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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Naaaan, saperlipopette, une gamine de cinq ans vient de disparaître violemment.
Et là on se dit, bah, pas grave, une de perdue, dix de retrouvées.
Mauvaise pioche, car non seulement les habitants mobilisés à cette occasion se sont visiblement tous abonnés à chou blanc magazine mais il semblerait que ce cas ne soit pas isolé dans les annales de cette riante petite bourgade de l'Utah.
De destins croisés en révélations disséminées au compte-gouttes, l'enquête avance vaille que vaille, aussi pesamment que cette affliction collective qui paraît avoir pris ses quartiers d'hiver au sein de cette minuscule communauté désenchantée, allez savoir pourquoi...

Certains croient avoir vu un 'rominet alors que d'autres, dont je fais partie, sont persuadés d'avoir traversé un cauchemar éveillé à la puissance évocatrice d'une force peu commune.

Zeimet focalise sur dix personnages emblématiques.
Tous, sans exception, cachent en eux de sombres pensées quand ce ne sont pas de noirs secrets.
Il les fait interagir avec brio, mettant tout particulièrement en lumière quelques gamins empêtrés dans des problèmes de leur âge, trame n'étant pas sans rappeler certains écrits symboliques sur le sujet, notamment celui du King et son Ça, âge premier.

Deuxième atout et non des moindres, cette faculté à vous filer le bourdon que l'on saluera par une prise massive et régulière de lexomil tout au long de ce bouquin, histoire de retrouver un semblant de normalité.
Dans un ciel plombé et lourd de promesses, l'orage gronde au loin, tout en se rapprochant inexorablement pour finalement se délester de pluies torrentielles qui défigureront à jamais les hommes de bonne volonté touchés par cette plaie diluvienne.

Ce qu'il y a d'admirable chez Zeimet, c'est cette aptitude à construire une intrigue diabolique qui tient la route de A à Z sans qu'aucun décrochage notoire ne vienne ternir ce pur moment de lecture.

Seuls Les Vautours vaut le détour, qu'on se le dise !

4.5/5
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Pour contredire le titre du roman (très bien trouvé), il n'y a pas que les vautours qui survolent cette histoire. Il y a aussi une vraie et sombre ambiance qui plane tout au long du récit, tout comme l'ombre d'un auteur bien connu.

A mon tour de ne pas laisser planer le doute : ce roman est une petite merveille, un roman rare, d'autant plus remarquable qu'il est l'oeuvre d'un jeune auteur français.

Nicolas Zeimet fait montre d'une maîtrise de la narration tout bonnement exceptionnelle. On pourrait effectivement s'attendre à lire un tel roman venant d'un auteur (américain) bien plus chevronné.

Parce qu'il y a cette description éblouissante de ce coin perdu de l'Amérique où se déroule l'histoire, parce que la peinture des personnages est magnifique de vérité, parce que l'atmosphère générale du roman est plombante et paradoxalement hypnotique.

C'est clairement un roman d'ambiance, tout en finesse de ton et d'analyse. C'est ce qui fait que cette histoire est si crédible et étouffante.

Seuls les vautours nous plonge donc dans l'Amérique profonde, autour d'une disparition d'enfant, au sein d'une communauté où nombres de secrets enveniment passé et présent.

Je parlais au début d'une ombre qui plane sur ce roman. Effectivement, ce récit aurait toute sa place dans l'oeuvre (ancienne) de Stephen King. Pour cette manière de rendre si justement une atmosphère, pour cette façon de raconter le quotidien des personnages et leurs secrets, pour brosser si méthodiquement le portrait de ces coins perdu du pays de l'oncle Sam.

Tout y est, le climat lourd (au sens propre comme eu figuré), le Shérif du coin particulièrement antipathique, la sortie brutale de l'enfance, la guerre larvée entre certains protagonistes, l'ambiance si bien rendue des années 80 où se situe l'action…

Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Nicolas Zeimet rend peut-être hommage au Maître, mais en aucun cas ne nous propose un banal copié-collé. L'auteur a bien plus de talent et de classe que ça !

Oh oui, Zeimet a un talent fou ! Il a une capacité à suggérer, une habileté à faire passer les émotions et une vraie intelligence pour faire tenir debout un roman aussi dense (475 pages touffues, sans page blanche ou presque).

