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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1903, Mary Mackenzie, jeune Écossaise de 20 ans, embarque pour la Chine pour épouser un attaché militaire britannique, Richard Collingsworth. Mais cette union déçoit ses espérances et, après une liaison avec un officier militaire japonais, elle doit fuir au Japon enceinte, rejetée par la société et contrainte d'abandonner sa fille…

Le récit se compose du journal intime et des lettres que l'héroïne envoie à sa mère et à sa meilleure amie. J'avais un peu peur au début, car le ton naïf et presque mièvre me donnait l'impression de lire un roman jeunesse, et je trouvais « l'intrigue » un peu plate (pour ne pas dire qu'il ne se passait pas grand-chose). Mais j'ai bien fait de poursuivre, car ce livre est une petite pépite !

J'ai vraiment été impressionnée par la manière dont la psychologie du personnage est travaillée, et la manière dont l'évolution de Mary se ressent dans celle de son style d'écriture. Si le ton est si naïf au début, c'est parce que l'on voit l'héroïne évoluer au fil du récit (qui s'achève en 1942). On voit Mary passer de jeune femme impatiente de se marier et un peu immature à une femme déçue par le mariage, on la voit devenir mère, puis amante, mais elle mûrit véritablement lorsqu'elle est forcée de survivre seule au Japon. D'abord femme mariée habituée à ne rien faire puis courtisane entretenue, elle devient une femme libre et indépendante, et l'on suit l'évolution de son caractère jusqu'à ses soixante ans, avec une scène finale est particulièrement émouvante. Ce roman comporte donc un important aspect féministe, et montre à travers l'exemple de son héroïne une vraie émancipation féminine.

Le réalisme du roman ne s'arrête pas à la psychologie de ses personnages, que l'on a presque l'impression de connaître, puisque le récit nous transporte en Chine et au Japon dans la première moitié du XXe siècle. Là encore Oswald Wynd nous dépeint à merveille l'évolution de tout un monde, dans les tourments de l'après Révolte des Boxers, de la guerre sino-japonaise, de deux guerres mondiales ou encore de la crise de 1929. le récit est donc très intéressant du point de vue historique, et restitue avec précision la haute société pékinoise dans les légations européennes ou encore la vie quotidienne au Japon, ses traditions et son adaptation aux nouvelles technologies.

La durée du récit est assez déséquilibrée, puisque la moitié du roman environ se déroule entre 1903 et 1905, alors que tout va très vite dans la seconde partie, et la plupart des notes de Mary dans son journal sont espacées de plusieurs mois voire années. Cela m'a un peu gênée, j'avais la sensation de lire un très long épilogue plutôt qu'un véritable récit, mais cela correspond à l'évolution de la mentalité et du quotidien de l'héroïne donc ce choix se justifie.

Le roman est très bien écrit et de nombreux passages sont assez poétiques, notamment au Japon, et se savourent en se lisant lentement…. tout comme l'ensemble du livre, assez émouvant et dans lequel on est « embarqué », même si personnellement je n'ai pas toujours approuvé l'héroïne (notamment dans son attitude vis-à-vis de ses enfants) et ne me suis pas toujours identifiée à elle.

Bref, je recommande Une odeur de gingembre !
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En 1903, une jeune femme de vingt ans nommée Mary Mackenzie part sur un bateau, le Mooldera,jusqu'en Asie, précisément Pékin pour se marier avec un brittanique, Richard Collingsworth, attaché militaire.Elle se marie mais sans ressentir de véritable amour de passion pour son époux. Elle nous décrit son mariage, les festivités, et puis le pays, les gens de Chine, leur description physique, leurs vêtements, leurs coutumes, les pousse-pousse et le climat souvent froid.
Elle va connaître un japonais, et , de fil en aiguille tromper son mari.Il la chasse ; elle rejoint le Japon, où sa vie en déclin, va connaître des jours dramatiques. Va-t-elle survivre ? Son intelligence et sa finesse d'esprit, de même que sa curiosité vont l'aider à prendre le dessus dans une vie difficile en Asie, surtout pour les femmes.
Le lecteur décèle une Mary qui, d'une jeune fille un peu timorée se transforme en une véritable femme éprise de liberté.

J'ai adoré lire ce roman d'autant plus qu'il est écrit sous forme d'une biographie, à trvers un journal, celui de Mary et de ses lettres adressées à sa mère, puis à sa meilleure amie, Marie. J'ai découvert ainsi sa personnalité et sa transformation e&n une femme en avance sur son temps. "Une odeur de gingembre"le titre est explicité vers la fin du roman, mais, dès le départ, on peut déjà y voir son côté exotique avant qu'il ne prenne tout son sens.
Je suis en retard de plus de quinze jours pour le club de lecture; mais je suis très contente et même ravie d'avoir découvert ce roman si passionnant.
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J'avais offert ce livre à ma fille croyant lui faire plaisir, elle qui est avide de culture asiatique et plus particulièrement du Japon. Malheureusement elle n'a pas vraiment adhéré aux aventures ni au personnage de Mary MacKenzie, et elle n'a pas poursuivi sa lecture. Il m'a paru judicieux de prendre le relais et je ne le regrette pas du tout. D'ailleurs ce roman a fait partie de mon Top 6 de l'année 2019. Je me suis plongée avec plaisir dans l'épopée de cette jeune femme aventureuse et féministe, du début du 20ème siècle.

