AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 3068 notes
Mon premier Zola... à mon âge, il était sans doute temps.
Je ne figure pourtant pas parmi tous ces gens que je connais, qui ont refusé de remettre le nez dans Zola depuis qu'on leur en a infligé un de force durant leur scolarité alors qu'ils n'étaient pas prêts. On m'en a infligés d'autres, certes, dont un Balzac que je n'oserai sans doute pas rouvrir, mais pas du Zola.
Je ne dirai jamais assez combien certains profs font de lourds dégâts en faisant lire des livres trop tôt à leurs ouailles, même si c'est sans doute aussi de la faute des programmes.
Bref, au fait.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce roman est à peu près l'antithèse de ceux qui sortent par dizaines sur les étagères des librairies tous les mois en 2023.
Au lieu de 50 chapitres qui se lisent en 5 à 10 mn chacun, il comporte 7 chapitres qui, à part le dernier, prennent une à deux heures.
Au lieu de tailler des personnages à coups de serpe et d'enchaîner les rebondissements à 200 à l'heure, il prend son temps pour tout décrire, poser son ambiance, faire tout l'historique de ses héros (et antihéros... ceux-là sont nombreux) et est très économe d'actions d'éclat.
Au lieu de mettre des pages et des pages de dialogues, il n'en met quasiment pas.
Je serais tenté d'ajouter : au lieu d'utiliser 200 mots de vocabulaire, il fait le tour des possibilités de la langue française, mais on me taxerait sans doute d'être un réactionnaire ;-)
Certes, c'est âpre, surtout au début. Il faut s'accrocher dans cette galerie familiale large et complexe, avec des allers et retours dans le temps sans qu'on en soit prévenu, il faut être patient, accepter de patauger un peu dans la semoule pendant quelques heures, même si on ne peut qu'être frappé, dès le début, par la terrible beauté du style. À oublier, donc, si vous avez l'habitude de lire des trucs faciles d'accès à moitié en pensant à autre chose.
On peut volontiers reprocher à l'auteur d'être un brin trop manichéen : soit ses personnages sont de gentils rêveurs naïfs et idéalistes (Miette, Sylvère, Pascal), soit – bien plus souvent d'ailleurs – ce sont d'abominables ordures, cruelles, impitoyables et opportunistes sans une once de scrupule (Pierre et Félicité Rougon, Aristide, Eugène, et surtout Antoine Macquart, celui-ci détenant la palme de la détestabilité, je crois avoir rarement vu ça dans la longue histoire de mes lectures).
C'est vrai que certains passages sont un peu longuets, et que parfois on a envie que ça avance plus vite, malgré l'indéniable qualité de prose. Il est un observateur si microscopique et virtuose des moeurs humaines (surtout les pires) qu'on a envie parfois d'avancer plus vite et de sauter des détails sordides... pas que, d'ailleurs : les amours naissantes des deux adolescents sont magnifiquement bien dépeintes, mais interminables.
Mais chaque fois qu'on commence à en avoir un peu marre, le génie se rappelle à nous pour nous en mettre plein la vue et nous ôter toute envie de sauter des pages.
En refermant ce grimoire, je comprends mieux à quoi correspond l'expression : "c'est du Zola !"
Commenter  J’apprécie          213


Les Rougon-Macquart, s'inspirant de la Comédie Humaine de Balzac, Zola raconte l'histoire du Second Empire à travers l'évolution d'une dynastie familiale. Les titres, les noms des personnages me sont familiers, par le cinéma, les souvenirs de lycée, les lectures adolescentes, mais je suis incapable de citer un livre que j'aurais lu en entier. A la suite de nos lectures communes de la Comédie Humaine j'ai décidé de lire les Rougon-Macquart dans l'ordre pour combler cette lacune. 

La Fortune des Rougon se déroule à Plassans, ville provençale inspirée d'Aix-en-Provence où Zola a passé son enfance et où il a connu Cézanne et ils étaient amis. Je suis donc allée au Musée d'Orsay chercher des images :


Avant de devenir des bourgeois, en contractant des alliances avantageuses, les Rougon étaient des paysans, Pierre Rougon- le fondateur de la dynastie fils de paysan avait peut être les traits du paysan peint par Cézanne? C'est l'histoire d'une ambition dévorante d'un jeune homme qui dépouille sa mère et son demi-frère et soeur nés des amours de sa mère pour le contrebandier Macquart. Il se marie avec la fille d'un marchand d'huile, Félicité Puech, tout aussi avide d'ascension sociale. Les affaires végètent mais les parents investissent pour l'avenir en donnant une éducation solide à leurs enfants. Les  garçons Eugène et Aristide étudient à Paris, Pascal sera médecin.

