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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Pot-Bouille" est le dixième volume de la série "Les Rougon-Macquart", une série de vingt romans qui dépeignent la société française sous le Second Empire.

Le livre suit l'histoire d'Octave Mouret, un jeune homme ambitieux qui travaille dans un grand magasin parisien et qui cherche à gravir les échelons sociaux. Pour y parvenir, il décide de séduire la femme d'un riche homme d'affaires, ce qui entraîne une série de conséquences imprévues et tragiques.

"Pot-Bouille" est un roman puissant et provocateur qui explore les thèmes de la sexualité, de la morale et de la corruption de la société parisienne. Zola offre une description détaillée et réaliste de la vie quotidienne dans le Paris du XIXe siècle, ainsi qu'une analyse approfondie des émotions et des motivations des personnages.

Le personnage d'Octave Mouret est fascinant et complexe, avec une personnalité magnétique et une ambition dévorante. Zola décrit sa montée en puissance avec une précision clinique, montrant comment il utilise son charme et sa séduction pour manipuler les femmes et atteindre ses objectifs.

Si vous êtes intéressé par la littérature française classique et que vous êtes prêt à relever le défi d'une lecture explicite et graphique, "Pot-Bouille" pourrait vous plaire.
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Lu en 2017 (mon 10e roman de la série Rougon-Macquart). Un roman aux allures de vaudeville, grouillant de vie, de rencontres, de drames et de passions humaines.
Zola m'avait enchantée comme lors de mon adolescence. J'avais aimé retrouver le héros (Octave Mouret) de l'un de mes classiques favoris ("Au Bonheur des Dames"), en plein apprentissage de la vie. C'est une fresque sociale riche et sans concessions sur la bourgeoisie parisienne du 19ème siècle, où mariage, argent, sexe et amour ne font pas toujours bon ménage, et où l'hypocrisie et la vénalité règnent en maître.
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Je poursuis la lecture de la série des Rougon-Macquart, avec ce tome-ci. Cette fois c'est le thème des déboires de la bourgeoisie parisienne qui est abordé. Mensonge, tromperie, moquerie, sont au coeur de ce livre.

L'angle de vue, vient d'Octave Mouret qui arrive tout droit De Marseille et emménage dans un immeuble parisien. Il s'infiltre au sein de chaque famille de l'immeuble. Un personnage attachant mais aussi parfois immoral et répugnant : un classique chez Zola.
Beaucoup de personnages sont présent dans ce roman, on peut être vite perdu si l'on manque un bout du récit par manque de concentration. le récit reste tout de même prenant et on a hâte de savoir comment les différents personnages vont évoluer. Les personnages de Zola donnent vraiment du relief au récit, avec leur caractère et leurs manières ils font vraiment vivre le récit. Je pense à Mme Josserand, l'oncle Bachelard, Marie Pichon, Mme Hédoin, ...

Ce récit est une très bonne introduction au tome suivant bien plus connu, Au bonheur des dames, car c'est la suite temporelle de ce roman et avec le même personnage principal, notre cher Octave Mouret.
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Pot-Bouille n'était initialement pas prévu dans la série des Rougon-Macquart. Zola l'a écrit pour dénoncer les paradoxes de la morale bourgeoise. Ici, l'hypocrisie et la malhonnêteté transpirent à travers les murs de chaque appartement d'un immeuble de la rue Choiseul à Paris. C'est l'Assommoir pour les bourgeois.

Nous pénétrons dans cet immeuble aux côtés d'Octave Mouret, fraîchement débarqué De Marseille. Il est décidé à faire fortune dans le commerce des étoffes, le fameux « Au Bonheur des Dames ». Accueilli par l'architecte Campardon, celui-ci lui fait comprendre qu'il se trouve dans un immeuble respectable. Par conséquent, il ne doit donc pas y ramener de femme. Très rapidement, il n'y a pas une femme au sein-même de l'immeuble qu'Octave ne soit parvenu à séduire.