A travers son journal intime et sa correspondance, ce sont 40 ans de sa vie, qui nous sont contés avec subtilité et délicatesse par un écrivain masculin. Tout commence en 1903, Mary MacKenzie, une jeune fille de tout juste 20 ans, issue de la bonne société écossaise, embarque avec son chaperon, sur un navire à destination de Pékin. Elle va épouser un attaché militaire britannique, qu'elle connaît à peine, mais auquel elle a été promise. Un brin naïve, mais volontaire et éprise de liberté, Mary vogue vers l'inconnu rêvant d'une nouvelle vie pleine de découvertes et d'exotisme.
Hélas de nombreuses désillusions l'attendent : mari peu empressé et souvent absent, ennui quotidien, inadaptation à une société coloniale conservatrice où la place de la femme est insignifiante…
Un écart de conduite, une aventure amoureuse avec un officier japonais, dont elle tombera enceinte l'excluront définitivement de la communauté. Elle sera rejetée par sa famille puis condamnée à fuir dans des conditions précaires au Japon, pays à l'époque peu hospitalier, où elle parviendra malgré les épreuves successives à s'assumer et à conquérir son indépendance.

C'est avec plaisir et enthousiasme que j'ai lu Une odeur de gingembre, ce roman passionnant qui nous fait découvrir des cultures et traditions si différentes de celles de l'Europe, l'évolution économique fulgurante du Japon et une période historique tourmentée qui mènera à des conflits sanglants.
C'est aussi le récit d'une émancipation, celle d'une femme attachante, féministe avant l'heure, qui à force de caractère et de volonté, parvient à se libérer du carcan d'une société conservatrice. L'auteur, quoiqu'étant un homme, réussit parfaitement à transcrire les sentiments et désirs d'indépendance de son héroïne.
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Quel bonheur que ce roman dévoré presque tout d'une traite !

Nous faisons connaissance avec Marie, 20 ans, écossaise, alors qu'elle commence la rédaction de son journal, au cours d'un voyage en bateau qui va la conduire à son futur mari, un militaire anglais émigré en Chine, qu'elle connaît à peine. de nombreuses péripéties vont modifier considérablement le destin de la demoiselle.

J'y ai retrouvé ce thème que j'apprécie particulièrement de la condition féminine à l'époque victorienne, avec bien sûr une héroïne qui se révolte contre cet état de fait, osant l'indépendance et refusant la soumission aux hommes et aux règles en cours concernant le mariage

Très intéressant aussi l'analyse des conventions sociales chinoises et japonaises, et encore une fois de la place des femmes.

L'aspect historique est également parfaitement traité et on peut suivre toute l'évolution de la politique internationale tout au long de la première moitié du XXè siècle, puisque le récit s'achève en 1942,