Pendant ce temps-là, la branche illégitime, les enfants du contrebandier Macquart, écartés par Pierre, vivent d'expédients. Antoine nourrit une rancune tenace en revenant du service militaire. Pilier de cabaret, il se lie avec les les révolutionnaires qui promettent la revanche sur les bourgeois

"Dans la bourgeoisie, dans le peuple surtout, l'enthousiasme fut grand au lendemain des journées de février"

La Révolution de 1848 change la donne. Mais c'est surtout 1851 et l'ascension de Louis Napoléon Bonaparte qui va changer le destin des Rougon

"Ces événements fondèrent la fortune des Rougon. Mêlés aux diverses phases de cette crise, ils grandirent sur les ruines de la liberté."

"Il s'était formé chez les Rougon un noyau de conservateurs qui se réunissaient chaque soir dans le salon jaune pour déblatérer contre la République."

Conseillé de Paris par son fils Eugène, Pierre Rougon va miser sur l'Empire tandis que les aristocrates timorés hésitent entre légitimistes et orléanistes. Avec l'aide de Félicité, il va prendre la tête de la ville et s'installer à la mairie déserté par ses titulaires.

Alors que les Républicains ont pris les armes dans la campagne provençale Plassans vit dans l'incertitude

A la tête des Républicains, porte-drapeau, Miette,  une fillette de 13 ans, vit une belle histoire d'amour avec Sylvère, apprenti charron, cousin des Rougon et de Macquart.

Ce premier tome des Rougon Macquart est centré sur cette année 1851 à Plassans, tremplin de la Fortune de Pierre Rougon, qui va prendre la tête du clan bonapartiste et en être récompensé par une charge de receveur. par la même occasion il va se débarrasser d'Antoine et de Sylvère, les gêneurs de la famille.


Pierre et Félicité,  Antoine sont des personnages tout à fait antipathiques, il est difficile d'éprouver de l'empathie pour eux. Heureusement les amours de Sylvère et de Miette donnent de la fraîcheur à ces histoires sordides.
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Voici le 1er tome d'une aventure qui va durer pendant 20 livres ... Petit à petit l'arbre généalogique s'écrit et les personnages sont en place ! Dans cet opus, nous suivons Silvère (petit fils d'Adélaïde) du côté des Macquart. Il perd sa maman très jeune, son père se donnera la mort ensuite par amour pour son épouse disparue. Silvère sera élevé par sa grand-mère maternelle. Il tombe amoureux de sa jeune voisine, Miette. Leur histoire d'amour est très belle jusqu'au coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. Nous sommes en 1852 dans une petite ville provençale fictive que Zola appelle Plassans. Miette et silvère seront du côté des républicains et se mêleront aux insurgés. Magnifique portrait de Miette appelée la Vierge Liberté par l'auteur ... Jeune fille tenant haut le drapeau français et dirigeant le peuple droit devant ! Tout de suite, on voit le célèbre tableau "La liberté guidant le peuple" de Delacroix ! En parallèle, nous suivons Pierre (fils d'Adélaïde) du côté des Rougon. Réactionnaire, il compte bien profiter de cette révolution pour conquérir le pouvoir et ainsi faire fortune.
J'ai adooooré ce livre qui m'a longtemps fait très peur ! Je suis prête à découvrir enfin cette fresque familial ... La plume de Zola est sublime !! Je la qualifie de "gothique" même si je fais hurler les grands connaisseurs qui me disent ce n'est pas gothique c'est romantique, réaliste !! Ok oui ... disons pour mettre d'accord tout le monde : romantique noir ! ça va comme ça ? Bref, c'est magnifique !!! Quand arrive ce qu'il devait arriver, je me suis mise à pleurer ... Non, pire ! à chialer comme une gamine !! Je place cette lecture en première position de mes plus belles lectures de l'année ! 2023 = L'année où j'ai découvert Zola !
Commenter  J’apprécie          148
Ayant lu Zola par intermittence depuis mes années lycées, je n'ai pas toujours réussi à plonger dans son style riche, fourni et parfois complexe à suivre. Mais ma lecture de Germinal il y a six mois m'a donné un deuxième appétit à relire les oeuvres de Zola, et "La Fortune des Rougon" me l'a confirmé.

