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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nous faisons connaissance avec Mary en 1903, elle a alors 20 ans et se trouve sur un bateau en direction de la Chine. Elle écrit un journal qu'elle partage avec nous jusqu'en 1942.

Elle sort du rôle qui lui est assigné et voit son destin bousculé. Elle traverse les épreuves avec beaucoup de sang-froid et surtout sans amertume. Elle est impressionnante par sa capacité à prendre du recul dans les situations les plus dramatiques. Elle fait preuve d'ouverture d'esprit, elle observe, analyse le monde qui l'entoure, s'interroge beaucoup, s'adapte.

Mais la distance qu'elle affiche ne masque en aucun cas ses souffrances, elle a eu ses réactions de douleurs, de désespoir, de rage même. Elle nous épargne ces émotions évidentes qui sont évoquées mais sur lesquelles elle ne s'appesantit pas. Au final, on se souvient d'une femme courageuse, lucide et sans rancoeur contre la vie.

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J'ai été absolument charmée par ce livre... J'ai trouvé une belle histoire, racontée sous forme de correspondance -ou de cahier- rédigé sur l'espace de presqu'une vie. de l'écosse au Japon en passant par la Chine, un voyage qui démarre en 1900 pour prendre fin au milieu de la 2nde guerre.
Des pans de l'histoire vus par une jeune femme en extrême Orient, une culture, une civilisation, une évolution culturelle, c'est passionnant.
Très bien écrit, avec une pointe d'humour, d'une résolue modernité en plus !
Absolument fabuleux.

A LIRE
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Ce livre trouvé en boîte à lire me plaisait, la couverture, le titre... Fidèle à mon habitude, je n'avais pas lu le résumé quand je l'ai commencé. Une jeune femme qui part en Asie, sur un navire, pour y retrouver l'homme qu'elle va épouser... Bon. Rien de bien passionnant. L'histoire est écrite sous forme de journal intime, ça m'a plu, mais l'histoire en soi, au début... J'ai eu du mal à accrocher, J'ai même abandonner le livre. Puis... Puis je l'ai repris. Et par hasard j'ai lu le résumé et j'ai été intrigué. Il y aurait-il une histoire plus intéressante plus loin ? Plus loin que l'histoire un peu mièvre du début ?... Et bien oui ! Et ce fut une sacrée surprise car, même en ayant lu le résumé, on n'a pas tout ce qu'il se passe, bien entendu. Et il s'en passe des choses. On change de pays, de personnages, d'intrigues... C'est une vie qui se dessine devant nos yeux ébahis (et un peu admiratifs, aurais-je ce courage à sa place ? Cette liberté ?) Ce talent aussi ?). Autant j'ai failli ne pas aller au bout de ce livre au démarrage, autant cela m'a attristée de l'avoir fini. Ne vous faîtes pas avoir, ce roman n'est pas un roman gentillet pour midinette... Il est un peu plus que cela, et quel joli changement !... Une belle découverte. :-)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Le 9 janvier 1903, une jeune écossaise Marie Mackenzie commence un journal intime pour occuper son temps durant la traversée à bord du paquebot qui l'emmène en Extrême-Orient. Elle va rejoindre son futur mari, un militaire britannique qu'elle connaît à peine. Mary a été éduquée, "façonnée" comme toutes les femmes de son époque pour devenir une épouse docile, appliquée et discrète.
Ce roman n'est composé que de la correspondance et du journal intime de Mary. Par ce fait, l'auteur s'est glissé dans l'intimité de sa jeune héroïne et des femmes qu'elle côtoie, ce qui lui permet de brosser un portrait plutôt virulent de la condition féminine à cette époque, et de la caste des européens à l'étranger qui évoluent selon des codes moraux extrêmement strictes. Déjà sur le paquebot qui emmène Mary vers son destin, on se rend compte très vite que la vie des femmes est complètement cadenassée par les diktats d'une société dominée par le paraître et les préjugés. Si poser son corset pour mieux supporter la chaleur, le cacher sous une pile de vêtements pour éviter un scandale et parler au capitaine du bateau sont des attitudes répréhensibles, Mary a pu transgresser ses règles facilement en déjouant la surveillance appuyée de ses "chaperonnes". Mais à Pékin, Mary aura du mal a vivre selon ses désirs. de plus, la jeune femme va vite comprendre que sa vie de couple est un échec auprès d'un mari à la morale aussi raide que son habit militaire. Pourtant cette nouvelle vie ne lui permet pas de s'ennuyer. Mary laisse sa curiosité s'exprimer, elle découvre un pays, ses habitants, va éprouver une certaine fascination pour un officier japonais dont elle apprécie la conversation....
Je vous laisse découvrir la suite de cette fascinante histoire qui permet un véritable voyage dans le japon du début du XXème siècle.
L'histoire de Mary est un véritable plaidoyer contre l'éducation basée sur la soumission des femmes. Mary va gagner de haute lutte son autonomie dans un pays profondément misogyne qui vit selon des coutumes et des rites féodaux
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Mary McKenzie est une jeune écossaise envoyée en Chine pour épouser, Richard Collingworth, attaché militaire. Après une longue et pénible traversée en bateau, elle découvre un pays inconnu, ses moeurs et ses coutumes bien différentes de celles de son pays natal, mais reste confinée dans un petit cercle de diplomates et leurs femmes. C'est alors qu'elle rencontre Kentaro, un officier japonais de qui elle va tomber follement amoureuse. Enceinte, elle est contrainte à fuir au Japon, où elle s'établit et se construit une nouvelle vie...

