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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« J'ai compris à quel point un enfant pouvait porter les blessures familiales, jusqu'à celles jamais cicatrisées des générations précédentes ».

C'est en cherchant au fond de soi que nous découvrons ce que nous sommes.

Le plus beau des voyages n'est-il pas celui qui nous mène au plus profond de notre Être ? Parfois, il se révèle être un long et douloureux pèlerinage, un chemin de croix jonché de souvenirs heureux et malheureux. Parfois, la clé de la libération est juste là, au bout du chemin, mais c'est un parcours difficile ou seule la personne concernée peut trouver la solution. Elle se retrouve face à de douloureuses vérités. Ces révélations vont lui permettre de faire sauter les verrous, avancer, tourner la page et enfin s'épanouir. Nos fantômes, nos morts, sont souvent lourds à porter. Ils s'imposent à nous, nous dictent notre conduite, malgré nous, malgré tout.

Léa vient de perdre son père et de cette absence vont surgir de vieilles névroses enfouies depuis bien trop longtemps. Un père médecin absent, une mère dépourvue d'amour, au coeur sec et cloîtrée dans un deuil. Sans cesse hantée par un sentiment de vide et d'abandon, Léa est comme invisible et c'est dans ce désert de sentiments qu'elle grandit, dans une détresse totale, parmi les non-dits qui mutilent. La mort de son père va l'obliger à affronter de vieux démons et réveiller les conflits intérieurs qui s'abattent sur elle. Léa est tiraillée entre la petite fille qu'elle a été et la femme qu'elle veut être. Un face à face, empreint de souvenirs, qui nous laisse le souffle court.

J'ai refermé cet album dans les larmes car il sonne juste et vrai. Une flèche en plein coeur qui nous ramène à la perte d'un être cher et qui fait ressurgir de vieilles blessures. Secrets et non-dits empoisonnent et emprisonnent notre existence alors qu'il suffirait parfois d'un « je t'aime », trois petits mots à prononcer avant qu'il ne soit trop tard.

Ce one-shot est ma première rencontre avec Springer et Zidrou. Une histoire magnifique, juste, poignante délicatement menée par Zidrou tandis que Springer nous offre un graphisme expressif aux tons vifs comme pour désamorcer le côté sombre qui va crescendo au fil des pages.

Le beau voyage, en route vers le bonheur !

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage.

Léa n'est pas Ulysse.
Le téléphone sonne. Oiseau de mauvais augure. Son père est mort.
Difficilement concevable qu'un médecin tire sa révérence à 57 ans, et pourtant...
L'occasion pour sa fille de se souvenir, une fois rentrée au bercail. De retracer le parcours chaotique de la maisonnée. Un chemin jalonné d'ornières blessantes qui alimentent, encore aujourd'hui, l'équilibre précaire d'une jeune femme aux lourds secrets.

C'est triste mais c'est beau.
Zidrou et Springer nous la jouent "Retour vers le futur" en beaucoup moins drôle.
Le ton est mélancolique et amer, rendu âcre par autant de non-dits, d'absences et de trahisons.
Se souvenir des jolies choses sans oublier celles qui vous hantent.
Se replonger corps et âme dans l'album familial pour en ressortir grandie et peut-être guérie.
Un chemin de croix comme catharsis pour enfin s'autoriser à vivre.
La thérapie est douloureuse.
Le résultat convaincant.
Et si Léa vivait tout simplement le premier jour du reste de sa vie.

Nom de Zeus Marty !
Le bien bel album que voilà !
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Léa c'est la remplaçante.
Son frère aîné, Léo, qu'elle n'a pas connu est mort, noyé dans la piscine familiale, il avait 8 ans.
Elle a été conçue immédiatement après le décès.
Léa, Léo,...Léo, léa.
Mais elle n'existe pas, d'ailleurs sa mère se trompe quelquefois et dit, en l'appelant, Léo!
Mais qui existe encore? le père est médecin, absent, il rentre le plus tard possible. Travailler pour oublier? Ne plus voir cette piscine...
Léo, Léa
Elle grandit Léa.
Sa mère, sans amour, meurt dans un accident de voiture.
Le père aussi, d'épuisement, à 57 ans, le stéthoscope usé, à la main ou presque.
Grande elle fera une rencontre avec une autre Léa. Un grand amour et ça elle en a revendre Léa.
Alors, dans cette grande maison, elle pourra, à loisir, découvrir son passé et celui des siens.

Difficile de ne pas être ému après cette lecture. le sac est bien lourd à porter pour certain(e)s. Arriver à le poser est parfois au dessus de leurs forces.
Alors, quand le soleil se met à briller, à réchauffer le présent, on peut virer les grenouilles de la piscine, la repeindre et reprendre un beau voyage inachevé.
Coup de coeur pour cet album, pour les textes magnifiques de Zidrou qui est habituel du fait et bravo à Springer pour ses dessins inspirés.
A lire absolument.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ce "beau voyage" n'est pas celui d'Ulysse, il se réfère à un titre de Boby Lapointe.
Un de ses fans vient de mourir, le père de Léa en l'occurrence. Les relations étaient difficiles entre ces deux-là, le papa était distant, il se réfugiait dans son travail de médecin. Une vieille souffrance, de celles qui ne cicatrisent jamais, l'a toujours empêché d'aimer Léa. Non, pas de l'aimer, nuance : de lui montrer qu'il l'aimait. Mais pour un enfant, ça revient au même.

