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sur 1227 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre sur la philosophie de Spinoza avec un parallèle intéressant sur le développement des idées nazies au cours de la 2nde Guerre Mondiale.
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Ouh la la! Ce n'est pas très reposant, comme lecture! Il faut être ultra attentif, car si le style est plutôt agréable dans l'ensemble, il est parfois très lourd, notamment dans les dialogues. L'auteur expose en effet des idées philosophiques-sociales-religieuses-idéologiques voire même économiques... et c'est assez "hard"! je dois dire que les dernières pages du livre, intitulées "genèse" puis "à quoi s'en tenir", sont très intéressantes et mériteraient d'être lues avant le roman. On y apprend avec délices ce qu'on soupçonnait déjà, à savoir que la plus grande partie des choses écrites sont vraies, que ce soit la vie de Spinoza (que je découvre!!!! génial! Quel visionnaire! Quelle modernité!) ou la vie d'Alfred Rosenberg. La puissance, la richesse d'évocation, et surtout le destin croisé, à 3 siècles d'écart, de ces deux personnages de l'Histoire, aux antipodes l'un de l'autre, font de ce roman une vraie merveille ;-) On se demande sans cesse comment l'auteur va parvenir à raccrocher ces deux hommes et l'épilogue nous donne la clé. Personnellement, il m'a manqué quelque chose de plus "emblématique", "symbolique". Mais c'est une belle découverte que cet auteur!
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J'ai beaucoup aimé lire ce roman,car la forme me plaisait vraiment.
La couverture était vraiment jolie,l'écriture se lisait bien.En revanche j'ai tout de même un reproche à faire:On n'explique rien d'Alfred Rosenberg.J'ai trouvé la partie qui lui était concernée passionnante,surtout les premières pages,un côté psychopathe en devenir qui n'est pas sans rappeler Lord Voldemort.Mais.On n'explique absolument pas ce qui a pu pousser un homme comme celui ci à éprouver un tel sentiment de haine,l'histoire est dérangeante mais sans explication.On lit ses discours de haine,on y prend un plaisir coupable à lire toutes ces horreurs (encore plus quand elles sont dirigées contre nous),d'autant que celui qui les écrit n'a même pas l'air intelligent.Juste pourri d'une haine totalement irrationnelle.On dit juste que c'est parce que c'est un allemand de l'étranger,mais ça ne prouve rien.
Quant à la parti avec Spinoza,elle interpelle parce que la religion juive a l'air assez proche de la religion chrétienne au final,et ça tranche avec l'acharnement qu'à cette dernière contre les juifs.Juifs qui agit un peu comme une inquisition ultra light,contre un homme dont chacune des répliques est un régal,collant parfaitement à la belle érudition du narrateur.
J'ai pas réussi à comprendre la fin non plus,je l'ai trouvé assez brouillonne,et au final,rien ne collait vraiment avec le résumé.Dommage.
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C'est dans une écriture brillante et intelligente, empreinte de ses immenses compétences de psychiatre et aux références historiques passionnantes (et terrifiantes), qu'Irvin Yalom s'interroge (et nous interroge) sur le mal, l'humain, la haine, la solitude, la peur, en faisant s'intercaler les vies (sous forme de "biographies fictionnelles") de ces deux hommes si opposés...
Et nous offre un grand moment de réflexion sur les choix que la vie offre, la liberté, l'absurde, la folie, l'intolérance, ses dangers, et ses terribles dégâts.
Un livre pas facile de prime abord, mais pas loin d'être essentiel je crois.
(Et à l'excellente qualité de traduction).
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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Ce livre explore la vie de deux hommes ayant vécu à plusieurs siècles d'écart, et que tout oppose: celle de Spinoza, un philosophe juif, et celle de Rosenberg, un antisémite nazi proche d'Hitler. On obligea Rosenberg, écolier, à se pencher sur les textes de Spinoza, afin de tenter, sans aucun succès, de le guérir de son antisémitisme. Plus tard à l'âge adulte, il relira les textes du philosophe.

Ce double roman biographique évoque la philosophie de Spinoza, un philosophe peu lu, sa passion pour la raison, la Nature qui enveloppe toute chose, et son excommunication. On jugeait son regard trop critique, sa vision dérangeante. Loin des siens, il dut apprendre un autre métier, afin de pouvoir survivre.

Avec cette lecture, on en sait plus aussi sur d'autres philosophies, notamment celle d'Epicure, qui m'a beaucoup impressionnée.
A travers Rosenberg, on revoit l'histoire du nazisme, avec la montée au pouvoir d'Hitler.