Quand on lit un avis aussi élogieux sur un livre, on a forcément très envie de le lire, mais aussi, pour ma part, un peu peur d'être déçu. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai ouvert cet été Une Odeur de Gingembre... J'ai trouvé le début un peu long : l'auteur y raconte le voyage en bateau jusqu'en Chine avec beaucoup de détails, peut-être un peu trop, d'autant plus que l'on y croise des personnages que l'on ne revoit plus du tout dans la suite du récit.

Mais dès que Mary McKenzie pose les pieds en Chine, j'ai été conquise. Avec elle, je découvre le pays, les coutumes, l'époque (début du XXe siècle). Peu à peu, Mary, confrontée à la misère du pays, prend ses distances avec le cercle des riches diplomates. Quand elle rencontre Kentaro, tout bascule et elle est amenée à reconstruire sa vie, à se reconstruire elle-même. Au Japon, elle grandit, devient critique vis-à-vis de ses compatriotes, cherche véritablement à s'intégrer dans ce pays, en apprenant à l'aimer, le comprendre et le respecter. C'est un véritable roman initiatique que nous offre Oswald Wynd, où la jeune fille, devient femme puis mère. le contact avec la civilisation japonaise l'enrichit et font d'elle une femme accomplie, indépendante. Elle est confrontée à de terribles épreuves qui vont l'endurcir et faire d'elle une femme libérée de son éducation petite bourgeoise, libérée des hommes.

Le roman regroupe le cahier rédigé par Mary, où elle y consigne les événements marquants de ses journées, et des lettres qu'elle envoie à sa mère et ses amies. J'ai aimé cette forme de journal épistolaire, qui nous met au plus près des pensées de l'héroïne. Se déroulant sur une longue période, il permet de comprendre au mieux son évolution.

Je ne peux que conseiller la lecture de ce formidable roman (merci George pour la découverte) qui offre un magnifique portrait d'une femme qui a le courage de s'affranchir des préjugés et de devenir maitresse de son destin.