Le récit est rédigé sous forme des lettres ou du journal tenu par l'héroïne, ce qui donne un rythme très agréable et rend le récit vivant. Par ailleurs le cheminement de la prise de conscience de Mary est très bien rendu, de la naïveté initiale à l'indépendance fièrement assurée.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cette odeur de gingembre m'a valu deux nuits blanches exquises et épuisantes, à lutter contre le sommeil pour suivre la destinée de Mary Mackenzie. Mary est une jeune écossaise qui part en Asie, pleine d'illusions, pour rejoindre un futur époux, qu'elle croît aimant, et mener une nouvelle vie dans un monde exotique qu'elle imagine accueillant. Mais elle va rapidement désenchanter. Si sa destinée est à l'image du voyage éprouvant qui va la mener en Chine au tout début du livre, elle y montre déjà, malgré sa jeunesse, une force de caractère et une grande liberté d'esprit. Oswald Wynd nous fait découvrir sa vie au fil de son journal intime et de quelques lettres envoyées à sa mère. Sa vie est un combat pour assumer sa passion amoureuse dans un monde où les femmes se doivent d'être soumises, et pour s'intégrer dans une société japonaise dont les codes lui sont totalement inconnus. Elle paiera d'ailleurs très cher ses "erreurs". Son histoire m'a littéralement bouleversée. C'est remarquablement écrit, intelligent et sensible. Et il faut dire que l'auteur connaît bien son sujet, puisqu'il est né au japon et y a vécu jusqu'à l'âge de vingt ans (il a donc fait le chemin inverse de Mary).
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Voilà un roman qui cumule les genres avec énormément de brio ! Il est historique par cette évocation du Japon sur plus de 40 ans (notamment l'évolution économique). Il est sentimental en décrivant une histoire d'amour difficile et en présentant l'amour maternel de façon poignante. Il est très féministe car il nous dresse le portrait d'une jeune femme soumise aux épreuves de la vie mais qui se révèle forte, déterminée à arriver à ses objectifs, prête à relever les défis. Il est surtout psychologique car, à travers ses lettres, son journal, l'héroïne se livre et j'ai appris à la connaitre, j'ai partagé ses espoirs, ses doutes, ses craintes et je me suis réjouie de ses réussites. le tout témoigne d'une extrême pudeur, d'une sorte de retenue qui complète ce beau portrait féminin. Les autres personnages féminins sont aussi attachants, et authentiques. Quant aux personnages masculins,ils ne s'en sortent pas tous grandis... C'est un peu contraignant au début. le rythme est lent et les longues descriptions sont parfois fastidieuses mais je me suis accrochée au destin de Mary et j'en ai éprouvé beaucoup d'émotions! Je ne verrai d'ailleurs plus les jardins japonais de la même façon ! une mention spéciale pour le titre et la couverture !
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❤❤❤
Arrivée en extrême Orient au début du XXe, d'abord en Chine, puis réfugiée au Japon, Mary se verra contrainte d'en partir au moment de la seconde guerre mondiale. Nous découvrons sa vie, ses révoltes, ses combats à travers son journal et ses lettres à une amie et à sa mère. le caractère de Mary se dévoile très finement au fil des pages, la peinture de la société occidentale colonialiste et celle de la société traditionnelle japonaise sont brossées avec précision, tous les personnages sont bien campés. J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre magnifique écrit avec subtilité et délicatesse. À lire, à relire, à avoir dans sa bibliothèque...
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Une odeur de gingembre : le temps d'une vie . 1903, Mary Mackenzie, 20 ans, quitte son Ecosse natale pour aller épouser Richard Collingsworth, attaché militaire à l'ambassade de Pékin, qu'elle n'a rencontré qu'une fois. Composé uniquement des lettres écrites par Mary dès son embarquement sur le paquebot qui la mène en Chine, puis tout au long de sa vie (à sa mère, à une amie), le récit est celui de son voyage, de son arrivée, de son mariage, puis de toutes les péripéties et tragédies qui vont s'ensuivre, dans un pays dont elle ne connaît ni la langue, ni la culture, à une époque (coloniale) figée par les traditions, les convenances et le patriarcat. La force de ce livre réside autant dans la finesse psychologique de son héroïne et dans sa capacité d'adaptation, que dans la temporalité du récit : on lit cette vie en même temps qu'elle se construit, on suit Mary dans ses faits et gestes, ses pensées, quasiment en temps réel, dans le même présent incertain qu'elle. Ce qui m'a littéralement embarquée, dans un moment de lecture assez troublant et très prenant.
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Janvier 1903. Mary Mackenzie, jeune écossaise de vingt ans, quitte Edimbourg et embarque sur le SS Mooldera en compagnie de son vertueux chaperon, Mme Carswell. Elle rejoint Pekin pour y épouser Richard Collingsworth, qu'elle connait à peine. Mary tient un journal de bord qu'elle utilise dans la correspondance régulièrement échangée avec sa mère, Isabelle Mackenzie. Arrivée à Pekin, elle va rapidement déchanter devant la décevante existence que lui offre Richard, de nature peu chaleureuse. Après la naissance de sa fille Jane en 1904, un drame conjugal lui fera quitter sa famille et la Chine pour le Japon … Afin de ne pas trop dévoiler l'intrigue de ce chef-d'oeuvre, je ne vous en révèlerai pas plus.

Oswald Wynd signe un roman d'une beauté à couper le souffle. Son héroïne, à travers ses confidences épistolaires (et historiques) de grande qualité, nous fait découvrir (pour notre plus grand bonheur) deux pays somptueux, dont les descriptions détaillées sont on ne peut plus captivantes ! le récit de ces périples et mésaventures intimes – superbement bien rédigé sous forme de mémoires – (de 1903 à 1942) en fait incontestablement une très belle réussite littéraire !

Ce serait vraiment dommage, je vous le garantis, de passer à côté d'un tel bijou !
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Une vie: Celle de Mary Mackenzie, victime de son époque, femme pleine de courage. Ce livre nous embarque dans une perpétuelle lutte pour avancer malgré les drames. Cette bataille est sourde, asphyxiante et à la fois pleine de vie et d'espoir. Derrière l'enracinement au Japon se cache probablement l'immense désir de retrouver un fils perdu et un amour caché. Cet ouvrage nous entraine dans le Japon du début du 20eme siècle, les moeurs d'une époque, la force d'une femme qui s'agrippe à la vie et réussit à se forger un monde, en évitant d'ouvrir la malle de son passé. C'est un livre magnifique, lumineux, plein de courage et tout sauf larmoyant malgré l'histoire tragique qui s'en dégage. On ne peut qu'accompagner le narrateur dans sa lutte, s'immiscer dans sa peau, vivre avec lui/elle l'attente, la solitude et la reconstruction d'une vie partie en éclat.
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