Et que dire de cette écriture si expressive, si riche, si éclatante, à la fois joliment descriptive et si émotionnelle. Une plume d'une qualité rare qui nous laisse éberlué, médusé devant le fait que ce n'est qu'un deuxième roman.

Seuls les vautours est une énorme réussite dans le genre, de celle qui doit vraiment permettre à l'auteur de se faire une belle place au soleil.

Un roman noir qui mélange avec un vrai bonheur les influences et les genres.

Admirable !
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Comment réagit-on face à la disparition d'une petite fille de 5 ans ? C'est toute l'histoire d'un petit village de l'Utah, lorsqu'un soir de 1985 Shwana est introuvable. Commence alors pour la population de Duncan 's Creek la course à la mobilisation afin de retrouver la fillette rapidement. Mais les haines, les rancoeurs, les rumeurs vont plus vite que les recherches... Chacun soupçonne son voisin, profite de la tension pour faire ressortir les mystères de la communauté...
Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un bon thriller. C'est chose faite avec ce roman de Nicolas Zeimet. L'histoire est prenante, bien écrite car rythmée par des chapitres courts et surtout par une multitude de personnages qui éclaire tout autant l'enquête que les mystères de la ville. Une tension bien menée jusqu'au dénouement final, qui m'a donné la chair de poule !!!
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Il y a sur Babelio certains lecteurs qui savent communiquer leur enthousiasme de belle façon, qui savent donner furieusement envie de lire un livre. SMadJ est indéniablement de ceux-là. C'est sa magnifique critique qui m'avait donné envie de lire "seuls les vautours" de Nicolas Zeimet. Et en plus d'écrire de jolies critiques, SMadJ a très bon goût, le bougre. Quand il commençait sa critique par un claquant "Mais quel putain de beau livre !", l'ami SMadJ avant tout à fait raison.
"Seuls les vautours" est un magnifique roman-chorale, réussi tans sur le fond que sur la forme.

Nicolas Zeimet a un talent rare pour planter un décor. Les descriptions sont remarquables sans jamais être pesantes. La géographie des lieux est si bien dépeinte que le lecteur se fait immédiatement une image mentale de Duncan's Creek. Il est même littéralement projeté au coeur de la petite bourgade. On croirait vraiment traverser les champs dans la roue du jeune Jake. On croirait vraiment arpenter les chemins boueux de la mystérieuse forêt...

Dans un roman-chorale, les personnages se doivent d'être bien campés. Là aussi, c'est une réussite totale. La communauté de la petite ville de Duncan's Creek est parfaitement dessinée. Chaque personnage a son identité propre. Les protagonistes sont profonds, ont de l'épaisseur. Si on adore détester le méchant sheriff ou la mégère de service, on tombe amoureux de Jim Pomeroy, Lamar Jones, Rick, Betty, Logan, Jake... Pour autant, aucun manichéisme à l'horizon. Ces personnages positifs ne sont pas lisses. Ils ont leurs défauts, leurs failles. Tellement humains, tellement vrais ! Cette véracité fait de "seuls les vautours" une oeuvre riche en émotion. le lecteur est totalement emporté dans un roller coaster de sentiments. On navigue entre larmes, peur, sourire... Zeimet fait preuve d'une grande finesse dans l'évocation des relations entre les personnages.
On pense au Stephen King de "ça" ou du "bazar de l'épouvante" pour la qualité de la mise en place et la façon de donner vie à cette communauté.

Pour ne pas perdre le lecteur, un roman-chorale doit être mené avec rigueur dans une mécanique parfaitement huilée. Sur ce point également, Zeimet fait preuve d'une maîtrise remarquable. Les différents personnages se croisent, s'aiment, s'affrontent, leurs destins s'imbriquent les uns aux autres de façon fluide.
Si le dénouement est légèrement en dessous (la faute à une résolution un peu simpliste), le reste du récit est exemplaire. L'intrigue est addictive, les pages tournent toutes seules. L'intrusion des légendes indiennes donne au récit une atmosphère étrange très particulière. Cette touche subtile du surnaturel qui s'invite dans le réel rappelle là aussi Stephen King.