Ce livre est passionnant, on traverse de manière alternée l'histoire en deux lieux et à deux époques différentes : la Hollande du XVIIème siècle et l'Allemagne d'avant-guerres.
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Ce roman constitue une belle invitation à découvrir la pensée spinoziste. Personnellement, ayant peu l'habitude de fréquenter dans le texte les grands philosophes, j'ai bien apprécié cette initiation. le parallèle avec l'existence de Rosenberg, criminel nazi, est assez passionnant. Je suis toujours un peu déçue en ce qui concerne le style d'Irving Yalom dans son oeuvre de fiction, mais je pense que cela tient à la volonté pédagogique qui habite ses romans, et qui explique certainement ce style assez plat et très démonstratif qui fait que les dialogues (notamment) sonnent souvent faux.
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Une double histoire , celle de Spinoza et celle du numéro 2 du régime nazi.
Un livre très agréable qui insiste sur la force de la pensée Spinoza d'une part et qui également m'a permis de comprendre la position d Hitler par rapport à la religion catholique.
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Ce roman a suscité, lors de sa parution, un enthousiasme que je trouve pour ma part un peu exagéré.
Cela dit, il est d'une lecture très agréable, et on y apprend énormément tant sur Spinoza, sa pensée, sa difficulté à l'assumer dans le cadre intellectuel confiné de son milieu, et son excommunication par la communauté juive, que sur Alfred Rosenberg, l'idéologue en chef du nazisme et ses rapports versatiles avec Hitler.
Le parallélisme des chapitres consacrés à la vie de Spinoza dans les pays bas du XVII° s et aux affres de Rosenberg au XX° constitue un excellente trouvaille, qui suscite l'intérêt du lecteur, même si le systématisme de cette alternance finit par être un peu pesant.
Mais l'on est finalement un peu déçu que l'auteur ne trouve pas à nous offrir une conclusion qui puisse unifier dans un aboutissement commun ces deux histoires parallèles.
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Rosenberg allemand demeurant en Estonie, élève obnubilé par les idées aryennes, passionné par les thèses de Chamberlain sur la prétendue supériorité de la race aryenne, confirme à ses professeurs atterrés : « Je crois que si nous ne sommes pas vigilants, la race juive aura raison de nous. Ce sont des faibles. Des parasites. L'éternel ennemi, la race qui s'oppose à la culture des valeurs allemandes »
Que faire face à cette conviction d'infériorité de la race juive ??? Les professeurs, sachant que le jeune Rosenberg vénère Goethe, lui vouant une admiration sans limites, décident de l'obliger à lire Spinoza, en reprenant l'autobiographie de Goethe et en travaillant sur les passages où il évoque son inspirateur Spinoza. C'est ainsi que débute ce roman, Irvin Yalom, subtil comme à son habitude, essaie de démontrer comment un anti-juif virulent se trouve confronté à la pensée du juif Baruch Spinoza.
De nouveau, et sans verser dans l'uchronie, il met en parallèle deux esprits diamétralement opposés, en mettant face à face leurs raisonnements, et en réalisant une psychanalyse fictive des deux protagonistes. (Rosenberg par un certain Friedrich Pfister et Spinoza par le penseur van den Enden) :
- Baruch (Bento) Spinoza, milieu du 17ème siècle, rebelle au sein de la communauté juive des Pays-Bas, haut lieu d'accueil des marranes portugais et espagnols ayant fui leurs pays. Spinoza homme incarnant le courage et l'intégrité. On lui propose de garder ses idées, de ne pas les divulguer, contre une pension conséquente et un avenir prometteur en tant que leader spirituel. Spinoza décide de subir l'excommunication (le Herem) et l'exclusion afin de ne pas renier ses idées. Parmi ses questionnements : Comment Moise aurait pu écrire un livre relatant sa propre mort ? Avec qui les enfants d'Adam et Ève se sont-ils mariés ? Pour lui, Dieu se confond avec la Nature et que par-là, Dieu n'est que Nature. La religion doit être écartée de la politique, et ce n'est que de la superstition manipulée par des religieux
-et Alfred Rosenberg, 1918, construisant lentement mais surement son idéologie Nazie. Confronté à un épineux problème de conscience : admirer un philosophe juif, épouser la pensée d'une race inférieure n'est pas compatible avec son idéal aryen. Rosenberg était dépressif, mal-aimé et tourmenté, recherchant en permanence l'approbation des autres et dépendant affectivement d'un petit caporal, qui deviendra le führer. Ce dernier l'utilise plus qu'il ne l'apprécie. Malheureusement, et l'histoire le démontre, la lecture d'un philosophe éclairé n'a jamais contrecarré l'obscurantisme des esprits bornés. Fait réel, Rosenberg a fait confisquer la bibliothèque de Spinoza après l'invasion des Pays-Bas. Dans les archives de l'époque, on fait référence au « problème Spinoza »…
Il est à noter que Yalom, n'est pas tombé dans le cliché du gentil et du méchant, chose que j'ai fort probablement mal retranscrite dans cette critique, mais…
S'il y a une phrase à retenir de ce livre, c'est celle-ci : « La force d'une conviction est sans rapport avec sa véracité » Baruch Spinoza
Annexe du livre : « J'ai voulu écrire un roman qui aurait pu se produire. En restant aussi proche que possible des événements historiques, je me suis servi de mon expérience professionnelle de psychiatre pour imaginer le monde intérieur de mes protagonistes, Bento Spinoza et Alfred Rosenberg. Afin de donner accès à leur âme, j'ai inventé deux personnages, Franco Benitez et Friedrich Pfister, et toutes les scènes les impliquant relèvent, naturellement de la fiction. »
Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
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Très intéressant et agréable à lire.
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