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Ma boucle cosmique est bouclé, l’expansion gracieuse de l’univers a livré sa nouvelle vulgarisation passionnante, en son sein j’ai appris à jouer un peu de sa mélodie, les yeux bouche bée… Moi qui suis née le 10 février 1982 à 17H10 sans cheveux, moche d’après ma mère, je ne connais pas l’avis de mon père qui bien avant que je puisse comprendre le monde qui m’entourait me berça dans la nudité des femmes pleine de grâce, et aussi loin que ma mémoire s’en souvienne, à quatre ans je commençais déjà à éprouver une certaine innocence infantile devant la beauté télévisuelle d’une femme nue… puis les trois suisses et canal+ viendront parfaire mon éducation romantique avec l’idée que la fellation est aussi divine qu’une levrette au clair de lune le soleil levant… mais avant j’y mettrai bien une main dans le froc pour chatouiller ce qui s’y désire…

Vous m’imaginez obsédé, dépourvu de sensibilité poétique, perdu dans la vulgarité d’un langage cru, sans note romantique et pourtant, si je remonte le cours de mon passé en défiant le temps qui ne fuit que dans un sens, je peux enfin glisser un doigt sur cette furieuse excitation dans le « des seins » d’obtenir des réponses aux questions existentielles qui m’obsèdent… J’aurais très bien pu comme un bon fils moutonné m’en tenir à cette éducation religieuse qui m’a illusionné toutes ces années, passer mon temps à vénérer ce vieil homme planqué quelques part dans l’immensité de l’univers ignorant l’affligeante bêtise qui orchestre la vie sur terre et cette triste fatalité qui succombe à tout homme et qui finira par décimer l’humanité si on continue à ignorer le chaos qui régit notre déchéance…

Ainsi soit-il et pour les siècles des siècles…


Pourtant j’ai fait le choix inverse de croire que tout cela était beaucoup plus compliqué que deux êtres un peu timides résistant à leur instinct lubrique, punis pour avoir succombés au plaisir démoniaque d’un bon mélange de fluide universelle… donc tu fais comme tu peux, avec ta naïveté, et le peu de moyen intellectuel dont tu disposes, et tu avances à ton rythme, de connaissance en connaissance, et au fur et à mesure, tu apprends à écouter, à regarder, puis tu te passionnes et des questions remplacent d’autres questions…

Mais pourquoi la femme est-elle si mélodieuse ?

Commençons par le commencement, un Big bang, c’est tout minus et chaud bouillant, puis l’univers prépare son ascension magique en prenant son temps à l’échelle humaine et il se passe des tas de choses incroyables de la matière à l’antimatière, l’apparition des quatre forces : nucléaires forte, nucléaire fiable l’électromagnétisme, la force gravitationnelle… c’est l’ordre des choses qui engendre le désordre cosmique, du noir à la lumière, de galaxie en galaxie, d’étoiles en étoiles, de supernova en trous noirs, l’univers connait-il une limite ? lui qui construit son histoire dans le passé nous envoyant depuis la nuit des temps les lumières du commencement…

Et puis la physique quantique couplée avec la relativité complète l’ensemble de la partition, l’infiniment petit avec les quarks, neutrons, protons, neutrino, puis le mélange des genres, ça prend du temps, le hasard se prend pour Dieu : l’horloger de la complexité dit le grand architecte... et l’expansion se poursuit lentement, le refroidissement est continue, la matière invisible se planque…et les chiffres me font tournés la tête, les milliards deviennent d’une banalité sans compréhension, la purée du commencement dans ses détails m’échappe et me passionne dans les grandes lignes, mon fanatisme pour l’astrophysique s’arrête à la vulgarisation de masse et les détails m’ennuient…