Si l'ombre du roi plane sur son roman, le prince Zeimet n'a pas à rougir de la comparaison. Il s'en tire avec brio et se hisse presque au niveau de son maître. L'auteur mène brillamment son intrigue complexe et ramifiée dans un récit riche en émotions et en suspense. le tout mis en valeur par une plume agréable.

Avec "seuls les vautours" Zeimet a fait très fort et montre qu'il est assurément un auteur à suivre, même s'il aura du mal à faire aussi bien.

Challenge Pavés 2015-2016 (1)
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Les évènements tragiques font ressortir le pire et le meilleur des communautés, les faux semblants et les hypocrisies de toute sorte. Nicolas Zeimet nous concocte ainsi le cocktail idéal pour un polar assez noir, avec une belle profondeur descriptive sur le microcosme évoqué et les biographies des personnages.
Dans cette petite ville aride de l'Utah dans les années 80, c'est une enfant de cinq ans qui disparait. On a affaire à une communauté essentiellement mormone installée en territoire amérindien Anasazi dont la culture imprègne le récit, autant que la religion dominante avec son sens de la culpabilité et du péché.
La très jeune mère, veuve d'un homme violent est effondrée. Au-delà de l'enquête criminelle menée par un shérif controversé et ses adjoints, cette affaire pointe les rapports compliqués des habitants de la petite ville, soulève la poussière de sous les tapis, les secrets enfouis que personne ne veut voir remettre au jour, dont la disparition dans le passé d'autres enfants.
Une galerie de personnages intéressants, les adjoints du shérif entre amour, tension sexuelle et haine, un cuisinier français égaré là, un fou qui veut parler aux extraterrestres, un médecin très humain et son ami le fermier noir, l'institutrice amoureuse du journaliste, Jake l'enfant surdoué, et ses relations difficiles avec les autres gamins du village dont le leader n'est autre qu'une fille assez terrible. Ces derniers personnages,les enfants, sont incontestablement ceux dont l'auteur parle le mieux.
Un bon moment de lecture pour amateur de romans policiers axés sur les perturbations apportées à un groupe humain par une affaire, plus que pour les amoureux d'un enquêteur charismatique et omniscient. Amateurs de Sherlock, d'Adamsberg, de Maigret et autres Miss Marple, passez votre chemin, place à la vie des habitants de Duncan's Creek !
Merci à Smadj pour ses judicieux conseils de lecture, en matière de polar c'est un connaisseur.
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Schawna, petite fille de 5 ans a disparu et les villageois d 'un bled de l'Utah se mobilisent pour retrouver l'enfant autour de l'équipe du shérif, le village se situant au bord d'une forêt et d'un chemin dont le nom donne d'emblée des frissons : le Devil Trail , les recherches ne sont pas faciles d'autant que l'orage arrive...

Pas la peine d'attendre bien longtemps pour ressentir l'ambiance plombée , aussi noire que le ciel menaçant car chaque personnage traine derrière lui un lourd sac de pierres, et cela commence très tôt .

Cette disparition d'enfant fait écho à d'autres disparitions non élucidées dans la même région et depuis de nombreuses années et le mystère s'épaissit encore lorsque le cadavre du père de l'enfant est découvert dans la forêt .

De vieilles légendes indiennes resurgissent alors et comme par hasard , l'unique indien vivant encore sur les terres sacrées de ses ancêtres trimballe des sacs mystérieux .

Description fouillée et bien aboutie de chacun des principaux protagonistes de ce thriller qui prouve une étonnante maturité chez cet écrivain français qui s'aventure de façon hardie et osée sur les terres des auteurs américains, il n'a pas choisi la facilité mais s'en sort avec brio !