Mais Octave Mouret n'est pas le seul à blâmer, il est juste moins discret que ses voisins. Chez ces bourgeois, tout n'est qu'apparence et chacun est en éternelle représentation. Tous ces personnages sont absolument grotesques, dénoncent les débauches alors même qu'ils sont tous coupables et porteurs d'un vice différent. Il y a les jeunes filles à marier absolument avec leur mère détestable à souhait, l'attente des héritages, les adultères en masse… C'est la société dans ce qu'elle a de plus laid et de plus immoral que Zola souligne en alignant les locataires un à un. Nul n'est épargné, des bourgeois aux bonnes qui répandent elles aussi une débâcle d'égouts, dans le mépris le plus total.

Il n'est pas toujours évident de s'y retrouver avec tous ces personnages et à suivre toutes ces intrigues. Au final, on réalise vraiment que tous sont hypocrites et que l'adultère est omniprésent dans la bourgeoisie. Il n'y a pas de morale et nous constatons avec effroi un éternel recommencement dans le quotidien de cet immeuble. Zola est en forme et déborde d'ironie dans ce huis-clos qui atteint son paroxysme dans le dernier chapitre, pour notre plus grand bonheur !
Lien : https://alinebouquine.fr/pot..
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10e livre des Rougon, avant " Au bonheur des dames", mon préféré.
Octave Mouret monte de Plassans à Paris. Il est accueilli par Achille Campardon, qui le connaît de Plassans. Celui-ci lui trouve un logement au 4è étage de son immeuble, rue Choiseul.
On fait la connaissance de la terrible Mme Josserand, qui veut absolument se débarraser de ses filles, Javotte et Anastasie.. Non, Hortense et Berthe. Lors d'un thé chez Clotilde Duveyrier, la fille du propriétaire, le vieux Vabre que tout le monde imagine riche, elle pousse Berthe dans les bras d'Auguste, le fils du propriétaire, afin de la "placer" etde les marier, mais il faut payer la dot de 50.000 francs qu'ils n'ont pas. Elle harcèle son frère, Narcisse Bachelard, vieux négociant ivrogne, qui les lui a promis.
.
C'est un roman réaliste, non complexe, mais compliqué, car il faut faire un arbre généalogique de l'immeuble. Il s'agit d'un immeuble bourgeois avec commerçants et magistrats ; Emile Zola se propose ici de faire l'analyse des bourgeois parisiens. Cela se passe au Second Empire, et c'est de la sociologie mise en pratique. En effet, je me demandais, presque jusqu'à la fin qui était Pot-Bouille ? Ce n'était pas la bonne question. La bonne question, c'est : que veut dire l'expression "pot-bouille" ?
Faire pot-bouille avec quelqu'un, c'est se mettre en ménage avec cette personne ; Pot-Bouille, c'est la vie pas possible de tous les habitants de l'immeuble !
Un immeuble bourgeois, qui vit avec dignité, honnêteté, honneur, tact, et des principes moraux.
Mais un immeuble, je reprends les expressions des habitants au fil des pages, plein de saletés, affaires, tourments, où l'on cache le mot de "maîtresse", cochonneries, "ça" (pour le sexe), salopes, vilains, coups de plumeaux, saletés, dégoûts, bêtises, adultères, bons moments, explications...
Bref, ce qu'on appelle aujourd'hui les prises de têtes, les scènes de ménage.
L'hypocrisie bourgeoise prend ici "son paquet" par Emile Zola.