Rappelez-vous Je suis le cul dans le canapé, Les yeux bouche bée devant l’incroyable, des ailes de curiosité me poussent dans le dos, le soleil du savoir qui éclaire l’immensité de mon ignorance m’attire, alors je prends mon envol et je me dirige vers l’infini de l’univers, mais il y a cette fenêtre dans mon salon, juste entrouverte laissant un léger courant de savoir qui m’excite, mais je me cogne sur le vitrage encore et encore, j’aspire à comprendre la mélodie entrainante, alors que je reste emprisonné dans les frontières de mon abyssale ignorance, bien sur que je pourrais tuer la mouche qui vit en moi, et ouvrir cette fenêtre en grand, mais ma patience n’est pas éternelle, donc je succombe à la facilité d’une ébauche vulgaire, que je nomme sans prétention, et il me faudrait pour persévérer dans les détails, si tenté que j’en sois capable, pour jouir d’une compréhension absolue, une bonne âme faite de féminité et de lubricité empoignant la luxure avec gourmandise et curiosité, me dessinant l’univers dans ces détails, enrichissant les visuels qu’il me manque pour cerner tout le potentiel qui m’échappe pas l’écrit, j’aime regarder, alors si à chaque explication cette âme charitable faisait glisser un bout d’envie lubrique laissant entrevoir sa chair à mon gout, je suis sur que ma motivation intellectuelle s’en trouverait transcendée et ma langue deviendrait pendante de perversité…

A plus les copains…
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Je reconnait que l'auteur fait beaucoup d'effort pour rendre son propos accessible, même au profane que je suis. Hélas, je ne connais pas grand chose en cosmologie et j'ai eu beaucoup de difficultés à parvenir jusqu'à une centaine de pages. Mais finissant par lire en diagonale, de plus en plus de notions m'échappaient et finalement, j'ai arrêté. J'avais beaucoup aimé "Une nuit" de cet auteur. Je pense que je choisirai un autre ouvrage de Trinh Xuan Thuan, plus centré sur la contemplation. Je signalerai aussi la petitesse de la police de cette édition Folio qui rend la lecture vraiment difficile et fastidieuse, et n'en facilite pas la compréhension.
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L'auteur l'a appelé La Mélodie secrète, sous-titré Et l'homme créa l'univers, mais il aurait pu attribuer à son ouvrage le même titre que celui de Marco Polo : le Devisement du monde, sous-titré le Livre des merveilles. A l'instar du célèbre voyageur italien, Trinh Xuan Thuan nous décrit le monde, mais sous l'angle de la matière cette fois-ci, et dans ses infiniment grandes et petites dimensions. Et l'émerveillement nous saisit, tout autant que l'incompréhension et l'incrédulité ! Un monde à peine croyable, en effet, mais dûment estampillé du sceau de la science, où la matière surgit du vide. Où « l'infiniment petit va accoucher de l'infiniment grand, (où) l'univers tout entier va jaillir de presque rien », où la matière triomphe de l'antimatière. Et où les particules fantômes des trous noirs violent les lois de la force électromagnétique et se transforment en lumière !

C'est sûrement l'un des acquis majeurs du XXe siècle que d'avoir offert à l'humanité un récit scientifique complet de l'univers, de ses origines à nos jours. Trinh Xuan Thuan nous le retrace ici avec un grand talent pédagogique, beaucoup de clarté, et des accents flirtant parfois avec la poésie. du Big Bang jusqu'à l'apparition de la vie sur Terre, les grandes étapes de l'expansion de l'univers se déroulent sous nos yeux ébahis et l'auteur ne cache pas non plus les grands mystères encore nombreux que les scientifiques n'ont pas résolus. La recherche ne fait que commencer et elle se poursuit avec des outils toujours plus performants (radiotélescopes, satellites, accélérateurs de particules, etc.). L'auteur n'en reste pas là et nous explique aussi les futurs prévisibles de notre univers, selon les hypothèses liées à sa densité de matière. A priori, l'univers serait ouvert et son expansion se poursuivrait à l'infini, dans un froid toujours plus effroyable. L'option contraire d'un univers fermé promet à nos très lointains descendants les affres d'un four crématoire.

