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EAN : 9782264065568
552 pages
10-18 (01/01/1900)
4.03/5   125 notes
Résumé :
"Un petit village de l’Utah en 1985, avant internet, la téléphonie mobile et les techniques modernes d’investigation scientifique. Shawna, une fillette de cinq ans, disparaît brutalement un matin. Tout le village se mobilise. Non seulement les quelques policiers du poste local mais aussi le médecin, un journaliste et bien sûr les enfants. Des enfants et des adolescents qui ont l’imagination fertile et qui racontent d’étranges histoires. En suivant les destins croisé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
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Mais quel putain de beau livre, Nicolas ! Je suis à genoux, le souffle coupé, les oreilles bourdonnantes.

C'est indéniablement un des plus beaux bouquins qu'on ait glissé dans mes mains fébriles ces dernières années.
Grâce d'abord aux chroniques toujours extraordinaires de Gruz et notamment celle qu'il a rédigé sur ce bouquin, et ensuite grâce à la merveilleuse PetitePlumeBlanche qui m'a donné ce livre magnifique et que j'associerai toujours à cet incroyable moment.

L'univers proposé par Nicolas Zeimet est hyper-cohérent, du velours, un peignoir-éponge dont le tissu indubitablement créé une sensation de confort.
Ce roman est confortable car il s'inscrit dans une époque passée mais peu lointaine, qui résonne encore dans les fibres de beaucoup d'entre vous, amis lecteurs : les années 80.
Pour le meilleur car on retrouvera ici les territoires d'un Joe Dante, d'un Stephen King, d'un Spielberg, d'un Stand By Me (le film), voire d'un Goonies... Vous voyez l'esprit.

Pas de Stephanie de Monaco ou de Partenaire Particulier, ni de Gold ou d'Images. Ouf !

Bah, j'en vois qui pleurent ! Vous n'êtes pas dans la bonne critique, les ami(e)s. Veuillez partir.
Heu... Oui maintenant.
Ah, on est bien calés entre nous, il fait douillet et vous sentez tous bons le sable chaud... Je reprends donc.

Car l'auteur, bien que Français, a choisi de placer son intrigue aux États-Unis. Ce qui renforce l'impression décrite ci-dessus. Celles des eighties à l'américaine. Avec une connaissance de son sujet tout bonnement incroyable. D'une justesse et d'une précision acérées.

Les personnages sont magnifiquement et merveilleusement écrits et décrits.
D'une consistance rare.
Résolument humain et profond.
Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient tous sympathiques sinon on s'ennuierait ferme.
J'en vois un qui cligne des paupières. Pas le moment de s'endormir mon gars car tu vas vite être confronté à l'étrange dans un espace de normalité. Oui, oui, mon ami, ça va te rappeler le Stephen King de la grande époque et tu n'auras pas tort de te le dire. Parlons d'atmosphère commune. D'atomes crochus. Toujours à la lisière du surnaturel et du fantastique.

Il faut vous dire que Nicolas a un vrai talent pour donner vie aux mots et proposer un voyage immersif et inquiétant aux heureux lecteurs. Heureux de se laisser porter par une intrigue riche et intense.

Relents de magie indienne, disparitions mystérieuses, enquête, explorations & apprentissage de la vie...
il se passe tant de choses dans ce livre qu'on a l'impression d'en lire le double. Les chapitres sont savamment orchestrés. Copieux. Une générosité sans faille transpire à chaque ligne. On a envie de rester le plus longtemps possible dans ce si joli roman. Un déchirement d'en sortir.
Vous n'avez pas le droit de ne pas le lire. Allez j'y retourne ! 5/5
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Naaaan, saperlipopette, une gamine de cinq ans vient de disparaître violemment.
Et là on se dit, bah, pas grave, une de perdue, dix de retrouvées.
Mauvaise pioche, car non seulement les habitants mobilisés à cette occasion se sont visiblement tous abonnés à chou blanc magazine mais il semblerait que ce cas ne soit pas isolé dans les annales de cette riante petite bourgade de l'Utah.
De destins croisés en révélations disséminées au compte-gouttes, l'enquête avance vaille que vaille, aussi pesamment que cette affliction collective qui paraît avoir pris ses quartiers d'hiver au sein de cette minuscule communauté désenchantée, allez savoir pourquoi...