Les bourgeois c'est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient bête
Les bourgeois c'est comme les cochons
… Plus ça devient vieux plus ça devient c...
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Présentation de quelques personnages.
Octave, du 4è étage, notre "héros", est le Casanova de ces dames qui s'ennuient, ou en pleurs. C'est un calicot.
Marie Pichon, du 4è, douce et passive, dont le mari Jules rentre à pas d'heures, tombe dans les bras de qui vous savez.
Mme Eleonore Josserand, du 3è étage, est une maîtresse femme qui crie tout le temps.
Mr Jusserand, employé dominé par sa femme, en crève de détresse.
le fils Léon Jusserand, parti, de caractère rogue, cherche à se faire placer par mme veuve Dambreville.
le fils fou Saturnin, protège Berthe. Tout le monde en a peur sauf elle.
"Sitarane larivé avec grand couteau dans la main,
mi koné Sitarane lé mauvé li lé volèr mauvais kèr"
La fille Hortense plane sur Verdier qui ne lâche pas sa maîtresse.
Enfin Berthe, docile, obéit à sa maman, et devient auprès de son mari Auguste une deuxième Eléonore, reprenant les même arguments qu'elle.
Enfin, dans la famille Josserand, je voudrais l'oncle, Narcisse Bachelard, qui vit à l'extérieur. C'est un sympathique commerçant au nez rouge, qui aurait pu être joué par Galabru en son temps.
La douce Mme Juzeur, du 3è étage aussi, a été plantée là par son mari après une semaine de mariage. C'est "madame Tout-mais-pas-ça".
Au 3è, le couple Campardon, lui architecte, et Rose mélancolique, et leur fille Angèle. Mais il est amoureux de sa cousine Gasparine qui, on dirait perverse narcissique au XXIè siècle, avaleuse de pied de riz à La Réunion, le bouffe entièrement,
Au premier étage, il y a un monsieur inconnu, un "duc".
Il y a aussi la famille Duveyrier, lui magistrat, qui se fait bouffer par sa maîtresse Clarisse qu'il a dans la peau, lui impose sa famille souillon, puis le jette, pour son plus grand bonheur car il en aurait crevé, car elle a trouvé un nouveau vieux riche.Sa femme Clotilde, fille Vabre, pianiste, obsédée de trouver des ténors pour jouer son morceau lors des thés qu'elle propose. Il y a aussi leur fils Gustave, et le vieux Vabre, propriétaire.
Lorsqu'il meurt, tous se déchirent pour un héritage presqu'inexistant.
Je dis, argent, trop cher
Trop grand
La vie n'a pas de prix
Argent, trop cher
Trop grand
La vie n'a pas de prix, pas de prix
Au premier, il y a aussi Auguste Vabre, éternel enrhumé, qui tient le magasin de tissus au rez-de-chaussée, ave sa femme Berthe qui elle, ne pense qu'à soutirer de l'argent à son mari pour faire les boutiques.
Enfin, le dernier enfant Vabre, Théophile, malade chronique aussi, excité et jaloux, vit avec sa femme Valérie aux yeux de feu, avec qui notre play-boy s'est pris un rateau.
Il y a aussi le couple Gourd, concierges, lui grognon moralisateur, mais ce qui se passe dans l'immeuble,
tout-à-fait (Thierry) ! cela ne nous regarde pas ! cela ne nous regarde pas !
Enfin, il y a toutes les bonnes qui se jettent des injures dans la cour des cuisines, et commèrent des la-dit-la-fait ( ladilafé) sur leurs bourgeois et leurs bourgeoises, mais les bonnes, je ne vous en parle même pas !