Je prends les albums de Zidrou à la médiathèque comme des pochettes surprises. Je suis souvent déçue, trouvant le ton démago et guimauve. Mais parfois je suis émue, comme avec 'Lydie' ou le premier tome de 'Boule à zéro'. Ce 'Voyage' est encore plus fort. Evocations sensibles et justes du deuil, des relations parents-enfants et des secrets de famille - sujet ô combien rebattu pourtant.
J'ai été touchée par des phrases et des situations qui arrivent là comme ça, sans prévenir, mais jamais de manière artificielle ou spectaculaire - comme : « On oublie rarement son premier avortement. » Blam ! On frissonne, on revient en arrière, on s'y arrête, on médite.

Histoire bouleversante, parcours d'une enfant mal aimée, toujours en manque d'affection, qui cherche en devenant un personnage public l'attention et la reconnaissance qui lui ont tellement manqué auprès de ses parents. Une femme fragilisée qui trouve la force de redémarrer lorsqu'il lui est enfin permis de comprendre le drame familial.

Superbe album, mon préféré dans le registre "émotion" de Zidrou.
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Un bel album dont le scénario de Zidrou est une remontée, une tête hors de l'eau après une longue noyade. Les dessins, dynamiques, pas trop détaillés, qui disent l'essentiel.
Un bien bel album, sur un sujet difficile : le deuil. Celui des personnes connues, père et mère ; celui du frère mort avant sa naissance, celui sans qui elle ne serait pas née. le deuil de l'amour parental aussi. Qui peut-être n'était pas aussi inexistant qu'il n'y paraissait.
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Léa est une jeune femme comme les autres, qui essaye de se construire, de trouver son bonheur. A la mort de son père, elle est obligée de regarder en arrière, de se souvenir et de dresser une sorte de bilan de ce que sa vie a été jusque-là.

J'ai beaucoup apprécié le dessin de Benoît Springeret encore plus la finesse des personnages crées par Zidrou, ici personne n'est parfait, chaque personnage à ses travers, plus ou moins marqués. le beau voyage est une bande dessinée au pitch simple, mais qui touche très juste. Surtout qu'au fil des pages, l'histoire épaissie, nous poussant dans l'intime de cette famille que Léa cherche toujours à comprendre.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Léa brûle la chandelle par les deux bouts. Léa a déjà beaucoup vécu. Léa cherche désespérément l'attention de parents qui sont distants. Que:qui fuient-ils donc?
Quelle claque!
Voici une magnifique BD sur la vie et sur la mort.
J'avoue que le personnage de Léa ne m'était pas très sympathique. Mais au fur et à mesure que l'histoire se déroulait et que je comprenais le bagage qu'elle portait, j'ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes (bon, ok, je n'y suis pas totalement arrivée).
Zidrou nous donne ici un récit riche, juste et poignant servi par un dessin très réussi.
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Gros coup de coeur pour cette BD ! Un récit qui se compose de plusieurs souvenirs des moments importants de la vie de Léa, et qui amènent une vision assez claire et complète de son histoire. Une "tranche de vie" qui commence avec la mort de son père... Et qui déroule tous les événements importants en lien avec son histoire familiale. On passe de moments très beaux à des moments tragiques, tout est raconté avec naturel et une certaine innocence.
Un récit magnifique et bouleversant.
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Ce beau voyage m'a été envoyé par Valérie : un album de Zidrou, elle m'a gâtée ! ai-je d'abord pensé. Sans surprise, ma lecture est venue confirmer ma première impression : tout commence par un coup de fil, un de ceux que l'on préférerait ne pas recevoir. Léa apprend ainsi la mort de son papa et découvre peu à peu le poids du passé : l'enfant mal aimée, ne se sentant pas à sa place, découvre des réponses qu'elle n'attendait plus et peut tourner la page.

Le récit aborde des thèmes douloureux, intimes, semés à la manière de petits cailloux : la maladie, l'amour, l'avortement, ... mais veut tourner la page sur une note positive. Une histoire forte, empreinte de sensibilité et servie par un dessin sobre et juste; Valérie avait raison : un très beau voyage !

Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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Elle est branchée, Léa : délurée, blonde et plutôt bien balancée, une jeune femme de son temps apparemment décomplexée. Mais sous ce vernis elle cache bien des fêlures et cette BD réussie va gratter là où ça fait mal, par petites touches façon flashbacks délicats pour remonter vers l'enfance.

Petit à petit se dessinent les raisons du manque d'amour de sa mère, morte jeune encore dans un accident.
Et de son père, médecin trop tôt veuf, trop peu disponible pour répondre à sa quête d'affection.
On apprend qu'elle a eu un frère aîné qu'elle n'a pas connu car il s'est noyé dans la piscine familiale. Un frère qui s'appelait Léo.
Léo avant Léa...
Léa après Léo, élevée surtout par sa tante après le décès de sa mère.
Léa, enfant unique d'un père qui toujours a fui sa douleur dans le travail, Léa découvre à la mort de celui-ci le poids d'un secret que le scénar nous distille goutte à goutte, fort bien servi par le fin travail du dessinateur et coloriste.
Goutte à goutte débordent les secrets jusqu'aux rêves de Léa où se noie sa joie, son ardeur à vivre quand même.

La ligne claire fluide et sensible, les tons plutôt pastels bien choisis tempèrent la noirceur du propos et c'est bien vu car ce secret, qu'on ne découvre complètement qu'en fin d'album, m'a percuté bien comme il faut !
J'ai relu/re-miré ce one-shot dans la foulée après la dernière vignette. Et en deuxième lecture l'émotion était toujours là, peut-être encore plus précisément car je connaissais mieux les personnages.
Et car je les aimais.

Une réussite, vraiment !
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