rien, c'est un livre qui donne envie à chaque tour de page ou presque de piocher quelques lignes en citation tellement il y a de jolies phrases sans fioritures.
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Attention pépite ! Et pas un petit gravillon doré, non non, une bonne grosse pépite 24 carats !

Quand j'ai ouvert ce livre, je ne savais absolument pas à quoi m'attendre. Impossible de me souvenir comment il a atterri dans ma PAL et comme je ne lis jamais les quat' de couv', je n'avais aucun a priori en me plongeant dans le journal de bord de cette jeune écossaise prête à découvrir le monde. Il m'aura suffi de quelques pages pour savoir que j'aimerais ce bouquin, et de quelques pages de plus pour en tomber amoureuse. J'ai beau chercher, je ne lui trouve aucun défaut. La plume délicate – si surprenante de la part d'un homme (eh oui, moi aussi j'ai de vilains préjugés !), le rythme posé mais pas trainant, le style alliant journal intime et correspondance à sens unique, tout est parfait.

Ecrit en 1977, « Une odeur de gingembre » offre une réflexion résolument moderne sur la Femme et sa condition au début des années 1900, mais également une description vivante et très réaliste de l'Extrême-Orient apportant un éclairage oriental à la grande Histoire du XXe siècle. Tout cela donnant vie au tableau impressionniste d'une vie hors du commun.

Quelle femme cette Mary Mackenzie ! Quelle force de caractère ! Repartir de zéro, reconstruire sa vie pierre par pierre, elle nous prouve que c'est possible... même plusieurs fois... et parfois pour le meilleur ! J'ai l'impression qu'à sa place j'aurais sombré dès les premiers coups, mais elle a eu la force de se relever, à chaque fois. Elle a su suivre son cœur et sa raison, pour devenir une Femme avec un grand F. Et là où ce roman est particulièrement réussi, c'est que malgré toutes les batailles qu'elle aura dû mener, tous les drames qu'elle aura traversés, on ressent au fil des pages un sentiment très nippon d'apaisement, de sérénité. Comme le ruisseau qui creuse inexorablement sa vallée quels que soient les obstacles qu'il rencontre, Mary façonne sa vie obstinément, et tout en douceur.

Un roman profond, d'une grande délicatesse. A lire absolument.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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A travers ce récit, nous suivons la vie d'une toute jeune fille qui quitte son foyer écossais pour la lointaine Chine ou l'attend son fiancé. L'histoire se suit à travers les lettres que la jeune Mary envoie à sa mère ou à ses amies.
Ces écrits m'ont un peu fait penser à ceux de Pearl Buck lorsqu'elle raconte les pérégrinations de ses parents missionnaires en Chine ; il n'empêche que c'est un destin exceptionnel qui est retracé et on mesure l'étendue de la condition féminine à cette époque là ! je dois dire que ça me fait toujours bouillir mais bon... un bel ouvrage à lire
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Quel voyage! et quelle vie! Ce roman épistolaire est l'histoire d'une résiliente, aux traumatismes multiples, qui nous enseigne qu'un "déraciné" peut développer tout de même ses propres racines, que nous pouvons assumer nos différences et vivre au milieu des regards stigmatisants sans honte en faisant sa place envers et contre tout.
Dans l'émission "la grande librairie" du 24 février 2021, Chantal Thomas a déclaré qu'elle ne croyait pas aux phénomènes de causes à effet, qu'elle ne partageait pas le point de vue de Lionel Duroy qui déclarait qu'on devient la conséquence de ce qu'on a vécu. Elle pense que nous vivons dans un chaos permanent et que nos choix se limitent à s'adapter aux événements "en direct". Peut-être qu'il y a un lien entre l'histoire de ce livre et ces deux points de vue.
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J'ai ressenti un lien quasi charnel avec ce livre : finesse et qualité du papier, une touche de rouge dans les pages avec de jolis dessins japonisants, discrets et élégants. Merci aux éditions de la Table ronde pou ce joli objet.
Mary, une jeune écossaise, rejoint en bateau la Chine où l'attend son futur mari. Elle écrit son journal intime. Ayant reçu une éducation stricte du début du XXè siècle, elle a un discours très naïf dans les premières pages. Nous la suivons de 1903 à 1942, en Chine puis au Japon. Cette jeune femme apprend vite à grandir et nous épate par ses ressources, son courage et sa compréhension des peuples.
Je n'avais pas beaucoup de temps pour lire. J'en lisais quelques pages chaque soir. J'ai pu m'imprégner de l'atmosphère de ce roman. Mon seul regret a été de devoir le quitter. A ne pas manquer! Une grande subtilité psychologique et une grande délicatesse!
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Une lecture dépaysante et très agréable, tout en découvrant la Chine et le Japon de cette époque pas si lointaine. J'admire le courage de cette femme, capable de surmonter autant d'épreuves.
Une écriture très fluide, un roman sous forme de journal intime et roman épistolaire. Belle découverte.
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- J'ai écrit une assez longue lettre à maman, mais aucune réponse bien évidemment,
- je ne me souviens de la vie à Edimbourg qu'à travers la brume de mes souvenirs,
- ne pas devenir trop émotive, cela ne plairait pas à Kentaro.