C'est un livre haletant, peuplé de personnages tous plus vicieux les uns que les autres, à l'exception faite de Silvère et Miette, dont leur bel amour de jeunesse semble être la seule lueur d'espoir du roman. Mais en dehors de cette romance, la superbe description de l'agitation politique, sociale et humaine d'une petite ville provenciale après le coup d'Etat du futur Napoléon III est savoureuse à lire, surtout avec les magouilles des Rougon... À lire !
Commenter  J’apprécie          10
Ce défi, je le mets de côté depuis des années. Mais ça y est, enfin je m'y attelle : lire les dix tomes des Rougon-Macquart. J'ai décidé de les lire, non pas dans l'ordre chronologique, mais dans l'ordre conseillé par Zola (d'après Ernest Vizetelly, 1904). Effectivement, cela me parait plus logique : ainsi, on ne suit pas le fil du temps mais on développe les personnages dans leur entièreté les uns après les autres.
Ce premier tome est rude et peut être décourageant. Zola met en place son cycle. Il y a donc beaucoup de descriptions de personnages et de descriptions de leurs relations. J'avoue avoir eu du mal à le terminer, non pas parce que c'est mal écrit, mais à cause du contenu aride de cette mise en place du cycle. Toutefois, il est vrai que cette lecture est indispensable pour qui veut lire le cycle dans son intégralité, quelque soit le chemin de lecture suivi,
Commenter  J’apprécie          41
Il y a de cela 4 ou 5 ans, j'ai prêté les Rougon-Macquart à une vieille dame que j'ai rencontrée dans un EPHAD. Je ne sais pas si elle est encore en vie. Plus jeune, elle était institutrice et elle m'avait dit que ses yeux ne lui permettaient plus de lire les petits caractères. Je lui avais alors proposé de lui prêter la série des Rougon que j'ai dans une édition avec des plus gros caractères que ceux d'une édition de poche.

Elle a lu les 20 tomes et elle m'a dit que ses journées étaient transcendées par la lecture des romans de Zola. Elle a lu quatre fois le docteur Pascal et elle m'a dit qu'à chaque lecture, elle a pleuré.

Je voulais lui rendre hommage car elle est sûrement une des plus grandes et plus belles lectrices de Zola.

Mon avis :

En ce qui me concerne, je n'ai lu que Nana, L'assommoir et Germinal, il y a bien longtemps de cela. Et puis j'ai abandonné les Rougon, jusqu'à ce jour, où j'ai attrapé le premier tome dans ma bibliothèque.

Quelle belle écriture ! Dès les premières pages, j'ai été happée par la magnifique plume de l'auteur. Je lirai certainement les autres tomes, petit à petit, en prenant le temps de les apprécier à leur juste valeur.

Un beau livre à mettre entre toutes les mains !

L'histoire :

Adélaïde Fouque est née dans une famille de riches maraichers. Jeune femme perturbée nerveusement (à l'instar de son père qui est mort fou), elle se marie avec son jardinier, Pierre Rougon, qui lui fait un enfant qui portera le même nom et prénom que lui. A peine plus d'un an après leur mariage, Rougon meurt.

Adelaïde se tourne alors vers un certain Macquart, qui vit près de chez elle. Elle tombe amoureuse de ce grossier personnage, paresseux et alcoolique. La petite ville de Plassans où elle vit, se moque d'elle à cause de cette union illégitime. de cet amour unilatérale, naîtra Ursule et Antoine.

Devenu adulte, Pierre s'empare malhonnêtement de la fortune de sa mère, alors que son demi-frère Antoine est devenu soldat. Ursule épouse un chapelier Mouret qui l'aime sincèrement. Ensemble, ils ont 3 enfants François, Hélène et Silvère qui vont vite devenir orphelins, Ursule mourant à 48 ans de la tuberculose et son mari se suicidant peu de temps après.

