Gallimard force le respect : éditeur d'
Hervé Guibert, plus récemment de Barcelona ! (
Grégoire Polet) que j'avais apprécié. Pour ce premier roman de Zufferey, l'éditeur vante le ton caustique du récit. Mouais ! Tout le monde n'est pas
Houellebecq…
Pour être franc, on s'ennuie ferme, c'est répétitif et assez inintéressant. Je m'attendais à une intrigue, une atmosphère, comme dans
Rome en un jour de
Maria Pourchet (toujours chez Gallimard). Mais ici, rien de tel. Les dialogues, trop nombreux, sont totalement plats, et ce n'est pas la vacuité des personnages qui suffit à le justifier. L'auteur n'a rien à dire, c'est tout. Peut-être suis-je dur, peut-être est-ce dû aux excellents livres lus juste avant celui-ci : le très inventif
Prenez soin du chien (
J. M. Erre), les très prometteur
Petits plats de résistance (
Pascale Pujol), l'intéressant
le bébé(
Marie Darrieusecq).
Un mot sur l'écriture. Je trouve qu'aller à la ligne à chaque phrase banale de 4 mots (et encore), ça n'impressionne pas longtemps et ça ne crée pas quelque chose. Quant aux nombreuses pages (surtout vers la fin) avec seulement une phrase d'environ 8 mots (voire moins), cela gâche surtout les forêts, mais ça ne sert aucunement le récit (au contraire, dans
Je tue les enfants français dans les jardins (
Marie Neuser), le chapitre qui ne fait qu'une phrase se justifie totalement)
Commenter  J’apprécie         2211