Certains croient avoir vu un 'rominet alors que d'autres, dont je fais partie, sont persuadés d'avoir traversé un cauchemar éveillé à la puissance évocatrice d'une force peu commune.

Zeimet focalise sur dix personnages emblématiques.
Tous, sans exception, cachent en eux de sombres pensées quand ce ne sont pas de noirs secrets.
Il les fait interagir avec brio, mettant tout particulièrement en lumière quelques gamins empêtrés dans des problèmes de leur âge, trame n'étant pas sans rappeler certains écrits symboliques sur le sujet, notamment celui du King et son Ça, âge premier.

Deuxième atout et non des moindres, cette faculté à vous filer le bourdon que l'on saluera par une prise massive et régulière de lexomil tout au long de ce bouquin, histoire de retrouver un semblant de normalité.
Dans un ciel plombé et lourd de promesses, l'orage gronde au loin, tout en se rapprochant inexorablement pour finalement se délester de pluies torrentielles qui défigureront à jamais les hommes de bonne volonté touchés par cette plaie diluvienne.

Ce qu'il y a d'admirable chez Zeimet, c'est cette aptitude à construire une intrigue diabolique qui tient la route de A à Z sans qu'aucun décrochage notoire ne vienne ternir ce pur moment de lecture.

Seuls Les Vautours vaut le détour, qu'on se le dise !

4.5/5
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Epoustouflant !
J'ai appris l'existence de ce roman complètement par hasard, en lisant une critique sur Babelio, et, ayant découvert dans la foulée que deux autres personnes l'avaient dévoré et adoré, je me le suis procuré vite fait.

Si vous aimez l'univers des petites villes américaines des années 80, les romans de Stephen King dans lesquels les vies de tout un groupe de personnes se croisent, s'entremêlent et se télescopent, les romans policiers, les histoires où l'ambiance à elle-seule est presque un personnage à part entière, alors je vous recommande chaudement ce roman qu'on a bien du mal à lâcher.

A partir de la disparition d'une petite fille de 5 ans, c'est toute une galerie de personnages fascinants qui vont être mis en lumière le temps de quelques mois.
Dans cette histoire, personne n'est tout blanc ni tout noir, aucun personnage ne vole la vedette à un autre, les secrets des uns rivalisent avec la mesquinerie des autres, les bonnes actions d'un seul peuvent venir assombrir le quotidien d'une multitude d'autres et la vérité n'est finalement peut-être pas ce qu'on cherche réellement à découvrir...

Et cerise sur le gâteau, l'auteur est français, même si ça semble incroyable car on aurait plutôt imaginé ce récit sorti tout droit de la tête d'un américain pur et dur, regardant les matchs de base-ball le samedi soir à la télé en se gavant de hot-dogs, de pop-corn et de canettes de bières !
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Convaincu par quelques critiques féminines (SMadj, Petiteplumeblanche, Lapamplemousse, belette) et masculines (Gruz and co).. Bah je me suis laissé tenter par l'aventure… pourtant mal barrée, personne n'avait le bouquin… rupture de tirage « sa mère… »

« Ah si monsieur excusez-moi du peu mais je crois que… suivez moi… »
Je l'ai suivie…

Bien caché au fond d'un rayon dans le trou du cul du magasin en fuite (ou enfoui) dans la case du bas se trouvait le dernier exemplaire du bouquin…

Vous connaissez la suite…

♫ Ingonyama bagithi baba
sithi uhhmm ingonyama
C'est l'histoire de la vie (bruits des feuilles de la savane)
le cycle éternel
qu'un bouquin béni, rend immortel…♫