La différence que l'on peut éventuellement percevoir est la désespérance de la plupart des personnages et l'absence de résilience finale, on sent que seuls les plus jeunes auront un avenir moins sombre ...
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Dans une petite ville de l'Utah où la culture mormone régit tous les aspects de la vie en société et de la vie privée, une petite fille disparaît. La communauté est en alerte, la police et les habitants ratissent les alentours mais au bout de quelques jours, elle n'est toujours pas retrouvée.
Ce polar, qui a tout du thriller psychologique, a une tonalité particulière, celle du désespoir, celle des laissés pour compte, celle de la maltraitance, le tout justifié par la tradition. le style de l'auteur colle aux émotions des personnages mais aussi du lecteur.
Certains passages, m'ont évoqué Ça de Stephen King, la bande d'enfants un peu paumés qui va allier ses forces contre le mal.
De beaux portraits d'hommes et de femmes, notamment l'institutrice et le médecin, servis dans une immersion dans l'environnement tant géographique que social que l'auteur rend fluide, évidente, naturelle.
Une belle découverte.
A noter que la suite vient de sortir : Retour à Duncan's Creek
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Un roman américain écrit par un français ! Un bouquin rempli de clichés ? Pas du tout !
Seuls les vautours est un roman nous plongeant au coeur d'une petite ville au fin fond des Etats-Unis, en plein milieu des années 80. L'auteur nous plonge dans les vicissitudes de ses habitants, confrontés à la disparition d'une petite fille.
Pour les connaisseurs, ce livre n'a pas été sans me rappeler Dôme, de Stephen King (le "huit-clos" dans un village américain, l'ambiance pesante entre les habitants, la découverte des facettes de chacun, ...).
Ce roman est très bien écrit, et nous fait passer par une large gamme d'émotions, le récit plongeant parfois dans l'angoisse...

Avis aux amateurs du genre, vous ne serez pas déçus !
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Un bien bon bouquin si vous voulez mon avis ... ou pas d'ailleurs !

Un bouquin qui sent bon le vieux routard made in USA, celui qui roule dans son pick-up rouge, celui qui va boire sa bière au bar "chez Sally" le soir avant de rentrer dans son motel pourri !
Sauf que c'est un petit jeunot de français qui l'a écrit ! Et là, les bras m'en tombent !

C'est fichtrement bien foutu ...
Avec une vitrine de personnages bien typés qui ont leurs secrets. Malgré leur petite vie d’américain standard, chacun y va de sa "petite" contribution pour qu'il se passe toujours qqchose. On va de découverte en découverte ... Qu'on les aime ou pas. Un shérif digne de Rosco P. Coltrane ds "Shérif fait moi peur, un doc tout droit sorti de "la petite maison dans la prairie", un journaliste qui doit ressembler à un hypster avec sa barbe et sa chemise à carreaux (si si, je suis certaine qu'il en a une !), un fermier barjo digne de Looping ds "l'agence tous risques" et bien d'autres tout aussi bien campés dans leur rôle.
Avec des des disparitions, des légendes indiennes, des histoires de gosses qui jouent à se faire peur, des amours d'ados, avec une petite dose de ragots de la ménagère de plus ou moins cinquante ans, ...
Avec un décor à faire pâlir John Wayne et Tarantino (suis assez fan de Django unchained, et même si cela n'a rien à voir, ce bouquin m'y a fait pensé. Question d'ambiance peut-être). J'y étais dans ce trou paumé du fin fond de l'Utah, comme dans un film !
Et puis cette ambiance eighties, que j'ai vraiment beaucoup aimé (Oui oui, on peut vivre sans gsm, sans internet ! C'est parfaitement possible !). Là aussi j'y étais !

Bref tout y est ... Il vous reste juste à le lire !

Seuls petit bémol ? Alors que je trouve la couverture du Grand Format superbe ... Celle du Poche me laisse un goût de bof de chez bof !

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Ah, celui-là, cela faisait longtemps que je voulais le lire et me demande vraiment pourquoi j'ai tant tardé!
Déjà, le simple fait qu'un auteur arrive à glisser quelques références à l'un de mes films cultes des '80, j'adore. (pour les curieux, il s'agit de "The Outsiders" de Coppola, sorti en 1983, avec un casting incroyable - Matt Dillon, Patrick Swayze, Ralph Macchio, Rob Lowe, Tom Cruise)
Ensuite, on sent l'inspiration de Stephen King. J'adore aussi.
Le livre mêle habilement intrigue policière, vie quotidienne d'un petit village mormon de l'Amérique profonde, les croyances ancestrales des indiens, etc.
Personnellement, j'ai dévoré ce livre dont le rythme est bien soutenu et l'intrigue plus ou moins bien ficelée jusqu'au bout. J'ai donc hâte de lire le nouveau Zeimet - "Comme une ombre dans la ville" - sorti début de ce mois.
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