Lien : http://leschroniquesassidues..
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Une odeur de gingembre, écrit par l'anglais Oswald Wynd qu'on pourrait croire du début du siècle alors que le bouquin date de 1977.
Un parfum délicieusement vieillot, un brin rétro, une odeur de bonbon anglais, un peu dans la même veine que les Prodigieuses créatures de l'américaine Tracy Chevalier.
Avec la même sensibilité, la même finesse d'esprit.
Et aussi des propos très voisins sur la libération féminine, ce doit être l'époque.
À tout juste vingt ans, Mary MacKenzie quitte son Ecosse natale pour aller rejoindre le mari qui lui a été promis, attaché militaire au consulat de Pékin.
Après avoir découvert la Chine et Pékin, la jeune femme découvrira le Japon et Tokyo (l'auteur est né au Japon). Il s'agit donc bien entendu d'un récit de voyage (sous forme de 'journal' et de lettres).
Mais c'est aussi le récit d'une émancipation.
Dès le deuxième jour de bateau sur le S.S. Mooldera, c'est à dire dès la deuxième page du bouquin, Mary commence par ne plus mettre son corset (il fait trop chaud en mer Rouge).
Il s'ensuivra une lente mais inexorable libération d'une jeune femme qui découvre et le monde, et la vie, et qui ne peut rester confinée dans l'étouffante oppression anglicane.
Alors bien sûr quand, après déjà quelques aventures, Mary rencontre une sorte de suffragette tokyoïte emprisonnée pour avoir oser lever les yeux sur l'Empereur Meiji, c'est un vrai régal.
On manque de place ici pour citer ne serait-ce que quelques unes des multiples perles que recèle ce bouquin.
L'écriture d'Oswald Wynd est un pur régal : on apprécie son sens de la formule, de l'ellipse explicative (oui c'est paradoxal mais c'est ainsi), son humour et son art d'enfiler les perles fines.
Passant habilement d'un savoureux exotisme à des vérités assénées avec une rare férocité.
Curieusement, cette Odeur de gingembre est le seul 'vrai' roman d'Oswald Wynd qui a publié de nombreux polars.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Ce roman est fascinant ! Au point de me donner envie d'écrire ma première critique sur Babelio. Cette jeune femme au caractère bien trempé part d'Europe pour rejoindre son fiancé en Chine. Que de péripéties vont lui arriver par la suite... Avec quelle énergie et quelle dignité elle va surmonter tant d'épreuves. Je suis épatée qu'un écrivain ait décrit aussi bien ce parcours de femme et les contraintes de son époque . La dignité et la farouche volonté du peuple japonais est très palpable tout au long de cette période de l'histoire contemporaine. J'ai découvert cet auteur au hasard d'une belle librairie et je regrette que ce soit le seule roman de cet auteur.
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Quel livre !...

Comment parler d'un livre qui dégage bien plus qu' une odeur de gingembre... ?

Mary McKenzie, n'a que 20 ans, quand elle quitte son Ecosse natale (en 1903) pour s'embarquer pour la Chine, épouser un attaché militaire britannique...

Elle a presque 60 ans quand le livre se referme...

Et toujours cette odeur de gingembre...

Ce petit arbre dont les feuilles froissées dégagent une odeur de gingembre... qu'elle a eu avec elle de la Chine au Japon...

Une odeur si douce...

C'est un livre d'une beauté époustouflante.

Pour moi, le plus beau livre que j'ai lu en 2017....

Un livre aussi beau que la féminité, au sens littéraire du mot, peut l'être...

Je me demande encore comme pouvait s'appeler ce petit arbre, mais Mary McKenzie l'a laissé avec une grande partie de sa vie, sur les rives de l'Extrême Orient....

Une vie qui passe, un parfum, des souvenirs....des blessures jamais cicatrisées.....

Un livre hors norme.
Chef d'oeuvre.

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J'ai adoré ce roman historique, j'ai dû faire au cours des pages quelques recherches afin de comprendre certains passages ou situations. J'ai beaucoup aimé les descriptions des paysages, des villes... en Chine et au Japon.
Mais Mary ! Mary qui en 1903, à 20 ans, quitte l'Ecosse où elle a grandi pour Pékin où elle doit épouser un homme qu'elle ne connaît pas. A une époque où les femmes n'ont aucun droit mis à part celui d'être une bonne épouse et mère. Elle se retrouve au côté d'un époux, Richard, froid et distant. Au cours de la lecture, j'ai ressenti des pensées "avant-gardistes" chez Mary qui se pose beaucoup de questions sur ce qui l'entoure, et parfois l'exaspère.
Quand elle rencontre, l'officier Japonais, elle rencontre l'amour, mais avec le risque de tout perdre. Et en effet, elle va Tout perdre et être rejetée. Deux fois dans sa vie, elle va perdre ses raisons de vivre, et malgré cela elle affronte tous les obstacles qui sont en travers de son chemin, dans un pays où les femmes n'ont aucun droit. Mary a une force de caractère incroyable, que j'ai admiré tout au long de ce roman. le dernier chapitre est magnifique ! Un portrait de femme magnifique !
Comme vous pouvez le constater, j'ai été conquise par ce roman, et je le conseille vivement !
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INCONTESTABLEMENT un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire. J'en garde un souvenir totalement ébloui, j'en ai beaucoup parlé autour de moi et je l'ai offert maintes et maintes fois. Un monument, un bonheur fou de lecture, une référence !
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