Bref, une très belle mise en scène de Zola ! je me suis régalé, mais j'ai mis du temps car il fallait que je fabrique et consulte mon arbre généalogique de l'immeuble Pot-Bouille !
.
Sur cette couverture, je pense qu'on voit Berthe en chemise, éperdue, sortant de chez Octave Mouret, alors que son mari Auguste ayant découvert le cocufiage, gifle l'amant.
Ma couverture ( le livre de poche, 1957 ) représente un couple. Il pourrait s'agir de Mr Josserand qui essaye de calmer Eléonore, sa femme, qui lui jette un regard noir. Mais si elle fait les yeux doux ( on a du mal à percevoir comment elle le regarde), cela peut être Octave Mouret qui console Marie Pichon... Il y a tellement de situations qu'on peut tout imaginer !


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Pot-Bouille / Émile Zola
Dixième de la série des Rougon-Macquart, ce roman publié en 1882, évoquant la vie sous le Second Empire, met en scène Octave Mouret, jeune provincial arrivant à Paris pour tenter sa chance dans le commerce. Passionné de commerce de luxe, il est détenteur de rentes et de titres qu'il cherche à placer, s'installe dans un immeuble bourgeois de la rue de Choiseul comme locataire de M.et Mme Campardon et rapidement se cherche une maîtresse qui puisse l'aider à s'élever socialement.
Octave a vingt-deux ans, il est grand, brun et beau garçon. Il trouve rapidement une place de commis dans la boutique de la famille Hédouin, « Au bonheur des dames ».
Il fait peu à peu la connaissance des autres résidents de l'immeuble, tous des bourgeois qui sous des dehors de bonne morale après avoir conclu des mariages d'argent, ont pour la plupart des relations extraconjugales et entretiennent des maîtresses. Les questions d'héritages ou de filles à marier déchirent fréquemment les familles. Ces dames, délaissées par leur mari, font les salons et mènent un train de vie coûteux pour maniérer leur rang, bien au-delà de leurs revenus. Elles apprennent à leurs filles à aguicher les hommes pour se faire épouser. Et les servantes et autres filles de services sont la proie des chefs de famille et des fils, côté cour.
Pour Octave, la quête de la maîtresse idéale ne va pas se révéler aussi facile que prévu et tout en préparant le terrain pour la conquête d'une belle Valérie, épouse du fils cadet du propriétaire de l'immeuble, il se rabat en attendant sur une petite Marie toute dévouée à ses desiderata, ou sur la jeune Berthe récemment mariée à l'autre fils du propriétaire, réussissant à séduire à peu près une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille.
C'est cette cuisine peu ragoûtante qui a donné son titre au roman, une cuisine où l'adultère et l'hypocrisie sont les épices principales, la dignité conjugale des alcôves exhalant toujours un parfum de reproches. On peut dire que Zola fait montre d'une certaine habileté en faisant de l'immeuble la vivante incarnation de la morale bourgeoise, recourant facilement à l'ironie et à l'humour.
de très nombreux personnages apparaissent au fil de cette grande fresque romanesque et sociale, un huis clos en vérité, et les liens de parenté sont parfois un peu difficile à se rappeler ; une lecture attentive avec une prise de notes sur les familles n'est pas inutile.
En résumé, j'ai trouvé que certains personnages étaient par trop caricaturaux et que l'histoire tournait parfois au vaudeville avec des longueurs qui affaiblissent l'impact sociologique de cette oeuvre.


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Bon … encore un Zola de lu !
Je dis ça positivement, car c'est pour moi une découverte et une joie devant le regard de Zola sur la vie, les gens, la société, … Regard cru, amusé, froid, bienveillant, dénonçant, caustique, politique, anthropologique, la liste est longue,
Et à chaque livre, il me semble que Zola n'est pas quelqu'un de caricatural, simpliste ou fondamentaliste (… je ne trouve pas le mot qui convient, catégorique peut-être). Il est capable de montrer les différentes facettes d'une même réalité, les personnages peuvent avoir des comportements ambigus, rien n'est tout noir ou tout blanc.
J'ai été étonné dans Pot-Bouille de me retrouver pratiquement dans un vaudeville !
Certes, c'est pour Zola l'occasion de dénoncer l'hypocrisie de ce monde bourgeois réuni dans cet immeuble. Mais le coté amusé de la plupart des situations donne l'impression d'assister à une farce, une farce qui malheureusement tourne parfois au drame ou au rire forcé.
Pour ce qui est des rapports entre les gens (bourgeois ou gens du service), on est loin de la culture britannique de Downton Abbey ! C'est beaucoup plus cru, du langage aux attitudes. Il y a des moments où l'on se prend en pleine figure la violence de ce monde qui cherche à survivre dans son ordre convenu.
J'ai du mal à discerner si Zola s'amuse ou dénonce, à décrire ces situations où chacun veut maintenir coûte que coûte une certaine contenance sociale, au prix de tous les sacrifices, compromissions, mensonges et coups bas. On est des fois dans quelque chose d'assez acide, qui peut même faire froid dans le dos.
Curieusement, comme dans Au Bonheur des Dames, ce n'est pas le personnage d'Octave Mouret qui m'a le plus intéressé. J'avoue que Mme Josserand mère m'a fait jubiler, dans ses ruses et ses combines à vouloir tout tordre en sa faveur. Et je reste marqué par l'évènement de cette femme qui accouche toute seule dans sa chambre misérable. Impressionnant de voir comment Zola peut passer de situations relativement frivoles à ce moment dramatique.
Pour l'instant, c'est Germinal qui reste mon préféré (dans ceux que j'ai lu), car j'aime le drame et la tension, mais à chaque fois, le plaisir de lire Zola est là, même si le ton semble plus léger.
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La réussite d'un jeune provincial dans la bourgeoisie parisienne du XIXème siècle. Une peinture cynique de la société par l'auteur à travers la vie d'Octave Mouret et de tous les habitants d'un immeuble rue de Choiseul, proprietaires, locataires et personnels de maison. Dans le premier quart du recit, la multitude des personnages peut déconcerter le lecteur, mais chacun d'eux est indispensable au roman. Sans complaisance, Zola joue souvent avec les codes du Vaudeville, allant jusqu'à égratigner les habitudes littéraires de ses contemporains. L'immoralité est pleinement assumée, au coeur du roman. L'inspiration flaubérienne de L'éducation Sentimentale est assez récurante dans une version parfois presque burlesque.
Un Zola qui continue à nous interpeller encore aujourd'hui.
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Pot-Bouille (1882) est un roman d'Émile Zola, dixième tome de la saga des Rougon-Macquart. Octave Mouret travaille Au bonheur des dames et emménage à Paris dans un immeuble bourgeois. Peu à peu, il fait la connaissance des habitants de l'immeuble et découvre des moeurs dissolues derrière la façade respectable. Un classique plaisant avec en points d'orgue un mariage et un enterrement décapants.
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Le cycle des Rougon-Macquart – 10/20

