…quand on ne considère pas l’enfant qui meurt comme une simple unité statistique, mais comme la disparition d’un être singulier, irremplaçable, venu au monde pour vivre une vie unique et qui ne reviendra pas, la pérennité de la faim destructrice dans un monde regorgeant de richesses et capable de « décrocher la lune » apparaît encore plus inacceptable. (p. 48)
Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné. (p.13)
Que la consommation d'énergie fossile doive être réduite rapidement et massivement, cela ne fait aucun doute. pourtant, la solution ne réside pas dans les agrocarburants, mais bien plutôt dans les économies d'énergie et dans les énergies alternatives propres, telles les éoliennes et l'énergie solaire.
Sur une planète où toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, détourner les cultures vivrières et brûler de la nourriture en guise de carburant constituent un crime contre l'humanité.
Entre la raison marchande et le droit à l'alimentation,l'antinomie est absolue.
Les spéculateurs jouent avec la vie de millions d'êtres humains. Abolir totalement et immédiatement la spéculation sur les denrées alimentaires constitue une exigence de la raison.
Le Mahatma Gandhi a dit :
« The world has enough for everyones need, but not for everyones greed »
(Le monde a assez pour satisfaire les besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire la cupidité de tous) (p.335)
Il (Josué de Castro) apportait aussi la preuve que ce n'était pas la surpopulation des campagnes et des villes qui était responsable de la progression de la faim, mais l'inverse. Les extrêmement pauvres multipliaient les naissances par angoisse du lendemain. Les enfants, qu'ils voulaient aussi nombreux que possible, constituaient en quelque sorte leur assurance-vie. S'ils survivaient, ils aideraient leurs parents à vivre – et surtout à vieillir sans mourir de faim.
Il citait volontiers ce proverbe nordestin : « La table du pauvre est maigre, mais le lit de la misère est fécond ».
Au moment ou j'écris ces lignes, en 2011, la spéculation boursière fait exploser les prix mondiaux des aliments de base. Selon toute vraisemblance, l'Afrique ne pourra, cette année, importer qu'une quantité très insuffisante de nourriture.
Partout et toujours, la violence et l'arbitraire du marché libre de toute contrainte normative, de tout contrôle social, tue.
Par la misère et par la faim.
La conscience de l’identité entre tous les hommes est au fondement du droit à l’alimentation. Personne ne saurait tolérer la destruction de son semblable par la faim sans mettre en danger sa propre humanité, son identité.
Ce n'est pas seulement la violence immédiate qui a permis à l'ordre de se maintenir, mais que les hommes eux-mêmes ont appris à l'approuver (Max Horkheimer)
Les 3 cavaliers de l"apocalypse de la faim organisée sont l'OMC , le FMI et , dans une moindre mesure , la Banque Mondiale .