Par un paradoxe plus apparent que réel, le discours scientifique introduit par la théorie du Big Bang ainsi que l'étude des origines de la vie replacent face à face les théologiens et les hommes de science. Ces derniers sont incapables d'expliquer l'instant 0, leur récit débute à partir du mur de Planck, à 10 puissance moins 43 seconde après le Big Bang, c'est-à-dire un zéro suivi de 42 zéros après la virgule avant le 1er chiffre non nul, ce qui constitue pourtant un intervalle de temps inimaginablement court ! Les origines de la vie, en particulier les mécanismes pouvant expliquer l'évolution entre les premiers acides aminés et les hélices enchevêtrées de l'ADN, restent aussi énigmatiques.

Les cieux proclament tes merveilles, Seigneur / Hasard / Grand Architecte / Principe Créateur / Autre : cochez la case correspondant à votre situation actuelle... C'est le second grand mérite de ce livre que de faire le lien entre physique et métaphysique : le Big Bang est-il l'oeuvre de / d'un Dieu ? Sommes-nous là par hasard ou existe-t-il un principe anthropique, développé par l'astronome anglais Brandon Carter en 1974 et selon lequel l'univers a été réglé très précisément pour l'émergence de la vie et de la conscience ? Pour Trinh Xuan Thuan, Dieu n'est plus nécessaire : en vertu du flou quantique, « l'univers n'a plus besoin d'une cause première. Il apparaît par la grâce d'une fluctuation quantique ». Mais l'auteur (qui est bouddhiste) affirme par ailleurs sa croyance en un « être suprême » (cf. p. 309). le hasard implique non-sens et désespoir, c'est pourquoi il préfère parier sur le sens et l'espérance portés par le principe anthropique. Il considère aussi qu'il serait fort surprenant que la vie n'existât pas ailleurs dans l'espace, eu égard au nombre astronomique d'étoiles et de galaxies qui peuplent cet univers homogène et isotrope. Conséquence logique, en effet, si le moteur universel est anthropique et si l'univers immense est identique en tout lieu …

En définitive, Trinh Xuan Thuan nous invite à écouter les autres « mélodies secrètes » de la nature, concurrentes de celle du Big Bang, pour mettre à l'épreuve ce schéma dominant. Ce badaboum primordial au parfum de mythe conserve à ce jour toute son élégance esthétique, toute sa force de démonstration et toute sa pertinence scientifique. Mais l'auteur ne doute pas que d'autres mélodies se feront entendre : « Après l'univers du Big Bang, l'homme continuera à en créer d'autres, qui se rapprocheront toujours plus de l'Univers sans jamais l'atteindre, et qui illumineront et magnifieront son existence. »