Pendant les 100 premières pages je me suis beaucoup gratté le nez… après j'avais des palpitations dans le coeur, comme ci j'allais p'tête bien mourir d'un étouffement par palpitation du coeur, une douleur dans le doigt de pied et me voilà avec un cancer généralisé, ni une ni deux mon corps se défend, dimanche soir pointe le bout de sa déprime, la fièvre me gagne, mon corps résiste, « je ne veux pas mourir » que je dis.. mon dos me lance, mes yeux me font un mal de tête… je zappe « Harry potter », je me couche, ma fille renifle, se réveille toutes les heures, je la berce toutes les heures, je suis l'agonie personnifiée : Choupette me demande : « Bah ça va pas, t'es tout chaud ? » mais je reste humble, la tête haute, courageux jusqu'au bout…

- Je crois que je vais mourir , prends soin de la bagnole...
- N'importe quoi…

Le lendemain matin je me colle le thermomètre dans la bouche et 39,58 degré… Je plane à 30 milles, je file au boulot, comme je dors, je file au docteur…

- que vous arrive t-il ? qu'elle me demande
- Je crois que j'ai un cancer docteur, sauvez-moi, j'ai une « bonnasse » et un « souci d'amour » qui m'attendent à la maison, elles ont besoin de moi… si je dois y passer, filez leurs mes tickets restos, le temps qu'elles puissent se retourner…
- Allongez-vous, ouvrez la bouche, voila voila… Respirez fort… dites Ahhhhhhhhh
- Ahhhhhhhhhhhhh
- Bien allez à la caisse maintenant
- Alors Il me reste combien de temps docteur ?
- Pour une « rhumette »
- C'est quoi une rhumete docteur ?
- Bah c'est un rhume mais en tout petit…
- Comment ça, mais je vais m'en sortir ?
- Je crois que oui
Vous connaissez la suite…

♫ Ingonyama bagithi baba
sithi uhhmm ingonyama
C'est l'histoire de la vie (bruits des animaux de la savane)
le cycle éternel
qu'un enfant béni, rend immortel…♫

Me voilà arrêté pour trois jours, oh yeahhhhhhhhhh, putain ça faisait un truc comme 12 ans que je n'avais pas eu un arrêt maladie… la dernière fois : je devais avoir choppé une gastro dans le métro, et de mémoire j'ai gerbé dans le wagon sur le retour, heureusement que, enfin vous savez, comme dans la pub "Hépard" mais sans "l'Hépard"… mais si avec les feux d'artifice et tout et tout…

Une fois chez moi branle bas de branlage sous la couverture en pilou pilou, l'oreiller calé sous ma tête, un chat dans chaque main et me voilà partie dans les limbes du sommeil…

Coollllllllllllllll…zzzzzzzzzzzzzzzzzzz…..zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz…..zzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Mardi nickel, rhumette s'était fait la malle chez ma voisine de couchette : choupette qui ne s'en doutait pas encore, et rhumette est devenu grand et fort entre temps…

"appelez moi grippette"

Donc j'ai pu les deux jours suivant terminer ce bouquin qui avait commencé à me gratter le nez, ambiance de dingue, personnages de dingue, histoire de dingue, un thriller de compétition qui te fait tourner les pages jusqu'à la toute fin ou tu te dis :

Je ne suis peut-être plus trop emballé par les thrillers finalement… ou pt'ête que tout se ressemble, va savoir toi, j'en sais rien moi…

Et me voilà déjà de retour au boulot, déprimé par un taf qui ne m'emballe plus depuis belle lurette…


A plus les copains…
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Pour contredire le titre du roman (très bien trouvé), il n'y a pas que les vautours qui survolent cette histoire. Il y a aussi une vraie et sombre ambiance qui plane tout au long du récit, tout comme l'ombre d'un auteur bien connu.

A mon tour de ne pas laisser planer le doute : ce roman est une petite merveille, un roman rare, d'autant plus remarquable qu'il est l'oeuvre d'un jeune auteur français.

Nicolas Zeimet fait montre d'une maîtrise de la narration tout bonnement exceptionnelle. On pourrait effectivement s'attendre à lire un tel roman venant d'un auteur (américain) bien plus chevronné.

Parce qu'il y a cette description éblouissante de ce coin perdu de l'Amérique où se déroule l'histoire, parce que la peinture des personnages est magnifique de vérité, parce que l'atmosphère générale du roman est plombante et paradoxalement hypnotique.