Avec l'argent escroqué à sa mère, Pierre a une dot suffisante pour épouser Félicité qui vient d'une bonne famille. Félicité est plutôt laide, mais elle est intelligente, et elle mettra à profit son intelligence pour faire fortune.

Pierre et Félicité se sont bien trouvés car tous deux sont obsédés par l'argent, ensemble, ils ont trois garçons Eugène, Pascal et Aristide et deux filles, dont l'auteur ne parle quasi pas dans ce tome. Pascal devient médecin pour les pauvres et Aristide, un journaliste obsédé lui aussi par l'argent,. Seul, Eugène qui vit à Paris leur sera utile, étant au première loge pour voir se qu'il se passe entre ceux qui soutiennent Napoléon et ceux qui soutiennent la République.

Il faut dire que Napoléon vient de faire un coup d'état afin de s'emparer du pouvoir après sa présidence. Les républicains répliquent et forment une armée d'insurgés qui grossit de ville en ville.

Le jeune Silvère (le fils d'Ursule), amoureux fou de la jeune Miette, prend le fusil de sa grand-mère Adélaïde qui l'a élevé et part se joindre aux insurgés. Miette l'accompagne en portant le drapeau français en tête de l'armée de paysans et de pauvres hères qui n'ont comme armes ,pour la plupart, que leurs outils de travail.

Silvère et Miette sont tout juste adolescents, ils partagent un amour pur et innocent et ils donnent toute leur âme et tout leur corps pour la cause républicaine. Mais l'armée officielle est là, prête à tirer sur les insurgés...

De leur côté, informés par Eugène de la victoire de Napoléon, Pierre et Félicité vont manigancer une fausse attaque des insurgés. Pierre apparaîtra comme le sauveur de la ville de Plassans et va pouvoir, grâce à la ruse vicieuse de sa femme, enfin devenir riche et haut placé...
Lien : http://litterature-pour-tous..
Commenter  J’apprécie          92
Ce roman est comme une grand murmure. Un vent de qu'en dira-t-on du genre qu'on entend après le coup de fusil qui a fait siffler la balle à l'oreille de Pierre, qui a ensuite casser la glace de M. le maire. Chaque petit événement devient prétexte à amplitude. C'est d'une jouissance sans bornes.
Ces grands inassouvis, ces fauves maigres lâchés lousses dans l'arène politique ne font qu'une bouchée du petit peuple, menu fretin, qu'une flaque de sang identifie dans le triomphe des Rougons.
Que se soit un talon sanglant ou une mare de sang sur une pierre tombale, le succès laisse des traces et l'ambition amène toutes les fourberies pour un âpre désir de fortune.

« Que la conquête de la fortune et des honneurs était rude!

Me frappe surtout l'examen minutieux de Zola sur l'hérédité et ses lois. Ce roman des origines de la longue lignée des Rougon-Macquart est bien documenté et retrace superbement la situation des esprits dans le Midi lors de la naissance du Second Empire.

« Ce sourd travail des tempéraments qui détermine à la longue l'amélioration ou la déchéance d'une race. »

Ce roman contient une histoire d'amour tragique entre Miette et Sylvère mais plus encore, l'auteur fait un tableau ciselé des différences sociales et de la longue conquête du pouvoir et de l'argent. Il faut bien apprécier les descriptions des habits, des logis et des propos, ils sont d'une criante vérité. Et que dire des conseils!

« Vois-tu, petite, le grand art en politique consiste à avoir deux bons yeux, quand les autres sont aveugles. »

Je ne croyais jamais attaquer ce monument qu'est Zola mais une lecture de groupe m'y a incité et j'aspire à me rendre au bout de ce défi. Il n'est jamais trop tard pour lire une telle oeuvre!
Commenter  J’apprécie          182
"La Fortune des Rougon" est un roman qui transcende son époque. Bien qu'il soit ancré dans le XIXe siècle, les thèmes évoqués, tels que la cupidité, la corruption et la lutte pour le pouvoir, sont universels et restent pertinents aujourd'hui. Zola pose un regard critique sur la société de son époque, mettant en lumière les vices et les injustices de la bourgeoisie et des élites au pouvoir.
"La Fortune des Rougon" est un roman fascinant qui pose les bases solides de la saga "Les Rougon-Macquart". Avec des personnages riches, une intrigue captivante et une analyse sociale perspicace, ce livre de Zola est un incontournable pour les amateurs de littérature réaliste et historique.