« Celle-ci ou celle-là, toutes les baraques se ressemblent. […] C'est cochon et compagnie »
Il s'agit de la dernière réplique de ce 10ème roman des Rougon-Macquart et elle décrit parfaitement
le message que développe Zola tout au long de ce récit.

Nous rencontrons dans ce volume, Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon, qui
fraîchement arrivé de Marseille, vient tenter sa chance à Paris. Il y est accueilli par le couple
Campardon, amis de la famille de Plassans et qui lui permettent de s'installer dans l'une des
chambres disponibles de la maison bourgeoise dans laquelle ils résident.

Ici tout n'est qu'apparences, tromperies et hypocrisies.
Que ce soit dans les comportements des personnages, où chacun tente de sauver les apparences
malgré les tromperies des uns, les luttes pour le pouvoir et l'argent des autres, ou encore les
tentatives pour s'enticher du bon parti et s'assurer ainsi de briller en société.
Les apparences sont également bien trompeuses au sein du bâtiment même, les façades de luxe,
l'escalier principal majestueux, les belles portes des logements renferment en vérité la pourriture
que tente de cacher chaque résident : les disputes de familles, les complots, les adultères.
Le bâtiment même dispose de son arrière-cour à travers laquelle les domestiques déversent les
déchets de famille et se partagent crûment les immondes comportements dont ils sont témoins.

Au milieu de cela, Octave pour provoquer sa chance, profite rapidement du code de ce milieu qu'il
vient d'intégrer pour le tourner à son avantage afin de grimper en importance dans cette société. Il
use et abuse de l'adultère constituant presque une norme tant il est présent dans chaque couple
même si il n'est jamais évoqué à haute voix.

Comme souvent, Zola fait également intervenir la religion qui est ici un peu tournée en ridicule : un
garde-fou, à travers l'abbé, qui n'en est plus vraiment un et qui tente sans grand succès de garder ses
ouailles sur le bon chemin tout en fermant les yeux sur les péchés dont cette société se rend
coupable. Accompagné du médecin, ils forment un duo spectateur de tout ce théâtre, ils n'en sont
que les témoins et ne peuvent que faire l'amère constat de ce milieu dans lequel l'hypocrisie est
reine.

Malgré les troubles qui viennent perturber ces familles, chacun finit par se pardonner, s'auto-convaincre que la vie est ainsi faite. Et les soirées dans les salons pourront alors continuer à perdurer
encore sur ce fond de duperies, pour la plus grande satisfaction de tous. Car finalement, ce que l'on
ne voit pas ne nous regarde pas.
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