C'est en buvant un thé au jasmin que je vous cite quelques phrases de mary qui reflètent bien l'esprit du livre. Mary Mackenzie quitte son écosse natale en 1903 pour aller rejoindre son futur époux en chine. Sa première escale fut Ceylan, c'est là qu'elle enverra sa première lettre à sa mère et c'est aussi à travers son journal intime que l'on découvre son histoire. Son récit est à la fois très vivant et très moderne.
Tout d'abord Mary nous emmène sur le pont inférieur du bateau normalement destiné aux passagers chinois de 3ème classe, elle nous y emmène pour voir les dauphins sauter de part et d'autre de la proue puis le navire entre dans l'estuaire du plus grand fleuve chinois et Shanghai n'est pas très loin.
C'est assez hideux dira t-elle , il y a des tas de pauvres gens qui vivent dans des bateaux le long des berges, je la sens très sensible au sort des populations locales.
Après son mariage elle habite une maison qui s'appelle "la maison du mur au dragon". Sa vie d'épouse est un échec et j'ai partagé son ennui!!
Quelques démons rodent-ils autour de ces murs de pierre ?
Elle va rejoindre un comte japonais qui se prénomme Kentaro et elle l'aimera passionnément. Elle dira elle-même qu'elle n'avait aucune excuse !
Quelle sera la réaction de son mari ?
Quelle sera aussi la réaction de sa mère lorsqu'elle apprendra que son second petit enfant est à moitié japonais et né en dehors du mariage ?
La légation japonaise a tout arrangé pour que Mary puisse quitter la chine pour le japon.
Bien calée dans un lit sur un matelas importé, Mary va commencer une autre vie, une vie d'errance semée d'embûches qu'elle saura affronter et elle surmontera de grandes douleurs que je n'aurais pu supporter en tant que maman !!

Je n'ai pas assez d'imojis pour traduire toutes les émotions que j'ai pu avoir en parcourant ce récit.
Merveilleux livre qui se passe à une époque bien différente de la nôtre.
Merveilleuse jeune femme qui somme toute est très moderne.
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Suivre Mary McKenzie de 1903 à1942, de son Écosse natale au Japon, en passant par la Chine, offre un merveilleux voyage dans le temps.
Un voyage initiatique durant lequel la jeune fille fraîche, sensible et naïve devient femme et mère, dépendante des hommes de sa vie, puis femme d'affaires indépendante et froide.
Traversant plusieurs décennies, les vissicitudes de son existence, son profond amour de la vie et de la liberté, on découvre un pan de l'histoire et des relations entre Europe et Asie.

La structure du roman sous forme de journal intime, émaillé de récits epistolaires avec sa mère et ses amies permet d'être proche de l'héroïne, en dressant le portrait d'une femme en avance sur son époque, s'étant affranchie de son éducation ecossaise, bourgeoise et rigoriste pour vivre des aventures sur un continent inconnu et devenir maître de son destin; sa lutte permanente est exaltante, malgré les non dits et les renoncements...
Une magnifique histoire d'Amour...
À ne manquer sous aucun prétexte !
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Franchement, j'ai adoré. Mary m'a beaucoup émue par sa jeunesse, son envie de liberté et de connaissance, d'émancipation. En 1903, elle part pour la Chine afin d'épouser son prince charmant (pas si charmant que cela...). Elle aspire à une indépendance très moderne, mais ce n'est pas encore la bonne époque, ni en Écosse, ni en Chine, ni même au Japon. Elle se retrouve alors sans cesse en décalage avec ce qu'elle pense, ce qu'elle veut, et ce que les autres décident pour elle, car à cette époque, et surtout en Asie, la femme n'a pas son mot à dire.
C'est un véritable roman initiatique que nous offre Oswald Wynd. le contact avec la civilisation japonaise enrichit notre héroïne (et nous par la même occasion) et font d'elle une femme accomplie et indépendante, une femme libérée de son éducation petite bourgeoise et des hommes.
Se déroulant sur une longue période, nous suivons, à travers le regard de Mary, l'évolution historique, et pas toujours recommandable, du Japon.
Lien : http://jelisquoi.blogspot.fr..
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Grâce au club de lecteurs de Babelio, j'ai sorti ce livre de ma longue liste de lire en pense-bête, et quelle belle aubaine. Cette lecture fut un régal.
J'ai notamment apprécié la métamorphose du personnage parti, toute jeunette blanche comme une oie sur un bateau qui devait l'emmener vers son futur mari en Chine pour finir à nouveau sur un bateau partant du Japon vers la terre natale quelques 40 ans après.
L'histoire retrace donc ce chemin entre deux pôles comment une petite écossaises bien éduquée, bien dans les rails va doucement se laisser aller vers une "débauche" (du point de vue de la sté de cette époque), et avec quel courage cette femme seule va affronter son avenir, conquérir son indépendance, sa liberté, pour devenir une femme d'affaires.

Le roman est peu banal puisqu'il est écrit sous forme épistolaire et à la fois sous forme d'un journal intime. Cela donne une certaine dynamique au récit, en alternant un ressenti profond du personnage retranscrit dans le journal, et son vécu dans les grandes lignes par les courriers.

Nous apprenons bien des choses sur les us et coutumes de la Chine et plus encore du Japon, j'ai aimé l'histoire des courbettes avec tout ce langage approprié, le dragon pour évoquer les tremblements de terre.
L'évolution des moeurs et de la modernité également est très intéressante (j'ai souri à la description de l'ancêtre de notre réfrigérateur).

Bref, un vrai condensé de savoir, d'histoire les prémices d'une marche vers la mondialisation même si c'est très subtile, elle est bien là près à bondir.

Une écriture très structurée, qui manque sans doute à mon goût un peu de poésie.

Un beau voyage dans le temps, vers l'Orient à la lecture de ce livre que je m'empresse de vous recommander vivement.



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