Alors, c'est décidé : quand je serai petit, je travaillerai bien à l'école pour devenir astrophysicien et comprendre à mon tour ces mécanismes fascinants. C'est n'importe quoi, vous entends-je ricaner : la flèche du temps est unidirectionnelle, cela ne se peut. Je ne pourrai jamais devenir astrophysicien. Mais le flou quantique autorise justement toutes les audaces et espérances: la Lune ne pourrait-elle pas un jour nous lâcher et aller orbiter autour de Jupiter (cf. chap. IV) ? Tout est possible si on attend, prétend Trinh Xuan Thuan. C'est juste l'attente, qui risque d'être très, très, très longue… Qu'importe.
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Parmi les nombreux ouvrages de vulgarisation sur l'astronomie, l'astrophysique et les théories de naissance et évolution de l'univers, ce livre constitue une référence. Trinh Xuan Thuan à l'art de raconter cette histoire cosmique avec beaucoup de pédagogie et de poésie. On parcourt avec lui le temps (les univers passés tels que pensés par les anciens), et l'espace (de notre voie lactée aux confins de l'univers). Particulièrement captivantes sont les pages traitant des premiers instants de l'univers, avec une belle subtilité intellectuelle comparant le temps écoulé aux nombres de pages du livre.
Pour l'auteur, la difficulté de comprendre le monde qui nous entoure nous laisse seulement deux alternatives. Soit l'univers et l'homme sont nés par hasard, soit l'univers a été créé par un Dieu, avec comme but de permettre le développement des hommes. A la fin du livre, le scientifique laisse la place au penseur et fait entrer dans son propos des éléments de spiritualité lui permettant de se positionner entre ces deux alternatives. L'harmonie qu'il observe dans ses recherches astrophysiques ne peut être le fruit du hasard. On sait Trinh Xuan Thuan proche de concepts bouddhistes (« L'infini dans la paume de la main » est un de ses livres écrit à quatre mains avec Matthieu Ricard). A titre personnel, c'est peut-être le seul bémol que je trouve à cet ouvrage, par ailleurs d'une vulgarisation scientifique exemplaire.
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Digne fils spirituel d'Hubert Reeves dont je suis fan, Trinh Xuan Thuan a lui aussi le don de nous faire toucher les étoiles, à nous pauvres mortels qui n'avons pas fait les études "pour".
Il y a même de la magie et de la poésie dans cette science-là, (par exemple, "il y a des endroits dans le cosmos où la gravité est tellement intense qu'elle réussit à freiner complètement le temps" ou encore qu'à l'origine l'univers était contenu dans une sphère de la taille "de la pointe d'une aiguille"), ce qui fait de ce livre un moment de plaisir en plus de nous apprendre plein de choses !
Un délice de vulgarisation scientifique comme je les aime !
(Juste une toute petite remarque négative : mon édition Folio Essais a une police tellement petite que d'ici une dizaine d'années ou peut-être moins, il me faudra sans doute une loupe pour arriver à le relire !!! J'aurais préféré un livre d'une centaine de pages de plus mais à la police plus lisible...)
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Coup de coeur absolu pour cet ouvrage à l'écriture à la fois dense et limpide, qui présente une vision émerveillée et harmonieuse de l'univers. Histoire de la connaissance du ciel, présentation des conceptions contemporaines, réflexions philosophiques : l'auteur parvient à balayer en profondeur tous ces domaines, sans jamais cesser de captiver son lecteur. Sans conteste le livre qui a fait naître en moi une véritable passion pour l'astronomie et que je ne saurais donc que trop conseiller ! Il m'a également donné envie de lire tous les autres livres de l'auteur, et ce fut à chaque fois un plaisir renouvelé !
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Un traité de cosmogonie ( création de l'univers) virevoltant et joyeux qui donne le regret de ne pas avoir les bases scientifiques pour se plonger plus loin dans ce chaos créateur.
mais Trinh Xuan Thuan est un grand vulgarisateur qui sait rendre intéressantes les danses des particules.
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La mélodie secrète est le livre où Trinh Xuan Thuan pose les fondements de ses réflexions de chercheur et enseignant en astrophysique à la croisée des sciences dures et du boudhisme (il est d'origine vietnamienne, a étudié en France et travaille aux Etats-Unis).
Les constantes fondamentales de l'univers sont réglées si précisément qu'une infime variation de l'une d'entre elle, n'aurait aboutit qu'à un univers stérile. Or, au moins pour le cas de notre planète bleue, il ne l'ai pas.
Et les probabilités d'un pure hasard ne semble pas convenir également.
mais tout reste affaire de recherches à approfondir, tant sur le plan des connaissances scientifiques, objectives et critiquables, que sur le plan philosophique et spirituel, où le chemin de chacun peut nous relier au vivent et à l'univers puisque nous sommes faite de poussières d'étoiles (voire aussi Hubert Reeves).
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Très beau livre, ou plutôt, qui contient de très beau passages poétiques de vulgarisation scientifique. C'est lisible comme un Science et vie Junior, pour comprendre comme est né l'univers et comment il semble fonctionner... Je dis "semble" car l'auteur souligne bien la difficulté du savoir et le fait que les découvertes successives des scientifiques n'ont cessé de faire évoluer la théorie de la naissance de l'univers.
J'ai cependant mis deux ans à le lire... le livre est assez complet et donc roboratif, mais ce qui m'a le plus rebuté est bien la police minuscule de l'édition folio essais, comme le souligne fort justement Tatooa dans sa critique!
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A lire pour mieux comprendre l'univers et ses représentations humaines. Une référence. le livre est très bien écrit.
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