A la couverture et aux premières pages feuilletées, je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire... et je l'ai finie plutôt émue. La BD prend de la densité au fur et à mesure que l'intrigue se déroule. Car aux premiers abords, Léa semble une fille facile et plutôt légère, qui n'a pas trop de scrupules. Puis on découvre petit-à-petit ses parents, un père médecin exemplaire mais trop souvent absent, une mère pas vraiment affectueuse bien que présente, et la photo des deux parents avec un petit garçon, mais sans Léa... ce garçon s'appelle Léo, et sans sa mort, Léa n'aurait jamais existé.
Le bébé qui remplace l'enfant défunt, c'est une histoire connue et qui ne peut laisser indifférent. Ici, le récit commence sur le décès du père de Léa, et remonte petit-à-petit jusqu'à ce qui ressemble à un secret de famille, en tout cas un sujet tabou.
Léa découvrira, à la mort de son père, ce qui lui permettra finalement de vivre enfin normalement et de faire preuve de résilience.
Oui, c'est une belle BD, beaucoup plus profonde que ce qu'elle veut bien montrer à la base, et j'ai été touchée par Léa et ceux qui l'entouraient.
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Léa est une jeune femme qui semble heureuse mais quand son père décède c'est toute une suite de souvenirs d'enfance qui remonte à la surface. La surface d'une piscine, lieu d'un drame familial qui va marquer à jamais la jeune léa, pourtant pas encore née.
Une très belle et très sensible histoire sur un sujet pas facile. Cela parle de deuil et de reconstruction, cela parle aussi de blessures enfouies qui rejaillissent sur les enfants et qui parlent parfois des années après.
On apprend vite que avant Léa ses parents avaient eu un petit garçon Léo. Il s'est noyé dans la piscine. Rien que leur nom similaire on sent les difficultés psychologiques des parents, mais aussi nécessairement des problèmes que cela va engendrer chez la petite Léa.
l'histoire est très bien construite. Entre flashback et présent on assiste à un réveil des souvenirs, une prise de conscience de l'histoire familiale, au deuil et à la reconstruction. C'est racontée sans insister sur le mélo, ça sonne juste et évidemment ça bouleverse. Et je trouve cela très bien qu'au final, l'auteur termine sur une note gaie et d'espoir. Et je souhaite à tous ceux qui vivent ce genre de drame familiaux de pouvoir faire comme Léa, d'avoir le courage de vider leur piscine et d'y remettre de l'eau propre!
Coté dessins j'ai un peu moins aimé le trait même s'il comporte une certaine fraicheur et légèreté qui contrebalance un peu avec le propos un peu lourd.
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« Léa ? Ton Papa est mort. »
Les souvenirs remontent alors à la surface, et tout n'est pas rose, loin de là.
Un roman graphique présenté en différents chapitres comme des tranches de vie, de réminiscences de moments difficiles.
Un livre profond et doux qui nous apprend aussi que les traumatismes nous font avancer et devenir ce qu'on est.
A découvrir sans hésitation, sauf si vous avez le moral dans les chaussettes.
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C'est un énigmatique voyage aux frontières de la mort qui relève de nombreux drames de la vie de famille ; des parents trop préoccupés, la fragilité de l'âme, le suicide d'un enfant de huit ans, le remplacement de l'enfant disparu par un nouvel enfant qui ne trouvera jamais vraiment sa place, le couple qui prend l'eau, l'infidélité, la séparation des parents, puis de nouveau le deuil. Et de nouveau la vie qui sourit. Peut-être…
On marche tous dans l'existence avec dans nos bagages des souvenirs colorés et des souvenirs sombres. Les uns nous font flotter comme autant de petites bouées, tandis que les autres nous tirent par le fond. le tout est de faire en sorte que son souvenir N°1, celui qui nous vient en tête le premier, soit le bon.
Et pour ça, il faut de temps en temps savoir descendre du train express, prendre le temps de se retourner, et dire simplement à ses proches qu'on les aime.
« Maman rit. Papa rit. Moi aussi, je ris.
Alors le soleil, la mer, les nuages dans le ciel, les arbres qui se promènent rient avec nous. »
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