Commenter  J’apprécie          10
J'ai rarement eu autant de mal à aller au bout d'un livre.
Alors oui, c'est du Zola, du grand classique, bla bla bla... Mais sincèrement, hormis la qualité d'écriture, je n'ai pas été emportée du tout par l'histoire.
Il n'y a aucun personnage auquel on puisse vraiment s'attacher, on suit le train-train d'un petit village où l'égoïsme et les pires défauts de l'être humain se serrent la main.
Zola se fait narrateur omniscient et cynique sur les personnages qu'il a créé lui même : Balzac a écrit la comédie humaine, mais ce livre pourrait en faire largement partie.
Je n'ai pas accroché du tout, la période historique ne me parlait pas vraiment, mais je suis tout de même contente de pouvoir dire : je l'ai lu !
Commenter  J’apprécie          53
Voici le roman qui inaugure le célébrissime cycle littéraire des Rougon-Macquart. En nous livrant quelques-uns des secrets du " livret de famille ", Émile Zola nous fait constater, en le feuilletant, que toutes les perversions sont en germe, inscrites ici ou là dans les gènes des différents membres du clan : ambition démesurée, avidité, cupidité, cruauté, orgueil, couardise, jalousie, folie, etc.

Le thème en est le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1852, alors président de la république, qui va sonner le glas de cette seconde république pour y installer son propre trône d'empereur...
...et les dérives qui iront avec.

Cependant, derrière les coeurs amers ou défaillants de la famille, on voit tout de même poindre quelques lueurs d'humanité, chez l'infortuné Silvère Mouret par exemple, porte drapeau d'une jeunesse qui veut croire en un idéal ou chez Pascal Rougon, le fameux Docteur Pascal (l'opus 20 de la série et qui la clôt).

Pour l'heure, le rôle principal est tenu par Pierre Rougon et sa merveilleuse épouse (je vous la conseille, elle est vraiment aux petits oignons), prêts à vendre n'importe qui ou n'importe quoi pour arriver à la fortune, et qui utiliseront les troubles du coup d'état pour se poser en sauveurs de Plassans (alias Aix en Provence, dont l'auteur est originaire).

Même si ce roman, n'est pas, à mon sens, le meilleur, loin s'en faut, du grand cycle de Zola, il est cependant tout à la fois plaisant et indispensable, car il permet de bien comprendre les origines, et du coup d'état, et de la famille qui va nous intéresser pendant encore dix-neuf romans. Il est, de plus, intéressant (et tout à l'honneur de son auteur) de noter que ce roman réaliste ultra critique vis-à-vis de l'empire fut écrit alors que celui-ci n'avait pas encore expiré à Sedan.

C'est donc avec toute mon humble considération et grand plaisir que j'accorde à Émile Zola un satisfecit pour cette première pierre à l'édifice majeur de sa carrière littéraire. N'oubliez pas néanmoins que toutes ces menues considérations ne sont que mon avis, rien de plus qu'un coup de feu au loin, c'est-à-dire, pas grand-chose.

P. S. : je remercie la personne (Johnny ou Ginette) qui a gentiment supprimé la critique que j'avais écrite il y a environ dix ans, sans m'avertir, évidemment, et surtout sans vérifier que les fusions abusives n'étaient pas de mon fait. La mécanique est toujours la même : acte 1, Kiki-la-fusion fusionne — ça c'est son rôle — des éditions qui n'ont rien à voir — ça normalement ce n'est pas son rôle — et, fatalement, des doublons apparaissent. Acte 2, Johnny-le-nettoyeur ou Ginette-la-soufflette viennent faire le ménage dans les doublons et tranchent là-dedans à grands coups de machette, sans demander conseil et avec un discernement digne d'éloges : moralité, mes critiques s'envolent périodiquement dans les oubliettes de Babelio. Alors merci Kiki-la-fusion, sans oublier Johnny ou Ginette.
Commenter  J’apprécie          1586




Lecteurs (10696) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
594 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}