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Quand un homme tourne mal, on le sait, c'est la faute de la mère!
Un drame freudien? Mais non, c'est l'histoire de l'empereur Néron. On dit que le bouquin devait un peu réhabiliter cet empereur romain, mais si on nous fait connaître un peu plus l'homme plutôt que le monstre sanguinaire, ce n'est pas le cas de sa mère. Agrippine a tous les torts, c'est un monstre assoiffée de pouvoir. Et on comprend que c'est elle qui l'a poussé au matricide!

À travers le subterfuge de lettres et des extraits de journaux de Néron et Agrippine, on y découvre des moeurs basées sur l'inceste et l'assassinat dans une famille dépravée et pourrie de tares congénitales. On y mange de la cervelle de foetus de singe et jamais on n'éprouve de culpabilité à détourner les deniers de Rome. On y présente un Néron qui ne désirait pas être empereur, mais qui organise des bacchanales pour mieux enfoncer le sénat dans la perversion.

Est-ce que ça se veut drôle? J'ai plutôt trouvé cela pathétique. L'écriture est correcte, mais la forme épistolaire rend le discours répétitif. Mais j'avais compris la première fois, pas besoin de le radoter une deuxième ou une troisième fois.

Une déception donc que cette incursion dans le monde antique. On y illustre que les titres héréditaires et l'appauvrissement génétique ne sont pas une bonne chose, mais ça, on savait déjà!
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Autant vous l'avouer dès le début : j'ai lu la moitié de ce roman normalement, puis le reste en diagonale… Je le regrette, mais cela arrive : je n'ai pas du tout accroché à cette lecture ! Découvrir le quotidien de Néron à travers de fausses lettres, des mots trouvés et divers échanges épistolaires était intéressant, mais pas sur plus de trois cent pages… Je ne suis pas assez passionnée par le sujet pour en lire autant. Certes, j'ai appris des choses sur Neron et en particulier sur sa mère, Agrippine, toutefois, j'ai vite eu vite fait de m'ennuyer… Je pense que j'aurais dû entrecouper ma lecture pour éviter le dégoût de ce bloc historique ou la sensation de répétitions…

J'avais espoir que « Maman, je veux pas être empereur » me rappelle les cours de latin… Hélas, cela m'a plus rebutée qu'autre chose. Je trouve cela regrettable, car l'introduction était pleine d'humour et de sincérité. L'auteure a une plume plutôt drôle, sensible et sarcastique, ce qui est agréable. Sans parler du fait que l'on voit qu'elle a fait plusieurs recherches. Ses descriptions sont nombreuses et détaillées. On sent le travail derrière… Malheureusement, cela n'a pas été suffisant. Si vous êtes vraiment un mordu d'Histoire et vous intéressez réellement au personnage, n'hésitez pas : le contenu est riche ! Par contre, il ne faut pas être une âme sensible : tout le monde n'hésite pas à copuler (orgies, incestes, tromperies) ou à tuer sauvagement. Françoise Xenakis ne nous épargne pas ce genre de scène…

Si quelques informations resteront sans doute dans ma mémoire quelque temps, je pense, en revanche, que je vais vite oublier cette lecture que j'avais choisie comme dernière lettre pour le Challenge ABC…

Lien : https://lespagesquitournent...
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Sous le couvert de lettres et papiers soit disant trouvés dans des lieux antiques et îles perdues, Françoise Xenakis imagine la correspondance de l'empereur Néron avec sa mère, sa maîtresse, ses amis. Elle revisite ainsi l'histoire de cet empereur sans cesse décrié et décrit comme fou et sanguinaire. Les faits qu'elle utilise sont issus de travaux récents sur cette période de l'histoire, mais ils sont enrobés d'un important tissu romanesque.

Mon avis

Elle retrace le parcours de Néron, détaillant sa généalogie, sa montée au pouvoir, ses frasques, et surtout les relations avec sa mère, Agrippine. Tout tourne en réalité autour d'elle, qui déclare “le reste n'est rien, seul le pouvoir m'intéresse. Je suis née des dieux, mais hélas, ils m'ont faite femme.” C'est le tragique de sa vie et des lois de la République qui interdisent aux femmes de régner. Ceci étant posé, tous ses espoirs vont se reporter sur son fils unique. le problème c'est que Néron déclare très vite :

“Moi, empereur, je ne veux pas le devenir et si, par malheur, j'y suis obligé, je ne serai pas un empereur comme les autres, car rien de ce que font ce qui gouvernent ne me plaît.”

Malgré tout, il est élu, à la suite de nombreuses manipulations, meurtres et trahisons de la part d'Agrippine. Mais il va rapidement se démarquer des autres empereurs. Il commence par supprimer les jeux du cirque, qui le dégoûtent. Puis il supprimera les impôts des plus pauvres, augmentant ceux des familles qui embauchent plus de 30 esclaves. L'idée étant que ce soit suivi d'affranchissements de masse, et qu'une société plus ouverte se crée.

Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu. le peuple voit son principal divertissement être supprimé; et les anciens esclaves seront les premiers à trahir l'empereur. Enfin, ce dernier ne sera pas soutenu par le Sénat : “A quoi sert d'être empereur si le Sénat ne vous obéit pas ? Je voulais faire de Rome une république, je ne vais rien faire du tout.”

Pourtant Xenakis dépeint un homme sensible, ce qui va pourtant se transformer en inconvénients : un ami déclare ainsi “Ce que j'admire le plus chez Néron, c'est sa lucidité et sa sincérité. Ce qui me dérange le plus chez lui ? Ce sont ses crises de larmes, son apitoiement sur lui-même.” Mais malgré ses défauts, il semblerait que Néron ait surtout été diabolisé par les Chrétiens, qu'il a persécuté à leurs débuts, les assimilant à une secte dangereuse.

L'idée de base est originale et intéressante, surtout que le travail de l'auteur s'appuie sur des sources historiques avérées, et au final, j'ai appris un certain nombre de choses sur cette période et cet empereur.

Malheureusement, malgré toute la bonne volonté de l'auteur, les sources restent pauvres et on ne peut donc qu'imaginer ce qui n'a pu être prouvé.Par conséquent, j'ai eu l'impression qu'au bout de 50 pages j'avais obtenu toutes les informations possibles et qu'il ne s'agissait ensuite que de les répéter encore et encore. Je me suis donc rapidement lassée et c'est pour ça qu'après plus de 300 pages, j'écris finalement un billet négatif.

J'aurais pu en apprendre autant par un essai rapide sur Néron plutôt que de lire ce pseudo-roman, par ailleurs écrit dans un style relâché, très oral, qui a fini par me rebuter. Car Françoise Xenakis a voulu aussi un roman d'excès : guerres, incestes, adultères, orgies, meurtres, pullulent dans la langue la plus crue. Ce qui n'apporte pas grand chose de plus, à part me renforcer dans l'idée que les Romains étaient des barbares …

En bref, un livre que je ne conseille pas.
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Grosse déception…
Barbarie envers les animaux et inceste détaillés dans les quatre premières pages du roman, ça annonce la couleur.
Pour être honnête, les « quelques repères historiques » listés en sept pages à la fin de l'ouvrage nous en apprennent autant sur le plan historique (et les mêmes choses) que les 300 et quelques pages romancées.
De fait, je n'ai trouvé qu'épanchements répétitifs d'ego meurtris et déviants dans l'accumulation des pseudo pages de journaux intimes ou lettres d'Agrippine et de Néron imaginées par l'autrice, qui a, certes, un talent d'écriture indéniable. Elle a le mérite également de dédouaner Néron de la mort de Britannicus et de l'incendie de Rome (versions plutôt courantes maintenant du fait des recherches historiques récentes), de mettre en avant ses velléités politiques à dimension populaire et émancipatrice.
Je comprends l'idée de faire transparaître le caractère obsessionnel et la folie qui habitaient vraisemblablement ces personnalités mais je ne crois pas que reproduire de façon réaliste les ressassements d'un journal intime soit pertinent dans une oeuvre de fiction. Pour ma part, cela n'a provoqué que de l'ennui et de l'agacement. Ajouté aux multiples mentions obscènes qui m'ont paru gratuites pour la très grande majorité, je n'ai pas adhéré.
J'ai dans ma PAL « La Maison Germanicus » de Jeanne Champion que Françoise Xénakis mentionne comme une référence dans son prologue, j'espère que ce sera une meilleure pioche pour m'immerger dans cette lignée.
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Écriture directe est agréable, certes... Grande connaissance du sujet... Mais ce livre, qui tente nous donner un aperçu du paysage historique et sociétale de Néron, et veut nous impressionner avec les excès des romains, m'a ennuyé et déçu. Surtout la psychanalyse bateau des personnages principaux. Tout ça avec une dose d'humour plutôt raté. Depuis je n'ai pas osé lire autre chose du même auteur.
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Une tentative de réhabilitation d'un pervers polymorphe, et pas le moindre : l'empereur Néron, bien connu des manuels d'histoire pour ses crimes contre l'humanité (l'incendie de Rome, le massacre des chrétiens) et le "suicide" de ses proches lorsqu'ils avaient le malheur de lui déplaire ou de comploter contre lui. Dur dur... Même Bruno Bettelheim n'aurait pas osé, c'est dire ! Malgré tout, ce roman épistolaire est écrit avec beaucoup d'humour et les lecteurs qui apprécient les plaisanteries tournant autour du sexe (style Reiser ou Wolinski) se régaleront. Reste le plaisir éternel de la lecture, car c'est très bien écrit...
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