C'est clairement un roman d'ambiance, tout en finesse de ton et d'analyse. C'est ce qui fait que cette histoire est si crédible et étouffante.

Seuls les vautours nous plonge donc dans l'Amérique profonde, autour d'une disparition d'enfant, au sein d'une communauté où nombres de secrets enveniment passé et présent.

Je parlais au début d'une ombre qui plane sur ce roman. Effectivement, ce récit aurait toute sa place dans l'oeuvre (ancienne) de Stephen King. Pour cette manière de rendre si justement une atmosphère, pour cette façon de raconter le quotidien des personnages et leurs secrets, pour brosser si méthodiquement le portrait de ces coins perdu du pays de l'oncle Sam.

Tout y est, le climat lourd (au sens propre comme eu figuré), le Shérif du coin particulièrement antipathique, la sortie brutale de l'enfance, la guerre larvée entre certains protagonistes, l'ambiance si bien rendue des années 80 où se situe l'action…

Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Nicolas Zeimet rend peut-être hommage au Maître, mais en aucun cas ne nous propose un banal copié-collé. L'auteur a bien plus de talent et de classe que ça !

Oh oui, Zeimet a un talent fou ! Il a une capacité à suggérer, une habileté à faire passer les émotions et une vraie intelligence pour faire tenir debout un roman aussi dense (475 pages touffues, sans page blanche ou presque).

Et que dire de cette écriture si expressive, si riche, si éclatante, à la fois joliment descriptive et si émotionnelle. Une plume d'une qualité rare qui nous laisse éberlué, médusé devant le fait que ce n'est qu'un deuxième roman.

Seuls les vautours est une énorme réussite dans le genre, de celle qui doit vraiment permettre à l'auteur de se faire une belle place au soleil.

Un roman noir qui mélange avec un vrai bonheur les influences et les genres.

Admirable !
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
C'en fut trop pour Jim, qui se tourna vers lui, les yeux de fureur.
- Écoutez mon gars : j'ignore si vos capacités intellectuelles vous permettent d'être pleinement conscient de la situation, mais une enfant est portée disparue. À l'heure qu'il est, elle est peut-être blessée, et quand je dis ça, je me refuse à envisager le pire ! Alors vous allez remuer votre derrière et continuer à explorer cette foutue piste avec nous, sans quoi je vous éclate la tête si fort contre cette paroi rocheuse que dans cinq siècles on prendra encore la marque de vos dents pour des pétroglyphes !
Les cinq minutes suivantes s'écoulèrent dans une atmosphère lourde de tension. Ils arrivaient en vue d'un passage resserrée derrière lequel le relief plongeait à pic quand Chuck s'arrêta.
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Le bébé, ses fantômes :tout ceci n'était pas le fruit du hasard. Elle avait peu à peu acquis la certitude que l'enfant qu'elle portait, par une sorte de processus naturel, rejetait les secrets enfouis au fond d'elle pour se faire de la place.
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- Le silence est le plus beau bijou d'une femme, déclara-t-il d'une voix lâche, assez fort pour qu'elle puisse l'entendre. Quel dommage qu'elle le porte rare.
- Idiot! Lança Felicity depuis la porte, qui se refermait déjà sur elle.
Ils éclatèrent de rire.
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C’était un repaire de bikers puant la bière et la sueur, dont même un backpacker rescapé de dix jours de désert n’aurait voulu pour oasis. On y servait des sodas au litre et des hamburgers à quatre étages qui avaient toutes les chances de vous conduire sur le billard pour un triple pontage coronarien. Le propriétaire n’était pas plus regardant sur l’hygiène que sur la qualité des plats, quant à Heather, l’unique serveuse, c’était le genre de fille à confondre shampooing et huile de friture.
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Le sens de ma vie, c'est d'être ici. Alors non, la mort me fait pas peur. Pas la mienne en tous cas. Pour ce qui est de celle des autres, il m'arrive de me dire que je suis le plus grand froussard du monde.
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JIGAL POLAR LES NOUVEAUTÉS Pierre Pouchairet, Nicolas Zeimet, Cédric Cham, Sophia Mavroudis.
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